France - français - ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé)
27-04-2016
27-04-2016
NOTICE
ANSM - Mis à jour le : 27/04/2016
Dénomination du médicament
ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante
Esoméprazole
Encadré
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour
vous.
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif,
même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à
tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
Sommaire notice
Que contient cette notice :
1. Qu'est-ce que ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante ?
3. Comment prendre ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante ?
6. Informations supplémentaires.
1. QU’EST-CE QUE ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE
Classe pharmacothérapeutique
ESOMEPRAZOLE MEDIPHA contient une substance appelée ésoméprazole. C’est un médicament de la classe des
inhibiteurs de la pompe à protons. Il diminue la sécrétion acide au niveau de l'estomac.
Indications thérapeutiques
ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante est utilisée dans le traitement des maladies suivantes :
Adultes
Le traitement de l'œsophagite érosive par reflux lorsque l’acide de l’estomac remonte au niveau de l’œsophage (tube qui
relie votre gorge à votre estomac) et entraîne une douleur, une inflammation et des brûlures.
Un excès d’acide dans l’estomac dû à un syndrome de Zollinger-Ellison.
Poursuite du traitement après prévention avec ESOMEPRAZOLE MEDIPHA par voie intraveineuse de la récidive
hémorragique d’un ulcère gastro-duodénal.
Adolescents âgés de 12 ans et plus
Le reflux gastro-oesophagien (RGO) lorsque l’acide de l’estomac remonte au niveau de l’œsophage (tube qui relie votre
gorge à votre estomac) et entraîne une douleur, une inflammation et des brûlures.
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg,
gélule gastro-résistante ?
Liste des informations nécessaires avant la prise du médicament
Sans objet.
Contre-indications
Ne prenez jamais ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante :
si vous êtes allergique à l’ésoméprazole ou l'un des autres composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la
rubrique 6)
si vous êtes allergique à un autre inhibiteur de la pompe à protons, (par exemple : pantoprazole, lansoprazole, rabéprazole,
oméprazole),
si vous prenez un médicament contenant du nelfinavir (utilisé dans le traitement de l’infection par le VIH).
Si vous êtes dans une des situations décrites ci-dessus, ne prenez pas ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-
résistante. Si vous avez des doutes, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien avant toute administration
d’ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante.
Précautions d'emploi ; mises en garde spéciales
Mises en garde et précautions d’emploi
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-
résistante.
si vous avez des problèmes hépatiques sévères.
si vous avez des problèmes rénaux sévères.
ESOMEPRAZOLE MEDIPHA peut masquer des symptômes d’autres maladies. Si vous prenez ESOMEPRAZOLE
MEDIPHA vous devez informer immédiatement votre médecin si :
vous perdez du poids sans raison et vous avez des problèmes pour avaler,
vous avez des douleurs à l’estomac ou une indigestion,
vous vomissez de la nourriture ou du sang,
si vous avez des selles noires teintées de sang.
En cas de prescription d’un traitement « à la demande » en fonction des besoins, vous devez contacter votre médecin si les
symptômes persistent ou se modifient.
La prise d’un inhibiteur de la pompe à protons tel qu’ESOMEPRAZOLE MEDIPHA, en particulier sur une période supérieure
à un an, peut légèrement augmenter le risque de fracture de la hanche, du poignet ou des vertèbres. Prévenez votre
médecin si vous souffrez d'ostéoporose ou si vous prenez des corticoïdes (qui peuvent augmenter le risque d'ostéoporose).
Enfants de moins de 12 ans
ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante n’est pas recommandé chez les enfants âgés de moins de 12
ans.
Interactions avec d'autres médicaments
Autres médicaments et ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament y
compris les médicaments obtenus sans ordonnance. ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante peut
interagir sur le fonctionnement d’autres médicaments et réciproquement.
Vous ne devez pas prendre ESOMEPRAZOLE MEDIPHA si vous prenez le médicament suivant :
nelfinavir (utilisé dans le traitement de l’infection par le VIH).
Vous devez informer votre médecin ou pharmacien si vous prenez l’un des médicaments suivants :
atazanavir (utilisé dans le traitement de l’infection par le VIH) ;
clopidogrel (utilisé pour prévenir la formation de caillots dans le sang) ;
kétoconazole, itraconazole ou voriconazole (utilisés dans le traitement des infections fongiques) ;
erlotinib (utilisé dans le traitement du cancer) ;
citalopram, imipramine ou clomipramine (utilisés dans le traitement de la dépression) ;
diazépam, (utilisé dans le traitement de l’anxiété, de l’épilepsie ou comme relaxant musculaire) ;
phénytoïne (utilisé dans l’épilepsie) ; si vous prenez de la phénytoïne, une surveillance par votre médecin sera nécessaire
au début et à l’arrêt de l’administration d’ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante ;
médicaments anti-coagulants pour fluidifier le sang tel que la warfarine ; une surveillance par votre médecin est nécessaire
au début et à l’arrêt de l’administration d’ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante ;
cilostazol (utilisé dans le traitement de la claudication intermittente - douleur dans les jambes lorsque vous marchez qui est
causée par un apport sanguin insuffisant) ;
cisapride (utilisé en cas d’indigestion ou de brûlures d’estomac) ;
digoxine (utilisé pour des problèmes cardiaques) ;
méthotrexate (médicament utilisé en chimiothérapie à forte dose dans le traitement du cancer) – si vous prenez une forte
dose de méthotrexate, votre médecin peut temporairement arrêter votre traitement par ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg,
gélule gastro-résistante ;
tacrolimus (transplantation d’organes) ;
rifampicine (utilisé pour le traitement de la tuberculose) ;
millepertuis (Hypericum perforatum) (utilisé pour traiter la dépression).
Interactions avec les aliments et les boissons
ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante avec des aliments et boissons
Vous pouvez prendre vos gélules avec de la nourriture ou à jeun.
Interactions avec les produits de phytothérapie ou thérapies alternatives
Sans objet.
Utilisation pendant la grossesse et l'allaitement
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou
pharmacien avant de prendre ce médicament.
Votre médecin vous dira si vous pouvez prendre ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante pendant cette
période.
On ne sait pas si ESOMEPRAZOLE MEDIPHA passe dans le lait maternel ; en conséquence, vous ne devez pas utiliser
ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante, lorsque vous allaitez.
Sportifs
Sans objet.
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines
Conduite de véhicules et utilisation de machines
ESOMEPRAZOLE MEDIPHA n’est pas susceptible d’entraîner des effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser
des machines. Cependant, des effets secondaires tels que des étourdissements et une vision trouble peuvent survenir peu
fréquemment ou rarement (voir rubrique 4). Si vous êtes affectés par l’un de ces effets, vous ne devez pas conduire ou
utiliser des machines.
Liste des excipients à effet notoire
Sans objet.
3. COMMENT PRENDRE ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante ?
Instructions pour un bon usage
Prenez toujours ce médicament exactement comme votre médecin ou votre pharmacien vous l’a dit. Demandez conseil à
votre médecin ou à votre pharmacien si besoin.
si vous prenez ce médicament depuis longtemps (en particulier depuis plus d’un an), votre médecin sera amené à vous
surveiller ;
si votre médecin vous a dit de prendre ce médicament « à la demande » en fonction des besoins, vous devez l’informer si
les symptômes se modifient.
