MONOGRAPHIE DE PRODUIT
Pr
RIVA-LANSOPRAZOLE
Capsules de lansoprazole à libération prolongée, USP
15 mg et 30 mg
Inhibiteur de l’H
-ATPase
Laboratoire Riva Inc.
660 Boul. Industriel
Blainville, Québec
J7C 3V4
www.labriva.com
Date de révision :
9 août 2021
Numéro de contrôle : 254587
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Table des matières
PARTIE I : RENSEIGNEMENTS POUR LE PROFESSIONNEL DE LA SANTÉ ............. 3
RENSEIGNEMENTS SOMMAIRES SUR LE PRODUIT ............................................... 3
INDICATIONS ET UTILISATION CLINIQUE ............................................................... 3
CONTRE-INDICATIONS ................................................................................................. 5
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS ......................................................................... 6
EFFETS INDÉSIRABLES ............................................................................................... 13
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES ..................................................................... 23
POSOLOGIE ET ADMINISTRATION ........................................................................... 26
SURDOSAGE................................................................................................................... 30
MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE ............................................. 30
ENTREPOSAGE ET STABILITÉ ................................................................................... 35
FORMES POSOLOGIQUES, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT ............... 36
PARTIE II: RENSEIGNEMNENTS SCIENTIFIQUES ........................................................ 37
RENSEIGNEMENTS PHARMACEUTIQUES .............................................................. 37
ESSAIS CLINIQUES ....................................................................................................... 38
PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE ................................................................................. 58
TOXICOLOGIE ............................................................................................................... 67
RÉFÉRENCES ................................................................................................................. 81
RENSEIGNEMENTS POUR LES PATIENTS SUR LES MÉDICAMENTS ..................... 88
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Pr
RIVA-LANSOPRAZOLE
Capsules de lansoprazole à libération prolongée, USP
PARTIE I : RENSEIGNEMENTS POUR LE PROFESSIONNEL DE LA SANTÉ
RENSEIGNEMENTS SOMMAIRES SUR LE PRODUIT
Voie
d’administration
Forme posologique et
concentration
Tous les ingrédients non médicamenteux
Orale
Capsules
à libération
prolongée/
à 15 mg et à
30 mg
Amidon de maïs, carbonate de magnésium,
copolymère d’acide méthacrylique d’acrylate
d’éthyl, D&C jaune No.10, dioxyde de titane,
FD&C bleu No. 1 (capsules à 30 mg
seulement), FD&C rouge No 3, FD&C vert
No. 3 (capsules à 15 mg seulement), gélatine,
hydroxypropylcellulose, hypromellose,
macrogol, polysorbate 80, silice colloïdale
anhydre, sphérules de sucre, sucrose et talc.
INDICATIONS ET UTILISATION CLINIQUE
NOTA : LORSQUE CE PRODUIT EST ADMINISTRÉ EN ASSOCIATION AVEC DES
ANTIBIOTIQUES EN VUE DE L’ÉRADICATION DE
HELICOBACTER PYLORI
(H. pylori), ON DOIT CONSULTER LA MONOGRAPHIE DE CES ANTIBIOTIQUES.
Adultes
RIVA-LANSOPRAZOLE (lansoprazole en capsules à libération prolongée) est indiqué dans le
traitement des affections nécessitant une réduction de la sécrétion d’acide gastrique, dont les
suivantes :
ulcère duodénal;
ulcère gastrique;
œsophagite par reflux gastro-œsophagien, incluant le syndrome (œsophage) de Barrett, et
cas réfractaires à une cure appropriée aux antagonistes des récepteurs H
de l’histamine.
cicatrisation de l’ulcère gastrique secondaire à la prise d’anti-inflammatoires non
stéroïdiens (AINS); traitement de l’ulcère gastrique secondaire à la prise d’AINS chez les
patients qui continuent à prendre ces médicaments (les études comparatives n’ont pas
duré plus de huit semaines);
réduction du risque d’ulcère gastrique secondaire à la prise d’AINS chez les patients qui
ont des antécédents d’ulcères gastriques et qui doivent continuer à prendre un AINS
(l’étude comparative n’a pas duré plus de 12 semaines);
reflux gastro-oesophagien symptomatique (RGOs); brûlures d’estomac et autres
symptômes associés au RGO;
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états pathologiques d’hypersécrétion, incluant le syndrome de Zollinger-Ellison (voir
POSOLOGIE ET ADMINISTRATION);
éradication de Helicobacter pylori (H. pylori).
