France - français - ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé)
11-09-2015
11-09-2015
NOTICE
ANSM - Mis à jour le : 11/09/2015
Dénomination du médicament
IRINOTECAN MYLAN PHARMA 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
Chlorhydrate d'irinotécan trihydraté
Encadré
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour
vous.
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin.
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif,
même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable
qui ne serait pas mentionné dans cette notice.
Sommaire notice
Dans cette notice :
1. Qu'est-ce que IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion et dans quel cas
est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à
diluer pour perfusion ?
3. Comment utiliser IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
6. Informations supplémentaires.
1. QU’EST-CE QUE IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ET DANS
QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
Classe pharmacothérapeutique
IRINOTECAN MYLAN PHARMA appartient à un groupe de médicaments appelés cytostatiques (médicaments
anticancéreux).
Indications thérapeutiques
IRINOTECAN MYLAN PHARMA est utilisé dans le traitement du cancer avancé du côlon ou du rectum chez l'adulte, soit en
association avec d'autres médicaments (par exemple, 5-fluorouracile/acide folinique, bevacizumab, cetuximab,
capécitabine), soit seul (en monothérapie).
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT D’UTILISER IRINOTECAN ARCOLAB
INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
Liste des informations nécessaires avant la prise du médicament
Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.
Contre-indications
N'utilisez jamais IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion :
si vous êtes allergique au chlorhydrate d'irinotécan trihydraté ou ou à l’un des autres composants contenus dans ce
médicament mentionnés dans la rubrique 6),
si vous avez une maladie inflammatoire chronique de l'intestin ou des antécédents d'occlusion intestinale,
si vous allaitez, (cf Grossesse et allaitement),
si vous avez une bilirubinémie (taux de bilirubine dans le sang) élevée à 3 fois plus que la limite supérieure normale,
si vous avez une insuffisance médullaire sévère,
si votre état de santé général est médiocre (évalué selon une norme de référence internationale indice fonctionnel OMS >2),
en association avec le vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique « prise ou utilisation d’autres médicaments »).
En cas d’utilisation en association avec le cetuximab, veuillez vous assurer d’avoir également lu la notice du cetuximab.
En cas d'utilisation en association avec le bevacizumab, veuillez vous assurer d'avoir également lu la notice du
bevacizumab.
En cas d'utilisation en association avec la capécitabine, veuillez vous assurer d'avoir également lu la notice de la
capécitabine.
Précautions d'emploi ; mises en garde spéciales
Avertissements et précautions
Ce médicament est réservé uniquement à l'adulte. Adressez-vous à votre médecin si ce médicament a été prescrit pour une
utilisation chez l'enfant.
Une attention particulière est également nécessaire chez les patients âgés.
Puisque IRINOTECAN MYLAN PHARMA est un médicament anticancéreux, le traitement vous sera administré dans une
unité de soins spécialisée et sous le contrôle d'un médecin qualifié et expérimenté dans l'utilisation des médicaments
anticancéreux. Le personnel de cette unité spécialisée vous expliquera les précautions particulières à prendre pendant et
après le traitement. Cette notice peut vous aider à vous en rappeler.
1) Les premières 24 heures suivant l'administration d'IRINOTECAN MYLAN PHARMA 20 mg/ml solution à diluer pour
perfusion
Les symptômes suivants peuvent apparaître pendant l'administration d'IRINOTECAN MYLAN PHARMA (30 à 90 mn) et peu
de temps après son administration.
diarrhée
sueurs
douleurs abdominales
larmoiements
troubles visuels
salivation excessive
Le terme médical pour ces symptômes est "syndrome cholinergique aigu" et il peut être traité (par de l'atropine). Si vous
présentez l'un ou l'autre de ces symptômes, contactez immédiatement votre médecin qui vous administrera le traitement
adapté.
2) Le lendemain du traitement par IRINOTECAN MYLAN PHARMA et jusqu'au traitement suivant
Pendant cette période, divers symptômes peuvent apparaître. Ils peuvent être sévères et exiger un traitement immédiat et
une surveillance stricte.
Diarrhée
Si la diarrhée débute plus de 24 heures après l'administration d’'IRINOTECAN MYLAN PHARMA, cette « diarrhée tardive »
peut être un symptôme grave. Cette apparition est fréquente dans les 5 jours suivant l'administration.
La diarrhée doit être traitée immédiatement et faire l'objet d'une surveillance stricte.
Dès l'apparition de selles liquides, effectuez les actions suivantes :
1. Prenez le traitement antidiarrhéique prescrit par votre médecin, en respectant ses indications à la lettre. Ne modifiez pas le
traitement sans avoir consulté votre médecin au préalable.
Le traitement antidiarrhéique recommandé est le lopéramide (4 mg pour la première prise, puis 2 mg toutes les 2 heures,
également pendant la nuit). Le traitement devra être poursuivi pendant au moins 12 heures après les dernières selles
liquides. La dose recommandée de lopéramide ne devra pas être prise plus de 48 heures.
2. Buvez immédiatement beaucoup d'eau et de liquides de réhydratation (c'est-à-dire eau plate ou gazeuse, sodas, soupe ou
soluté de réhydratation orale).
3. Informez immédiatement votre médecin traitant de l'apparition de diarrhée. Si vous ne pouvez pas joindre votre médecin,
contactez l'unité de l'hôpital en charge du suivi de votre traitement par IRINOTECAN MYLAN PHARMA. Il est très important
de les informer de votre diarrhée.
Vous devez immédiatement informer votre médecin ou l'unité en charge du suivi de votre traitement :
si vous avez des nausées ou des vomissements accompagnés de diarrhée,
si vous avez de la fièvre et de la diarrhée,
si votre diarrhée persiste 48 heures après le début du traitement antidiarrhéique.
Remarque ! Ne prenez pas de traitement antidiarrhéique autre que celui qui vous a été prescrit par votre médecin, ni de
liquides autres que ceux mentionnés ci-dessus. Suivez les indications de votre médecin. Le traitement antidiarrhéique ne
devra pas être utilisé pour prévenir un épisode diarrhéique ultérieur, même si vous avez eu une diarrhée tardive au cours
des cycles précédents.
Fièvre
Une élévation de la température corporelle à plus de 38 °C peut être un signe d'infection. Si vous avez de la fièvre (plus de
38 °C), contactez immédiatement votre médecin ou l'unité de soins pour recevoir le traitement approprié.
Nausées et vomissements
En cas de nausées et/ou de vomissements, contactez immédiatement votre médecin ou votre unité de soins.
Diminution du nombre de globules blancs (neutropénie)
IRINOTECAN MYLAN PHARMA peut provoquer un abaissement du nombre de certains globules blancs, lesquels jouent un
rôle important dans la lutte contre les infections. Cette diminution est appelée neutropénie.
L'apparition d'une neutropénie est fréquente pendant un traitement par IRINOTECAN MYLAN PHARMA et elle est
réversible.
Votre médecin vous prescrira des analyses de sang à intervalles réguliers pour surveiller ces globules blancs. La
neutropénie est un symptôme grave qui doit être traité immédiatement et faire l'objet d'un suivi attentif.
Difficultés respiratoires
Si vous éprouvez une quelconque gêne respiratoire, contactez immédiatement votre médecin.
Insuffisance hépatique
Une surveillance de la fonction hépatique (par des analyses sanguines) doit être instaurée avant le début du traitement par
IRINOTECAN MYLAN PHARMA et avant chaque cycle de traitement.
Si au moins un des symptômes mentionnés apparaît après votre départ de l'hôpital, vous devez immédiatement contacter
votre médecin ou l'unité hospitalière chargée du suivi de votre traitement par IRINOTECAN MYLAN PHARMA.
Insuffisance rénale
Comme ce médicament n'a pas encore été testé chez des patients présentant des troubles rénaux, veuillez vérifier auprès
votre médecin si vous avez des problèmes rénaux ou non.
Problèmes cardiaques
Si vous souffrez d'insuffisance cardiaque, si vous présentez un risque accru de développer une insuffisance cardiaque ou si
vous avez suivi une chimiothérapie par le passé, parlez-en à votre médecin car IRINOTECAN MYLAN PHARMA peut
entraîner une insuffisance cardiaque. Votre fonction cardiaque sera évaluée avant et pendant le traitement par IRINOTECAN
MYLAN PHARMA et des mesures seront prises pour réduire tous les facteurs de risque modifiables (comme le tabagisme,
l'hypertension et l'hyperlipidémie).
Vaccinations
Informez votre médecin si un vaccin vous a été administré récemment ou si vous devez être vacciné prochainement.
L’utilisation de ce médicament est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose (maladie héréditaire
rare).
Ce médicament contient du sodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol (23 mg) par dose administrée, c’est-à-dire «
sans sodium ».
Interactions avec d'autres médicaments
Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez ou avez pris récemment tout autre médicament, y compris un
médicament obtenu sans ordonnance. Cela concerne également les médicaments à base de plantes, les vitamines et les
minéraux fortement concentrés.
Certains médicaments peuvent modifier les effets de IRINOTECAN MYLAN PHARMA par exemple le kétoconazole
(traitement des infections fongiques), la rifampicine (traitement de la tuberculose) et certains médicaments utilisés pour traiter
l'épilepsie (carbamazépine, phénobarbital, et phénytoïne), la warfarine (anticoagulant destiné à fluidifier le sang) ou d'autres
anticoagulants, l'atazanavir (traitement du VIH), la ciclosporine ou le tacromilus (inhibiteurs de la réponse immunitaire de
votre organisme) et les vaccins.
Le millepertuis (Hypericum perforatum), utilisé en phytothérapie, ne doit pas être pris pendant le traitement par IRINOTECAN
MYLAN PHARMA, ni entre chaque cycle de traitement, car il peut diminuer son action.
Si vous devez subir une intervention chirurgicale, informez votre médecin et l'anesthésiste que vous prenez ce médicament,
car il peut altérer les effets des médicaments administrés au cours de cette intervention.
Interactions avec les aliments et les boissons
Aliments et boissons
Sans objet.
Interactions avec les produits de phytothérapie ou thérapies alternatives
Si vous devez prendre du cetuximab, du bevacizumab ou de la capécitabine pendant votre traitement par IRINOTECAN
MYLAN PHARMA, consultez les notices de ces médicaments avant de les prendre.
Utilisation pendant la grossesse et l'allaitement
Grossesse, allaitement et fécondité
Demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre tout médicament. IRINOTECAN MYLAN PHARMA ne
doit pas être administré pendant la grossesse sans justification évidente. Les femmes en âge de procréer doivent éviter de
tomber enceintes.