Posologie, Mode et/ou voie(s) d'administration, Fréquence d'administration et Durée du traitement
Posologie
votre médecin vous dira le nombre de gélules à prendre et la durée du traitement. Ceci dépendra de votre état de santé, de
votre âge et du fonctionnement de votre foie ;
les doses recommandées sont mentionnées ci-dessous :
Adultes âgés de 18 ans et plus :
Traitement des symptômes du reflux gastro-oesophagien (brûlures et remontées acides)
si votre médecin diagnostique une inflammation de l’œsophage, la dose recommandée est de 40 mg d’ésoméprazole une
fois par jour pendant 4 semaines. Un traitement supplémentaire de 4 semaines peut être nécessaire pour obtenir une
guérison complète ;
si vous avez une maladie hépatique grave, votre médecin peut vous donner une dose plus faible.
Traitement de l’excès d’acide dans l’estomac dû au syndrome de Zollinger-Ellison.
la dose recommandée est d’une gélule d’ésoméprazole 40 mg deux fois par jour.
Votre médecin vous indiquera la dose et la durée de traitement selon les besoins. La dose maximale est de 80 mg deux fois
par jour.
Poursuite du traitement après prévention avec ESOMEPRAZOLE MEDIPHA par voie intraveineuse de la récidive
hémorragique d’un ulcère gastro-duodénal.
la dose recommandée est de une gélule de 40 mg une fois par jour pendant 4 semaines.
Utilisation chez les adolescents (âgés de 12 ans et plus) :
Traitement des symptômes du reflux gastro-oesophagien (brûlures et remontées acides)
si votre médecin diagnostique une inflammation de l’œsophage, la dose recommandée est de 40 mg d’ésoméprazole une
fois par jour pendant 4 semaines. Un traitement supplémentaire de 4 semaines peut être nécessaire pour obtenir une
guérison complète ;
si vous avez de graves problèmes hépatiques, il est possible que votre médecin vous donne une dose plus faible.
Mode d’administration
vous pouvez prendre vos gélules à n’importe quel moment de la journée ;
vous pouvez prendre vos gélules pendant ou en dehors des repas.
avalez vos gélules avec un verre d’eau. Les gélules ne doivent pas être mâchées ni croquées. En effet, les gélules sont constituées de granules
pelliculés protégeant le médicament de l’acidité de l’estomac qui ne doivent pas être endommagés avant le passage dans l’estomac.
Que faire si vous avez des difficultés pour avaler les gélules
si vous avez des difficultés pour avaler les gélules :
mettez le contenu de la gélule dans un verre d’eau (non gazeuse). Aucun autre liquide ne doit être utilisé ;
remuez jusqu’à ce que le contenu de la gélule se désintègre (le mélange ne sera pas limpide).
Puis buvez le mélange contenant des petits granules immédiatement ou dans les 30 minutes. Remuez toujours avant de
boire.
Afin de prendre la totalité du médicament, rincez ensuite le verre en ajoutant le contenu d’un demi-verre d’eau et le boire.
Tous les granules doivent être avalés sans être mâchés ni croqués.
Enfants âgés de moins de 12 ans
ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante n’est pas recommandé chez les enfants âgés de moins de 12
ans.
Sujets âgés
Un ajustement de la posologie n’est pas nécessaire chez les sujets âgés.
Symptômes et instructions en cas de surdosage
Si vous avez pris plus d’ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante que vous n’auriez dû :
Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.
Instructions en cas d'omission d'une ou de plusieurs doses
Si vous oubliez de prendre ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante :
Prenez-le dès que possible. Cependant, si vous êtes à proximité du moment de prendre la dose suivante, ne prenez pas la
dose que vous avez oubliée, mais poursuivez votre traitement normalement.
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oubliée de prendre.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre
pharmacien.
Risque de syndrome de sevrage
Sans objet.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou votre
pharmacien.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Description des effets indésirables
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas
systématiquement chez tout le monde.
Si vous remarquez l’un de ces effets indésirables graves, arrêtez de prendre ESOMEPRAZOLE MEDIPHA et contactez un
médecin immédiatement :
apparition soudaine d’une respiration sifflante, gonflement des lèvres, de la langue, de la gorge ou du corps, éruptions
cutanées, perte de connaissance et difficultés à avaler (réactions allergiques graves) ;
rougeurs de la peau avec des bulles ou une desquamation. Parfois, les bulles peuvent être importantes et s’accompagner
d’un saignement au niveau des lèvres, des yeux, de la bouche, du nez ou des parties génitales. Ceci peut correspondre à un
syndrome de Stevens-Johnson ou à une destruction toxique de la peau ;
jaunisse, urines foncées et fatigue peuvent être des symptômes d’une maladie du foie.
Ces effets sont rares et peuvent affecter jusqu'à 1 personne sur 1000.
Les autres effets indésirables sont :
Effets indésirables fréquents (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 10)
maux de tête ;
effets sur l’estomac ou l’intestin : diarrhée, douleurs à l’estomac, constipation, flatulence ;
nausées, vomissements.
Effets indésirables peu fréquents (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 100)
gonflement des pieds et des chevilles ;
troubles du sommeil (insomnie) ;
étourdissements, fourmillements, somnolence ;
vertiges ;
sécheresse de la bouche ;
augmentation dans le sang des enzymes du foie ;
éruptions cutanées, urticaire et démangeaisons ;
fracture de la hanche, du poignet ou des vertèbres (si I’ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante est
utilisée à des doses élevées et sur une longue période).
Effets indésirables rares (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 1000)
troubles sanguins tels qu’une diminution du nombre de globules blancs ou de plaquettes. Ces effets peuvent provoquer une
faiblesse, des ecchymoses et faciliter la survenue d’infections ;
diminution du taux de sodium dans le sang. Celle-ci peut provoquer une faiblesse, des nausées, des vomissements et des
crampes ;
agitation, confusion, dépression ;
troubles du goût ;
troubles de la vue, tels que vision trouble ;
respiration sifflante ou souffle court (bronchospasme) ;
inflammation de l’intérieur de la bouche ;
infection de l’intestin liée à un champignon (candidose gastro-intestinale).
Troubles hépatiques incluant la jaunisse, pouvant entrainer une peau colorée en jaune, des urines sombres et de la fatigue
perte de cheveux (alopécie) ;
éruption cutanée lors d’exposition au soleil ;
douleurs articulaires (arthralgie) ou musculaires (myalgie) ;
sensation de faiblesse et manque d’énergie ;
augmentation de la sueur.
Effets indésirables très rares (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 10 000)
modification du nombre de cellules du sang incluant l’agranulocytose (déficit en globules blancs) ;
agressivité ;
hallucinations visuelles, sensorielles ou auditives ;
troubles hépatiques sévères entraînant une insuffisance hépatique et une inflammation du cerveau ;
apparition soudaine d’éruptions cutanées sévères, bulles ou desquamations importantes (réactions bulleuses) pouvant être
associées à une fièvre et à des douleurs articulaires (érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de
Lyell) ;
faiblesse musculaire ;
troubles rénaux sévères ;
gonflement des seins chez l’homme.
Effets indésirables de fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée à partir des données disponibles)
si vous prenez ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante pendant plus de trois mois, il est possible que
le taux de magnésium dans votre sang diminue. De faibles taux de magnésium peuvent se traduire par une fatigue, des
contractions musculaires involontaires, une désorientation, des convulsions, des sensations vertigineuses, une accélération
du rythme cardiaque. Si vous présentez l'un de ces symptômes, veuillez en informer immédiatement votre médecin. De
faibles taux de magnésium peuvent également entraîner une diminution des taux de potassium ou de calcium dans le sang.
Votre médecin pourra décider d'effectuer des examens sanguins réguliers pour surveiller votre taux de magnésium ;
inflammation de l'intestin (entrainant des diarrhées).