Trithérapie : RIVA-LANSOPRAZOLE/clarithromycine/amoxicilline
L’emploi de lansoprazole en association avec la clarithromycine et l’amoxicilline à titre de
trithérapie est indiqué dans le traitement de l’infection à H. pylori et de l’ulcère duodénal
évolutif. On a observé que l’éradication de H. pylori réduit le risque de récurrence de l’ulcère
duodénal (voir ESSAIS CLINIQUES et POSOLOGIE ET ADMINISTRATION).
(POUR PLUS DE DÉTAILS SUR LA TRITHÉRAPIE DANS LE TRAITEMENT DE
L’INFECTION À
H. PYLORI
ET DE L’ULCÈRE DUODÉNAL ÉVOLUTIF, SE
REPORTER À LA MONOGRAPHIE DE HP-PAC.)
Chez les patients présentant des antécédents récents d’ulcère duodénal et qui sont infectés par
H. pylori, le traitement d’éradication peut réduire le taux de récurrence de l’ulcère duodénal. On
ignore encore quel est le meilleur moment auquel administrer un traitement d’éradication à ces
patients.
En cas d’échec du traitement d’association renfermant la clarithromycine, il convient de procéder
à des épreuves de sensibilité. Si ces épreuves révèlent une résistance à la clarithromycine ou s’il
n’est pas possible d’effectuer de telles épreuves, il est recommandé de prescrire une autre
association médicamenteuse.
Aucune résistance à l’amoxicilline n’a été observée dans les essais cliniques portant sur
l’administration du lansoprazole en capsules et d’amoxicilline.
Le tableau 1 résume les taux d’éradication de H. pylori obtenus avec différentes trithérapies.
Tableau 1. Taux d’éradication de
H. pylori obtenus avec différentes trithérapies
Schéma posologique
Nombre de
jours/n
o
de
l’étude
Patients
évaluables
(d’après le
protocole)*
% (n/N)
ITT (toutes les
données)†
% (n/N)
ITT
(pire cas)‡
% (n/N)
Lansoprazole en capsules à 30 mg/
clarithromycine à 500 mg/
amoxicilline à 1000 mg (tous 2 f.p.j.)
14/ M93-131
92 (44/48)
94 (47/50)
86 (47/55)
14/ M95-392
86 (57/66)
87 (58/67)
83 (58/70)
Lansoprazole en capsules à 30 mg/
clarithromycine à 500 mg/
amoxicilline à 1000 mg (tous 2 f.p.j.)
10/ M95-399
84 (103/123)
86 (110/128)
81 (110/135)
Lansoprazole en capsules à 30 mg/
clarithromycine à 250 mg/
amoxicilline à 1000 mg (tous 2 f.p.j.)
7/ GB 94/110
90 (103/114)
90 (104/116)
86 (104/121)
Définitions : ITT = analyse en intention de traiter
D’après les patients évaluables présentant un ulcère duodénal avéré et (ou) une gastrite et une infection à
H. pylori au départ, d’après au moins deux examens endoscopiques positifs sur trois selon le CLOtest®,
l’examen histologique et (ou) la culture. Les patients étaient inclus dans l’analyse s’ils avaient poursuivi l’étude
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jusqu’à la fin. De plus, les patients qui abandonnaient l’étude en raison d’un effet indésirable lié à la prise du
médicament à l’étude étaient inclus dans l’analyse sous la rubrique « échec du traitement ».
Les patients étaient inclus dans l’analyse s’ils présentaient une infection à H. pylori avérée au départ selon la
définition déjà mentionnée et s’ils souffraient d’un ulcère duodénal avéré.
