France - français - ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé)
06-12-2013
06-12-2013
NOTICE
ANSM - Mis à jour le : 06/12/2013
Dénomination du médicament
ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé
Atorvastatine
Encadré
Veuillez lire attentivement l'intégralité de cette notice avant de prendre ce médicament.
Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.
Si vous avez toute autre question, si vous avez un doute, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre
pharmacien.
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez jamais à quelqu’un d’autre, même en cas de symptômes
identiques, cela pourrait lui être nocif.
Si l’un des effets indésirables devient grave ou si vous remarquez un effet indésirable non mentionné dans cette notice,
parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.
Sommaire notice
Dans cette notice :
1. Qu'est-ce que ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé
3. Comment prendre ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé ?
6. Informations supplémentaires.
1. QU’EST-CE QUE ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE
Classe pharmacothérapeutique
ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé appartient à un groupe de médicaments appelé statines. Il
s’agit de médicaments qui interviennent dans la régulation des lipides (graisses).
Indications thérapeutiques
ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé est utilisé pour diminuer le taux des lipides appelés
(cholestérol, triglycérides) dans le sang lorsqu’un régime pauvre en graisses associé à des modifications des habitudes de
vie ne sont pas suffisantes.
Si vous présentez des facteurs de risque de survenue de maladies cardiovasculaires, ATORVASTATINE RATIOPHARM 20
mg, comprimé pelliculé peut également être utilisé pour réduire ce risque même si votre taux de cholestérol est normal.
Vous devez continuer à poursuivre un régime alimentaire standard pauvre en cholestérol pendant toute la durée du
traitement.
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE ATORVASTATINE RATIOPHARM 20
mg, comprimé pelliculé ?
Liste des informations nécessaires avant la prise du médicament
Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez le avant de prendre ce médicament.
Contre-indications
Ne prenez jamais ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé dans les cas suivants :
si vous êtes hypersensible (allergique) à l’atorvastatine, à un médicament similaire (statine) utilisé pour diminuer les lipides
dans le sang, ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament – voir la rubrique 6 pour plus d’informations.
si vous avez ou avez déjà eu une maladie du foie.
si vous avez eu des résultats d’analyses anormaux et inexpliqués des tests de la fonction hépatique (foie).
si vous êtes une femme en âge d’avoir des enfants et que vous n’utilisez pas de moyen de contraception fiable.
si vous êtes enceinte ou essayez de l’être.
si vous allaitez.
Précautions d'emploi ; mises en garde spéciales
Faites attention avec ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé :
Si vous présentez l’une des situations suivantes, ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé peut ne pas
être adapté pour vous :
si vous avez eu un accident vasculaire cérébral avec saignements dans le cerveau, ou avez de petites poches de liquide
dans le cerveau suite à un ancien accident vasculaire cérébral.
si vous avez des problèmes aux reins.
si vous avez un dysfonctionnement de la glande thyroïde (hypothyroïdisme).
si vous avez eu des douleurs ou des courbatures répétées et inexpliquées au niveau des muscles, ou un antécédent
personnel ou familial de maladie musculaire.
si vous avez eu des problèmes musculaires pendant un traitement avec d’autres médicaments diminuant les lipides du
sang (par exemple d’autres « statines » ou des « fibrates »).
si vous consommez régulièrement de grandes quantités d’alcool.
si vous avez un antécédent de maladie du foie.
si vous êtes âgé de plus de 70 ans.
Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg,
comprimé pelliculé :
si vous souffrez d’une insuffisance respiratoire sévère.
Si vous êtes concerné par l’une des situations ci-dessus, votre médecin vous prescrira une analyse de sang avant et peut-
être pendant votre traitement par ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé afin d’évaluer votre risque de
survenue d’effets indésirables musculaires.
Le risque d’effets indésirables musculaires, notamment de rhabdomyolyse, peut-être majoré en cas de prise simultanée de
certains médicaments avec l’atorvastatine (voir rubrique 2 « Prise d’autres médicaments »).
Au cours de votre traitement avec ce médicament, si vous êtes diabétique ou si vous présentez un risque de survenue d’un
diabète, vous serez suivi attentivement par votre médecin. Vous pouvez débuter un diabète si vous avez un taux de sucre
(glycémie) et de graisses élevés dans le sang, si vous êtes en surpoids et si vous avez une pression artérielle (tension)
élevée.
Interactions avec d'autres médicaments
Prise d'autres médicaments :
Certains médicaments peuvent modifier l’effet d’ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé ; l’effet de ces
médicaments pouvant être également modifié en cas d’association avec ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg,
comprimé pelliculé. Ces interactions peuvent diminuer l’efficacité de l’un ou des deux médicaments. Elles peuvent
également augmenter le risque de survenue ou la sévérité d’effets indésirables, y compris une dégradation importante des
muscles appelée rhabdomyolyse, décrits à la rubrique 4 :
Médicaments utilisés pour modifier le fonctionnement du système immunitaire, tels que la ciclosporine.
Certains antibiotiques ou antifongiques, tels que érythromycine, clarithromycine, télithromycine, kétoconazole, itraconazole,
voriconazole, fluconazole, posaconazole, rifampicine, acide fusidique.
D’autres médicaments utilisés pour réguler les taux de lipides, tels que le gemfibrozil, ou d’autres fibrates le colestipol.
Certains inhibiteurs calciques utilisés en cas d’angine de poitrine ou de pression sanguine élevée tels que l’amlodipine, le
diltiazem, ou des médicaments utilisés pour contrôler le rythme cardiaque, par exemple digoxine, vérapamil ou amiodarone.
Les médicaments utilisés pour le traitement de l’infection par le VIH, comme le ritonavir, lopinavir, atazanavir, indinavir,
darunavir, etc.
D’autres médicaments connus pour interagir avec ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé tels que
l’ézétimibe (qui diminue le cholestérol), la warfarine (qui diminue la coagulation du sang), les contraceptifs oraux, le
stiripentol (anticonvulsivant utilisé dans l’épilepsie), la cimétidine (utilisée pour les brûlures d’estomac et les ulcères
gastriques), la phénazone (un antidouleur) et les antiacides (produits contenant de l’aluminium ou du magnésium, utilisés
dans les troubles digestifs).
Médicaments obtenus sans prescription médicale : le millepertuis.
Si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance, parlez-en
à votre médecin ou à votre pharmacien.
Interactions avec les aliments et les boissons
Aliments et boissons
Voir également la rubrique 3 relative aux instructions sur « Comment prendre ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg,
comprimé pelliculé ». Vous devez prendre en compte les informations suivantes :
Jus de pamplemousse
Ne consommez pas plus d’un ou deux petits verres de jus de pamplemousse par jour, car de grandes quantités de jus de
pamplemousse peuvent modifier les effets d’ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé.
Alcool
Évitez de boire trop d’alcool lors de votre traitement par ce médicament. Pour plus d’informations voir également la rubrique
2 « Faites attention avec ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé».
Interactions avec les produits de phytothérapie ou thérapies alternatives
Sans objet.
Utilisation pendant la grossesse et l'allaitement
Grossesse et allaitement
Ne prenez pas ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé si vous êtes enceinte ou si vous prévoyez de
l’être.
Ne prenez pas ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé si vous êtes en âge d’avoir des enfants, à
moins d’utiliser une méthode de contraception fiable.
Ne prenez pas ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé si vous allaitez.
La sécurité d’emploi d’ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé pendant la grossesse et l’allaitement
n’a pas encore été établie.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Sportifs
Sans objet.
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines
Conduite de véhicules et utilisation de machines :
Ce médicament n’affecte normalement pas votre capacité à conduire un véhicule ou à utiliser des machines. Cependant, ne
conduisez pas si ce médicament affecte votre capacité à conduire un véhicule. N’utilisez pas d’appareils ou de machines si
votre capacité à les utiliser est affectée par ce médicament.
Liste des excipients à effet notoire
Informations importantes concernant certains composants d’ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé :
Ce médicament contient du maltose.
3. COMMENT PRENDRE ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé ?
Instructions pour un bon usage
Avant que vous ne commenciez le traitement, votre médecin vous prescrira un régime pauvre en cholestérol, que vous
devrez poursuivre pendant toute la durée de votre traitement par ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé
pelliculé.
Posologie, Mode et/ou voie(s) d'administration, Fréquence d'administration et Durée du traitement
La dose initiale habituelle d’ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé est de 10 mg en une prise par
jour chez l’adulte et l’enfant âgé de 10 ans ou plus. Si nécessaire, la posologie peut être augmentée par votre médecin
jusqu'à la posologie dont vous avez besoin. La posologie sera adaptée par votre médecin à intervalles de 4 semaines ou
plus. La posologie maximale de ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé est de 80 mg en une prise
par jour chez l’adulte et de 20 mg en une prise par jour chez l’enfant.
Mode d’administration
Les comprimés d’ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé doivent être avalés en entier avec un verre
d’eau. Ils peuvent être pris à tout moment de la journée, avec ou sans nourriture. Essayez cependant de prendre toujours
votre traitement tous les jours à la même heure.
Respectez toujours la posologie indiquée par votre médecin. En cas de doute, consultez votre médecin ou votre
pharmacien.
Durée du traitement
La durée du traitement par ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé est déterminée par votre
médecin.
Si vous pensez que l’effet d’ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé est trop fort ou trop faible, parlez-
en à votre médecin.
Symptômes et instructions en cas de surdosage
Si vous avez pris plus de ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé que vous n’auriez dû :
Si vous avez pris accidentellement plus de comprimés d’ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé que
vous n’auriez dû (plus que votre dose quotidienne habituelle), contactez votre médecin ou l’hôpital le plus proche pour avis.
Instructions en cas d'omission d'une ou de plusieurs doses
Si vous oubliez de prendre ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé :
Si vous avez oublié de prendre une dose, prenez simplement la prochaine dose prévue à l’heure normale. Ne prenez pas de
dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Risque de syndrome de sevrage
Si vous arrêtez de prendre ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé :
Si vous avez d'autres questions sur l’utilisation de ce médicament ou souhaitez l’arrêter, parlez-en à votre médecin ou à
votre pharmacien.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Description des effets indésirables
Comme tous les médicaments, ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé est susceptible d'avoir des
effets indésirables, bien que tout le monde n’y soit pas sujet.