ESOMEPRAZOLE MEDIPHA peut dans de très rares cas affecter les globules blancs entraînant un déficit immunitaire. Vous
devez consulter votre médecin dès que possible, si vous avez une infection avec des symptômes tels que de la fièvre avec
une fatigue générale très importante, ou de la fièvre avec des symptômes d’infection locale tels que des douleurs dans le
cou, la gorge, la bouche, ou des difficultés à uriner. Si vous avez ces symptômes, un déficit de globules blancs
(agranulocytose) pourra être éliminé par un test sanguin. Il est important que vous donniez des informations sur vos
médicaments dans ce cas.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à
tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables
directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
Date de péremption
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte, la plaquette et le flacon après EXP.
La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Conditions de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Conserver le flacon soigneusement fermé à l’abri de l’humidité.
Si nécessaire, mises en garde contre certains signes visibles de détérioration
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les
médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
6. INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES
Liste complète des substances actives et des excipients
Ce que contient ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante
La substance active est :
Esoméprazole................................................................................................................. 40 mg
(sous forme d’ésoméprazole magnésium dihydraté).
Pour une gélule gastro-résistante.
Les autres composants sont :
Contenu de la gélule
Granulés :
Carraghénane, cellulose microcristalline, mannitol, hydroxyde de sodium, hydrogénocarbonate de sodium.
Couche isolante :
Copolymère greffé de macrogol et de poly(alcool vinylique), hydroxyde de sodium, talc, dioxyde de titane (E171), silice
colloïdale hydratée.
Couche gastro-résistante :
Copolymère d’acide méthacrylique et d’acrylate d’éthyle, citrate de triéthyle, talc, dioxyde de titane (E171).
Enveloppe de la gélule :
Gélatine, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172).
Encre d’impression :
Gomme laque, oxyde de fer noir (E172), propylène glycol (E1520).
Forme pharmaceutique et contenu
Aspect d’ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante et contenu de l’emballage extérieur
Ce médicament se présente sous forme de gélule gastro-résistante, avec un corps blanc opaque imprimé « 40 » et une tête
orange pâle opaque imprimée « ES », contenant des granulés gastro-résistants blancs à blancs cassés.
Boîte de 7, 14, 28, 60 ou 100 gélules sous plaquettes (Aluminium/Aluminium) ou en flacon (PEHD).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Nom et adresse du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché et du titulaire de l'autorisation de fabrication responsable
de la libération des lots, si différent
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché et fabricant
Titulaire
medipha sante
Les fjords – immeuble oslo
19 avenue de norvege
91953 courtaboeuf cedex
Exploitant
medipha sante
Les fjords – immeuble oslo
19 avenue de norvege
91953 courtaboeuf cedex
Fabricant
medinsa, laboratories medicamentos internacionales, sa
c/solana, 26, torrejon de ardoz
28850 madrid
espagne
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
Date d’approbation de la notice
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est < {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>
AMM sous circonstances exceptionnelles
Sans objet.
Informations Internet
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Informations réservées aux professionnels de santé
Sans objet.
Autres
Sans objet.
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 27/04/2016
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ESOMEPRAZOLE MEDIPHA 40 mg, gélule gastro-résistante
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Esoméprazole................................................................................................................. 40 mg
(sous forme d’ésoméprazole magnésium dihydraté).
Pour une gélule gastro-résistante.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule gastro-résistante.
Gélule avec un corps blanc opaque imprimé « 40 » et une tête orange pâle opaque imprimée « ES », contenant des
granulés gastro-résistants blancs à blancs cassés.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Les gélules ESOMEPRAZOLE MEDIPHA sont indiquées chez les adultes dans :
reflux gastro-oesophagien (RGO) : traitement de l’œsophagite érosive par reflux ;
traitement du syndrome de Zollinger-Ellison ;
poursuite du traitement après prévention par voie intraveineuse de la récidive hémorragique d’un ulcère gastro-duodénal.
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes
Reflux gastro-oesophagien (RGO) :
Traitement de l’œsophagite érosive par reflux
40 mg une fois par jour pendant 4 semaines.
Un traitement supplémentaire de 4 semaines est recommandé chez les patients dont l'oesophagite n'est pas cicatrisée ou
dont les symptômes persistent.
Traitement du syndrome de Zollinger-Ellison
La dose initiale recommandée est de 40 mg deux fois par jour. La posologie doit être ajustée individuellement et le
traitement poursuivi aussi longtemps que nécessaire cliniquement. Sur la base des données cliniques disponibles, la
majorité des patients est contrôlée avec des doses entre 80 et 160 mg d’ésoméprazole par jour. Pour des posologies
supérieures à 80 mg par jour, la dose journalière devra être divisée et donnée en 2 prises.
Poursuite du traitement après prévention par voie intraveineuse de la récidive hémorragique d’un ulcère gastro-duodénal
40 mg une fois par jour pendant 4 semaines après prévention par voie intraveineuse de la récidive hémorragique d’un ulcère
gastro-duodénal.
Populations particulières
Patients atteints d’une insuffisance rénale
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance rénale.
En raison de l’expérience limitée chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère, l’utilisation d’ésoméprazole devra
être prudente chez ces patients. (voir rubrique 5.2).
Patients atteint d’une insuffisance hépatique
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée.
Il convient de ne pas dépasser la dose maximale de 20 mg d’ésoméprazole chez les patients ayant une insuffisance
hépatique sévère. (voir rubrique 5.2).
Sujets âgés
Aucune adaptation posologique chez le sujet âgé.
Population pédiatrique
Adolescents à partir de l’âge de 12 ans
Reflux gastro-oesophagien (RGO) :
Traitement de l’œsophagite érosive par reflux
40 mg une fois par jour pendant 4 semaines.
Un traitement supplémentaire de 4 semaines est recommandé chez les patients dont l’œsophagite n'est pas cicatrisée ou
dont les symptômes persistent.
Enfants de moins de 12 ans
L’ésoméprazole ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 12 ans en l’absence de données disponibles.
Mode d’administration
Les gélules doivent être avalés entiers avec une boisson. Ils ne doivent pas être mâchés ni croqués.
Chez les patients ayant des difficultés pour avaler, le contenu de la gélule peut aussi être dispersé dans un demi-verre d’eau
non gazeuse. Aucun autre liquide ne doit être utilisé car l’enrobage gastro-entérique peut être dissous. Remuer jusqu’à
délitement du contenu de la gélule et boire la solution avec les granules immédiatement ou dans les 30 minutes. Rincer le
verre avec un demi-verre d’eau et le boire. Les granules ne doivent pas être mâchés ni croqués.
4.3. Contre-indications
hypersensibilité à la substance active, aux dérivés benzimidazolés ou à l’un des excipients mentionnés à la voir rubrique
6.1 ;
l’ésoméprazole ne doit pas être utilisé de façon concomitante avec le nelfinavir (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
En présence de l’un des symptômes d’alarme suivants (tels que perte de poids importante et involontaire, vomissements
répétés, dysphagie, hématémèse ou méléna) ou en cas de suspicion ou de présence d’un ulcère gastrique, l’éventualité
d’une lésion maligne doit être exclue car ESOMEPRAZOLE MEDIPHA peut atténuer les symptômes et retarder le
diagnostic.
Utilisation au long cours
Les patients recevant un traitement d’entretien (et ceux, plus particulièrement, traités pendant plus d’un an) doivent être
suivis régulièrement.
Traitement à la demande
Les patients ayant un traitement à la demande doivent être avertis de la nécessité de contacter leur médecin en cas de
modification de leur symptomatologie.