Des mesures contraceptives doivent être prises par les patients de sexe masculin et féminin pendant le traitement et après la
fin du traitement, à raison d'au moins un mois pour les hommes et de trois mois pour les femmes. Si vous êtes enceinte ou
que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou prévoyez une grossesse, demandez conseil à votre médecin avant de
prendre ce médicament.
Il n'existe pas de données concernant le passage d’IRINOTECAN MYLAN PHARMA dans le lait maternel. L'allaitement doit
donc être interrompu pendant toute la durée du traitement par IRINOTECAN MYLAN PHARMA.
Sportifs
Sans objet.
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Dans certains cas, IRINOTECAN MYLAN PHARMA peut provoquer des effets indésirables pouvant avoir une influence sur
l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. En cas de doute, contactez votre médecin ou votre
pharmacien.
Des vertiges ou des troubles visuels peuvent apparaître dans les 24 heures suivant l'administration d’'IRINOTECAN MYLAN
PHARMA. Si vous ressentez ces symptômes, vous ne devez pas conduire de véhicules ni utiliser de machines.
Liste des excipients à effet notoire
Informations importantes concernant certains composants de IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml,
solution à diluer pour perfusion :
IRINOTECAN MYLAN PHARMA contient du sorbitol et du sodium.
3. COMMENT UTILISER IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
Instructions pour un bon usage
Sans objet.
Posologie, Mode et/ou voie(s) d'administration, Fréquence d'administration et Durée du traitement
Réservé uniquement à l'adulte.
Ce médicament vous sera administré par perfusion intraveineuse pendant 30 à 90 minutes.
La dose administrée est fonction de votre âge, de votre taille et de votre état de santé général. Elle dépend également des
autres traitements anticancéreux que vous avez pu suivre. Votre médecin calculera votre surface corporelle en mètre carré
(m²).
En cas de traitement antérieur par 5-fluorouracile, IRINOTECAN MYLAN PHARMA vous sera normalement administré en
monothérapie, avec une dose initiale de 350 mg/m² toutes les trois semaines.
Si vous n'avez pas eu de chimiothérapie, la dose d’’IRINOTECAN MYLAN PHARMA normalement administrée sera de 180
mg/m² toutes les deux semaines. Vous recevrez ensuite de l'acide folinique et du 5-fluorouracile.
Si vous êtes traité par IRINOTECAN MYLAN PHARMA en association avec du cetuximab, vous recevrez normalement la
même dose d'irinotécan que celle administrée dans les derniers cycles du traitement précédent contenant l'irinotécan.
Si votre traitement associe le cetuximab, IRINOTECAN MYLAN PHARMA doit être administré au plus tôt 1 heure après la fin
de la perfusion de cetuximab.
Symptômes et instructions en cas de surdosage
Si vous avez pris plus de IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion que vous
n’auriez dû :
Si vous utilisez IRINOTECAN MYLAN PHARMA en association avec du cetuximab, veuillez consulter la notice de ce
médicament.
Si vous utilisez IRINOTECAN MYLAN PHARMA en association avec du bevacuzimab, veuillez consulter la notice de ce
médicament.
Si vous utilisez Irinotecan Strides en association avec de la capécitabine, veuillez consulter la notice de ce médicament.
Instructions en cas d'omission d'une ou de plusieurs doses
Si vous oubliez d’utiliser IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion :
Veuillez suivre les indications de votre médecin concernant votre traitement actuel.
La durée totale du traitement dépend de l'évolution de votre état et des effets ressentis. Votre médecin vous indiquera la
durée possible de votre traitement.
Les doses peuvent être ajustées par votre médecin en fonction de votre état et des effets indésirables éventuels.
Si vous pensez avoir reçu plus d’'IRINOTECAN MYLAN PHARMA que vous n'auriez dû, contactez immédiatement votre
médecin
Risque de syndrome de sevrage
Sans objet.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Description des effets indésirables
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas
systématiquement chez tout le monde. Votre médecin parlera avec vous de ces effets indésirables et vous expliquera les
risques et les bénéfices de votre traitement. Certains de ces effets indésirables peuvent être graves. En cas d'apparition de
l'un ou l'autre de ces effets indésirables graves, informez-en immédiatement votre médecin car il se peut que vous deviez
être traité en urgence (consulter également la rubrique "Avertissements et précautions").
Très fréquent : concerne plus d'un utilisateur sur 10
Anémie (diminution du nombre de globules rouges) qui peut se traduire par une pâleur de la peau, une sensation de
faiblesse ou un essoufflement.
Neutropénie (diminution du nombre de certains globules blancs), ce qui augmente le risque d'infections.
En association, thrombocytopénie (diminution du nombre de plaquettes), caractérisée par des ecchymoses, une tendance
aux saignements et aux hémorragies anormales.
En monothérapie, fièvre et infection.
En monothérapie : fièvre en l'absence d'infection et sans diminution concomitante du nombre de certains globules blancs
(neutropénie).
Diarrhée tardive sévère.
En monothérapie, nausées et vomissements sévères.
Perte de cheveux (les cheveux repoussent après l'arrêt du traitement).
En association, augmentation transitoire et faible à modérée des taux sériques des enzymes hépatiques (ASAT, ALAT,
phosphatases alcalines) ou de la bilirubine.
En association avec la capécitabine, tous les grades d'effets indésirables : thrombose/embolie.
Fréquent : concerne entre 1 et 10 patients sur 100
Syndrome cholinergique aigu, sévère et transitoire : les principaux symptômes sont une diarrhée précoce accompagnée de
symptômes divers : douleurs abdominales, rougeur, plaie, démangeaisons ou yeux larmoyants (conjonctivite), nez qui coule
(rhinite), tension basse, dilatation des vaisseaux sanguins, sueurs, frissons, sentiment de malaise général, vertiges, troubles
visuels, contraction de la pupille, larmoiement et hypersalivation. Ces symptômes apparaissent pendant la perfusion
d'Irinotecan Mylan Pharma ou dans les 24 heures qui suivent.
En monothérapie, thrombocytopénie (diminution du nombre de plaquettes sanguines), caractérisée par des ecchymoses,
une tendance aux saignements et aux hémorragies anormales.
En association, fièvre et infections.
En association : fièvre en l'absence d'infection et sans diminution concomitante du nombre de certains globules blancs
(neutropénie).
Infections associées à une diminution sévère du nombre de certains globules blancs (neutropénie) avec issue fatale dans 3
cas.
Fièvre associée à une diminution sévère du nombre de certains globules blancs (neutropénie fébrile)
Déshydratation, généralement associée à la diarrhée et/ou aux vomissements.
Constipation.
En association, nausées et vomissements sévères.
Sensation de faiblesse (asthénie).
En monothérapie, augmentation transitoire et faible à modérée des taux sériques des enzymes hépatiques (transaminases,
phosphatases alcalines) et de la bilirubine.
En association, augmentation transitoire sévère des taux sériques de bilirubine.
Augmentation transitoire et de faible à modérée du taux de créatinine dans le sang.
En association avec la capécitabine, tous les grades d'effets indésirables : réaction allergique, ischémie
cardiaque/infarctus, et effets indésirables de grades 3 et 4 : neutropénie fébrile.
En association avec la capécitabine et le bevacizumab : effets indésirables de grades 3 et 4 : neutropénie,
thrombose/embolie, hypertension, ischémie cardiaque/infarctus.
Peu fréquent : concerne entre 1 et 10 patients sur 1 000
Réactions allergiques faibles incluant rougeurs et démangeaisons, urticaire, conjonctivite, rhinite.
Réactions cutanées mineures, réactions mineures au point d'injection.
Effets précoces tels que difficultés respiratoires (dyspnée).
Affection pulmonaire sous forme d'essoufflement, de toux sèche et de crépitements à l'inspiration (maladie pulmonaire
interstitielle).
Obstruction partielle ou complète de l'intestin (occlusion intestinale, iléus), hémorragie gastrointestinale.
Inflammation intestinale, provoquant des douleurs abdominales et/ou des diarrhées (colite pseudomembraneuse).
Insuffisance rénale, hypotension ou insuffisance cardiovasculaire chez des patients ayant présenté des épisodes de
déshydratation associés à une diarrhée et/ou à des vomissements, ou une sepsie.
Rare : concerne entre 1 et 10 patients sur 10 000
Réactions allergiques sévères incluant gonflements des mains, pieds, chevilles, du visage, des lèvres, de la bouche ou de
la gorge pouvant provoquer des difficultés de déglutition ou de sévères difficultés respiratoires (réactions de type
anaphylactique ou anaphylactoïde). Si ces symptômes apparaissent, informez-en votre médecin immédiatement.
Effets précoces tels que contractions musculaires ou crampes et engourdissements (paresthésie).
Inflammation du côlon entraînant des douleurs abdominales (colite de type appendiculaire, ischémique ou ulcéreuse).
Perforation intestinale.
Perte d'appétit (anorexie), douleurs abdominales, inflammation des muqueuses.
Inflammation symptomatique ou asymptomatique du pancréas.
Elévation de la pression artérielle pendant et après l'administration.
Abaissement des taux de potassium et de sodium dans le sang, généralement liés à la diarrhée et aux vomissements.
Très rare : concerne moins d'un utilisateur sur 10 000
Troubles transitoires de la parole.
Augmentation du taux de certaines enzymes digestives, qui dégradent les sucres (amylase) et les graisses (lipase).
Un cas de thrombocytopénie périphérique avec anticorps antiplaquettaires.
Si Irinotecan Mylan Pharma est administré en association avec un médicament contenant du cetuximab, du bevacizumab ou
de la capécitabine, certains des effets indésirables éventuellement ressentis (comme des rougeurs de type acnéique)
peuvent être liés à cette association. Vous devez donc lire aussi la notice du médicament contenant du cetuximab, du
bevacuzimab ou de la capécitabine.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer
les effets indésirables directement le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des
produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
Date de péremption
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette après EXP. La date de péremption fait
référence au dernier jour de ce mois.
Conditions de conservation
Ce médicament n'exige pas de précautions particulières de conservation.
Le contenu du flacon doit être utilisé immédiatement après ouverture du flacon.
La stabilité physico-chimique de la solution diluée dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % ou une solution de
glucose à 5 % a été démontrée pendant une période de 12 heures à 25°C et de 24 heures à 2-8 °C.Toutefois du point de
vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions
de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas
dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C, sauf en cas de dilution réalisée en conditions d’asepsie
dûment contrôlées et validées.