Si vous ressentez l’un des effets indésirables graves suivants, arrêtez de prendre vos comprimés et contactez
immédiatement votre médecin ou allez au service des urgences de l’hôpital le plus proche.
Rare : affecte 1 à 10 patients sur 10 000 :
Réaction allergique sévère grave entrainant un gonflement du visage, de la langue et de la gorge pouvant provoquer
d’importantes difficultés à respirer
Réactions sévères pouvant être graves avec gonflement au niveau de la peau, formation de cloques sur la peau, dans la
bouche, autour des yeux, des organes génitaux et fièvre. Eruption cutanée avec tâches roses-rouges, particulièrement sur la
paume des mains et la plante des pieds, avec formation possible de cloques.
Faiblesse musculaire, endolorissement ou douleurs musculaires et, particulièrement associées à une sensation de malaise
ou fièvre, ces symptômes peuvent être dus à une atteinte musculaire anormale qui peut engager le pronostic vital et
entrainer des troubles rénaux.
Très rare : affecte moins de 1 patient sur 10 000
La présence inattendue ou inhabituelle de saignements et d’hématomes peut être le signe d’anomalies du fonctionnement
de votre foie. Dans ce cas, consultez votre médecin dès que possible.
Autres effets indésirables pouvant survenir avec ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé
Effets indésirables fréquents (affectent 1 à 10 patients sur 100) :
inflammation des fosses nasales, maux de gorge, saignement de nez.
réactions allergiques.
augmentation du taux de sucre dans le sang (si vous êtes diabétique, continuez à surveiller attentivement votre glycémie),
augmentation du taux de créatine phosphokinase dans le sang.
maux de tête.
nausées, constipation, flatulence, indigestion, diarrhée.
douleurs articulaires, douleurs musculaires et maux de dos.
résultats d’analyse de sang montrant la survenue d’anomalies de la fonction hépatique.
Effets indésirables peu fréquents (affectent 1 à 10 patients sur 1 000) :
anorexie (perte d’appétit), prise de poids, diminution du taux de sucre dans le sang (si vous êtes diabétique, vous devez
continuer à surveiller attentivement votre glycémie).
cauchemars, insomnie.
sensations vertigineuses, engourdissements ou picotements des doigts et des orteils, diminution de la sensibilité cutanée à
la douleur ou au toucher, modification du goût, perte de mémoire.
vision floue.
bourdonnements d’oreilles et/ou de tête.
vomissements, éructations, douleurs abdominales hautes et basses, pancréatite (inflammation du pancréas provoquant des
maux d’estomac).
hépatite (inflammation du foie).
éruptions, éruptions cutanées avec démangeaisons, urticaire, perte de cheveux.
douleur dans le cou, fatigue musculaire.
fatigue, sensation de malaise, faiblesse, douleur dans la poitrine, gonflement en particulier des chevilles (œdèmes),
augmentation de la température.
Analyse d’urine positive pour la présence de globules blancs dans les urines.
Effets indésirables rares (affectent 1 à 10 patients sur 10 000) :
troubles visuels.
saignements ou ecchymoses inattendus.
jaunisse (jaunissement de la peau et du blanc de l’oeil).
rupture de tendon.
Effets indésirables très rares (affectent moins de 1 patient sur 10 000) :
réaction allergique : les symptômes peuvent inclure la survenue subite d’une respiration sifflante et d’une douleur ou d’une
oppression dans la poitrine, d’un gonflement des paupières, du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue ou de la
gorge, des difficultés à respirer et un évanouissement.
perte d’audition.
gynécomastie (augmentation de la taille de la poitrine chez les hommes et les femmes).
Effets indésirables éventuels rapportés avec certaines statines (médicaments du même type) :
troubles sexuels
dépression.
difficultés à respirer s’accompagnant de toux et/ou essoufflements persistants ou de fièvre.
diabète : vous pouvez débuter un diabète si vous avez un taux de sucre (glycémie) et de graisses élevés dans le sang, si
vous êtes en surpoids et si vous avez une pression artérielle (tension) élevée. Vous serez suivi attentivement par votre
médecin au cours de votre traitement avec ce médicament.
Déclaration des effets indésirables suspectés
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer
les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et
des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé ?
Tenir hors de la portée et de la vue des enfants.
Date de péremption
Ne pas utiliser ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé après la date de péremption mentionnée sur la
boîte après EXP.
La date d’expiration fait référence au dernier jour du mois.
Conditions de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C, dans l’emballage extérieur d’origine à l’abri de l’humidité.
Si nécessaire, mises en garde contre certains signes visibles de détérioration
Les médicaments ne doivent pas être jetés au tout à l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien
ce qu’il faut faire des médicaments inutilisés. Ces mesures permettront de protéger l’environnement.
6. INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES
Liste complète des substances actives et des excipients
Que contient ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé ?
La substance active est : atorvastatine calcique.
Chaque comprimé pelliculé contient 20 mg d’atorvastatine (sous forme d’atorvastatine calcique).
Les autres composants sont :
Noyau : cellulose microcristalline, carbonate de sodium anhydre, maltose, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium.
Pelliculage : hypromellose (E 464), hydroxypropylcellulose, citrate de triéthyle (E 1505), polysorbate 80, dioxyde de titane (E
171).
Forme pharmaceutique et contenu
Qu’est ce que ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur ?
Ce médicament se présente sous forme de comprimé pelliculé blanc à blanchâtre, lisse, ovale et biconvexe dont les
dimensions sont d’environ 12,5 mm x 6,6 mm.
Boîte de 7, 10, 14, 15, 28, 30, 50, 50x1, 56, 60, 84, 90, 98, 100 ou 200 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Nom et adresse du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché et du titulaire de l'autorisation de fabrication responsable
de la libération des lots, si différent
Titulaire
TEVA SANTE
110 ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 LA DEFENSE CEDEX
Exploitant
TEVA SANTE
110 ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 LA DEFENSE CEDEX
Fabricant
teva pharma, s.L.U
C/C, n. 4,
POLIGONO INDUSTRIAL MALPICA
50016 ZARAGOZA
ESPAGNE
TEVA PHARMACEUTICAL WORKS PRIVATE LIMITED COMPANY
PALLAGI UT 13
4042 DEBRECEN
HONGRIE
TEVA PHARMACEUTICAL WORKS PRIVATE LIMITED COMPANY
TÁNCSICS MIHÁLY ÚT 82
2100 GoDoLLo
HONGRIE
TEVA UK Ltd
BRAMPTON ROAD - HAMPDEN PARK
EASTBOURNE
EAST SUSSEX
BN22 9AG
ROYAUME UNI
PHARMACHEMIE BV
SWENSWEG 5
2031 GA HAARLEM
PAYS-BAS
TEVA Santé
RUE BELLOCIER
89100 SENS
FRANCE
Teva Czech Industries sro
OSTRAVSKa 29
C.P. 305, 747 70 OPAVA–KOMaROV
REPUBLIQUE TCHEQUE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants :
Conformément à la réglementation en vigueur.
Date d’approbation de la notice
La dernière date à laquelle cette notice a été approuvée est le {date}.
AMM sous circonstances exceptionnelles
Sans objet.
Informations Internet
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’Ansm (France).
Informations réservées aux professionnels de santé
Sans objet.
Autres
Sans objet.
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 06/12/2013
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé pelliculé contient 20 mg d’atorvastatine (sous forme d’atorvastatine calcique).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé pelliculé blanc à blanchâtre, lisse, ovale et biconvexe, dont les dimensions sont d’environ 12,5 mm x 6,6 mm.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Hypercholestérolémie
ATORVASTATINE RATIOPHARM est indiqué en complément d’un régime alimentaire adapté pour diminuer les taux élevés
de cholestérol total (total-C), de cholestérol LDL (LDL-C), d’apolipoprotéine B, et de triglycérides chez les adultes, les
adolescents et les enfants de plus de 10 ans présentant une hypercholestérolémie primaire dont une hypercholestérolémie
familiale (variante hétérozygote) ou une hyperlipidémie combinée (mixte) (correspondant aux Types IIa et IIb de la
classification de Fredrickson), lorsque la réponse au régime alimentaire ou à d’autres mesures non-pharmacologiques n’est
pas suffisante.
ATORVASTATINE RATIOPHARM est également indiqué pour diminuer les taux de cholestérol total et de LDL-C chez les
patients adultes présentant une hypercholestérolémie familiale homozygote, en association à d’autres traitements
hypolipidémiants (par exemple l’aphérèse des LDL-C) ou lorsque de tels traitements ne sont pas disponibles.
Prévention des maladies cardiovasculaires
Prévention des évènements cardiovasculaires chez les patients adultes considérés à risque élevé de survenue d’un premier
évènement cardiovasculaire (voir rubrique 5.1), en association aux traitements correctifs des autres facteurs de risque.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Le patient devra suivre un régime alimentaire hypocholestérolémiant standard avant de commencer un traitement par
ATORVASTATINE RATIOPHARM et devra poursuivre ce régime pendant toute la durée du traitement par
ATORVASTATINE RATIOPHARM.
La posologie devra être adaptée individuellement en fonction des taux initiaux de LDL-C, de l’objectif thérapeutique et de la
réponse au traitement de chaque patient.
La posologie initiale usuelle est de 10 mg une fois par jour. L’adaptation posologique devra être effectuée en respectant un
intervalle d’au moins 4 semaines. La posologie maximale est de 80 mg une fois par jour.
Hypercholestérolémie primaire et hyperlipidémie combinée (mixte)
La majorité des patients est contrôlée par ATORVASTATINE RATIOPHARM 20 mg une fois par jour. Un effet thérapeutique
est observé après deux semaines et la réponse thérapeutique maximale est généralement atteinte sous 4 semaines. L'effet
se maintient en cas de traitement prolongé.