« Pire cas » incluait les patients pour lesquels il n’y avait pas de données disponibles sous la rubrique « échec du
traitement ».
Les patients étaient inclus dans l’analyse s’ils souffraient d’un ulcère duodénal (évolutif) avéré et d’une infection à
H. pylori au départ, d’après au moins deux examens endoscopiques positifs sur trois (CLOtest, histologie et [ou]
culture).
Pédiatrie (enfants de 6 à 17 ans)
Reflux gastro-œsophagien (RGO) (œsophagite érosive et non érosive)
RIVA-LANSOPRAZOLE est indiqué dans le traitement du RGO érosif et non érosif chez les
enfants de 6 à 17 ans. La période de traitement de l’étude clinique n’a pas dépassé 12 semaines.
CONTRE-INDICATIONS
Les patients qui présentent une hypersensibilité à ce médicament ou à l’un des
ingrédients de la formulation de ce dernier ou des composants du récipient. Pour obtenir
une liste complète, veuillez consulter la section FORMES POSOLOGIQUES,
COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT de la monographie de produit.
L’amoxicilline est contre-indiquée dans les cas d’hypersensibilité connue aux pénicillines
(voir la monographie de l’amoxicilline avant de prescrire ce produit).
La clarithromycine est contre-indiquée dans les cas d’hypersensibilité connue à la
clarithromycine, à l’érythromycine ou à d’autres macrolides. La clarithromycine est
également contre-indiquée en association avec l’astémizole, la terfénadine, le cisapride
ou le pimozide (voir la monographie de la clarithromycine en comprimés avant de
prescrire ce produit).
L’administration concomitante de lansoprazole et de rilpivirine est contre-indiquée (voir
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES, Tableau 11).
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MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS
Mises en garde et précautions importantes
Dans les cas où le lansoprazole est pris en concomitance avec la clarithromycine, il est à
noter qu’on ne doit pas administrer la clarithromycine à une femme enceinte, surtout au
cours des trois premiers mois de la grossesse, sauf si aucun autre traitement ne convient.
Si la grossesse survient pendant que la patiente prend le médicament, il faut avertir cette
dernière des dangers que ce fait pourrait présenter pour le foetus. On a constaté les effets
défavorables de
la clarithromycine sur l’évolution de la grossesse et (ou) sur le
développement embryo-foetal chez le singe, la souris, le rat et le lapin à des doses qui ont
entraîné des concentrations plasmatiques de 2 à 17 fois supérieures aux concentrations
sériques
que l’on observe chez l’être humain qui reçoit les doses maximales
recommandées (voir la section MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS de la
Monographie de la clarithromycine.
Généralités
Cancer de l’estomac
L’obtention d’une réponse symptomatique à la suite de l’administration de lansoprazole n’écarte
pas la possibilité d’un cancer de l’estomac.
Colite pseudomembraneuse
On a signalé des cas de colite pseudomembraneuse à la suite de l’administration de presque tous
les agents antibactériens, y compris la clarithromycine et l’amoxicilline; la gravité de cette
complication peut aller jusqu’à mettre la vie du patient en danger. Par conséquent, il est
important d’envisager la possibilité de cette affection chez les patients qui présentent une
diarrhée consécutive à un traitement antibactérien.
Les antibactériens altèrent la flore normale du côlon et peuvent ainsi permettre la prolifération de
Clostridia. Des études indiquent qu’une toxine produite par Clostridium difficile est la principale
cause des colites consécutives à une antibiothérapie.
Dès que l’on a établi le diagnostic de colite pseudomembraneuse, il faut prendre des mesures
pour la traiter. Les cas légers peuvent généralement céder devant la seule interruption du
traitement. Dans les cas modérés ou graves, il faut songer à administrer des liquides et des
électrolytes, à donner un supplément protéique et à administrer un antibiotique qui soit efficace
contre une colite à Clostridium difficile.