Si nécessaire, mises en garde contre certains signes visibles de détérioration
Si un précipité est visible dans le flacon ou après sa reconstitution, le produit doit être mis au rebut conformément aux
procédures usuelles d'élimination des cytotoxiques.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les
médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
6. INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES
Liste complète des substances actives et des excipients
Que contient IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
La substance active est le chlorhydrate d'irinotécan trihydraté:
1 ml de solution à diluer pour perfusion contient 20 mg de chlorhydrate d'irinotécan trihydraté, équivalent à 17,33 mg
d'irinotécan.
Un flacon de 2 ml contient 40 mg de chlorhydrate d'irinotécan trihydraté.
Un flacon de 5 ml contient 100 mg de chlorhydrate d'irinotécan trihydraté.
Les autres composants sont :
le sorbitol (E420), l'acide lactique, l'hydroxyde de sodium, l’acide chlorhydrique et l'eau pour préparations injectables.
Forme pharmaceutique et contenu
Qu’est ce que IRINOTECAN ARCOLAB INTERNATIONAL 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion et contenu de
l’emballage extérieur ?
Irinotecan Mylan Pharma 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion est une solution limpide, de couleur jaune pâle et sans
particules visibles.
Tailles des conditionnements :
1 x 2 ml
1 x 5 ml
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Nom et adresse du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché et du titulaire de l'autorisation de fabrication responsable
de la libération des lots, si différent
Titulaire
MYLAN SAS
117 ALLEE DES PARCS
69800 SAINT-PRIEST
Exploitant
MYLAN SAS
117 ALLEE DES PARCS
69800 SAINT-PRIEST
Fabricant
STRIDES ARCOLAB POLSKA SP.Z.O.O.
10, DANISZEWSKA STR
03-230 VARSOVIE
POLOGNE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants :
Conformément à la réglementation en vigueur.
Date d’approbation de la notice
La dernière date à laquelle cette notice a été approuvée est le {date}.
AMM sous circonstances exceptionnelles
Sans objet.
Informations Internet
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Informations réservées aux professionnels de santé
Mode d'emploi – Cytotoxique
Manipulation d'Irinotecan Mylan Pharma 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion
Comme c'est le cas pour tous les antinéoplasiques, Irinotecan Mylan Pharma 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion doit
être manipulé avec précaution. La dilution doit être effectuée dans des conditions d'asepsie par un personnel qualifié et dans
un local désigné à cet effet. Des précautions doivent être prises pour éviter tout contact avec la peau et les muqueuses.
Instructions de protection pour la préparation d'Irinotecan Mylan Pharma 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion
Une chambre de protection doit être utilisée et des gants et une blouse de protection doivent être portés. En l'absence de
chambre de protection, des masques et des lunettes de protection devront être utilisés.
Les récipients ouverts, tels que les flacons pour injection, les bouteilles et poches pour perfusion, ainsi que les canules,
seringues, cathéters et tubulures utilisés et le contenu restant des produits cytostatiques devront être traités comme des
déchets dangereux et éliminés conformément aux procédures locales de manipulation des DECHETS DANGEREUX.
Suivez la procédure décrite ci-dessous en cas de déversement du produit :
porter des vêtements de protection,
collecter les bris de verre et les placer dans le récipient destiné aux DECHETS DANGEREUX
rincer abondamment, à l'eau froide, les surfaces contaminées
essuyer minutieusement les surfaces ainsi rincées et mettre au rebut le matériel utilisé dans les récipients destinés aux
DECHETS DANGEREUX
4. En cas de contact cutané d'Irinotecan Mylan Pharma 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion, rincez la zone concernée
sous l'eau courante, puis lavez-la avec l'eau et du savon. En cas de contact avec les muqueuses, lavez abondamment la
zone concernée avec de l'eau. Si vous ressentez une gêne, contactez un médecin.
5. En cas de contact avec les yeux, lavez-les abondamment avec de l'eau. Consultez un ophtalmologue immédiatement.
Préparation de la solution à perfuser
Irinotecan Mylan Pharma 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion doit être administré par perfusion intraveineuse à
condition de l'avoir dilué avant son administration dans les diluants recommandés, à savoir une solution de chlorure de
sodium pour perfusion à 0,9 % ou une solution de glucose pour perfusion à 5 %. Dans des conditions d'asepsie, prélevez
dans le flacon la quantité nécessaire d'Irinotecan Mylan Pharma à l'aide d'une seringue graduée et injectez-la dans une
poche ou une bouteille à perfusion de 250 ml. Mélangez soigneusement la solution à perfuser par rotation manuelle.
Si un précipité est visible dans le flacon ou après sa reconstitution, le produit doit être mis au rebut conformément aux
procédures usuelles d'élimination des cytotoxiques.
Lire la notice pour connaître les conditions de conservation du produit dilué.
Irinotecan Mylan Pharma ne doit pas être administré en bolus intraveineux ou en perfusion intraveineuse de moins de 30
minutes ou de plus de 90 minutes.
Elimination
Tout matériel utilisé pour la préparation, l'administration ou ayant été contact de quelconque manière avec Irinotecan Mylan
Pharma, doit être éliminé conformément aux procédures locales de manipulation des cytotoxiques.
Autres
Sans objet.
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 11/09/2015
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
IRINOTECAN MYLAN PHARMA 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 ml de solution à diluer pour perfusion contient 20 mg de chlorhydrate d'irinotécan trihydraté, équivalent à 17,33 mg/ml
d'irinotécan.
Chaque flacon de 2 ml contient 40 mg de chlorhydrate d'irinotécan trihydraté.(40 mg/2 ml).
Chaque flacon de 5 ml contient 100 mg de chlorhydrate d'irinotécan trihydraté.(100 mg/5 ml).
Excipient : Sorbitol E420 (45 mg/ml), Sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution à diluer pour perfusion.
Solution limpide, jaune pâle, sans particules visibles, avec un pH compris entre 3,0 et 3,8 et une osmolarité comprise entre
270 et 392 mOsmol par litre.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
L’irinotécan est indiqué dans le traitement des cancers colorectaux avancés :
en association avec le 5-fluorouracile (5-FU) et l'acide folinique (AF) chez les patients n'ayant pas reçu de chimiothérapie
antérieure pour le stade avancé de leur maladie,
en monothérapie après échec d'un traitement ayant comporté du 5-fluorouracile.
L’irinotécan en association avec le cetuximab est indiqué dans le traitement des patients présentant un cancer colorectal
métastatique avec gène KRAS non muté (de type sauvage) exprimant le récepteur du facteur de croissance épidermique
(EGFR), n’ayant pas reçu de traitement pour une maladie métastatique ou après échec d’une chimiothérapie à base
d’irinotecan (voir rubrique 5.1).
L’irinotécan en association avec le 5-fluorouracile, l'acide folinique et le bevacizumab, est indiqué dans le traitement de
première ligne des patients présentant un cancer métastatique du colon ou du rectum.
L’irinotécan en association avec la capécitabine et avec ou sans bevacizumab est indiqué dans le traitement de première
lignes des patients présentant un cancer colorectal métastatique.
4.2. Posologie et mode d'administration
Réservé à l'adulte. Après dilution, IRINOTECAN MYLAN PHARMA solution à diluer pour perfusion doit être perfusé par voie
veineuse centrale ou périphérique.
Posologie recommandée :
En monothérapie (chez les patients prétraités) :
La posologie recommandée pour IRINOTECAN MYLAN PHARMA est de 350 mg/m², administrés en perfusion
intraveineuse de 30 à 90 minutes toutes les 3 semaines (voir ci-dessus "Mode d'administration" et les rubriques 4.4 et 6.6).
En association (chez les patients non prétraités) :
L'efficacité et la tolérance de l'irinotécan associé au 5-fluorouracile (5-FU) et à l'acide folinique (AF) ont été évaluées selon le
schéma suivant (voir rubrique 5.1) : irinotécan plus 5FU/AF toutes les 2 semaines.
La dose recommandée pour IRINOTECAN MYLAN PHARMA est de 180 mg/m² en perfusion intraveineuse de 30 à 90
minutes toutes les 2 semaines, suivie d'une perfusion d'acide folinique et de 5-fluorouracile.
Concernant la posologie et le mode d’administration de l'association avec le cetuximab, se reporter au résumé des
caractéristiques du produit de ce médicament.
La dose d’irinotécan utilisée est généralement la même que celle administrée au cours des derniers cycles du précédent
traitement à base d’irinotécan. L'irinotécan doit être administré au moins une heure après la fin de la perfusion du cetuximab.
Concernant la posologie et le mode d'administration du bevacizumab, se reporter au résumé des caractéristiques du produit
de ce médicament.
En ce qui concerne la posologie et le mode d'administration de l'association avec la capécitabine, voir la rubrique 5.1 et se
reporter aux rubriques pertinentes dans le résumé des caractéristiques du produit de la capécitabine.
Ajustements posologiques
IRINOTECAN MYLAN PHARMA doit être administré après récupération convenable de tous les effets indésirables, c'est-à-
dire de grade 0 ou 1 selon les critères NCI-CTC (National Cancer Institute Common Toxicity Criteria) et après disparition
complète d'une diarrhée liée au traitement.
Avant chaque administration du traitement, les doses d'IRINOTECAN MYLAN PHARMA, et de 5FU si nécessaire, devront
être réduites, en tenant compte des effets indésirables de plus haut grade observés lors de l'administration précédente. Le
traitement doit être retardé d'une ou deux semaines afin de permettre une récupération de tous les effets indésirables liés au
traitement.
La posologie d'IRINOTECAN MYLAN PHARMA, et/ou de 5FU si nécessaire, devra être réduite de 15 à 20 % en cas de
survenue des effets indésirables suivants :
toxicité hématologique : neutropénie de grade 4, neutropénie fébrile (neutropénie de grade 3 à 4 et fièvre de grade 2 à 4),
thrombocytopénie et leucopénie (grade 4),
toxicité non hématologique (grade 3 ou 4).
Les recommandations de modification posologique du cetuximab, administré en association avec l’irinotécan, doivent être
en accord avec le résumé des caractéristiques du produit du cetuximab.
Se reporter au résumé des caractéristiques du produit du bevacizumab pour connaître les modifications posologiques du
bevacizumab à apporter en cas d'association avec IRINOTECAN MYLAN PHARMA et 5FU/AF.