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote
Le traitement des patients sous ATORVASTATINE RATIOPHARM sera initié à une posologie de 10 mg par jour. La
posologie sera ensuite adaptée de manière individuelle toutes les 4 semaines jusqu’à 40 mg par jour. Ensuite, la posologie
pourra être augmentée jusqu’à un maximum de 80 mg par jour ou un chélateur des acides biliaires pourra être associé à 40
mg d’atorvastatine par jour.
Hypercholestérolémie familiale homozygote
Les données disponibles sont limitées (voir rubrique 5.1).
Chez les patients présentant une hypercholestérolémie familiale homozygote, la posologie d’atorvastatine varie de 10 à 80
mg par jour (voir rubrique 5.1). Chez ces patients, l’atorvastatine doit être administrée en complément aux autres traitements
hypolipémiants (notamment l’aphérèse du LDL cholestérol) ou lorsque de tels traitements ne sont pas disponibles.
Prévention des maladies cardiovasculaires
Dans les études de prévention primaire, la posologie utilisée était de 10 mg/jour. Une posologie plus élevée peut être
nécessaire pour atteindre les objectifs cibles du LDL-cholestérol (LDL) fixés par les recommandations en vigueur.
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
ATORVASTATINE RATIOPHARM doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique
(voir rubriques 4.4 et 5.2). ATORVASTATINE RATIOPHARM est contre-indiqué chez les patients présentant une affection
hépatique évolutive (voir rubrique 4.3).
Utilisation chez les personnes âgées
Chez les patients âgés de plus de 70 ans traités aux doses recommandées, l'efficacité et la sécurité d'emploi sont identiques
à celles observées dans la population générale
Utilisation pédiatrique
Hypercholestérolémie
L'utilisation pédiatrique doit être mise en œuvre seulement par des médecins expérimentés dans le traitement de
l’hyperlipidémie pédiatrique et les patients doivent être suivis régulièrement pour évaluer les progrès.
Pour les patients âgés de 10 ans ou plus, la dose initiale recommandée d’atorvastatine est de 10 mg par jour, et peut être
augmentée jusqu’à 20 mg par jour. Cette augmentation de dose doit être effectuée en fonction de la réponse et de la
tolérance des patients pédiatriques au traitement. Les données de sécurité des patients pédiatriques traités avec une dose
supérieure à 20 mg, soit environ 0.5 mg/kg, sont limitées.
L’expérience est limitée chez les enfants âgés de 6 à 10 ans (voir rubrique 5.1). L’atorvastatine n’est pas indiquée dans le
traitement de patients âgés de moins de 10 ans.
D’autres formes pharmaceutiques/dosages peuvent être plus appropriés pour cette population.
Mode d’administration
ATORVASTATINE RATIOPHARM est un médicament pour administration orale. Chaque dose quotidienne d’atorvastatine
est administrée une fois par jour et peut être prise à tout moment de la journée, pendant ou en dehors des repas.
4.3. Contre-indications
ATORVASTATINE RATIOPHARM est contre-indiqué chez les patients :
présentant une hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients de ce médicament.
atteints d’une pathologie hépatique évolutive ou présentant des augmentations persistantes inexpliquées des
transaminases sériques supérieures à 3 fois la limite supérieure de la normale.
chez les femmes enceintes, allaitantes ou en âge de procréer et n’utilisant pas de mesures contraceptives fiables (voir
rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Effets hépatiques
Des épreuves fonctionnelles hépatiques doivent être réalisées avant l’initiation du traitement puis régulièrement par la suite.
Les patients présentant des signes ou des symptômes évocateurs d’une altération hépatique doivent passer des épreuves
fonctionnelles hépatiques.
Les patients présentant un taux de transaminases sériques élevé doivent être surveillés jusqu’à la résolution des anomalies.
En cas d’augmentation persistante du taux de transaminases dépassant 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN), une
diminution de la posologie ou l’arrêt du traitement par ATORVASTATINE RATIOPHARM est recommandé (voir rubrique
4.8).
ATORVASTATINE RATIOPHARM doit être utilisé avec prudence chez les patients consommant des quantités importantes
d’alcool et/ou ayant des antécédents d’affection hépatique.
Prévention des AVC par diminution agressive des taux de cholestérol (Stroke Prevention by Aggressive Reduction in
Cholesterol Levels - Etude SPARCL).
Dans une analyse à posteriori réalisée dans des sous-groupes de patients ayant fait un AVC ou un accident ischémique
transitoire (AIT) récent mais ne présentant pas d’insuffisance coronarienne, une fréquence plus élevée d’AVC hémorragique
a été observée chez les patients traités par 80 mg d’atorvastatine par rapport aux patients sous placebo. Ce risque élevé est
particulièrement observé chez les patients ayant fait un AVC hémorragique ou un infarctus lacunaire avant le début de
l’étude. Chez les patients ayant un antécédent d’AVC hémorragique ou un infarctus lacunaire, la balance bénéfice/risque de
l’atorvastatine 80 mg est incertain et le risque potentiel de survenu d’AVC hémorragique devra être soigneusement évalué
avant d’initier le traitement (voir rubrique 5.1).
Effets sur les muscles squelettiques
Comme les autres inhibiteurs HMG-CoA réductase, l’atorvastatine peut, dans de rares cas, altérer les muscles squelettiques
et provoquer des myalgies, des myosites voire des myopathies pouvant évoluer vers une rhabdomyolyse, pathologie
potentiellement mortelle, caractérisée par une élévation marquée des taux de créatine phosphokinase (CPK) (>10 fois la
LSN), une myoglobinémie et une myoglobinurie pouvant évoluer vers une insuffisance rénale.
Avant le traitement
L’atorvastatine doit être prescrite avec précaution chez les patients présentant une prédisposition à la rhabdomyolyse. Le
taux de CPK doit être mesuré avant de débuter un traitement par une statine dans les situations suivantes :
Insuffisance rénale.
Hypothyroïdie.
Antécédent personnel ou familial de maladies musculaires héréditaires.
Antécédents de toxicité musculaire lors d'un traitement par une statine ou un fibrate.
Antécédents d'affections hépatiques et/ou en cas de consommation excessive d'alcool.
Chez le patient âgé (> 70 ans), la nécessité de ces mesures sera évaluée en fonction de la présence d'autres facteurs
prédisposant à une rhabdomyolyse.
Situations où une augmentation des concentrations plasmatiques peut se produire, du fait des interactions (voir rubrique
4.5) et de l’utilisation dans des populations particulières incluant les polymorphismes génétiques (voir rubrique 5.2).
Dans ces situations, une réévaluation régulière du rapport bénéfice/risque du traitement sera effectuée, et une surveillance
clinique régulière est recommandée.
Si le taux initial de CPK est significativement élevé (> 5 fois la LSN) le traitement ne doit pas être initié.
Mesure de la créatine phosphokinase
La mesure du taux de créatine phosphokinase (CPK) ne doit pas être effectuée après un exercice physique important ni en
présence de facteurs susceptibles d’en augmenter le taux, l’interprétation des résultats étant difficile dans ces cas. En cas
d’élévation significative des CPK (> 5 fois la LSN) avant traitement, un contrôle sera effectué 5 à 7 jours plus tard pour
confirmer les résultats.
Pendant le traitement
Il faut demander aux patients de signaler rapidement toute douleur musculaire inexpliquée, crampe ou faiblesse
musculaire, en particulier si elles s’accompagnent de malaise ou de fièvre.
Si ces symptômes apparaissent sous traitement par atorvastatine, un dosage des CPK doit être effectué. Si le taux de CPK
est significativement élevé (> 5 fois la LSN), le traitement doit être interrompu.
Si ces symptômes sont sévères et entrainent une gêne quotidienne, l’arrêt du traitement doit être envisagé, même si le taux
de CPK est égal ou inférieur à 5 fois la LSN.
Si les symptômes disparaissent et si le taux de CPK se normalise, la reprise du traitement par atorvastatine ou par une
autre statine peut être envisagée à la dose la plus faible sous étroite surveillance.
Le traitement par atorvastatine doit être interrompu en cas d’augmentation cliniquement significative du taux de CPK (> 10
fois la LSN) ou si une rhabdomyolyse est diagnostiquée ou suspectée.
Traitement concomitant avec d’autres médicaments
Le risque de rhabdomyolyse est augmenté lorsque l’atorvastatine est administrée en association à certains médicaments
susceptibles d’augmenter la concentration plasmatique de l’atorvastatine, tels que les inhibiteurs puissants du CYP3A4 ou
les protéines de transport (par exemple la ciclosporine, la télithromycine, la clarithromycine, la délavirdine, le stiripentol, le
kétoconazole, le voriconazole, l’itraconazole, le posaconazole et les inhibiteurs de la protéase du VIH tels que le ritonavir, le
lopinavir, l’atazanavir, l’indinavir, le darunavir, etc).
Le risque de myopathie peut être également augmenté en association avec le gemfibrozil et les autres fibrates,
l’érythromycine, l’acide nicotinique et l’ézétimibe. Des alternatives thérapeutiques ne présentant pas ces interactions devront
être envisagées dans la mesure du possible.
Dans le cas où l’association de ces médicaments est nécessaire, le rapport bénéfice / risque des traitements concomitants
doit être soigneusement évalué.
Une dose maximale plus faible est recommandée chez les patients recevant des médicaments pouvant augmenter les
concentrations plasmatiques d’atorvastatine. De même, en cas d’association avec les inhibiteurs puissants du CYP3A4, une
dose initiale plus faible d’atorvastatine doit être utilisée et une surveillance clinique étroite est recommandée (voir rubrique
4.5).
L'utilisation concomitante d’atorvastatine et d’acide fusidique n’est pas recommandée, ainsi une suspension temporaire du
traitement par l’atorvastatine peut être envisagée au cours d’un traitement par acide fusidique (voir rubrique 4.5).
Pneumopathie interstitielle
Des cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle ont été rapportés avec certaines statines, en particulier en cas de
traitement à long terme (voir rubrique 4.8). Les symptômes observés peuvent inclure une dyspnée, une toux non-productive
et une dégradation de l’état de santé général (fatigue, perte de poids et fièvre). Si une pneumopathie interstitielle est
suspectée, le traitement par statines devra être interrompu.