Diarrhée associée à Clostridium Difficile
Une réduction de l’acidité gastrique, par quelque moyen que ce soit, dont l’emploi d’inhibiteurs
de la pompe à protons (IPP), accroît le nombre de bactéries gastriques normalement présentes
dans le tractus gastro-intestinal. Un traitement par des inhibiteurs de la pompe à protons peut
donc entraîner une augmentation du risque d’infections gastro-intestinales
notamment
d’infections à salmonelle, à campylobacter et à Clostridium difficile.
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Une augmentation du risque d’infection à Clostridium difficile (ICD) et de diarrhée associée à
Clostridium difficile (DACD) a été observée en association avec l’emploi d’IPP durant plusieurs
études d’observation. L’ICD et la DACD doivent être prises en considération lors du diagnostic
différentiel de la diarrhée qui ne cède pas. Les facteurs de risque additionnels d’ICD et de DACD
comprennent une hospitalisation récente, l’utilisation d’antibiotiques, la vieillesse et la présence
de comorbidités.
Il faut prescrire les IPP aux patients à la dose la plus faible et pour la durée la plus courte
permettant de traiter la maladie et les réévaluer pour déterminer si le traitement continu par un
IPP reste bénéfique.
Emploi concomitant avec le méthotrexate
D'après la littérature, l'emploi concomitant d'IPP et de méthotrexate (surtout à forte dose)
pourrait faire augmenter et maintenir les concentrations sériques de méthotrexate et/ou de son
métabolite, ce qui pourrait causer des toxicités attribuables au méthotrexate. On peut envisager
l'interruption temporaire du traitement par l'IPP chez certains patients recevant du méthotrexate à
forte dose (voir INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
Infection à H. pylori : éradication et observance
Afin d’éviter l’échec du traitement d’éradication qui peut s’accompagner d’un risque
d’antibiorésistance et d’un risque d’échec du traitement ultérieur, il faut aviser les patients de
respecter à la lettre le schéma thérapeutique qui leur a été prescrit.
Dans le traitement visant l’éradication de H. pylori, on ne doit pas administrer d’amoxicilline ni
de clarithromycine aux insuffisants rénaux, étant donné que la posologie appropriée n’a pas
encore été établie chez cette population de patients.
Fractures osseuses
Plusieurs études d’observation dont les résultats ont été publiés donnent à penser que le
traitement par un IPP pourrait être associé à un risque accru de fracture de la hanche, du poignet
ou de la colonne vertébrale liée à l’ostéoporose. Le risque de fracture était augmenté chez les
patients qui recevaient des doses élevées d’IPP, c’est-à-dire des doses quotidiennes multiples,
pendant de longues périodes (un an ou plus). Le traitement par un IPP doit être administré le
moins longtemps possible et à la plus faible dose permettant de traiter adéquatement l’affection
dont est atteint le patient. Les patients à risque de fractures associées à l’ostéoporose doivent être
pris en charge conformément aux lignes directrices de traitement (voir POSOLOGIE ET
ADMINISTRATION et EFFETS INDÉSIRABLES).
Carcinogenèse et mutagenèse
Les préoccupations relatives à l’innocuité du traitement de longue durée touchent
l’hypergastrinémie, d’éventuels effets sur les cellules de type entérochromaffine (cellules
enterochromaffin-like [ECL]) et la formation de carcinoïdes, des cas d’hyperplasie des cellules
ECL et des carcinoïdes gastriques ayant été observés dans le cadre de quatre études réalisées sur
des animaux. Pour plus de détails, voir TOXICOLOGIE, mutagénicité et carcinogénicité.