En association avec la capécitabine, chez les patients âgés de 65 ans ou plus, une réduction de la posologie initiale de la
capécitabine à 800 mg/m² deux fois par jour est recommandée, en accord avec le résumé des caractéristiques du produit de
ce médicament. Se reporter aussi aux recommandations de modification des doses lorsque la capécitabine est utilisée en
association, qui sont données dans le résumé des caractéristiques du produit de ce médicament.
Populations à risque
Patients présentant une insuffisance hépatique
En monothérapie : la bilirubinémie (jusqu'à 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN)), chez les patients ayant un indice
de performance ≤ 2, conditionne la posologie initiale d'Irinotecan Mylan Pharma. Chez ces patients ayant une
hyperbilirubinémie et un taux de prothrombine supérieur à 50 %, la clairance de l'irinotécan est diminuée (voir rubrique 5.2)
et le risque d'hématotoxicité est donc augmenté. Il convient donc de procéder à une surveillance hebdomadaire de la
numération de la formule sanguine pour cette population de patients.
Pour les patients ayant une bilirubinémie ≤ 1,5 fois la limite supérieure normale (LSN), la dose recommandée
d'IRINOTECAN MYLAN PHARMA est de 350 mg/m²,
Pour les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la limite supérieure normale, la dose recommandée
d'IRINOTECAN MYLAN PHARMA est de 200 mg/m²,
Pour les patients ayant une bilirubinémie > 3 fois la limite supérieure normale, le traitement par IRINOTECAN MYLAN
PHARMA est contre-indiqué (voir les rubriques 4.3 et 4.4).
Il n'existe pas de données disponibles concernant les patients présentant une insuffisance hépatique traités par irinotécan
en association.
Patients présentant une insuffisance rénale
IRINOTECAN MYLAN PHARMA n'est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance rénale, car aucune
étude n'a été réalisée dans cette population (voir la rubrique 4,4 et la rubrique 5.2).
Population âgée
Aucune étude pharmacocinétique spécifique n'a été réalisée chez le sujet âgé. Toutefois, la dose doit être choisie avec soin
dans cette population en raison de la fréquence plus importante de l'altération des fonctions biologiques. Cette population
demande une surveillance plus étroite (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
IRINOTECAN MYLAN PHARMA ne doit pas être utilisé chez les enfants.
Mode d’administration
IRINOTECAN MYLAN PHARMA est un cytotoxique ; pour les instructions concernant la dilution et les précautions à prendre
pour l'élimination et la manipulation, voir rubrique 6.6.
IRINOTECAN MYLAN PHARMA ne doit pas être administré en bolus intraveineux ou en perfusion intraveineuse de moins
de 30 minutes ou de plus de 90 minutes.
Durée du traitement
Le traitement par IRINOTECAN MYLAN PHARMA doit être poursuivi jusqu'à progression objectivée de la maladie ou
toxicité inacceptable.
4.3. Contre-indications
Maladie inflammatoire chronique de l'intestin et/ou occlusion intestinale (voir rubrique 4.4).
Antécédents d'hypersensibilité sévère au chlorhydrate d'irinotécan trihydraté ou à l'un des excipients mentionnés à la
rubrique 6.1.
Bilirubinémie > 3 fois la limite supérieure normale (voir rubrique 4.4).
Insuffisance médullaire sévère.
Indice de performance de grade OMS > 2.
Utilisation concomitante de millepertuis (voir rubrique 4.5).
Pour les contre-indications d’utilisation du cetuximab, du bevacizumab ou de la capécitabine, se reporter aux résumés des
caractéristiques du produit de ces médicaments.
Allaitement (voir la rubrique 4.4 et la rubrique 4.6).
Vaccin antimalarile(voir la rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
L'utilisation d'irinotecan doit être réservée aux unités spécialisées dans l'administration de
cytotoxiques et il ne peut être administré que sous le contrôle d'un médecin qualifié dans
l'utilisation des chimiothérapies anticancéreuses.
Etant donné la nature et la fréquence de survenue des effets indésirables, l’irinotecan ne pourra être prescrit qu'après avoir
pesé les avantages attendus par rapport aux éventuels risques thérapeutiques dans les cas suivants :
chez les patients présentant un facteur de risque, notamment un indice de performance de grade OMS = 2,
dans les rares cas où il est prévisible que le patient n'observera pas les recommandations de prise en charge des effets
indésirables (nécessité d'un traitement antidiarrhéique immédiat et suffisamment prolongé, prise abondante de liquides dès
l'apparition d'une diarrhée tardive). Il est recommandé d'opter pour un suivi strict à l'hôpital de ce type de patient.
Lorsque l’irinotecan est utilisé en monothérapie, il est habituellement prescrit selon un schéma d'administration toutes les 3
semaines. Cependant, un schéma d'administration hebdomadaire (voir rubrique 5.1) peut être envisagé chez des patients
nécessitant un suivi plus rapproché ou qui présentent un risque particulier de neutropénie sévère.
Diarrhée tardive
Il convient d'avertir les patients du risque de diarrhée tardive pouvant survenir plus de 24 heures après l'administration
d'Irinotecan, ainsi qu'à tout moment entre deux cycles.
En monothérapie, le délai médian d'apparition de la première selle liquide est de 5 jours après la perfusion de la solution
d’irinotécan. Les patients doivent prévenir rapidement leur médecin de l'apparition de la diarrhée et démarrer immédiatement
un traitement adapté.
Le risque de diarrhée est augmenté chez les patients ayant reçu une radiothérapie abdomino-pelvienne, chez les patients
présentant une hyperleucocytose avant le traitement, chez les patients ayant un indice de performance de grade OMS ≥2 et
chez les femmes. Si la diarrhée n'est pas traitée correctement, elle peut engager le pronostic vital, particulièrement en cas de
neutropénie concomitante.
Dès la première selle liquide, le patient doit boire abondamment des boissons riches en électrolytes et débuter
immédiatement un traitement antidiarrhéique approprié. A cet effet, l' 'ordonnance de prescription de ce traitement
antidiarrhéique sera établie dans le service où a été administré Irinotecan Mylan Pharma. Dès sa sortie de l’hôpital, le
patient devra se procurer le médicament prescrit afin de pouvoir traiter la diarrhée dès qu'elle apparaîtra. De plus, le patient
devra informer le médecin ou le service ayant administré l’irinotecan de l’apparition de la diarrhée tardive.
Le traitement antidiarrhéique actuellement recommandé consiste en la prise de fortes doses de lopéramide (4 mg lors de la
première prise, puis 2 mg toutes les 2 heures). Ce traitement doit être poursuivi au moins pendant 12 heures après la
dernière selle liquide et sans modification de la posologie. En aucun cas le lopéramide ne doit être administré, à cette
posologie, plus de 48 heures consécutives, en raison du risque d'ileus paralytique.
Une antibiothérapie prophylactique à large spectre peut être associée au traitement antidiarrhéique dans les cas de diarrhée
concomitante à une neutropénie sévère (nombre de neutrophiles < 500/mm³).
Une hospitalisation, associée à une antibiothérapie, est recommandée dans les cas suivants afin de contrôler la diarrhée :
diarrhée accompagnée de fièvre,
diarrhée sévère (nécessitant une réhydratation parentérale),
diarrhée persistante après 48 heures de traitement à forte dose de lopéramide.
Le lopéramide ne doit pas être administré à titre prophylactique, même chez des patients ayant présenté une diarrhée tardive
lors de cures précédentes.
Chez les patients ayant présenté une diarrhée tardive sévère, une réduction de la posologie est recommandée pour les
cycles suivants (voir rubrique 4.2).
Hématologie
Une surveillance hebdomadaire de la l'hémogramme est recommandée pendant le traitement par irinotecan. Les patients
doivent être avertis du risque de neutropénie et de l'importance de la présence d'une fièvre.
Une neutropénie fébrile (température > 38 °C et nombre de neutrophiles ≤ 1000/mm3) doit être traitée en urgence en milieu
hospitalier, par administration d'antibiotiques à large spectre par voie intraveineuse.
Chez les patients ayant présenté des effets hématologiques sévères, une réduction de la posologie est recommandée pour
les administrations suivantes (voir rubrique 4.2).
Chez les patients ayant une diarrhée sévère, le risque d'infection et de toxicité hématologique est augmenté. Il convient donc
de procéder à une numération de la formulation sanguine chez ces patients.
Insuffisance hépatique
Il est nécessaire de réaliser un bilan hépatique avant la première administration d’irinotecan et avant chaque cycle.
Une surveillance hebdomadaire de la numération sanguine doit être réalisée chez les patients ayant une bilirubinémie
comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN, en raison de la diminution de la clairance de l’irinotécan (voir rubrique 5.2) et donc de
l’augmentation du risque d’hématotoxicité dans cette population. L’irinotecan ne doit pas être administré aux patients ayant
une bilirubinémie > 3 fois la LSN (voir rubrique 4.3).
Nausées et vomissements
Un traitement antiémétique prophylactique est recommandé avant chaque administration d'irinotecan. Des nausées et
vomissements ont été fréquemment rapportés. Les patients chez lesquels des vomissements sont associés à une diarrhée
tardive doivent être hospitalisés le plus rapidement possible.
Syndrome cholinergique aigu
Si un syndrome cholinergique aigu apparaît (défini par une diarrhée précoce et divers signes et symptômes tels que
hypersudation, crampes abdominales, larmoiements, myosis et hypersalivation), du sulfate d'atropine (0,25 mg par voie
sous-cutanée) doit être administré sauf contre-indications cliniques (voir rubrique 4.8). Des précautions doivent être prises
chez les patients asthmatiques. Chez les patients ayant présenté un syndrome cholinergique aigu et sévère, l'utilisation de
sulfate d'atropine à titre prophylactique est recommandée lors des administrations ultérieures d'irinotecan.
Affections respiratoires
Les cas de pathologie pulmonaire interstitielle (avec infiltrats pulmonaires) sont peu fréquents sous traitement par
l'irinotécan. La pneumopathie interstitielle peut être fatale. Le risque de développement de pathologie pulmonaire
interstitielle peut être favorisé par l’administration de médicaments pneumotoxiques, la radiothérapie et l'administration de
facteurs de croissance hématopoïétique. Chez les patients présentant des facteurs de risque, la survenue de symptômes
respiratoires devra être étroitement surveillée avant et pendant le traitement par irinotécan.
Extravasation
Même si l'irinotécan ne soit pas un vésicant connu, des précautions doivent être prises pour éviter une extravasation et le
site d'injection doit faire l'objet d'une surveillance des signes d'inflammation. En cas d'extravasation, il est recommandé de
rincer le site d'injection et d'appliquer de glace.