Diabète
Certaines données suggèrent que les statines en tant que classe pharmacologique, augmenteraient la glycémie. Chez
certains patients à risque élevé de survenue d’un diabète, les statines peuvent entraîner une hyperglycémie nécessitant
l’instauration d’un traitement anti-diabètique. Ce risque est néanmoins compensé par la réduction du risque vasculaire sous
statines et par conséquent il ne doit pas être un motif d’arrêt des statines. Les patients à risque (glycémie à jeun comprise
entre 5,6 et 6,9 mmol/l, IMC > 30 kg/m², augmentation du taux des triglycérides, hypertension artérielle) devront faire l’objet
d’une surveillance clinique et biologique conformément aux recommandations nationales.
Utilisation pédiatrique
La sécurité relative à la croissance dans la population pédiatrique n'a pas été établie (voir rubrique 4.8).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effet des médicaments coadministrés avec l’atorvastatine
L’atorvastatine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4, et elle est également un substrat des protéines de transport par
exemple le transporteur hépatique d’absorption OATP1B1. L’administration concomitante de médicaments inhibiteurs du
CYP3A4 ou de protéines de transport peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques d’atorvastatine et
une augmentation du risque de myopathie. Ce risque pourrait également augmenter en cas d’administration concomitante
d’atorvastatine avec d’autres médicaments pouvant induire une myopathie, par exemple les fibrates et l’ézétimibe (voir
rubrique 4.4).
Inhibiteurs du CYP3A4
Les concentrations plasmatiques d’atorvastatine sont augmentées de façon importante lors de l’association avec des
inhibiteurs puissants du CYP3A4 (voir Tableau 1 et les informations spécifiques ci-dessous).
L’administration concomittante de puissants inhibiteurs du CYP3A4 (par exemple ciclosporine, télithromycine,
clarithromycine, délavirdine, stiripentol, kétoconazole, voriconazole, itraconazole, posaconazole, et les inhibiteurs de la
protéase du VIH dont ritonavir, lopinavir, atazanavir, indinavir, darunavir, etc) doit être évitée dans la mesure du possible.
Dans les cas où l’association de ces médicaments s’avère nécessaire, une dose initiale plus faible et une dose maximale
plus faible doivent être envisagées et une surveillance clinique étroite du patient est recommandée (voir Tableau 1).
Les inhibiteurs modérés du CYP3A4 (par exemple érythromycine, diltiazem, vérapamil et fluconazole) peuvent augmenter
les concentrations plasmatiques d’atorvastatine (voir Tableau 1). Une majoration du risque de myopathie a été observée lors
de l’administration concomitante d’érythromycine et de statines.
Aucune étude d’interaction évaluant les effets de l’amiodarone ou du vérapamil sur l’atorvastatine n’a été réalisée.
L’amiodarone et le vérapamil étant tous deux connus pour inhiber l’activité du CYP3A4, leur association avec l’atorvastatine
peut entraîner une augmentation de l’exposition à l’atorvastatine. C’est pourquoi, une plus faible dose maximale
d’atorvastatine doit être envisagée et une surveillance clinique appropriée du patient doit être mise en place. Une
surveillance clinique appropriée est recommandée après l’initiation du traitement ou après une adaptation posologique de
l’inhibiteur du CYP 3A4.
Inducteurs du CYP3A4
L’administration concomitante d’atorvastatine avec un inducteur du cytochrome P450 3A (par exemple l’éfavirenz, la
rifampicine ou le millepertuis) peut entraîner des diminutions variables de la concentration plasmatique d’atorvastatine. En
raison du double mécanisme d’interaction de la rifampicine (induction du cytochrome P450 3A et inhibition du transporteur
hépatique OATP1B1), l’administration simultanée d’atorvastatine et de rifampicine est conseillée, car une administration
séparée dans le temps de l’atorvastatine après celle de la rifampicine a été associée à une diminution significative des
concentrations plasmatiques d’atorvastatine. L’effet de la rifampicine sur les concentrations hépatocytaires d’atorvastatine
est toutefois inconnu. Si l’association s’avère nécessaire, l’efficacité du traitement doit être particulièrement surveillée.
Inhibiteurs des protéines de transport
Les inhibiteurs des protéines de transport (par exemple la ciclosporine) peuvent augmenter l’exposition systémique à
l’atorvastatine (voir Tableau 1). L’effet de l’inhibition des transporteurs hépatiques sur les concentrations hépatocytaires
d’atorvastatine est inconnu. Si l’association s’avère nécessaire, la dose doit être diminuée et l’efficacité du traitement doit
être surveillée (voir Tableau 1).
Gemfibrozil / fibrates
Un traitement par les fibrates seuls est parfois associé à des évènements musculaires, tels que les rhabdomyolyses. Le
risque de survenue de ces évènements peut être augmenté en cas d’utilisation concomitante d’un fibrate et d’atorvastatine.
Si l’association s’avère nécessaire, une dose d’atorvastatine plus faible pour atteindre l’objectif thérapeutique doit être
utilisée et le patient doit faire l’objet d’un suivi approprié (voir rubrique 4.4).
Ezétimibe
L’ézétimibe seul est associé à des évènements musculaires, tels que des rhabdomyolyses. Le risque de survenue de ces
évènements peut ainsi être augmenté en cas de traitement concomitant par ézétimibe et atorvastatine. Une surveillance
clinique adéquate de ces patients est recommandée.
Colestipol
L’association d’ATORVASTATINE RATIOPHARM et de colestipol entraîne une diminution d’environ 25% des
concentrations plasmatiques d’atorvastatine et de ses métabolites actifs. Les effets hypolipémiants sont cependant plus
importants lorsque l’ATORVASTATINE RATIOPHARM et le colestipol sont administrés simultanément par rapport à une
administration séparée.
Acide fusidique
Aucune étude d’interaction entre l’atorvastatine et l’acide fusidique n’a été réalisée. Comme avec d’autres statines, en cas
d’association d’atorvastatine et d’acide fusidique, des évènements musculaires, incluant des rhabdomyolyses, ont été
rapportés depuis la commercialisation. Le mécanisme de cette interaction est inconnu. Une surveillance étroite des patients
doit être mise en place et le traitement par atorvastatine devrait être temporairement suspendu.
Effet de l’atorvastatine sur les médicaments administrés en association
Digoxine
À l’état d’équilibre les concentrations plasmatiques de digoxine sont légèrement augmentées en cas d’administration
concomitante de doses répétées de digoxine et de 10 mg d'atorvastatine. Les patients traités par digoxine doivent être
surveillés de façon adéquate.
Contraceptifs oraux
L’administration concomitante d’ATORVASTATINE RATIOPHARM et d’un contraceptif oral a entraîné une augmentation
des concentrations plasmatiques de la noréthindrone et de l’éthinylestradiol.
Warfarine
Dans une étude clinique menée chez des patients recevant un traitement chronique par la warfarine, l’administration
concomitante de 80 mg par jour d’atorvastatine et de warfarine a induit une légère diminution, d’environ 1,7 secondes, du
temps de prothrombine au cours des quatre premiers jours du traitement, avec un retour à la normale dans les 15 premiers
jours du traitement par atorvastatine.
Bien que seuls de très rares cas d’interactions cliniquement significatives avec un anticoagulant aient été rapportés, le
temps de prothrombine doit être déterminé avant de débuter le traitement par atorvastatine chez les patients recevant des
anticoagulants dérivés de la coumarine, puis régulièrement en début du traitement afin de s’assurer qu’aucune modification
significative du temps de prothrombine ne survient. Dès que la stabilité du temps de prothrombine est atteinte, il pourra être
surveillé à la fréquence habituellement pratiquée chez les patients traités par des anticoagulants dérivés de la coumarine. Si
la dose d’atorvastatine est modifiée ou le traitement interrompu, la même procédure doit être répétée. Le traitement par
atorvastatine n’a pas été associé à des saignements ou des modifications du temps de prothrombine chez des patients ne
recevant pas d’anticoagulants.
Population pédiatrique
Les études d’interactions médicamenteuses ont été seulement réalisées chez l’adulte. L’importance des interactions dans la
population pédiatrique n’est pas connue. Les interactions mentionnées ci-dessous chez l’adulte et les précautions d’emploi
de la rubrique 4.4 doivent être prises en compte pour la population pédiatrique.
Tableau 1 : Effet des médicaments administrés en association avec l’atorvastatine sur les paramètres
pharmacocinétiques de l’atorvastatine
Médicament administré
en association et
posologie
Atorvastatine
Dose (mg)
Modification
de l’ASC
&
Recommandations cliniques
Tipranavir 500 mg 2
fois/jour/ Ritonavir 200
mg 2 fois/jour,
8 jours (jours 14 à 21)
40 mg le 1
jour, 10 mg le
ème
jour
9,4 fois
Dans le cas où l’association avec
l’atorvastatine est nécessaire, ne
pas dépasser 10 mg/jour
d’atorvastatine. Une surveillance
clinique appropriée des patients
est recommandée.
Ciclosporine 5,2
mg/kg/jour, dose stable
10 mg 1
fois/jour
pendant 28
jours
8,7 fois
Lopinavir 400 mg 2
fois/jour/ Ritonavir 100
mg 2 fois/jour, 14 jours
20 mg 1
fois/jour
pendant 4
jours
5,9 fois
Dans le cas où l’association avec
l’atorvastatine est nécessaire,
une diminution de la dose
d’entretien de l’atorvastatine est
recommandée.
A des doses d’atorvastatine > à
20 mg, une surveillance clinique
des patients est recommandée.
Clarithromycine 500 mg
2 fois/jour, 9 jours
80 mg 1
fois/jour
pendant 8
jours
4,4 fois
Saquinavir 400 mg 2
fois/jour/
Ritonavir (300 mg 2
fois/jour pour les jours 5
à 7, puis 400 mg 2
fois/jour le jour 8),
Pour les jours 5 à 18, 30
min après
l’administration
d’atorvastatine
40 mg 1
fois/jour
pendant 4
jours
3,9 fois
Dans le cas où l’association avec
l’atorvastatine est nécessaire,
une diminution de la dose
d’entretien de l’atorvastatine est
recommandée. A des doses
d’atorvastatine > à 40 mg, une
surveillance clinique des patients
est recommandée.