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L’analyse de tissus gastriques prélevés par biopsie chez des patients ayant reçu des inhibiteurs de
la pompe à protons dans le cadre d’un traitement à court terme n’a pas fait ressortir d’effets sur
les cellules ECL semblables à ceux qui ont été observés chez les animaux étudiés. Cependant,
des études à plus long terme portant sur l’humain ont montré une légère augmentation de la
densité moyenne des cellules ECL, malgré l’absence d’hyperplasie cellulaire dans les tissus
examinés au microscope. On a observé des résultats semblables dans les études portant sur le
traitement d’entretien, au cours desquelles les patients ont reçu le lansoprazole pendant des
périodes allant jusqu’à 15 mois. Les taux de gastrine sérique ont augmenté significativement par
rapport aux valeurs de départ, mais atteignaient un plateau après deux mois de traitement. Un
mois suivant l’arrêt du traitement, les taux de gastrine sérique (mesurés chez des sujets à jeun)
s’abaissaient aux valeurs de départ. En outre, selon les résultats de biopsies gastriques effectuées
dans le cadre d’études sur le traitement à court et à long terme et sur le traitement d’entretien, le
lansoprazole n’a aucun effet cliniquement significatif sur la morphologie de la muqueuse
gastrique. Pour plus de détails, voir les sections PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE et
TOXICOLOGIE.
Interactions médicamenteuses avec des médicaments antirétroviraux
Des interactions entre les IPP et certains médicaments antirétroviraux ont été signalées.
L’importance clinique de ces interactions et les mécanismes qui les sous-tendent ne sont pas
toujours connus. Une variation du pH gastrique peut modifier l’absorption du médicament
antirétroviral. D’autres mécanismes possibles sont liés au CYP2Cl9.
Rilpivirine
L’administration concomitante de lansoprazole et de rilpivirine est contre-indiquée en raison de
la réduction importante de l’exposition à la rilpivirine et d’une perte d’effet thérapeutique (voir
CONTRE-INDICATIONS).
Atazanavir et nelfinavir
L’administration concomitante de lansoprazole et d’atazanavir ou de nelfinavir n’est pas
recommandée en raison de la réduction de l’exposition à l’atazanavir et au nelfinavir (voir la
monographie des produits suivants : Atazanavir et Nelfinavir).
Si l’administration concomitante de RIVA-LANSOPRAZOLE et d’atazanavir est jugée
indispensable, on recommande d’assurer une surveillance clinique étroite et d’administrer une
dose de 400 mg d’atazanavir en association avec 100 mg de ritonavir; la dose de RIVA-
LANSOPRAZOLE ne doit pas être supérieure à l’équivalent de 20 mg par jour d’oméprazole
(voir la monographie d’Atazanavir).
Saquinavir
Il faut faire preuve de prudence lorsque RIVA-LANSOPRAZOLE est administré en
concomitance avec le saquinavir/ritonavir. On recommande de surveiller l’apparition de signes
possibles de toxicité liée au saquinavir, y compris des symptômes gastro-intestinaux, une
augmentation du taux de triglycérides, une thrombose veineuse profonde et un allongement de
l’intervalle QT. Une réduction de la dose de saquinavir doit être envisagée en tenant compte de
l’innocuité chez chaque patient (voir la monographie du Saquinavir).
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Endocrinien/métabolisme
Hypomagnésémie
De rares cas d’hypomagnésémie symptomatique et asymptomatique ont été signalés chez des
patients traités par un IPP depuis au moins trois mois, et dans la plupart des cas depuis un an. Les
effets indésirables graves de l’hypomagnésémie comprennent la tétanie, les arythmies et les
convulsions. L’hypomagnésémie peut provoquer une hypocalcémie et/ou une hypokaliémie (voir
EFFETS INDÉSIRABLES, Effets indésirables du médicament déterminés après la
commercialisation). Chez la plupart des patients, le traitement de l’hypomagnésémie (et une
hypocalcémie et/ou hypokaliémie) comprenait la prise de suppléments de magnésium et l’arrêt
de l’IPP.
Pour les patients qui sont censés suivre un traitement sur une longue période ou qui prennent des
IPP avec d’autres médicaments, comme la digoxine ou des médicaments qui peuvent causer de
l’hypomagnésémie (par exemple, les diurétiques), le professionnel de la santé peut envisager de
surveiller le taux de magnésium avant le début du traitement par l’IPP puis périodiquement par la
suite (voir EFFETS INDÉSIRABLES).
L’utilisation chronique d’IPP peut causer de l’hypomagnésémie.
Carence en cyanocobalamine (vitamine B12)
L’emploi prolongé d’IPP peut entraver l’absorption de la vitamine B12 liée aux protéines et
contribuer à l’apparition d’une carence en cyanocobalamine (vitamine B12).