Population âgée
En raison de la fréquence plus élevée de l'altération des fonctions biologiques, en particulier de la fonction hépatique, chez
les personnes âgées, le choix de la posologie d’irinotecan doit être fait avec précaution dans cette population (voir rubrique
4.2).
Maladie inflammatoire chronique de l'intestin et/ou occlusion intestinale
Ces patients ne doivent pas être traités par irinotecan avant la résolution de l'occlusion intestinale (voir rubrique 4.3).
Patients présentant une altération de la fonction rénale
Aucune étude sur cette population n’a été menée (voir la rubrique 4.2 et la rubrique 5.2).
Affections cardiaques
Des événements ischémiques myocardique ont été observés à la suite de l'administration d'irinotécan, principalement chez
des patients présentant une cardiopathie sous-jacente, d'autres facteurs connus de risque cardiaque ou ayant reçu une
chimiothérapie cytotoxique (voir rubrique 4.8).
Par conséquent, il faudra surveiller attentivement les patients présentant des facteurs de risque connus et des mesures
devront être prises pour réduire tous les facteurs de risque modifiables (comme le tabagisme, l'hypertension et
l'hyperlipidémie).
Effets immunosuppresseurs/ sensibilité accrue aux infections
L'administration de vaccins à virus vivant, atténué ou non, chez des patients immunodéprimés par des agents de
chimiothérapie, dont l’irinotécan, peut entraîner des infections graves ou fatales. Il faut éviter d'administrer un vaccin vivant à
un patient traité par irinotécan. Il est possible d'administrer des vaccins tués ou inactivés : toutefois, la réponse à ces vaccins
pourrait être diminuée.
Le vaccin antimalarile est contre-indiqué (voir 4.3).
Autres
Ce médicament contenant du sorbitol. Son utilisation est déconseillé chez les patients présentant une intolérance au
fructose (maladie héréditaire rare).
Des cas peu fréquents d'insuffisance rénale, d'hypotension ou de collapsus cardiovasculaire ont été observés chez des
patients ayant présenté des épisodes de déshydratation associés à une diarrhée et/ou à des vomissements, ou une sepsie.
Des mesures contraceptives doivent être prises pendant le traitement et poursuivies au moins trois mois après l'arrêt du
traitement (voir rubrique 4.6).
L'administration concomitante d'irinotécan et d'un puissant inhibiteur (comme le kétoconazole) ou inducteur (comme la
rifampicine, la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne ou le millepertuis) du cytochrome P3A4 peut altérer le
métabolisme de l'irinotécan et doit être évitée (voir rubrique 4.5).
Ce médicament contient du sodium. Le taux de sodium est inférieure à 1 mmol (23 mg) par dose administrée, c’est-à-dire «
sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
On ne peut pas exclure l’existence d’une interaction entre l'irinotécan et les bloquants neuromusculaires. Du fait de l’activité
anticholinestérase de l'irinotécan, les médicaments avec une activité anticholinestérase peuvent prolonger les effets
bloquants neuromusculaires du suxaméthonium et antagoniser le blocage neuromusculaire d'agents non-dépolarisants.
Plusieurs études ont montré que l’administration concomitante d’anticonvulsivants inducteurs du cytochrome P450 3A4
(comme la carbamazépine, le phénobarbital ou la phénytoïne) entraînait une diminution de l’exposition à l’irinotécan, au SN-
38 ainsi qu’au SN-38 glucuroconjugué et réduisait leurs effets pharmacodynamiques. Les effets de ces anticonvulsivants se
traduisent par une diminution de 50 % ou plus des aires sous la courbe (ASC) du SN-38 et du SN-38 glucuroconjugué.
En plus de l’induction des enzymes du CYP450 3A4, l’augmentation de la glucuronidation et de l’excrétion biliaire peut jouer
un rôle sur la réduction de l’exposition à l’irinotécan et à ses métabolites.
Une étude a montré que la co-administration d'irinotécan et de kétoconazole, comparée à l’administration d'irinotécan seul, a
entraîné une diminution de 87 % de l’ASC de l’APC et à une élévation de 109 % de l’ASC du SN-38.
Une attention particulière est requise chez les patients recevant de façon simultanée des médicaments connus pour inhiber
(comme le kétoconazole) ou induire (comme la rifampicine, la carbamazépine, le phénobarbital ou la phénytoïne) le
métabolisme du CYP450 3A4. L'administration concomitante d'irinotécan avec un inducteur ou inhibiteur de cette voie
métabolique peut altérer le métabolisme de l'irinotécan et doit être évitée (voir rubrique 4.4).
Dans une étude pharmacocinétique avec un petit nombre de patients (n=5), dans laquelle l’irinotécan a été administré à la
dose de 350 mg/m² avec 900 mg de millepertuis (Hypericum perforatum), une baisse de 42 % des concentrations
plasmatiques du SN-38, le métabolite actif de l’irinotécan, a été observée.
Le millepertuis diminue les taux plasmatiques du SN-38. Le millepertuis ne doit donc pas être administré avec l’irinotécan
(voir rubrique 4.3).
L’administration concomitante de 5-fluorouracile et d'acide folinique dans le schéma d’association ne modifie pas les
paramètres pharmacocinétiques de l'irinotécan.
Sulfate d’atazanavir : l’administration concomitante de sulfate d'atazanavir, un inhibiteur du CYP3A4 et de l'UGT1A1, est
susceptible augmenter l'exposition systémique au SN-38, le métabolite actif de l'irinotécan. Il est recommandé d’en tenir
compte en cas d’administration concomitante de ces médicaments.
Interactions communes à tous les cytotoxiques :
En raison de l’augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant
est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s’ajoute
l’éventualité d’une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s’il est décidé
de traiter le patient par AVK, d’augmenter la fréquence des contrôles de l'INR (International Normalised Ratio).
Administration concomitante contre-indiquée
Vaccin antimalarile ( fièvre jaune) : risque de réaction générale fatale aux vaccins.
Administration concomitante déconseillée
Vaccins à virus vivant atténué (sauf antimalarile) : risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce
risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
Il est recommandé d’utiliser un vaccin inactivé lorsque celui-ci existe poliomyélite).
Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne): Risque de survenue de convulsions en raison de la diminution de
l'absorption digestive de la phénytoïne par le médicament cytotoxique, ou risque de majoration de la toxicité ou de perte
d’efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Associations à prendre en compte
Ciclosporine, Tacrolimus : immunosuppression excessive accompagnée d'un risque de syndrome lymphoprolifératif.
Aucune influence du cetuximab sur le profil de tolérance de l’irinotécan, et vice versa, n’a été mise en évidence.
Dans une étude, les concentrations d'irinotécan ont été similaires chez des patients recevant l'association irinotécan/5FU/AF
(IFL : 125 mg/m
d'irinotécan, 500 mg/m
de 5-FU et 20 mg/m
de leucovorine, administrées au cours de cycles répétés de 6
semaines comprenant un traitement hebdomadaire pendant 4 semaines, suivies d’une période de repos de 2 semaines de
repos) en en bolus seul ou en association avec le bevacizumab. Les concentrations plasmatiques du SN-38, le métabolite
actif de l'irinotécan, ont été analysées dans un sous-ensemble de patients (environ 30 par bras de traitement). Les
concentrations de SN-38 ont été en moyenne de 33 % plus élevées chez les patients recevant l'association IFL en bolus +
bevacizumab par rapport aux patients à ceux recevant l'association IFL en bolus seul. En raison d’une importante variabilité
inter-individuelle et de l'échantillonnage limité, il n'est pas possible de conclure avec certitude que l'augmentation des
concentrations SN-38 était due au bevacizumab. Une légère augmentation des diarrhées de grades 3 ou 4 et des
leucopénies a été observée dans le bras recevant IFL + bevacizumab.
De plus nombreuses réductions posologiques de l'irinotécan ont été rapportées pour les patients recevant l'association IFL +
bevacizumab.
En cas de survenue de diarrhée sévère, de leucopénie ou de neutropénie sévère avec l'association bevacizumab-
irinotécanlors d’un traitement associant bevacizumab et irinotecan, la dose d’irinotecan devrait être modifiée conformément
aux informations de la rubrique 4.2.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe pas de données concernant l'utilisation de l'irinotécan chez la femme enceinte. Chez l’animal, des effets
embryotoxiques et tératogènes ont été observés avec l'irinotécan (voir rubrique 5.3). Compte tenu des résultats des études
chez l’animal et du mécanisme d'action de l'irinotécan, l'irinotécan ne doit pas être administré pendant la grossesse sauf si le
traitement s’avère indispensable. Les bénéfices du traitement doivent être pesé au cas par cas et comparés au risque
possible pour le fœtus.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer ainsi que les hommes doivent utiliser une contraception efficace alors qu’ils reçoivent de
l’irinotecan, et ce jusqu’à 1 mois et 3 mois respectivement après la fin du traitement.
Fécondité
Il n'existe pas de données sur l'effet de l'irinotécan sur la fécondité chez l’homme. Chez l’animal, des effets néfastes de
l'irinotécan sur la fécondité de la progéniture ont été documentés (voir rubrique 5.3).
Allaitement
On ne sait pas si l'irinotécan est excrété dans le lait maternel. Chez des rates allaitantes, l'irinotécan marqué au C14 a été
détecté dans le lait. Par conséquent, en raison des effets indésirables possibles chez les nourrissons, l'allaitement doit être
interrompu pendant le traitement par l'irinotécan (voir rubrique 4.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les patients doivent être avertis du risque potentiel de vertiges ou de troubles visuels pouvant se produire dans les 24
heures suivant l'administration d'irinotecan, et doivent éviter la conduite de véhicule ou l'utilisation d'une machine si de tels
symptômes apparaissent.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables détaillés dans cette rubrique concernent l’irinotécan.
Aucune influence du cetuximab sur le profil de tolérance de l’irinotécan, et vice versa, n’a été mise en évidence. En
association avec le cetuximab, les autres effets indésirables rapportés ont été ceux attendus pour le cetuximab (par exemple,
éruption acnéïforme chez 88 % des patients). Pour des informations sur les effets indésirables de l'irinotécan administré en
association avec le cetuximab, se reporter aux résumés des caractéristiques du produit des deux médicaments.
Pour des informations sur les effets indésirables de l'association avec le bevacizumab, se reporter aux résumés des
caractéristiques du produit de ce médicament.