Eradication d’Helicobacter pylori
En cas de prescription de l’ésoméprazole pour une éradication d’Helicobacter pylori, les interactions médicamenteuses
possibles de tous les composants du traitement d’éradication doivent être prises en considération.
La clarithromycine est un puissant inhibiteur du CYP3A4 et donc les contre-indications et les interactions de la
clarithromycine doivent être prises en compte lorsqu’un traitement d’éradication est pris concomitamment avec des
médicaments métabolisés par le CYP3A4, tel que le cisapride.
Infections gastro-intestinales
Le traitement par IPP pourrait légèrement augmenter le risque d'infections gastro-intestinales dues à des germes tels que
Salmonella et Campylobacter (voir rubrique 5.1).
Absorption de la vitamine B12
Comme tous les médicaments visant à diminuer la sécrétion d’acides gastriques, l’ésoméprazole peut diminuer l’absorption
de la vitamine B12 (cyanocobalamine) en raison de l’hypo-ou de l’achlorhydrie. Cela devra être pris en compte lors d’un
traitement au long cours chez des patients ayant une réserve en vitamine B12 diminuée ou des facteurs de risque entrainant
la diminution de l’absorption de la vitamine B12.
Hypomagnésémie
Des cas d’hypomagnésémies sévères ont été rapportés chez des patients traités par des inhibiteurs de la pompe à protons
(IPP) tels que l'ésoméprazole pendant au moins trois mois, et dans la plupart des cas pendant un an. L’hypomagnésémie
peut se manifester par des signes cliniques graves tels que fatigue, tétanie, bouffées délirantes, convulsions, sensations
vertigineuses, arythmie ventriculaire mais elle peut débuter de façon insidieuse et passer inaperçue. Chez la plupart des
patients, l’hypomagnésémie s’est améliorée après supplémentation en magnésium et arrêt de l'IPP.
Chez les patients nécessitant un traitement prolongé ou en cas d’association des IPP avec de la digoxine ou avec des
médicaments pouvant induire une hypomagnésémie (par exemple des diurétiques), un dosage du taux de magnésium
sanguin doit être envisagé par les professionnels de santé avant de commencer le traitement par l’IPP puis régulièrement
pendant le traitement.
Risque de fractures
Les inhibiteurs de la pompe à protons, en particulier s’ils sont utilisés à fortes doses et sur une durée prolongée (> 1 an),
peuvent augmenter modérément le risque de fracture de la hanche, du poignet et des vertèbres, principalement chez les
patients âgés ou en présence d'autres facteurs de risque identifiés. Des études observationnelles suggèrent que les
inhibiteurs de la pompe à protons peuvent augmenter le risque global de fracture de 10 à 40%. Cette augmentation peut être
en partie due à d’autres facteurs de risque. Les patients présentant un risque d'ostéoporose doivent être pris en charge
conformément aux recommandations en vigueur et recevoir un apport approprié en vitamine D et en calcium.
Association avec d’autres médicaments
L’association de l’ésoméprazole avec l’atazanavir n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5). Si l’association de l’atazanavir
avec un inhibiteur de la pompe à proton est jugée indispensable, une surveillance clinique étroite est recommandée
associée à une augmentation de la dose d’atazanavir à 400 mg avec 100 mg de ritonavir ; une dose maximale de 20 mg
d’ésoméprazole ne doit pas être dépassée.
L’ésoméprazole est un inhibiteur du CYP2C19. Au début ou à la fin d’un traitement avec l’ésoméprazole, le risque
d’interactions avec les médicaments métabolisés par le CYP2C19 doit être envisagé. Une interaction entre le clopidogrel et
l’ésoméprazole a été observée (voir rubrique 4.5). La pertinence clinique de cette interaction est incertaine. Par précaution,
l’utilisation concomitante d’ésoméprazole et de clopidogrel doit être déconseillée.
En cas de prescription d’un traitement d’ésoméprazole à la demande, l’impact sur les interactions avec d’autres
médicaments doit être pris en considération en raison des fluctuations des concentrations plasmatiques de l’ésoméprazole
(voir rubrique 4.5).
Interférence avec les tests de laboratoire
Une augmentation de la concentration en Chromogranine A (CgA) peut interférer lors des tests réalisés pour des tumeurs
neuroendocrines. Pour éviter cette interférence, le traitement avec l’ésoméprazole doit être arrêté pendant au moins 5 jours
avant le dosage de la CgA (voir rubrique 5.1).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effets de l’ésoméprazole sur la pharmacocinétique des autres médicaments
Inhibiteurs de protéase
Des interactions entre l'oméprazole et certains inhibiteurs de protéases ont été rapportées. L'importance clinique et le
mécanisme de ces interactions ne sont pas toujours connus. L'augmentation du pH gastrique observée lors d’un traitement
par oméprazole peut modifier l'absorption des inhibiteurs de protéases. Il existe d'autres mécanismes d'interactions qui se
font via l’inhibition du CYP 2C19.
Pour l'atazanavir et le nelfinavir, une diminution des concentrations plasmatiques a été rapportée lorsqu’ils sont associés à
l'oméprazole ; l'administration concomitante d'oméprazole et de ces médicaments n'est donc pas recommandée.
L’oméprazole (40 mg en une prise par jour) administré en association avec l’atazanavir 300 mg associé au ritonavir 100 mg,
chez des volontaires sains, a entraîné une diminution substantielle des concentrations plasmatiques d’atazanavir
(approximativement une diminution de 75 % de l’ASC, Cmax et Cmin). L’augmentation de la posologie de l’atazanavir à 400
mg n’a pas compensé l’effet de l’oméprazole sur les concentrations plasmatiques de l’atazanavir.
L’association d’oméprazole (20 mg une fois par jour) avec l’atazanavir 400 mg/ritonavir 100 mg chez des volontaires sains a
diminué approximativement de 30% l’ exposition à l’atazanavir en comparaison à l’exposition observée avec l’atazanavir
300 mg/ ritonavir 100 mg une fois par jour administré seul. L’association d’oméprazole (40 mg une fois par jour), a diminué
de 36-39% les moyennes des ASC, Cmax et C
du nelfinavir et de 75-92% les moyennes des ASC, C
et C
de son
métabolite pharmacologiquement actif M8.
Du fait de la similarité des effets pharmacodynamiques et des propriétés pharmacocinétiques de l’oméprazole et de
l’ésoméprazole, une administration concomitante d’ésoméprazole et d’atazanavir n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4),
et une administration concomitante d’ésoméprazole et de nelfinavir est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Pour le saquinavir (en association avec le ritonavir), une augmentation de la concentration plasmatique (80-100%) a été
rapportée en association avec l’oméprazole (40 mg une fois par jour). Un traitement avec l’oméprazole 20 mg une fois par
jour n’a pas modifié l’exposition au darunavir (associé au ritonavir), ni celle à l’amprenavir (associé au ritonavir).
Un traitement avec l’ésoméprazole 20 mg une fois par jour n’a pas modifié l’exposition à l’amprenavir (associé ou non au
ritonavir). Un traitement avec l’oméprazole 40 mg une fois par jour n’a pas modifié l’exposition au lopinavir (associé au
ritonavir).
Methotrexate
Une augmentation des concentrations de méthotrexate a été observée chez certains patients en cas d’administration
concomitante de méthotrexate avec les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Lors de l'administration de fortes doses de
méthotrexate, un arrêt provisoire du traitement par ésoméprazole peut être nécessaire.
Tacrolimus
Une augmentation des concentrations sériques de tacrolimus a été observée lors d’une administration concomitante avec
l’ésoméprazole. Une surveillance renforcée des concentrations de tacrolimus ainsi que de la fonction rénale (clairance de la
créatinine) doit être effectuée, et la posologie du tacrolimus doit être ajustée si nécessaire.