Interférence avec les tests de laboratoire
Durant un traitement par des médicaments antisécrétoires, le taux de chromogranine A (CgA)
augmente en raison d’une diminution de l’acidité gastrique. Un taux accru de CgA peut interférer
avec le dépistage de tumeurs neuroendocrines. Pour éviter cette interférence, le traitement par
RIVA-LANSOPRAZOLE doit être cessé 14 jours avant la mesure du taux de CgA (voir
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
Gastro-intestinal
En présence d’un ulcère gastrique présumé, on doit écarter la possibilité d’un cancer avant
d’entreprendre un traitement par le lansoprazole en capsules à libération prolongée, car l’emploi
de ces produits peut atténuer les symptômes et retarder le diagnostic de cancer.
L’utilisation prolongée de RIVA-LANSOPRAZOLE, en particulier si elle dépasse un an, est
associée à un risque accru de polypes des glandes fundiques (voir EFFETS INDÉSIRABLES,
Effets indésirables au médicament déterminés à la suite de la surveillance après
commercialisation). La plupart des polypes des glandes fundiques sont asymptomatiques. Les
patients doivent prendre la plus petite dose d’IPP appropriée à leur condition et leur traitement
devrait être le plus court possible.
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Génito-urinaire
Dans une étude de toxicologie d’une durée de 24 mois chez les rats, on a noté, après 18 mois de
traitement à des doses égales ou supérieures à 15 mg/kg/jour, que l’incidence d’hyperplasie des
cellules interstitielles du testicule (cellules de Leydig) était plus élevée que l’incidence chez les
témoins historiques ou chez les animaux témoins pendant cette étude.
Au cours d’une étude de toxicité d’une durée de un an, un cas d’adénome des cellules
interstitielles du testicule (cellules de Leydig) est également apparu chez un rat sur les 30 qui
avaient reçu 50 mg/kg/jour (soit 13 fois la dose recommandée chez l’humain, en fonction de la
surface corporelle).
Ces changements sont associés à des modifications des glandes endocrines chez les rats,
modifications que l’on n’a pas observées chez l’humain jusqu’à maintenant. Pour plus de détails,
voir les sections PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE et TOXICOLOGIE.
Hépatique/biliaire/pancréatique
Insuffisance hépatique
Il n’est pas nécessaire de modifier le schéma posologique initial chez le patient atteint
d’insuffisance hépatique légère ou modérée, mais on ne doit pas administrer de doses supérieures
à 30 mg par jour au patient atteint d’une insuffisance modérée, à moins que des indications
cliniques ne rendent cette mesure obligatoire. Il faut envisager de réduire la dose chez les
patients atteints d’une hépatopathie grave.
Immunitaire
Des réactions allergiques (y compris l’anaphylaxie) ont été signalées chez des patients qui
recevaient la clarithromycine par voie orale.
Des réactions d’hypersensibilité graves (réactions anaphylactiques), fatales même, sont
survenues chez des sujets traités à la pénicilline. Ces réactions sont plus susceptibles de se
produire en présence d’antécédents d’hypersensibilité à la pénicilline et (ou) de sensibilité à
divers allergènes.
On dispose de rapports bien documentés sur des sujets ayant des antécédents de réactions
d’hypersensibilité à la pénicilline et qui ont subi des réactions graves d’hypersensibilité à la suite
de la prise de céphalosporines. Avant d’entreprendre l’administration d’une pénicilline
quelconque, on doit vérifier soigneusement si le sujet a déjà subi des réactions d’hypersensibilité
aux pénicillines, aux céphalosporines et à d’autres allergènes. En cas de réaction allergique, on
doit interrompre l’administration d’amoxicilline et instaurer le traitement qui s’impose.
Les réactions
anaphylactiques graves doivent faire l’objet d’un traitement d’urgence
immédiat faisant appel à l’administration d’épinéphrine, d’oxygène, de corticostéroïdes; on
doit en outre s’assurer que le patient respire librement et l’intuber, le cas échéant.