Les effets indésirables rapportés chez les patients traités par capécitabine en association avec l'irinotécan, outre ceux
observés avec la capécitabine en monothérapie, selon leur fréquence usuelle ou à une fréquence plus élevée, sont les
suivants : très fréquent, tous les grades d'effets indésirables: thrombose/embolie ; fréquent, tous les grades d'effets
indésirables: réaction d'hypersensibilité, ischémie cardiaque/infarctus ; fréquent, effets indésirables de grades 3 et 4 :
neutropénie fébrile. Pour des informations complètes sur les effets indésirables de la capécitabine, se reporter au résumé
des caractéristiques du produit de ce médicament.
Les effets indésirables de grades 3 et 4, rapportés chez les patients traités par capécitabine en association avec l'irinotécan
et le bevacizumab, outre ceux observés avec la capécitabine en monothérapie, selon leur fréquence usuelle ou à une
fréquence plus élevée, sont les suivants : fréquent, effets indésirables de grades 3 et 4 : neutropénie, thrombose/embolie,
hypertension, ischémie cardiaque/infarctus. Pour des informations complètes sur les effets indésirables de la capécitabine et
du bevacizumab, se reporter au résumé des caractéristiques du produit de chacun de ces médicaments.
Les effets indésirables suivants, considérés comme étant potentiellement ou probablement liés à l'administration
d'irinotécan, ont été rapportés dans une population de 765 patients à la dose recommandée de 350 mg/m² en monothérapie,
et de 145 patients traités par une association d'irinotécan et de 5-FU/AF toutes les 2 semaines à la dose recommandée de
180 mg/m².
Les effets indésirables les plus fréquents sont : diarrhée précoce ou tardive, neutropénie, anémie, thrombocytopénie,
alopécie et fièvre en l'absence d'infection. Une toxicité dose-limitante et des effets indésirables graves nécessitant une prise
en charge médicale immédiate sont la diarrhée précoce et tardive, de type sévère et persistant, la neutropénie, les nausées
et/ou vomissements et les difficultés respiratoires.
Estimation de fréquence : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100) ; rare (≥<1/10
000 à <1/1,000), très rare (<1/10 000)
Infections et infestations
Peu fréquent : des cas d’insuffisance rénale, d’hypotension ou de collapsus cardiovasculaire ont été observés chez des
patients septiques.
Affections hématologiques et du système lymphatique
La neutropénie est un effet toxique dose-limitant. La neutropénie était réversible et non cumulative ; le délai médian
d'apparition du nadir était de 8 jours, que ce soit en monothérapie ou en association.
En monothérapie :
Très fréquent : Une neutropénie a été observée chez 78,7 % des patients et a été sévère (numération des neutrophiles <
500/mm³) chez 22,6 % des patients. Parmi les cycles évaluables, 18 % présentaient une numération des neutrophiles <
1000/mm³, dont 7,6 % avec une numération < 500/mm³.
La récupération totale est généralement atteinte le 22
jour.
Une anémie a été rapportée chez 58,7 % des patients (8 % avec hémoglobine < 8 g/dl et 0,9 % avec hémoglobine < 6,5 g/dl).
Des épisodes infectieux sont survenus chez environ 10,3 % des patients (2,5 % des cycles), ont été associés à une
neutropénie sévère chez environ 5,3 % des patients (1,1 % des cycles), et ont entraîné un décès dans deux cas.
Fréquent : Une fièvre accompagnée d’une neutropénie sévère a été rapportée chez 6,2 % des patients et dans 1,7 % des
cycles.
Une thrombocytopénie (< 100 000 plaquettes/mm³) a été observée chez 7,4 % des patients et dans 1,8 % des cycles, avec
0,9 % des patients ayant une numération plaquettaire ≤ 50 000/mm³ et dans 0,2 % des cycles.
La récupération s'est produite chez presque tous les patients au 22
jour.
En association :
Très fréquent : Une neutropénie a été observée chez 82,5 % des patients et a été sévère (numération des neutrophiles <
500/mm³) chez 9,8 % des patients.
Parmi les cycles évaluables, 67,3 % présentaient une numération des neutrophiles < 1000/mm³, dont 2,7 % avec une
numération < 500/mm³.
La récupération totale est généralement atteinte après 7-8 jours.
Une anémie a été rapportée chez 97,2 % des patients (2,1 % avec hémoglobine < 8 g/dl).
Une thrombocytopénie (< 100 000 plaquettes/mm³) a été observée chez 32,6 % des patients et dans 21,8 % des cycles.
Aucune thrombocytopénie sévère (< 50 000 plaquettes/mm³) n'a été observée.
Fréquent : Une fièvre accompagnée d’une neutropénie sévère a été rapportée chez 3,4 % des patients et dans 0,9 % des
cycles.
Des épisodes infectieux sont survenus chez environ 2 % des patients (0,5 % des cycles), ont été associés à une neutropénie
sévère chez environ 2,1 % des patients (0,5 % des cycles), et ont entraîné un décès dans un cas.
Très rare : Un cas de thrombocytopénie périphérique avec anticorps antiplaquettaires a été rapportée dans le cadre de la
pharmacovigilance.
Affections du système immunitaire
Peu fréquent : réactions allergiques mineures.
Rare : réactions de type anaphylactique/anaphylactoïde.
Affections du système nerveux
Très rare : troubles transitoires de la parole associés à la perfusion d'irinotécan.
Affections cardiaques
Rare : une hypertension pendant ou après la perfusion a été rapportée.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent : pathologie pulmonaire interstitielle de type infiltrative. Des effets précoces, tels que la dyspnée, ont été
rapportés (voir rubrique 4.4).
Affections gastro-intestinales
Diarrhée tardive
Cette diarrhée (survenant plus de 24 heures après l'administration) constitue une toxicité dose-limitante d'Irinotecan Mylan
Pharma.
En monothérapie :
Très fréquent : Une diarrhée sévère a été observée chez 20 % des patients qui ont suivi les recommandations de prise en
charge de la diarrhée. Une diarrhée sévère est retrouvée dans 14 % des cycles évaluables. Le délai médian d'apparition de
la première selle liquide est de 5 jours après la perfusion d'irinotécan.
En association :
Très fréquent : Une diarrhée sévère a été observée chez 13,1 % des patients qui ont suivi les recommandations de prise en
charge de la diarrhée. Une diarrhée sévère est retrouvée dans 3,9 % des cycles évaluables.
Peu fréquent : Des cas de colite pseudomembraneuse ont été rapportés, dont un cas avec une documentation
bactériologique (Clostridium difficile).
Nausées et vomissements
En monothérapie :
Très fréquent : Des nausées et vomissements sévères ont été observés chez environ 10 % des patients ayant reçu un
traitement antiémétique.
En association :
Fréquent : Une incidence moindre des nausées et vomissements sévères a été observée (respectivement 2,1 % et 2,8 % des
patients).
Déshydratation
Fréquent : épisodes de déshydratation, généralement associés à la diarrhée et/ou aux vomissements.
Peu fréquent : des cas d'insuffisance rénale, d'hypotension ou de collapsus cardiovasculaire ont été observés chez des
patients ayant présenté des épisodes de déshydratation associés à une diarrhée et/ou à des vomissements.
Autres affections gastro-intestinales
Fréquent : une constipation liée à l'irinotécan et/ou au lopéramide a été observée :
en monothérapie : chez moins de 10 % des patients
en association : 3,4 % des patients.
Peu fréquent : occlusion intestinale, iléus ou hémorragie gastro-intestinale.
Rare : colite, incluant typhlite, colite ischémique ou ulcéreuse, perforation intestinale.
Des cas de pancréatite symptomatique ou asymptomatique, liés au traitement par irinotécan, ont été observés.
Les autres effets légers sont l'anorexie, les douleurs abdominales et l'inflammation des muqueuses.
Affections de la peau et du tissus sous-cutané
Très fréquent : alopécie réversible.
Peu fréquent : réactions cutanées mineures.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Rare : effets précoces tels que contractions musculaires ou crampes et engourdissements (paresthésie).
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent : Une fièvre, sans présence d'infection et sans neutropénie sévère concomitante, a été rapportée chez 12 %
des patients traités par monothérapie.
Fréquent :
Syndrome cholinergique aigu
Un syndrome cholinergique aigu, transitoire et sévère a été observé chez 9 % des patients traités par monothérapie et chez
1,4 % des patients traités par association. Les principaux symptômes ont été définis comme une diarrhée précoce
accompagnée de symptômes divers : douleurs abdominales, conjonctivite, rhinite, hypotension, vasodilatation, sueurs,
frissons, sentiment de malaise général, vertiges, troubles visuels, myosis, larmoiement et hypersalivation, se produisant
pendant la perfusion du chlorhydrate d'irinotécan trihydraté ou pendant les 24 heures suivant son administration. Ces
symptômes disparaissent après administration d’atropine (voir rubrique 4.4).
Une asthénie sévère a été rapportée chez moins de 10 % des patients traités par monothérapie et chez 6,2 % des patients
traités par association. La relation causale avec l'irinotécan n'a pas été clairement établie.
Une fièvre, sans présence d'infection et sans neutropénie sévère concomitante, a été rapportée chez 6,2 % des patients
traités par association.
Peu fréquent : des réactions mineures au site d'injection ont été rapportées.
Analyses
Très fréquent : en association, une élévation transitoire des taux sériques (grades 1 et 2) des ALAT (alanine
aminotransférase), des ASAT (aspartate aminotransférase), des phosphatases alcalines ou de la bilirubine a été observée
respectivement chez 15 %, 11 %, 11 % et 10 % des patients, en l'absence de progression des métastases hépatiques.
Fréquent : en monothérapie, une augmentation transitoire légère à modérée des taux sériques des transaminases, des
phosphatases alcalines ou de la bilirubine a été observée respectivement chez 9,2 %, 8,1 % et 1,8 % des patients, en
l'absence de progression des métastases hépatiques. Une augmentation transitoire légère à modérée des taux sériques de
créatinine a été observée chez 7,3 % des patients.
En association, une élévation transitoire, de grade 3, des taux sériques de bilirubine, a été observée chez 1 % des patients
(aucun grade 4 n'a été observé).
Rare : hypokaliémie et hyponatrémie, principalement liées à la diarrhée et aux vomissements.
Très rare : augmentations de l'amylase et/ou de la lipase.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une
surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable
suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre décroissant de
gravité.
4.9. Surdosage
Des cas de surdosage, pouvant être fatals, ont été rapportés à des doses allant jusqu’à approximativement deux fois la dose
thérapeutique recommandée. Les effets indésirables les plus fréquents ont été les neutropénies sévères et les diarrhées
sévères.