Médicaments dont l’absorption est dépendante du pH
L’inhibition de l’aciditée gastrique au cours du traitement avec l’ésoméprazole et d’autres IPP pourrait diminuer ou
augmenter l’absorption de médicaments si celle-ci est dépendante du pH gastrique.
Comme avec les autres médicaments qui diminuent l’acidité intragastrique, l’absorption de certains médicaments, tels que le
kétoconazole, l’itraconazole et l’erlotinib peut être diminuée alors que l’absorption de médicaments tels que la digoxine peut
augmenter pendant le traitement par ésoméprazole. Un traitement concomitant avec de l’oméprazole (20 mg par jour) et de
la digoxine chez des sujets sains a augmenté la biodisponibilité de la digoxine de 10 % (jusqu’à 30 % chez deux des dix
sujets). La toxicité de la digoxine a été rarement rapportée. Cependant une attention particulière doit être portée lorsque
l’ésoméprazole est donné à fortes doses chez des patients âgés. La surveillance thérapeutique de la digoxine doit donc être
renforcée.
Médicaments métabolisés par le CYP2C19
L’ésoméprazole inhibe le CYP2C19, principal enzyme de métabolisation de l’ésoméprazole. De ce fait, lors d’une
administration concomitante avec des médicaments métabolisés par le CYP2C19, tels que le diazépam, le citalopram,
l’imipramine, la clomipramine, la phénytoïne, etc…, les concentrations plasmatiques de ces médicaments peuvent être
augmentées et une réduction des doses peut être nécessaire. Ceci doit être particulièrement pris en compte lorsque
l’ésoméprazole est prescrit pour un traitement à la demande.
Diazepam
Une administration concomitante de 30 mg d’ésoméprazole entraîne une diminution de 45 % de la clairance du diazépam,
métabolisé par le CYP2C19.
Phénytoïne
L’administration concomitante de 40 mg d’ésoméprazole conduit à une augmentation de 13 % des concentrations
plasmatiques de phénytoïne chez les patients épileptiques. Il est recommandé de surveiller les concentrations plasmatiques
de la phénytoïne lors de la mise en oeuvre ou à l’arrêt du traitement avec l’ésoméprazole.
Voriconazole
L’oméprazole (à la dose de 40 mg en une prise par jour) a entraîné une augmentation des concentrations plasmatiques de
voriconazole (un substrat du CYP2C19), avec Cmax et ASCt augmentés respectivement de 15 et 41 %.
Cilostazol
Comme l'oméprazole, l'ésoméprazole est un inhibiteur du CYP2C19. Dans une étude en cross over, l'oméprazole,
administré à la dose de 40 mg à des sujets sains a augmenté la Cmax et l'ASC du cilostazol de 18% et 26% respectivement,
et de l'un de ses métabolites actifs de 29% et 69% respectivement.
Cisapride
Chez les volontaires sains, l’administration concomitante de 40 mg d’ésoméprazole et de cisapride conduit à une
augmentation de 32 % de l’aire sous la courbe des concentrations plasmatiques (ASC) et à une prolongation de 31 % de la
demi-vie d’élimination (t1/2) sans augmentation significative du pic plasmatique du cisapride. La légère prolongation de
l’espace QTc observée après administration du cisapride seul n’est pas majorée lors de l’administration concomitante du
cisapride avec l’ésoméprazole. (voir rubrique 4.4).
Warfarine
Un essai clinique a montré que lors de l’administration de 40 mg d’ésoméprazole chez les patients traités par warfarine, les
temps de coagulation restent dans les valeurs normales. Cependant depuis la mise sur le marché, quelques cas d’élévation
de l’INR cliniquement significatifs ont été rapportés lors d’un traitement concomitant. Une surveillance est recommandée à
l’initiation et à la fin du traitement concomitant de l’ésoméprazole avec la warfarine ou d’autres dérivés coumariniques.
Clopidogrel
Les résultats d’études chez des sujets sains ont montré une interaction pharmacocinétique (PK)/ pharmacodynamique (PD)
entre le clopidogrel (dose de charge de 300 mg/ dose de maintenance 75 mg par jour) et l’ésoméprazole (40 mg/jour par
voie orale), entraînant une diminution d’environ 40% de l'exposition au métabolite actif du clopidogrel et une diminution
d’environ 14% de l'inhibition maximale de l’agrégation plaquettaire (induite par l'ADP).
Dans une étude chez des sujets sains, une diminution de l’exposition d’environ 40% du métabolite actif du clopidogrel a été
observée lors de la prise d’une association fixe d’ésoméprazole 20 mg et d’acide acétylsalicylique (AAS) 81 mg avec du
clopidogrel en comparaison avec le clopidogrel seul. Cependant, les niveaux maximum d’inhibition de l’agrégation
plaquettaire (induite par l’ADP) chez ces patients étaient identiques dans le groupe clopidogrel et le groupe clopidogrel +
association fixe (ésoméprazole + acide acétylsalicylique).
Des données contradictoires sur les conséquences cliniques d'une interaction PK/PD de l'ésoméprazole en termes
d'événements cardiovasculaires majeurs ont été observées à partir d’études à la fois observationnelles et cliniques. Par
mesure de précaution, une utilisation concomitante de clopidogrel doit être déconseillée.
Médicaments étudiés sans interaction cliniquement significative
Amoxicilline et quinidine
L’ésoméprazole n’a pas d’effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de l’amoxicilline, ou de la quinidine.
Naproxène ou rofécoxib
Des études à court terme évaluant l’administration concomitante d’ésoméprazole avec du naproxène ou du rofécoxib n’ont
pas montré d’interaction pharmacocinétique cliniquement significative.
Effets des autres médicaments sur la pharmacocinétique de l’ésoméprazole.
Médicaments qui inhibent le CYP2C19 et/ou le CYP3A4
L’ésoméprazole est métabolisé par le CYP2C19 et le CYP3A4.
L’administration concomitante d’ésoméprazole avec un inhibiteur du CYP3A4, la clarithromycine (500 mg deux fois par jour)
conduit à un doublement de l’aire sous la courbe (ASC) de l’ésoméprazole.
L’administration concomitante d’ésoméprazole et d’un inhibiteur combiné du CYP2C19 et du CYP3A4, peut entraîner une
augmentation de plus du double du Cmax et de l’ASC de l’ésoméprazole.
Le voriconazole, inhibiteur des CYP2C19 et CYP3A4 a entraîné une augmentation de l’ASCt de l’oméprazole de 280 %.
Un ajustement systématique de la dose de l’ésoméprazole n’est pas nécessaire dans l’une ou l’autre de ces situations.
Cependant, un ajustement de la dose doit être envisagé chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, et si un
traitement au long cours est indiqué.
Médicaments qui induisent le CYP2C19 et/ou le CYP3A4
Des médicaments connus pour induire le CYP2C19 ou le CYP3A4 ou les deux (comme la rifampicine et le millepertuis)
peuvent conduire à une diminution des taux sériques d’ésoméprazole par augmentation du métabolisme de l’ésoméprazole.
Population pédiatrique
Les études d’interactions ont uniquement été réalisées chez les adultes.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
Les données cliniques lors de grossesses exposées à ESOMEPRAZOLE MEDIPHA sont insuffisantes. Les données issues
d'études épidémiologiques sur un nombre élevé de grossesses exposées à l'oméprazole, mélange racémique, n’ont révélé
aucun effet malformatif ni foetotoxique.