Darunavir 300 mg 2
fois/jour/
Ritonavir 100 mg 2
fois/jour, 9 jours
10 mg 1
fois/jour
pendant 4
jours
3,3 fois
Itraconazole 200 mg 1
fois/jour, 4 jours
40 mg DU
3,3 fois
Fosamprénavir 700 mg
2 fois/jour/ ritonavir 100
mg 2 fois/jour, 14 jours
10 mg 1
fois/jour
pendant 4
jours
2,5 fois
Fosamprénavir 1400
mg 2 fois/jour, 14 jours
10 mg 1
fois/jour
pendant 4
jours
2,3 fois
Nelfinavir 1250 mg 2
fois/jour, 14 jours
10 mg 1
fois/jour
pendant 28
jours
1,7 fois^
Pas de recommandation
spécifique.
Jus de pamplemousse,
240 ml 1 fois/jour *
40 mg, DU
37 %
La consommation d’importantes
quantités de jus de
pamplemousse n’est pas
recommandée au cours d’un
traitement par atorvastatine
Diltiazem 240 mg 1
fois/jour, 28 jours
40 mg, DU
51 %
Une surveillance clinique
appropriée des patients est
recommandée à la suite de
l'initiation d’un traitement ou
d’une adaptation posologique du
diltiazem.
Erythromycine 500 mg 4
fois/jour, 7 jours
10 mg, DU
33 %^
Une dose maximale plus faible et
une surveillance clinique de ces
patients sont recommandées.
Amlodipine 10 mg, DU
80 mg, DU
18 %
Pas de recommandation
spécifique.
Cimétidine 300 mg 4
fois/jour, 2 semaines
10 mg 1
fois/jour
pendant 4
semaines
moins de 1
Pas de recommandation
spécifique.
Suspension antiacide
d’hydroxydes de
magnésium et
d’aluminium, 30 ml 4
fois/jour, 2 semaines
10 mg 1
fois/jour
pendant 4
semaines
35 %^
Pas de recommandation
spécifique.
Efavirenz 600 mg 1
fois/jour, 14 jours
10 mg
pendant 3
jours
41 %
Pas de recommandation
spécifique.
Rifampicine 600 mg 1
fois/jour, 7 jours (prises
simultanées)
40 mg DU
30 %
Si l’association s’avère
nécessaire, l’administration
simultanée d’atorvastatine et de
rifampicine est recommandée,
avec une surveillance clinique.
Rifampicine 600 mg 1
fois/jour, 5 jours (prises
40 mg DU
80 %
séparées)
Gemfibrozil 600 mg 2
fois/jour, 7 jours
40mg DU
35 %
Une dose initiale plus faible et un
suivi clinique des patients sont
recommandés.
Fénofibrate 160 mg 1
fois/jour, 7 jours
40mg DU
Une dose initiale plus faible et un
suivi clinique des patients sont
recommandés.
&
Les résultats présentés en multiples de (ou x-fois) sont à considérer comme le rapport entre l'administration concomitante
des deux produits et l'atorvastatine seule (par exemple: 1 fois= pas de modification du rapport). Les résultats présentés en %
représentent la différence en % par rapport à l’atorvastatine seule (par exemple, 0% = pas de modification).
Voir rubriques 4.4 et 4.5 pour la pertinence clinique.
* Contient un ou plusieurs composants qui inhibent le CYP3A4 et peuvent augmenter les concentrations plasmatiques des
médicaments métabolisés par le CYP3A4. La prise d’un verre de 240 ml de jus de pamplemousse a également entraîné une
diminution de 20,4 % de l’ASC du métabolite actif orthohydroxy. De grandes quantités de jus de pamplemousse (plus de 1,2
litre par jour pendant cinq jours) ont augmenté de 2,5 fois l’ASC de l'atorvastatine et celle des substances actives
(atorvastatine et métabolites).
^ Activité totale en équivalent atorvastatine.
Une augmentation est indiquée par «
», une diminution par «
1 fois/jour = une fois par jour ; DU = dose unique ; 2 fois/jour = deux fois par jour ; 4 fois/jour = quatre fois par jour
Tableau 2 : Effet de l’atorvastatine sur les paramètres pharmacocinétiques de médicaments administrés en
association
Posologie de
l’atorvastatine
Médicament co-administré
Posologie du
médicament (mg)
Modification
de l’ASC
&
Recommandations cliniques
80 mg 1
fois/jour
pendant 10
jours
Digoxine 0,25 mg 1
fois/jour, 20 jours
15 %
Les patients traités par la
digoxine doivent être surveillés
de façon adéquate.
40 mg 1
fois/jour
pendant 22
jours
Contraceptif oral 1
fois/jour, 2 mois
- noréthindrone 1 mg
- éthinylestradiol 35
28 %
19 %
Pas de recommandation
spécifique
80 mg 1
fois/jour
pendant 15
jours
*Phénazone, 600 mg
Pas de recommandation
spécifique
&
Les résultats présentés en % représentent la différence en % par rapport au médicament seul (par exemple, 0% = pas de
modification).
* L’administration concomitante de doses répétées d’atorvastatine et de phénazone n’a exercé que peu ou pas d’effet
détectable sur la clairance de la phénazone.
Une augmentation est indiquée par «
», une diminution par «
1 fois/jour = une fois par jour ; DU = dose unique
4.6. Grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des mesures contraceptives fiables pendant le traitement (voir rubrique 4.3).
Grossesse
ATORVASTATINE RATIOPHARM est contre-indiqué au cours de la grossesse (voir rubrique 4.3). La sécurité d’emploi chez
les femmes enceintes n’a pas été établie. Aucun essai clinique contrôlé avec l’atorvastatine n’a été réalisé chez la femme
enceinte. De rares cas d’anomalies congénitales faisant suite à une exposition intra-utérine à un inhibiteur de l’HMG-CoA
réductase ont été rapportés. Des études chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Le taux fœtal de mévalonate, précurseur de la biosynthèse du cholestérol, peut être réduit en cas de traitement de la mère
par l’atorvastatine. L’athérosclérose est un processus chronique et l’interruption d’un médicament hypolipidémiant pendant
la grossesse devrait avoir généralement peu d’effet sur le risque à long terme associé à une hypercholestérolémie primaire.
Pour ces raisons, ATORVASTATINE RATIOPHARM ne doit pas être utilisé chez pendant la grossesse ni chez une femme
envisageant une grossesse ou en cas de grossesse suspectée. Le traitement par ATORVASTATINE RATIOPHARM doit
être suspendu pendant la durée de la grossesse ou tant qu’il n’a pas été confirmé que la femme n’est pas enceinte (voir
rubrique 4.3).
Allaitement
L’excrétion de l’atorvastatine ou de ses métabolites dans le lait maternel n’est pas établie. Chez le rat, les concentrations
plasmatiques d’atorvastatine et de ses métabolites actifs sont similaires à celles retrouvées dans le lait (voir rubrique 5.3). En
raison du risque d’effets indésirables graves, les femmes traitées par ATORVASTATINE RATIOPHARM ne doivent pas
allaiter leur nourrisson (voir rubrique 4.3). L’atorvastatine est contre-indiquée pendant l’allaitement (voir rubrique 4.3).
Fécondité
Aucun effet de l’atorvastatine sur la fertilité n‘a été mis en évidence lors d’études conduites chez l’animal mâle ou femelle
(voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
ATORVASTATINE RATIOPHARM a un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Dans les études cliniques contrôlées ayant comparé l’effet de l’atorvastatine à un placebo chez 16066 patients (8755
patients traités par atorvastatine versus 7311 patients recevant un placebo) traités pendant une durée moyenne de 53
semaines, 5,2 % des patients traités par atorvastatine ont arrêté le traitement en raison d’effets indésirables, contre 4,0 % des
patients recevant un placebo.
Les effets indésirables présentés ci-après observés avec ATORVASTATINE RATIOPHARM sont issus d'études cliniques et
de l'expérience acquise depuis la commercialisation de la molécule.
Les fréquences estimées des effets sont classées selon la convention suivante : fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥
1/1000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10000, < 1/1000) ; très rare (≤ 1/10000).
Infections et infestations
Fréquent : rhinopharyngite.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare : thrombocytopénie.
Affections du système immunitaire
Fréquent : réactions allergiques.
Très rare : anaphylaxie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent : hyperglycémie.
Peu fréquent : hypoglycémie, prise de poids, anorexie.
Affections psychiatriques
Peu fréquent : cauchemars, insomnies.
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées.
Peu fréquent : vertiges, paresthésie, hypoesthésie, dysgueusie, amnésie.
Rare : neuropathie périphérique.
Affections oculaires
Peu fréquent : vision floue.
Rare : troubles visuels.
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Peu fréquent : acouphènes.
Très rare : perte d’audition.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent : douleur pharyngolaryngée, épitaxis.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : constipation, flatulences, dyspepsie, nausées, diarrhées.
Peu fréquent : vomissements, douleurs abdominales hautes et basses, éructations, pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent : hépatite.
Rare : cholestase.
Très rare : insuffisance hépatique.
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés
Peu fréquent : urticaire, éruption cutanée, prurit, alopécie.
Rare : œdème angioneurotique, dermatite bulleuse dont érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson et syndrome
de Lyell.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Fréquent : myalgies, arthralgies, douleurs aux extrémités, spasmes musculaires, gonflement des articulations, douleurs
dorsales.
Peu fréquent : douleurs cervicales, fatigue musculaire.
Rare : myopathie, myosite, rhabdomyolyse, tendinopathie, parfois compliquée d’une rupture.
Affections des organes de reproduction et du sein
Très rare : gynécomastie.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Peu fréquent : malaise, asthénie, douleur thoracique, œdème périphérique, fatigue, pyrexie.