Il n'existe aucun antidote connu de l'irinotécan. Il faut donc tout en mettre en œuvre pour prévenir la déshydratation due à la
diarrhée et pour traiter les complications infectieuses.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antinéoplasiques, Autres antinéoplasiques. Code ATC : L01XX19
Données précliniques
L'irinotécan est un dérivé hémi-synthétique de la camptothécine. Il s'agit d'un agent antinéoplasique qui agit comme
inhibiteur spécifique de l'ADN topoisomérase I. L'irinotécan est métabolisé par la carboxylestérase dans la plupart des tissus
en un métabolite, le SN-38, qui s'est révélé plus actif que l'irinotécan sur la topoisomérase I purifiée et plus cytotoxique sur
plusieurs lignées de cellules tumorales murines ou humaines. L'inhibition de l'ADN topoisomérase I par l'irinotécan ou le
SN-38 induit des lésions simple-brin de l'ADN qui bloquent la fourche de réplication de l'ADN et sont responsables de
l'activité cytotoxique. Celle-ci est fonction du temps et est spécifique de la phase S.
In vitro, l'irinotécan et le SN-38 ne sont pas significativement reconnus par la P-glycoprotéine de multichimiorésistance et
exercent des effets cytotoxiques sur des lignées cellulaires résistantes à la doxorubicine et à la vinblastine.
Par ailleurs, l'irinotécan possède un large spectre d'activité antitumorale expérimentale in vivo sur les tumeurs murines
(adénocarcinome du canal pancréatique P03, adénocarcinome mammaire MA 16/C, adénocarcinomes coliques C38 et C51)
et sur des xénogreffes humaines (adénocarcinome colique Co-4, adénocarcinome mammaire Mx-1, adénocarcinomes
gastriques ST-15 et SC-16). L'irinotécan est également actif sur des tumeurs murines exprimant la P-glycoprotéine de
multichimiorésistance (leucémies P388 résistant à la vincristine ou à la doxorubicine).
Outre son activité antitumorale, l'inhibition de l'acétylcholinestérase est l'effet pharmacologique le plus important de
l’irinotecan.
Données cliniques
En association pour le traitement en première ligne du cancer colorectal métastatique
En association avec l'acide folinique et le 5-fluorouracile
Un essai de phase III a été réalisé chez 385 patients non prétraités pour un cancer colorectal métastatique, recevant soit un
schéma d’administration toutes les 2 semaines (voir rubrique 4.2), soit un schéma d’administration hebdomadaire. Dans le
schéma d'administration toutes les 2 semaines, au Jour 1, l'administration du chlorhydrate d'irinotécan trihydraté à la dose de
180 mg/m² une fois toutes les 2 semaines est suivie d'une perfusion d'acide folinique (200 mg/m² en perfusion de 2 heures)
et de 5-fluorouracile (400 mg/m² en bolus suivi par 600 mg/m² en perfusion de 22 heures). Au Jour 2, l'acide folinique et le 5-
fluorouracile sont administrés aux mêmes doses et selon le même schéma.
Dans le schéma hebdomadaire, l'administration du chlorhydrate d'irinotécan trihydraté à la dose de 80 mg/m² est suivie
d'une perfusion d'acide folinique (500 mg/m² en perfusion de 2 heures), puis de 5-fluorouracile (2300 mg/m² en perfusion de
24 heures) pendant 6 semaines.
Dans l'essai d'association selon les 2 schémas décrits ci-dessus, l'efficacité de l'irinotécan a été évaluée chez 198 patients
traités :
Résultats globaux
(n=198)
Schéma
hebdomadaire (n=50)
Schéma toutes les
deux semaines
(n=148)
Chlorhydrate
d'irinotécan
trihydraté
+5FU/AF
5FU/AF
Chlorhydrate
d'irinotécan
trihydraté
+5FU/AF
5FU/AF
Chlorhydrate
d'irinotécan
trihydraté
+5FU/AF
5FU/AF
Taux de
réponse
40,8 *
23,1 *
51,2 *
28,6 *
37,5 *
21,6 *
Valeur p
p<0,001
p=0,045
p=0,005
Temps
médian
jusqu'à
progression
(mois)
Valeur p
p<0,001
p=0,001
Durée de
réponse
médiane
(mois)
Valeur p
p=0,043
Durée de
réponse
médiane et
stabilisation
(mois)
Valeur p
p<0,001
p=0,003
Temps
médian
jusqu'à
échec du
traitement
(mois)
Valeur p
p=0,0014
p<0,001
Survie
médiane
(mois)
16,8
14,0
19,2
14,1
15,6
13,0
Valeur p
p=0,028
p=0,041
5FU : 5-fluorouracile
AF : acide folinique
NS : non Significatif
*: analyse en per protocole (PP)
Dans le schéma hebdomadaire, l'incidence des diarrhées sévères était de 44,4 % chez les patients traités par irinotécan en
association avec 5FU/AF et de 25,6 % chez les patients traités par 5FU/AF seul. L'incidence des neutropénies sévères
(nombre de neutrophiles <500/mm
) était de 5,8 % chez les patients traités par irinotécan en association avec 5FU/AF et de
2,4 % chez les patients traités par 5FU/AF seul.
De plus, le temps médian de détérioration définitive de l'indice de performance était significativement plus long dans le
groupe irinotécan en association que dans le groupe 5FU/AF seul (p=0,046).
La qualité de vie a été évaluée dans cet essai de phase III à l'aide du questionnaire EORTC QLQ-C30. La détérioration
définitive est survenue constamment plus tardivement dans les groupes irinotécan. L'évolution du score global de qualité de
vie était légèrement meilleure dans le groupe irinotécan en association, bien que non significative, montrant que l'irinotécan
en association est efficace sans altérer la qualité de vie.
En association avec le bevacizumab
Un essai clinique, de phase III, randomisé, en double aveugle et comparatif avec traitement de référence, a évalué le
bevacizumab en association avec irinotécan/5FU/AF comme traitement en première ligne du cancer métastatique du côlon
ou du rectum (essai AVF2107g). L'ajout du bevacizumab à l'association irinotécan /5FU/AF a abouti à une augmentation
statistiquement significative de la survie globale. Le bénéfice clinique, mesuré par la survie globale, a été retrouvé dans tous
les sous-groupes de patients prédéfinis, y compris ceux définis par l'âge, le sexe, l'indice de performance, la localisation de
la tumeur primaire, le nombre d'organes atteints et la durée de la maladie métastatique. Se reporter également au résumé
des caractéristiques du produit du bevacizumab.
Les résultats d'efficacité de l'étude AVF2107g sont résumés dans le tableau ci-dessous.
AVF2107g
Bras 1
irinotécan /5FU/AF
+ Placebo
Bras 2
irinotécan /5FU/AF
+ Avastin
a
Nombre de patients
Survie globale
Temps médian (mois)
15,6
20,3
Intervalle de confiance à 95 %
(IC 95%)
14,29 – 16,99
18,46 – 24,18
Risque relatif
0,660
Valeur p
0,00004
Survie sans progression (PFS)
Temps médian (mois)
10,6
Risque relatif
0,54
Valeur p
< 0,0001
Taux de réponse globale
(ORR)
Taux (%)
34,8
44,8
IC 95 %
30,2 – 39,6
39,9 – 49,8
Valeur p
0,0036
Durée de la réponse
Temps médian (mois)
10,4
–75
percentile (mois)
4,7 – 11,8
6,7 – 15,0
5 mg/kg toutes les 2 semaines.
Par rapport au au bras témoin.
En association avec le cetuximab
EMR 62 202-013 : Cette étude randomisée menée chez des patients atteints d'un cancer colorectal métastatique et n’ayant
pas reçu de traitement préalable pour leur maladie métastatique a comparé l'association du cetuximab et de l’irinotécan
associés à une perfusion de 5fluorouracile/acide folinique (5FU/AF) (599 patients) à cette même chimiothérapie seule (599
patients). Sur l’ensemble de la population des patients pour lesquels le statut du gène KRAS était évaluable, 64%
présentaient des tumeurs avec gène KRAS de type sauvage (non muté).
Les données d'efficacité résultant de cette étude sont récapitulées dans le tableau ci-dessous :
Population globale
Population avec gène
KRAS de type sauvage
(non muté)
Variable/statistique
Cetuximab
plus
FOLFIRI
(N=599)
FOLFIRI
(N=599)
Cetuximab
plus
FOLFIRI
(N=172)
FOLFIRI
(N=176)
ORR
% (IC 95 %)
46,9 (42,9 –
51,0)
38,7 (34,8
– 42,8)
59,3 (51,6 –
66,7)
43,2 (35,8
– 50,9)
Valeur p
0,0038
0,0025
PFS
Risque relatif
(IC à 95 %)
0,85 (0,726 – 0,998)
0,68 (0,501 – 0,934)
Valeur p
0,0479
0,0167
IC = intervalle de confiance, FOLFIRI = irinotécan plus perfusion de 5-FU/AF, ORR objective response rate = taux de
réponse objective (patients avec réponse complète ou partielle), PFS progression-free survival time,= temps de survie sans
progression.
En association avec la capécitabine
Les données d'une étude de phase III comparative et randomisée (CAIRO) supportent l’administration de capécitabine à une
dose initiale de 1000 mg/m2 pendant 2 semaines toutes les 3 semaines, en association avec l'irinotécan dans le traitement
de première ligne des patients atteints d'un cancer colorectal métastatique. 820 patients ont été randomisés et ont reçu soit
un traitement séquentiel (n=410), soit un traitement en association (n=410).
Le traitement séquentiel se composait d'un traitement en première ligne par capécitabine (1250 mg/m
deux fois par jour
pendant 14 jours), d'un traitement en deuxième ligne par irinotécan (350 mg/m
le 1
jour) et d'une association en troisième
ligne de capécitabine (1000 mg/m
deux fois par jour pendant 14 jours) et d'oxaliplatine (130 mg/m
le 1
jour).
Le traitement en association se composait d'un traitement en première ligne par capécitabine (1000 mg/m
deux fois par jour
pendant 14 jours) en association avec l'irinotécan (250 mg/m² le 1
jour) (XELIRI) et d'un traitement en deuxième ligne par
capécitabine (1000 mg/m
deux fois par jour pendant 14 jours) et d'oxaliplatine (130 mg/m
jour). Tous les cycles de
traitement ont été administrés à 3 semaines d'intervalles. Dans le traitement en première ligne, la survie médiane sans
progression dans la population en intention de traiter a été de 5,8 mois (IC à 95 % : 5,1-6,2 mois) pour la capécitabine en
monothérapie et de 7,8 mois (IC à 95 % : 7,0-8,3 mois) pour XELIRI (p=0,0002).