Les études chez l’animal avec l’ésoméprazole n’ont révélé aucun effet direct ou indirect malformatif embryonnaire/fœtal.
Les études chez l’animal avec le mélange racémique n’ont pas montré d’effets délétères directs ou indirects quant à la
grossesse, l’accouchement ou le développement postnatal. ESOMEPRAZOLE MEDIPHA doit être prescrit avec précaution
au cours de la grossesse.
Un nombre modéré de données chez la femme enceinte (entre 300 et 1000 grossesses) n’a mis en évidence aucun effet
malformatif, ni toxique pour le fœtus ou le nouveau-né dû à l’ésoméprazole.
Les études conduites chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir
rubrique 5.3)
Allaitement
L’excrétion dans le lait maternel de l’ésoméprazole n’est pas connue. Il n’existe pas de données suffisantes sur les effets de
l’ésoméprazole chez le nouveau-né/nourrisson ne doit pas être utilisé au cours de l’allaitement.
Fertilité
Des études conduites chez l’animal avec un mélange racémique d’oméprazole, administré par voie orale, n’indiquent pas
d’effets sur la fertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L’ésoméprazole a une influence mineure sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Des effets
indésirables tels que des étourdissements (peu fréquent) et une vision trouble (rare) ont été rapportés (voir rubrique 4.8). Les
patients affectés ne devraient pas conduire ou utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Maux de tête, douleur abdominale, diarrhées et nausées sont, entre autres, les réactions qui ont été le plus fréquemment
rapportées dans les études cliniques (et également lors de son utilisation en post-commercialisation). De plus, le profil de
sécurité est similaire pour les différentes formulations, les indications de traitement, les groupes d’âges et les populations de
patients. Aucune réaction indésirable liée à la dose n’a été identifiée.
Tableau des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été rapportés ou suspectés au cours des essais cliniques de l’ésoméprazole depuis sa
mise sur le marché. Aucun des effets n’a été dose-dépendant. Les effets indésirables sont classés par fréquence : très
fréquent ≥ 1/10 ; fréquent ≥ 1/100 à < 1/10 ; peu fréquent ≥ 1/1000 à <1/100 ; rare ≥ 1/10000 à < 1/1000 ; très rare < 1/10000 ;
indéterminée (ne peut pas être estimée à partir des données disponibles).
Classes
de Systèmes d’Organes
Fréquence
Effet indésirable
Affections hématologiques
et du système lymphatique
Rare
Leucopénie, thrombocytopénie
Très rare
Agranulocytose, pancytopénie
Affections du système
immunitaire
Rare
Réactions d’hypersensibilité telles
que fièvre, angio-œdème,
réaction/choc anaphylactique
Troubles du métabolisme
et de la nutrition
Peu fréquent
Œdème périphérique
Rare
Hyponatrémie.
Fréquence
indéterminée
Hypomagnésémie (voir rubrique 4.4),
une hypomagnésémie sévère peut
être associée à une hypocalcémie.
Une hypomagnésémie peut
également être associée à une
hypokaliémie.
Affections psychiatriques
Peu fréquent
Insomnie
Rare
Agitation, confusion, dépression
Très rare
Agressivité, hallucinations
Affections du système
nerveux
Fréquent
Céphalées
Peu fréquent
Etourdissements, paresthésies,
somnolence
Rare
Troubles du goût
Affections oculaires
Rare
Vision trouble
Affections de l’oreille et du
labyrinthe
Peu fréquent
Vertiges
Affections respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Rare
Bronchospasme
Affections gastro-
intestinales
Fréquent
Douleurs abdominales, constipation,
diarrhée, flatulence,
nausées/vomissements
Peu fréquent
Sécheresse buccale.
Rare
Stomatite, candidose gastro-
intestinale
Fréquence
indéterminée
Colite microscopique
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent
Augmentation des enzymes
hépatiques
Rare
Hépatite avec ou sans ictère
Très rare
Insuffisance hépatique,
encéphalopathie chez les patients
ayant une insuffisance hépatique
sévère préexistante
Affections de la peau et du
tissu sous-cutané
Peu fréquent
Dermatite, prurit, rash, urticaire
Rare
Alopécie, photosensibilisation
Classes
de Systèmes d’Organes
Fréquence
Effet indésirable
Affections hématologiques
et du système lymphatique
Rare
Leucopénie, thrombocytopénie
Très rare
Agranulocytose, pancytopénie
Affections du système
immunitaire
Rare
Réactions d’hypersensibilité telles
que fièvre, angio-œdème,
réaction/choc anaphylactique
Troubles du métabolisme
et de la nutrition
Peu fréquent
Œdème périphérique
Rare
Hyponatrémie.
Fréquence
indéterminée
Hypomagnésémie (voir rubrique 4.4),
une hypomagnésémie sévère peut
être associée à une hypocalcémie.
Une hypomagnésémie peut
également être associée à une
hypokaliémie.
Affections psychiatriques
Peu fréquent
Insomnie
Rare
Agitation, confusion, dépression
Très rare
Agressivité, hallucinations
Affections du système
nerveux
Fréquent
Céphalées
Peu fréquent
Etourdissements, paresthésies,
somnolence
Rare
Troubles du goût
Affections oculaires
Rare
Vision trouble
Affections de l’oreille et du
labyrinthe
Peu fréquent
Vertiges
Affections respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Rare
Bronchospasme
Affections gastro-
intestinales
Fréquent
Douleurs abdominales, constipation,
diarrhée, flatulence,
nausées/vomissements
Peu fréquent
Sécheresse buccale.
Rare
Stomatite, candidose gastro-
intestinale
Très rare
Erythème polymorphe, syndrome de
Stevens-Johnson, syndrome de Lyell
Affections musculo-
squelettiques et
systémiques
Peu fréquent
Fracture de la hanche, du poignet ou
des vertèbres (voir rubrique 4.4)
Rare
Arthralgies, myalgies
Très rare
Faiblesses musculaires
Affections du rein et des
voies urinaires
Très rare
Néphrite interstitielle ; chez quelques
patients une insuffisance rénale a été
rapportée de façon concomitante.
Affections des fonctions
reproductives et du sein
Très rare
Gynécomastie
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Rare
Malaise, augmentation de la sudation
Classes
de Systèmes d’Organes
Fréquence
Effet indésirable
Affections hématologiques
et du système lymphatique
Rare
Leucopénie, thrombocytopénie
Très rare
Agranulocytose, pancytopénie
Affections du système
immunitaire
Rare
Réactions d’hypersensibilité telles
que fièvre, angio-œdème,
réaction/choc anaphylactique
Troubles du métabolisme
et de la nutrition
Peu fréquent
Œdème périphérique
Rare
Hyponatrémie.
Fréquence
indéterminée
Hypomagnésémie (voir rubrique 4.4),
une hypomagnésémie sévère peut
être associée à une hypocalcémie.
Une hypomagnésémie peut
également être associée à une
hypokaliémie.
Affections psychiatriques
Peu fréquent
Insomnie
Rare
Agitation, confusion, dépression
Très rare
Agressivité, hallucinations
Affections du système
nerveux
Fréquent
Céphalées
Peu fréquent
Etourdissements, paresthésies,
somnolence
Rare
Troubles du goût
Affections oculaires
Rare
Vision trouble
Affections de l’oreille et du
labyrinthe
Peu fréquent
Vertiges
Affections respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Rare
Bronchospasme
Affections gastro-
intestinales
Fréquent
Douleurs abdominales, constipation,
diarrhée, flatulence,
nausées/vomissements
Peu fréquent
Sécheresse buccale.