Investigations
Fréquent : anomalies des explorations fonctionnelles hépatiques, augmentation du taux sanguin de la créatine
phosphokinase.
Peu fréquent : leucocyturie.
Comme pour les autres inhibiteurs de l’HGM-CoA réductase, des augmentations des taux sériques des transaminases ont
été rapportés chez des patients traités par ATORVASTATINE RATIOPHARM. Ces augmentations étaient généralement
légères et transitoires et n’ont pas nécessité d’interruption de traitement. Des augmentations des transaminases sériques
cliniquement significatives (> 3 fois la LSN) ont été observées chez 0,8 % des patients traités par ATORVASTATINE
RATIOPHARM. Ces augmentations étaient dose-dépendantes et réversibles chez tous les patients.
Une augmentation du taux sérique de la créatine phosphokinase (CPK) de plus de trois fois la LSN a été observée chez 2,5
% des patients traités par ATORVASTATINE RATIOPHARM, proportion similaire à celle observée avec les autres
inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase lors d’essais cliniques.
Des taux sériques supérieurs à dix fois la LSN ont été rapportés chez 0,4 % des patients traités par ATORVASTATINE
RATIOPHARM (voir rubrique 4.4).
Les effets indésirables suivants ont été rapportés pour certaines statines :
Troubles sexuels.
Dépression.
Cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle, en particulier lors d’un traitement à long terme (voir rubrique 4.4).
Diabète : La fréquence dépend de la présence ou non de facteurs de risques (glycémie à jeun ³ 5,6 mmol/l, IMC > 30 kg/m²,
augmentation du taux des triglycérides, antécédents hypertension artérielle).
Population pédiatrique
La base de données cliniques de pharmacovigilance comprend des données de sécurité pour 249 patients pédiatriques
ayant reçu de l’atorvastatine, parmi lesquels 7 patients étaient âgés de moins de 6 ans, 14 patients étaient dans une tranche
d’âge de 6 à 9 ans, et 228 patients étaient dans une tranche d’âge de 10 à 17 ans.
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : douleurs abdominales.
Investigations
Fréquent : augmentation de l’alanine aminotransférase, augmentation de la créatine phosphokinase sanguine.
Sur la base des données disponibles, la fréquence, le type et la sévérité des réactions indésirables chez l’enfant sont
attendus identiques à ceux chez l’adulte. L’expérience concernant la sécurité à long terme dans la population pédiatrique est
actuellement limitée.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une
surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable
suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Il n’existe aucun traitement spécifique en cas de surdosage d’ATORVASTATINE RATIOPHARM. En cas de surdosage, le
traitement doit être symptomatique et des mesures d’accompagnement doivent être mises en œuvre selon les besoins. La
fonction hépatique et les taux des CPK doivent être contrôlés. En raison de l’importante liaison de l’atorvastatine aux
protéines plasmatiques, l’hémodialyse ne devrait pas significativement augmenter la clairance de l’atorvastatine.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Agents modificant les lipides, inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase
Code ATC : C10AA05
L’atorvastatine est un inhibiteur sélectif et compétitif de l'HMG-CoA réductase, l’enzyme responsable du contrôle du taux de
biotransformation de la 3-hydroxy-3-méthyl-glutaryl-coenzyme A en mévalonate, un précurseur des stérols, et en particulier
du cholestérol.
Les triglycérides et le cholestérol hépatique sont incorporés aux lipoprotéines de très basse densité (VLDL) et sont libérés
dans le plasma pour atteindre les tissus périphériques. Les lipoprotéines de basse densité (LDL) se forment à partir des
VLDL et sont essentiellement catabolisées au niveau des récepteurs à forte affinité pour les LDL (récepteurs des LDL).
L’atorvastatine diminue le taux de cholestérol plasmatique et les concentrations sériques des lipoprotéines en inhibant
l’HMG-CoA réductase et, en conséquence, la biosynthèse hépatique du cholestérol. L’atorvastatine augmente également le
nombre des récepteurs des LDL à la surface des hépatocytes, amplifiant ainsi le recapture et le catabolisme des LDL.
L’atorvastatine diminue la synthèse des LDL et le nombre des particules de LDL. Elle entraîne une augmentation importante
et prolongée de l'activité des récepteurs des LDL ainsi qu’une amélioration qualitative des particules de LDL circulantes.
L’atorvastatine réduit efficacement le LDL-C chez les patients présentant une hypercholestérolémie familiale homozygote,
une population habituellement résistante aux autres traitements hypolipémiants.
Une étude de dose-réponse a montré que l’atorvastatine réduit les concentrations de Chol-T (30 % à 46 %), de LDL- C (41 %
à 61 %), de l’apolipoprotéine B (34 % à 50 %) et des triglycérides (14 % à 33 %) et augmentait celles du HDL-C et de
l’apolipoprotéine A1. Ces résultats sont également observés chez des patients présentant une hypercholestérolémie
familiale hétérozygote, une hypercholestérolémie non familiale ou une hyperlipidémie mixte, ainsi que chez les patients
présentant un diabète non insulinodépendant.
Il a été démontré que les diminutions du Chol-T, du LDL-C-et de l’apolipoprotéine B diminuaient le risque d’évènements
cardiovasculaires et de décès d’origine cardiovasculaire.
Hypercholestérolémie familiale homozygote
Une étude multicentrique en ouvert d’utilisation compassionnelle d’une durée de huit semaines et comportant une phase
d’extension optionnelle d’une durée variable a été réalisée chez 335 patients, 89 étaient atteints d’une hypercholestérolémie
familiale homozygote. Chez ces 89 patients, la réduction moyenne en pourcentage du LDL-C a été d’environ 20 %.
L’atorvastatine a été administrée à des doses allant jusqu’à 80 mg/jour.
Athérosclérose
Dans l’étude REVERSAL (Reversing Atherosclerosis with Aggressive Lipid-Lowering Study), l’effet sur l’athérosclérose
coronarienne d’un traitement hypolipidémiant intensif avec 80 mg d’atorvastatine a été comparé à celui d’un traitement
hypolipémiant standard avec 40 mg de pravastatine évalué par échographie intravasculaire (IVUS) au cours d’une
angiographie chez des patients atteints de coronaropathie. Dans cet essai clinique multicentrique en double aveugle,
randomisé et contrôlé, une IVUS a été réalisée à l’inclusion et 18 mois après chez 502 patients. Aucune progression de
l’athérosclérose n’a été observée dans le groupe atorvastatine (n = 253).
La modification du volume athéromateux total en pourcentage (médiane) par rapport à la valeur basale (critère principal de
l’étude) a été de -0,4 % (p = 0,98) dans le groupe atorvastatine et de +2,7 % (p = 0,001) dans le groupe pravastatine (n =
249). Les effets de l’atorvastatine ont été significatifs comparativement à ceux de la pravastatine (p = 0,02). Cette étude
n’avait pas pour objectif d’étudier l’effet d’'un traitement hypolipémiant intensif sur la survenue des évènements
cardiovasculaires (tels que le recours à la revascularisation, la survenue d’infarctus du myocarde non fatal, ou les décès
d’origine coronarienne).
Dans le groupe atorvastatine, le taux moyen de LDL-C diminué à une valeur moyenne de 2,04 ± 0,8 mmol/l (78,9 ± 30 mg/dl)
par rapport à la valeur initiale de 3,89 ± 0,7 mmol/l (150 ± 28 mg/dl). Dans le groupe pravastatine, le taux moyen de LDL-C a
été réduit à une valeur moyenne de 2,85 ± 0,7 mmol/l (110 ± 26 mg/dl) par rapport à la valeur initiale de 3,89 ± 0,7 mmol/l
(150 ± 26 mg/dl) (p < 0,0001).
L’atorvastatine a également significativement réduit la cholestérolémie totale moyenne de 34,1 % (pravastatine : -18,4 %, p <
0,0001), la triglycéridémie de 20 % (pravastatine : -6,8 %, p < 0,0009) et le taux moyen d’apolipoprotéine B de 39,1 %
(groupe pravastatine : -22,0 %, p < 0,0001).
L’atorvastatine a augmenté le taux moyen de HDL-C de 2,9 % (groupe pravastatine : +5,6 %, p = NS). Une réduction
moyenne de 36,4 % du taux de CRP a été observée dans le groupe atorvastatine, contre une réduction de 5,2 % dans le
groupe pravastatine (p < 0,0001).
Les résultats de l’étude ont été obtenus avec le dosage à 80 mg et ne peuvent donc pas être extrapolés aux dosages plus
faibles. Les profils de sécurité d’emploi et de tolérance ont été similaires entre les deux groupes de traitement.
Cette étude n’avait pas pour objectif d’évaluer l'effet d'un traitement hypolipidémiant intensif sur la survenue des évènements
cardiovasculaires majeurs. La relation entre les résultats d’imagerie obtenus dans cette étude et l’efficacité clinique en
termes de prévention primaire et secondaire des évènements cardiovasculaires n’est pas établie.
Syndrome coronarien aigu
L’étude MIRACL a été réalisée chez 3 086 patients ayant reçu 80 mg d’atorvastatine (atorvastatine n=1538 patients dans le
groupe atorvastatine; placebo n=1548 patients dans le groupe placebo) présentant un syndrome coronarien aigu (infarctus
du myocarde à onde non-Q ou angor instable). Le traitement a été initié au cours de la phase aiguë après hospitalisation et a
été poursuivi pendant 16 semaines. Le traitement par 80 mg/jour d’atorvastatine a augmenté le temps de survenue du critère
composite principal, qui combinait la survenue des décès de toute cause, des infarctus du myocarde non fatal, des arrêts
cardiaques réanimés ou d’un angor avec signes d’ischémie myocardique nécessitant une hospitalisation. La réduction du
risque a été de 16 % (p = 0,048), principalement due à une réduction de 26 % des ré-hospitalisations pour angor avec signes
d’ischémie du myocarde (p = 0,018). Les différences observées pour chacun des critères secondaires n’étaient pas
statistiquement significatives (placebo : 22,2 %, atorvastatine : 22,4 %). Le profil de sécurité d’emploi de l’atorvastatine au
cours de l’étude MIRACL est cohérent avec celui décrit à la rubrique 4.8.