Rare
Stomatite, candidose gastro-
intestinale
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une
surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable
suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
A ce jour, l'expérience relative à un surdosage volontaire est très limitée. Les symptômes décrits lors d'une prise de 280 mg
sont des symptômes gastro-intestinaux et des signes de fatigue.
Des doses uniques de 80 mg par jour ont été bien tolérées. Il n'existe pas d'antidote spécifique connu. L'ésoméprazole est
fortement lié aux protéines plasmatiques et donc n'est pas aisément dialysable. En cas de surdosage le traitement sera
symptomatique et visera à préserver les fonctions vitales.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Médicaments pour les troubles liés à l’acidité, INHIBITEURS DE LA POMPE A PROTONS,
Code ATC : A02B C05
L’ésoméprazole est l’isomère S de l’oméprazole et diminue la sécrétion gastrique acide par un mécanisme d’action
spécifiquement ciblé. C’est un inhibiteur spécifique de la pompe à protons au niveau de la cellule pariétale. Les deux
isomères R et S de l’oméprazole ont une activité pharmacodynamique similaire.
Mécanisme d’action
L’ésoméprazole est une base faible. Il est concentré et converti en forme active dans l’environnement acide des canalicules
sécrétoires des cellules pariétales, où il inhibe l’enzyme H+K+-ATPase (la pompe à protons), la sécrétion acide basale et la
sécrétion acide stimulée.
Effets pharmacodynamiques
Après une prise orale de 20 et 40 mg d’ésoméprazole, l’apparition de l’effet anti-sécrétoire survient dans un délai d’une
heure. Après administrations répétées de 20 mg d’ésoméprazole en une prise par jour pendant 5 jours, le débit acide
maximal obtenu après stimulation par la pentagastrine est réduit en moyenne de 90 % au 5
ème
jour, 6 à 7 heures après la
prise.
Après 5 jours de prises orales de 20 mg et 40 mg d’ésoméprazole, un pH intragastrique supérieur à 4 était maintenu
respectivement pendant en moyenne 13 et 17 heures sur 24 heures chez les patients ayant un reflux gastro-oesophagien
symptomatique. Les pourcentages de patients dont le pH est > 4, pendant au moins 8, 12 et 16 heures sont respectivement
de 76 %, 54 % et 24 % avec 20 mg d’ésoméprazole et de 97 %, 92 % et 56 % avec 40 mg d’ésoméprazole.
En utilisant l’aire sous la courbe (ASC), comme paramètre reflétant la concentration plasmatique, une relation entre
l’inhibition de la sécrétion gastrique acide et l’aire sous la courbe (ASC) a été démontrée.
La cicatrisation de l’œsophagite par reflux avec l'ésoméprazole 40 mg est obtenue chez environ 78 % des patients après 4
semaines de traitement et chez 93 % des patients après 8 semaines de traitement.
Une semaine de traitement avec ésoméprazole 20 mg deux fois par jour associé à des antibiotiques appropriés, aboutit à
une éradication d’Helicobacter pylori chez environ 90 % des patients.
Après un traitement d’éradication d’une semaine, il n’est pas nécessaire de poursuivre une monothérapie par anti-sécrétoire
pour obtenir la cicatrisation et la disparition des symptômes en cas d’ulcère duodénal non compliqué.
Dans une étude clinique randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo, des patients avec une hémorragie
ulcéreuse gastroduodénale confirmée par endoscopie (Forrest Ia, Ib, IIa ou IIb, pour respectivement 9%, 43%, 38% et 10%
des patients) ont été randomisés pour recevoir ésoméprazole solution pour perfusion (n=375) ou un placebo (n=389). Après
hémostase endoscopique, les patients recevaient soit 80 mg d’ésoméprazole en perfusion intraveineuse de 30 minutes suivi
par une perfusion continue de 8 mg/h pendant 72 heures, soit un placebo. Après la période initiale de 72 heures, tous les
patients recevaient de l’ésoméprazole 40 mg per os en ouvert pendant 27 jours pour réduire la sécrétion acide. La survenue
d’une récidive hémorragique dans les 3 jours était de 5,9% dans le groupe traité par ésoméprazole, comparé à 10,3% dans
le groupe placebo. Après 30 jours de traitement, la survenue d’une récidive hémorragique dans le groupe traité par
ésoméprazole était de 7,7% versus 13, 6% dans le groupe placebo.
Au cours du traitement par les anti-sécrétoires, la concentration de gastrine dans le sérum augmente en réponse à la
réduction de la sécrétion gastrique acide. La CgA augmente également à cause de la diminution de l’acidité gastrique.
L'augmentation du taux de CgA peut interférer avec les résultats des examens pour les tumeurs neuroendocrines. Les
données issues de la littérature indiquent que le traitement par un inhibiteur de la pompe à proton devrait être arrêté au
moins 5 jours avant la mesure de la CgA. Si les concentrations de CgA et de gastrine ne se sont pas normalisées après 5
jours, des mesures doivent être répétées 14 jours après l'arrêt du traitement par ésoméprazole.
Une augmentation du nombre de cellules ECL en relation possible avec l’augmentation des concentrations sériques de la
gastrine a été observée à la fois chez les enfants et les adultes traités au long cours avec l’ésoméprazole. Les résultats sont
considérés comme n’ayant pas de signification clinique.
Lors d’un traitement au long cours par les médicaments anti-sécrétoires, des kystes glandulaires gastriques ont été rapportés
avec une fréquence légèrement augmentée. Ces modifications sont une conséquence physiologique d’une inhibition
prononcée de la sécrétion acide : elles sont bénignes et apparaissent réversibles.
La diminution de la sécrétion d’acide gastrique quelle qu’en soit la cause, notamment celle induite par les inhibiteurs de la
pompe à protons (IPP) augmente dans l’estomac la quantité de bactéries normalement présentes dans le tube digestif. Le
traitement par IPP pourrait augmenter légèrement le risque d'infections gastro-intestinales dues à des germes tels que
Salmonella et Campylobacter et possiblement dues au Clostridium difficile chez les patients hospitalisés.
Efficacité clinique
Dans deux études versus ranitidine, utilisée comme comparateur actif, une meilleure efficacité avec ésoméprazole a été
démontrée dans la cicatrisation des ulcères gastriques chez les patients traités par AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs
de COX-2.
Dans deux études versus placebo, utilisé comme comparateur, une meilleure efficacité avec ésoméprazole a été démontrée
dans la prévention des ulcères gastroduodénaux chez les patients traités par AINS (âge > 60 ans et/ou antécédents
d’ulcère), y compris les inhibiteurs sélectifs de COX-2.
Population pédiatrique
Dans une étude réalisée dans une population pédiatrique (enfants âgés de moins de 1 an à 17 ans) atteints de RGO et
recevant un traitement par IPP au long cours, 61% des enfants ont présenté des niveaux faibles d’hyperplasie des cellules
ECL sans signification clinique connue et sans développement d'une gastrite atrophique ou de tumeurs carcinoïdes.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
L’ésoméprazole est instable en milieu acide. Il s’administre par voie orale sous forme de granules gastro-résistants. In vivo,
la conversion en isomère R est négligeable.
L’absorption de l’ésoméprazole est rapide, avec un pic plasmatique survenant environ 1 à 2 heures après la prise. La
biodisponibilité absolue est de 64 % après administration unique de 40 mg et augmente à 89 % après administrations
répétées d’une prise par jour. Les valeurs correspondantes pour 20 mg d’ésoméprazole sont 50 % et 68 % respectivement.