Prévention des maladies cardiovasculaires
L'effet de l'atorvastatine sur les évènements coronaires mortels et non mortels a été évalué lors d’une étude randomisée, en
double aveugle contrôlée versus placebo, l’ étude Anglo-Scandinavian Cardiac Outcomes Trial Lipid Lowering Arm
(ASCOT-LLA) chez des patients hypertendus âgés de 40 à 79 ans, sans antécédent d'infarctus du myocarde, ni d'angor
traité, et présentaient des taux de Chol-T ≤ 6,5 mmol/l (251 mg/dl).
Tous les patients présentaient au moins 3 des facteurs de risque cardiovasculaire prédéfinis suivants : sexe masculin, âge (≥
55 ans), tabagisme, diabète, antécédents de coronaropathie chez un parent du premier degré, Chol-T/HDL-C > 6,
artériopathie périphérique, hypertrophie ventriculaire gauche, antécédent d'accident vasculaire cérébral, anomalie
électrocardiographique spécifique, protéinurie/albuminurie.
Tous les patients inclus n’étaient pas considérés comme ayant un risque élevé de premier évènement cardiovasculaire.
Les patients recevaient un traitement antihypertenseur à base d’amlodipine ou d’aténolol associé soit à 10 mg/jour
d’atorvastatine (n = 5168) soit à un placebo (n = 5137).
L’effet de l’atorvastatine sur la réduction du risque relatif et absolu a été :
Évènement
Réduction du
risque relatif
Nb. d’évènements
(atorvastatine vs
placebo)
Réduction du
risque absolu
Valeur de p
Décès d’origine coronaire et IDM non fatal
Total des évènements cardiovasculaires et
des procédures de revascularisation
Total des évènements coronariens
36 %
20 %
29 %
100 vs 154
389 vs 483
178 vs 247
1,1 %
1,9 %
1,4 %
0,0005
0,0008
0,0006
Sur la base de la différence des taux d’évènements survenus après une durée moyenne de suivi de 3,3ans.
IDM = infarctus du myocarde.
La diminution de la mortalité totale et de la mortalité cardiovasculaire n'était pas significative (185 versus 212 évènements,
p=0,17 et 74 versus 82 évènements, p=0,51).
Des analyses en sous-groupes en fonction du sexe (81% d'hommes, 19% de femmes) ont montré un bénéfice de
l'atorvastatine chez les hommes mais pas chez les femmes; peut être en raison du faible nombre d'évènements dans ce
sous groupe.
La mortalité totale et cardiovasculaire étaient numériquement plus élevées dans le groupe des femmes (38 versus 30 et 17
versus 12), mais sans atteindre la significativité statistique.
Une interaction significative en fonction du traitement antihypertenseur initial a été observée. L'atorvastatine diminue le
nombre de « décès d'origine coronaire et IDM non fatal » (critère principal) chez les patients traités par amlodipine (HR 0,47
(0,32-0,69), p=0,00008), contrairement à ceux traités par aténolol (HR 0,83 (0,59-1,17), p=0,287).
L'effet de l'atorvastatine a également été évalué sur les évènements cardiovasculaires mortels et non mortels dans l'étude
Collaborative Atorvastatin Diabètes Study (CARDS). Il s'agit d'une étude randomisée, en double aveugle, multicentrique,
contrôlée versus placebo réalisée chez des patients atteints de diabète de type 2, âgés de 40 à 75 ans, sans antécédents de
maladies cardiovasculaires, présentant un taux de LDL-C ≤ 4,14 mmol/l (160 mg/dl) et un taux de TG ≤ 6,78 mmol/l (600
mg/dl).
Tous les patients avaient au moins un des facteurs de risque cardiovasculaire suivants: hypertension, tabagisme,
rétinopathie, microalbuminurie ou macroalbuminurie.
Les patients recevaient soit 10 mg d'atorvastatine par jour (n=1428) soit un placebo (n=1410) pendant une période moyenne
de 3,9 ans.
L'effet de l'atorvastatine sur la réduction du risque relatif et absolu a été:
Evénement
Réduction du
risque relatif (%)
Nb. d’évènements
(atorvastatine vs
placebo)
Réduction du
risque absolu
Évènements cardiovasculaires majeurs
(IDM aigu fatal et non fatal, IDM
asymptomatique, décès d’origine coronaire
aigue, angor instable, pontage coronarien
par greffe, angioplastie transluminale
percutanée, revascularisation, AVC)
IDM (aigus fatals et non fatals,
asymptomatiques)
Accidents vasculaires cérébraux (aigus
fatals et non fatals)
37 %
42 %
48 %
83 vs 127
38 vs 64
21 vs 39
3,2 %
1,9 %
1,3 %
0,0010
0,0070
0,0163
sur la base de la différence des taux d'évènements survenu après une durée moyenne de 3,9 ans.
IDM : infarctus du myocarde
Aucune différence de l’effet du traitement n’a été observée en fonction du sexe, de l’âge ou du taux de LDL-C initial du
patient.
Une tendance favorable a été observée sur le taux de mortalité (82 décès versus 61 dans les groupes placebo et
atorvastatine respectivement, p = 0,0592).
Récidive des accidents vasculaires cérébraux (AVC)
Dans l'étude SPARCL (Stroke Prevention by Aggressive Reduction in Cholesterol Levels), l'effet de 80 mg d'atorvastatine ou
d'un placebo sur la récidive des AVC a été évalué chez 4 731 patients ayant présenté un AVC ou un accident ischémique
transitoire (AIT) au cours des 6 mois précédents et sans antécédents de cardiopathie coronarienne. 60% des patients étaient
des hommes, âgés de 21 à 92 ans (âge moyen: 63 ans) ayant des taux initiaux de LDL-C de 133 mg/dl (3,4 mmol/l). Le taux
moyen de LDL-C était de 73 mg/dl (1,9 mmol/l) sous atorvastatine et de 129 mg/dl (3,3 mmol/l) sous placebo. La durée
moyenne du suivi était de 4,9 ans.
En comparaison à un placebo, 80 mg d'atorvastatine ont diminué de 15% le risque de survenue d'AVC mortel ou non mortel
(critère principal), soit un risque relatif de 0,85 (Intervalle de confiance (IC) à 95%: 0,72-1,00; p=0,05) ou de 0,84 (IC à 95%:
0,71-0,99; p=0,03) après ajustement en fonction des valeurs initiales. Le taux de mortalité (toutes causes confondues) était
de 9,1% (216/2 365) chez les patients traités par atorvastatine versus 8,9% (211/2 366) chez les patients traités par placebo.
Une analyse réalisée a postériori a montré que 80 mg d'atorvastatine diminuaient la fréquence des accidents ischémiques
de 9,2% (218/2365) versus 11,6 % (274/2366) sous placebo (p=0,01), et augmentaient la fréquence des AVC hémorragiques
de 2,3 % (55/2365) versus 1,4 % (33/2366) sous placebo (p=0,02).
Le risque d'AVC hémorragique était plus élevé chez les patients inclus ayant des antécédents d'AVC hémorragiques (7/45
sous atorvastatine versus 2/48 sous placebo), soit un risque relatif de 4,06 (IC 95%: 0,84-19,57). Le risque d'AVC
ischémique était similaire dans les deux groupes (3/45 sous atorvastatine versus 2/48 sous placebo), soit un risque relatif de
1,64 (IC 95 %: 0,27-9,82).
Le risque d'AVC hémorragique était plus élevé chez les patients inclus ayant des antécédents d'infarctus lacunaire (20/708
sous atorvastatine versus 4/701 sous placebo), soit un risque relatif de 4,99 (IC 95 %: 1,71-14,61). Le risque d'AVC
ischémique était plus faible chez ces patients (79/708 sous atorvastatine versus 102/701 sous placebo); soit un risque relatif
de 0,76 (IC 95%: 0,57-1,02). Il est possible que le risque absolu d’AVC soit augmenté chez les patients ayant des
antécédents d’infarctus lacunaire et traités par 80 mg d’atorvastatine par jour.
Le taux de mortalité (toutes causes confondues) était de 15,6% (7/45) sous atorvastatine versus 10,4% (5/48) dans le sous-
groupe de patients ayant un antécédent d'AVC hémorragique; ce taux était de 10,9% (77/708) sous atorvastatine versus
9,1% (64/701) sous placebo dans le sous-groupe de patients ayant un antécédent d'infarctus lacunaire.
Population pédiatrique
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote chez les patients pédiatriques âgés de 6 à 17 ans
Une étude en ouvert de 8 semaines pour évaluer la pharmacocinétique, la pharmacodynamie, la sécurité et la tolérance de
l’atorvastatine a été menée chez des enfants et des adolescents atteints d’une hypercholestérolémie familiale hétérozygote
confirmée génétiquement et avec un taux initial de LDL-C ≥ 4 mmol/L. Un total de 39 enfants et adolescents, âgés de 6 à 17
ans, ont été inclus. La Cohorte A a inclus 15 enfants, âgés de 6 à 12 ans et étant au stade 1 de Tanner. La Cohorte B a
inclus 24 enfants, âgés de 10 à 17 ans et étant à un stade de Tanner ≥ 2.
La dose initiale d’atorvastatine était de 5 mg par jour sous forme de comprimé à croquer dans la Cohorte A et de 10 mg par
jour sous forme de comprimé dans la Cohorte B. La dose d’atorvastatine pouvait être doublée si le sujet n’atteignait pas le
taux cible de LDL-C < 3,35 mmol/L à la Semaine 4 et si l’atorvastatine était bien tolérée.
Les valeurs moyennes de LDL-C, Chol-T, VLDL-C et Apo B étaient diminuées à la Semaine 2 chez tous les sujets. Pour les
sujets chez qui la dose a été doublée, une diminution supplémentaire a été observée dès 2 semaines, lors de la première
mesure suivant l’augmentation de dose. Les pourcentages moyens de diminution des paramètres lipidiques ont été
similaires dans les deux cohortes, que les sujets soient restés à leur dose initiale ou qu’ils aient eu leur dose initiale
doublée.