La prise d’aliments retarde et diminue l’absorption de l’ésoméprazole bien que cela n’ait pas d’influence significative sur
l’effet anti-sécrétoire de l’ésoméprazole.
Distribution
Le volume de distribution apparent à l’état d’équilibre chez le sujet sain est d’environ 0,22 l/kg. La liaison de l’ésoméprazole
aux protéines plasmatiques est de 97 %.
Biostransformation
L’ésoméprazole est totalement métabolisé par le cytochrome P450 (CYP).
La majeure partie de son métabolisme est dépendante de l’enzyme polymorphe CYP2C19, responsable de la formation des
métabolites hydroxy et déméthyl de l’ésoméprazole. La partie restante est dépendante d’un autre isoenzyme spécifique, le
CYP3A4, responsable de la formation de sulfone ésoméprazole, principal métabolite plasmatique.
Elimination
Les paramètres ci-dessous reflètent principalement la pharmacocinétique chez les individus ayant un enzyme CYP2C19
fonctionnel ou métaboliseurs rapides.
La clairance plasmatique totale est d’environ 17 l/h après une dose unique et d’environ 9 l/h après administrations répétées.
La demi-vie plasmatique d’élimination est d'environ 1,3 heure après administrations répétées d’une prise par jour.
L’ésoméprazole est éliminé totalement du plasma entre deux administrations sans tendance à l’accumulation lors d’une
prise par jour.
Les principaux métabolites de l’ésoméprazole n’ont pas d’effet sur la sécrétion gastrique acide. Environ 80 % d’une dose
d’ésoméprazole administré par voie orale sont éliminés sous forme de métabolites dans les urines, le reste étant retrouvé
dans les fèces. Moins de 1 % de la molécule mère est retrouvé dans les urines.
Linéarité/non-linéarité
La pharmacocinétique de l’ésoméprazole a été étudiée pour des doses allant jusqu’à 40 mg deux fois par jour. L’aire sous la
courbe des concentrations plasmatiques (ASC) augmente avec des administrations répétées d'ésoméprazole. Cette
augmentation est dose-dépendante et résulte en une augmentation supérieure à la dose-proportionnalité de l’aire sous la
courbe après administrations répétées. Cet effet temps-dépendant et dose-dépendant est dû à une diminution du
métabolisme de premier passage et de la clairance systémique probablement causée par une inhibition de l’enzyme
CYP2C19 par l’ésoméprazole et /ou son métabolite sulfone.
Populations spécifiques
Métaboliseurs lents
Environ 2,9 + 1,5 % de la population sont déficients en enzyme CYP2C19 fonctionnel et sont appelés "métaboliseurs lents".
Chez ces individus, le métabolisme de l'ésoméprazole est probablement catalysé principalement par le CYP3A4. Après
administrations répétées d’une prise par jour de 40 mg d'ésoméprazole, la moyenne de l'aire sous la courbe des
concentrations plasmatiques (ASC) est environ 100 % plus élevée chez les métaboliseurs lents que chez les sujets ayant un
enzyme CYP2C19 fonctionnel (métaboliseurs rapides). Le pic plasmatique moyen est augmenté d'environ 60 %.
Ces observations n’ont pas de conséquence sur la posologie de l’ésoméprazole.
Genre
Après administration d’une dose unique de 40 mg d’ésoméprazole, la moyenne de l’aire sous la courbe des concentrations
plasmatiques est d’environ 30 % supérieure chez la femme comparativement à l’homme. Aucune différence entre les sexes
n’a été observée après administrations répétées quotidiennes d’ésoméprazole Ces observations n’ont pas de conséquence
sur la posologie de l’ésoméprazole.
Insuffisance hépatique
Le métabolisme de l’ésoméprazole des patients ayant une insuffisance hépatique légère à modérée peut être altéré. Le taux
de métabolisation est diminué chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère, résultant en un doublement de
l’aire sous la courbe des concentrations plasmatiques de l’ésoméprazole. Par conséquent, une dose maximale de 20 mg ne
doit pas être dépassée chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère.
L’ésoméprazole et ses principaux métabolites ne montrent pas de tendance à l’accumulation avec une seule prise par jour.
Insuffisance rénale
Aucune étude n'a été réalisée chez les patients ayant une fonction rénale altérée.
Comme le rein est responsable de l’élimination des métabolites de l’ésoméprazole mais pas de l’élimination de la molécule
mère, le métabolisme de l’ésoméprazole n’est pas modifié chez les patients avec insuffisance rénale.
Sujets âgés
Le métabolisme de l’ésoméprazole n’est pas significativement modifié chez le sujet âgé (71-80 ans).
Population pédiatrique
Adolescents 12-18 ans
Après administration de doses répétées de 20 mg et 40 mg d’ésoméprazole, l’exposition totale (ASC) et le temps d’atteinte
des concentrations plasmatiques maximales (t
) chez les enfants de 12 à 18 ans sont similaires à ceux observés chez les
adultes avec les deux doses d’ésoméprazole.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études non cliniques n’ont pas révélé de risque particulier chez l’homme, à partir des études conventionnelles de
pharmacologie de sécurité, de toxicité par administration réitérée, de génotoxicité, de potentiel carcinogène, de toxicité sur la
reproduction et sur le développement. Les effets indésirables suivants n’ont pas été observés dans les études cliniques,
mais ont été constatés chez des animaux soumis à des niveaux d’exposition semblables à ceux utilisés pour l’homme et
pourraient avoir une signification clinique détaillée ci-après :
Les études de carcinogénèse chez le rat avec le mélange racémique ont montré une hyperplasie des cellules ECL
gastriques et des tumeurs carcinoïdes. Chez le rat, ces modifications gastriques sont le résultat d’une hypergastrinémie
prolongée et importante, secondaire à la réduction de la sécrétion gastrique acide et sont observées chez cet animal lors de
traitement au long cours avec des inhibiteurs de la sécrétion acide.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Contenu de la gélule
Granulés :
Carraghénane, cellulose microcristalline, mannitol, hydroxyde de sodium, hydrogénocarbonate de sodium.
Couche isolante :
Copolymère greffé de macrogol et de poly(alcool vinylique), hydroxyde de sodium, talc, dioxyde de titane (E171), silice
colloïdale hydratée.
Couche gastro-résistante :
Copolymère d’acide méthacrylique et d’acrylate d’éthyle, citrate de triéthyle, talc, dioxyde de titane (E171).
Enveloppe de la gélule :
Gélatine, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172).
Encre d’impression :
Gomme laque, oxyde de fer noir (E172), propylène glycol (E1520).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Conserver le flacon soigneusement fermé à l’abri de l’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7, 14, 28, 60 ou 100 gélules sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
7, 14, 28, 60 ou 100 gélules en flacon (PEHD).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
medipha sante
Les fjords – immeuble oslo
19 avenue de norvege
91953 courtaboeuf cedex
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
34009 300 575 3 7 : 7 gélules sous plaquettes (Alu/Alu).
34009 300 575 4 4 : 14 gélules sous plaquettes (Alu/Alu).
34009 300 575 5 1 : 28 gélules sous plaquettes (Alu/Alu).
34009 300 575 6 8 : 7 gélules en flacon (PEHD).
34009 300 575 7 5 : 14 gélules en flacon (PEHD).
34009 300 575 8 2 : 28 gélules en flacon (PEHD).
34009 550 208 7 5 : 60 gélules sous plaquettes (Alu/Alu).
34009 550 208 8 2 : 100 gélules sous plaquettes (Alu/Alu).
34009 550 208 9 9 : 60 gélules en flacon (PEHD).
34009 550 209 0 5 : 100 gélules en flacon (PEHD).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II.