A la Semaine 8, en moyenne, les pourcentages de modification par rapport aux taux initiaux de LDL-C et de Chol-T étaient
d’environ 40 % et 30 % respectivement, quelle que soit la dose.
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote chez les patients pédiatriques de 10 à 17 ans
Dans une étude en double aveugle contrôlée contre placebo, suivie par une phase en ouvert, 187 garçons et filles pubères,
âgés de 10 à 17 ans (âge moyen 14,1 ans) présentant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HF) ou une
hypercholestérolémie sévère ont été randomisés et ont reçu soit de l’atorvastatine (n=140) soit un placebo (n=47) pendant
26 semaines puis ont tous reçu de l’atorvastatine pendant 26 semaines. La dose d’atorvastatine (une fois par jour) était de
10 mg pendant les 4 premières semaines puis a été augmentée à 20 mg si le taux de LDL-C était > 3,36 mmol/l.
L’atorvastatine a réduit significativement les taux plasmatiques de Chol-T, LDL-C, triglycérides, et apolipoprotéine B au
cours de la phase en double aveugle de 26 semaines. La valeur moyenne du LDL-C atteinte était de 3,38 mmol/l (intervalle :
1,81 - 6,26 mmol/l) dans le groupe atorvastatine et de 5,91 mmol/l (intervalle : 3,93 - 9,96 mmol/l) dans le groupe placebo
durant la phase en double aveugle de 26 semaines.
Une étude pédiatrique supplémentaire évaluant l’atorvastatine versus colestipol chez des patients atteints
d’hypercholestérolémie âgés de 10 à 18 ans a démontré que l’atorvastatine (n=25) a entrainé une réduction significative du
LDL-C à la semaine 26 (p<0,05) par rapport au colestipol (n=31).
Une étude d’usage compassionnel chez des patients atteints d’une hypercholestérolémie sévère (incluant
l’hypercholestérolémie homozygote) a inclus 46 patients pédiatriques traités avec de l’atorvastatine, la dose était adaptée en
fonction de la réponse (certains sujets ont reçu 80 mg d’atorvastatine par jour). L’étude a duré 3 ans : le LDL-cholestérol a
été diminué de 36 %.
L’efficacité à long terme d’un traitement par atorvastatine pendant l’enfance afin de réduire la morbidité et la mortalité à l’âge
adulte n’a pas été établie.
L’Agence Européenne du Médicament a levé l’obligation de soumettre les résultats d’études avec de l’atorvastatine chez
des enfants âgés de 0 à moins de 6 ans dans le traitement de l’hypercholestérolémie hétérozygote et chez les enfants âgés
de 0 à moins de 18 ans dans le traitement de l’hypercholestérolémie familiale homozygote, de l’hypercholestérolémie mixte,
de l’hypercholestérolémie primaire et de la prévention des évènements cardiovasculaires (voir rubrique 4.2 pour les
informations relatives à l’utilisation pédiatrique).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, l'atorvastatine est rapidement absorbée, les concentrations plasmiques maximales (C
) étant
atteintes en 1 à 2 heures.
L’importance de l'absorption de l'atorvastatine est dose-dépendante.
Après administration orale, la biodisponibilité des comprimés pelliculés d'atorvastatine est de 95% à 99% en comparaison à
une solution orale.
La biodisponibilité absolue de l'atorvastatine est d'environ 12%; la biodisponibilité systémique de l'activité inhibitrice de
l'HMG-CoA réductase étant d'environ 30%.
La faible biodisponibilité systémique est due à la clairance dans la muqueuse gastro-intestinale précédant le passage
systémique et à l'effet de premier passage hépatique.
Distribution
Le volume moyen de distribution de l’atorvastatine est d’environ 381 litres. La liaison de l’atorvastatine aux protéines
plasmatiques est ≥ 98 %.
Métabolisme
L’atorvastatine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4 en dérivés ortho- et parahydroxylés et en divers produits de
bêta-oxydation.
En plus d’autres voies métaboliques, ces produits sont ultérieurement métabolisés par glucuronidation. L’inhibition in vitro
de l’HMG-CoA réductase par les métabolites ortho- et parahydroxylés est similaire à celle de l’atorvastatine. Environ 70 %
de l’activité circulante inhibitrice de l’HMG-CoA réductase est attribuée aux métabolites actifs.
Elimination
L’atorvastatine est principalement éliminée par voie biliaire après métabolisme hépatique et/ou extra-hépatique. Cependant,
l’atorvastatine ne semble pas subir un cycle entéro-hépatique important. La demi-vie moyenne d’élimination plasmatique de
l'atorvastatine est d’environ 14 heures chez l’homme. La demi-vie de l'activité inhibitrice de l'HMG-CoA réductase est
d'environ 20 à 30 heures en raison de la contribution des métabolites actifs.
Populations particulières
Sujet âgé : Les concentrations plasmatiques de l’atorvastatine et de ses métabolites actifs sont plus élevées chez le sujet
âgé sain que chez l’adulte jeune sain, l’effet hypolipémiant étant cependant comparable à celui observé chez des patients
plus jeunes.
Population pédiatrique : Dans une étude en ouvert de 8 semaines, des patients pédiatriques (âgés de 6 à 17 ans) étant au
stade 1 de Tanner (n=15) ou à un stade de Tanner ≥ 2 (n=24), atteints d’hypercholestérolémie familiale hétérozygote et
présentant un LDL-C initial ≥ 4 mmol/L, ont été traités respectivement avec 5 ou 10 mg d’atorvastatine sous forme de
comprimé à croquer ou 10 ou 20 mg d’atorvastatine sous forme de comprimé pelliculé, une fois par jour. Le poids corporel a
été la seule covariable significative dans le modèle pharmacocinétique de la population de l’atorvastatine. La clairance
apparente après administration orale de l’atorvastatine chez les sujets pédiatriques est apparue similaire à celle des adultes
après mise à l’échelle allométrique par le poids corporel. Une diminution constante du LDL-C et du Chol-T a été observée
quelle que soit l’exposition à l’atorvastatine et à l’o-hydroxyatorvastatine.
Sexe : Les concentrations de l’atorvastatine et de ses métabolites actifs sont différentes entre les femmes et les hommes
(chez les femmes : C
environ 20 % plus élevée et ASC environ 10 % plus basse). Ces différences n’ont pas de
signification clinique, aucune différence cliniquement significative sur les paramètres lipidiques n‘étant observée entre les
hommes et les femmes.
Insuffisance rénale : L'insuffisance rénale n'a pas d'influence sur les concentrations plasmatiques ou sur l'effet de
l'atorvastatine et de ses métabolites actifs sur les paramètres lipidiques.
Insuffisance hépatique : Les concentrations plasmatiques d’atorvastatine et de ses métabolites actifs sont très augmentées
(environ 16 fois pour la C
et environ 11 fois pour l’ASC) chez des patients présentant une insuffisance hépatique
chronique due à l’alcool (classe B de Child-Pugh).
Polymorphisme SLCO1B1 : Le recapture hépatique de tous les inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase, dont l’atorvastatine, fait
intervenir le transporteur OATP1B1. Chez les patients présentant un polymorphisme SLCO1B1, un risque de surexposition à
l’atorvastatine est possible, pouvant accroître le risque de rhabdomyolyse (voir rubrique 4.4). Un polymorphisme au niveau
du gène OATP1B1 (SLCO1B c.521CC) est associé à une exposition à l’atorvastatine 2,4 fois (ASC) supérieure à celle
observée chez les individus sans ce variant génotypique (c.521TT).
Une altération génétique de la recapture hépatique de l’atorvastatine est également possible chez ces patients. Les
conséquences éventuelles sur l’efficacité sont inconnues.
5.3. Données de sécurité préclinique
L’atorvastatine n’a présenté aucun potentiel mutagène et clastogène dans 4 tests in vitro et 1 test in vivo. L’atorvastatine n’a
pas montré d’effet carcinogène chez le rat, mais de fortes doses chez la souris (conduisant à une ASC
0-24h
6 à 11 fois
supérieure à celle observée chez l’homme aux doses recommandées les plus élevées) ont été associées à des adénomes
hépatocellulaires chez les mâles et à des carcinomes hépatocellulaires chez les femelles.
Des données expérimentales chez l’animal indiquent que les inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase peuvent affecter le
développement de l’embryon ou du fœtus. Chez le rat, le lapin et le chien, l’atorvastatine n’a exercé aucun effet sur la fertilité
et n’a pas été tératogène mais une toxicité fœtale a été observée chez le rat et le lapin à des doses toxiques pour les mères.
Un retard du développement des portées et une réduction de la survie postnatale ont été observés au cours d’expositions à
des doses élevées d'atorvastatine chez la rate. Des données ont indiqué un transfert transplacentaire chez la rate. Les
concentrations de l’atorvastatine dans le plasma et le lait ont été similaires chez le rat. On ne sait pas si l’atorvastatine ou
ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau : cellulose microcristalline, carbonate de sodium anhydre, maltose, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium.
Pelliculage : hypromellose (E 464), hydroxypropylcellulose, citrate de triéthyle (E 1505), polysorbate 80, dioxyde de titane (E
171).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C, dans l’emballage extérieur d’origine à l’abri de l’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîte de 7, 10, 14, 15, 28, 30, 50, 50 x 1, 56, 60, 84, 90, 98, 100 ou 200 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées
(Aluminium/PVC-Polyamide/Aluminium/PVC).
Boîte de 7, 10, 14, 15, 28, 30, 50, 50 x 1, 56, 60, 84, 90, 98, 100 ou 200 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées
(Aluminium/PVDC-Polyamide/Aluminium/PVC).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA SANTE
110 ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
224 726-5 ou 34009 224 726 5 2 : 28 comprimés pelliculés sous plaquettes (Aluminium/PVC-Polyamide/Aluminium/PVC).
224 727-1 ou 34009 224 727 1 3 : 90 comprimés pelliculés sous plaquettes (Aluminium/PVC-Polyamide/Aluminium/PVC).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.