Les données provenant d'une analyse intérimaire d’une étude de phase II, comparative, randomisée et multicentrique (AIO
KRK 0604) supportent l’administration de capécitabine à une dose initiale de 800 mg/m
pendant 2 semaines toutes les 3
semaines , en association avec l'irinotécan et le bevacizumab pour le traitement de première ligne de patients atteints d'un
cancer colorectal métastatique. 115 patients ont été randomisés pour recevoir la capécitabine associée à l’irinotécan
(XELIRI) et le bevacizumab: capécitabine (800 mg/m² deux fois par jour pendant deux semaines suivies d'une période sans
traitement de 7 jours), irinotécan (200 mg/m² sous forme de perfusion de 30 minutes le 1
jour toutes les 3 semaines), et
bevacizumab (7,5 mg/kg sous forme de perfusion de 30 à 90 minutes le 1
jour toutes les 3 semaines) ; au total, 118 patients
ont été randomisés dans le groupe traité par capécitabine associée à l'oxaliplatine et au bevacizumab : capécitabine (1000
mg/m² deux fois par jour pendant deux semaines suivies d'une période de repos de 7 jours), oxaliplatine (130 mg/m² sous
forme de perfusion de 2 heures le 1
jour toutes les 3 semaines), et bevacizumab (7,5 mg/kg sous forme de perfusion de 30
à 90 minutes le 1
jour toutes les 3 semaines). La survie sans progression à 6 mois dans la population en intention de traiter
a été de 80 % (XELIRI plus bevacizumab) versus 74 % (XELOX plus bevacizumab). Le taux de réponse globale (réponse
complète plus réponse partielle) a été de 45 % (XELOX plus bevacizumab) versus 47 % (XELIRI plus bevacizumab).
En monothérapie dans le traitement de seconde ligne du cancer colorectal métastatique
Des essais cliniques de phase II/III ont été conduits chez plus de 980 patients atteints d'un cancer colorectal métastatique en
échec d'un traitement antérieur par 5FU et traités toutes les 3 semaines. L'efficacité de l'irinotécan a été évaluée chez 765
patients en progression documentée sous 5FU à l'entrée dans l'essai.
Phase III
Irinotécan versus soins palliatifs
Irinotécan versus 5FU
Chlorhydrate
d'irinotécan
trihydraté
Soins
palliatifs
Valeurs
Chlorhydrate
d'irinotécan
trihydraté
Valeurs
n=183
n=90
n=127
n=129
Survie sans
progression
à 6 mois
33,5*
26,7
0,03
Survie à 12
mois (%)
36,2*
13,8
p=0,0001
44,8*
32,4
0,0351
Survie
médiane
(mois)
9,2*
p=0,0001
10,8*
0,0351
NA : Non applicable
*: Différence statistiquement significative
Dans les essais de phase II, portant sur 455 patients traités par le schéma d'administration toutes les 3 semaines, la survie
sans progression à 6 mois a été de 30 % et la survie médiane de 9 mois. Le temps médian jusqu’à progression a été de 18
semaines.
De plus, des essais de phase II, non comparatifs, ont été réalisés chez 304 patients traités avec un schéma d'administration
hebdomadaire, à la dose (initiale) de 125 mg/m² (193 patients), en perfusion intraveineuse de 90 minutes, pendant 4
semaines consécutives suivies de 2 semaines de repos. Dans ces essais, la médiane du temps jusqu'à progression était de
17 semaines, et la médiane de survie était de 10 mois. Un profil de tolérance similaire à celui du schéma toutes les 3
semaines a été observé avec le schéma hebdomadaire, chez les 193 patients ayant débuté le traitement à la dose de 125
mg/m². Le délai médian d'apparition de la première selle liquide était de 11 jours.
En association avec le cetuximab après échec d’une chimiothérapie – incluant un traitement cytotoxique à base
d’irinotécan
L'efficacité de l’association du cetuximab avec l’irinotécan a été étudiée dans deux études cliniques. Au total, 356 patients
atteints d’un cancer colorectal métastatique exprimant l'EGFR, après échec récent d’un traitement cytotoxique à base
d’irinotécan et ayant un indice de performance de Karnofsky d’au moins 60, mais dont la majorité avait un indice de
performance de Karnofsky supérieur ou égal à 80, ont reçu l'association des traitements.
EMR 62 202-007 : cette étude randomisée a comparé l’association du cetuximab et de l’irinotécan (218 patients) avec le
cetuximab en monothérapie (111 patients).
IMCL CP02-9923 : cette étude à un bras, ouverte, a étudié l’association du cetuximab et de l’irinotécan chez 138 patients.
Les données d'efficacité de ces études sont résumées dans le tableau ci-dessous :
Etude
N
ORR
DCR
PFS (mois)
OS (mois)
n (%)
IC
95
%
n (%)
IC
95
%
Médiane
IC
95
%
Médiane
IC
95
%
Cetuximab + irinotécan
202-
(22,9)
17,5
29,1
(55,5)
48,6
62,2
7,6 ;
IMCL
CP02-
9923
(15,2)
9,7 ;
22,3
(60,9)
52,2
69,1
7,2 ;
10,3
Cetuximab
202-
(10,8)
5,7 ;
18,1
(32,4)
23,9
42,0
5,6 ;
IC = intervalle de confiance, DCR disease control rate, = taux de contrôle de la maladie (patients avec réponse complète,
réponse partielle ou stabilisation de la maladie pendant au moins 6 semaines), ORR objective response rate = taux de
réponse objective (patients avec réponse complète ou partielle), OS = durée de survie globale, PFS progression.-free
survival time = survie sans progression.
L'efficacité de l’association du cetuximab et de l’irinotécan a été supérieure à celle du cetuximab en monothérapie en termes
de taux de réponse objective (ORR), de taux de contrôle de la maladie (DCR) et de survie sans progression (PFS). Dans
l’essai clinique randomisé, aucun effet sur la survie globale n’a été démontré (risque relatif 0,91; p=0,48).
Données pharmacocinétiques/pharmacodynamiques
L'intensité des toxicités majeures rencontrées avec l'irinotécan (par exemple, leuconeutropénie et diarrhée) est liée à
l'exposition (ASC) à la molécule-mère et au métabolite SN-38. Des corrélations significatives ont été observées entre la
toxicité hématologique (diminution du taux des leucocytes et des polynucléaires neutrophiles au nadir) ou l’intensité de la
diarrhée et les valeurs des aires sous la courbe (ASC) de l'irinotécan et de son métabolite SN-38 en monothérapie.
Patients avec une activité réduite de l’ UGT1A1 :
L'uridine diphosphate-glucuronosyl transférase 1A1 (UGT1A1) est impliquée dans la désactivation métabolique du SN-38, le
métabolite actif de l'irinotécan, en SN-38 glucuroconjugué inactif (SN-38G). Le gène UGT1A1 est extrêmement polymorphe,
ce qui se traduit par des capacités métaboliques variables chez les individus. L’une des variations spécifiques du gène
UGT1A1 inclut un polymorphisme dans la région promotrice connue sous le nom de variant UGT1A1*28. Ce variant et
d'autres déficits congénitaux dans l'expression de l'UGT1A1 (comme les syndromes de Crigler-Najjar et de Gilbert) sont
associés à une activité réduite de cette enzyme. Les données d'une méta-analyse indiquent que les sujets présentant le
syndrome de Crigler-Najjar (de types 1 et 2) ou les sujets homozygotes pour l'allèle UGT1A1*28 (syndrome de Gilbert)
présentent un risque accru de toxicité hématologique (grades 3 et 4) après administration d'irinotécan à doses modérées ou
élevées (>150 mg/m²). Aucun lien n’a été établi entre le génotype de l’UGT1A1 et la survenue de diarrhées induites par
l’irinotécan.
Les patients connus pour être homozygotes pour l’UGT1A1*28 doivent recevoir la dose initiale d’irinotécan normalement
indiquée. Cependant, ces patients doivent faire l’objet d’une surveillance destinée à déceler d’éventuelles toxicités
hématologiques.Il faut envisager d'administrer une dose initiale réduite aux patients ayant présenté une toxicité
hématologique lors d'un traitement antérieur. La diminution exacte de la dose initiale à appliquer dans cette population de
patients n’a pas été établie et toutes les éventuelles modifications de dose ultérieures doivent être fondées sur la tolérance
au traitement de chaque patient (voir la rubrique 4.2 et la rubrique 4.4).
Les données existantes sont insuffisantes pour conclure sur l'utilité clinique du génotypage de l'UGT1A1.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Au cours d’un essai de phase I chez 60 patients traités avec le schéma posologique recommandé (perfusion intraveineuse
de 30 minutes à raison de 100 à 750 mg/m² toutes les 3 semaines), l’irinotécan a montré un profil d’élimination biphasique
ou triphasique. La clairance plasmatique moyenne est de 15 l/h/m² et le volume de distribution à l'état d'équilibre (Vss) de
157 l/m². La demi-vie plasmatique moyenne de la première phase du modèle triphasique est de 12 minutes, celle de la
seconde phase de 2,5 heures et la demi-vie terminale de 14,2 heures. Le SN-38 a montré un profil d'élimination biphasique
avec une demi-vie d'élimination terminale moyenne de 13,8 heures.
Les moyennes des concentrations des pics plasmatiques de l’irinotécan et du SN-38, obtenues à la fin de la perfusion à la
dose recommandée de 350 mg/m² sont respectivement de 7,7 µg/ml et 56 ng/ml, avec des aires sous la courbe (ASC)
correspondantes de 34 µg.h/ml et 451 ng.h/ml. Une grande variabilité inter-individuelle des paramètres pharmacocinétiques
est observée principalement pour le métabolite SN-38.
Une étude pharmacocinétique de population a été réalisée chez 148 patients atteints d’un cancer colorectal métastatique et
traités avec des doses et des schémas d’administration différents, au cours d’essais de phase II. Les paramètres
pharmacocinétiques estimés avec un modèle à trois compartiments étaient semblables à ceux observés dans l’étude de
phase I. Toutes les études ont montré que l’exposition à l'irinotécan (CPT-11) et au SN-38 augmente proportionnellement
avec la dose administrée de CPT-11; la pharmacocinétique est indépendante du nombre de cycles administrés et du
schéma d'administration.
In vitro, la liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 65 % pour l’irinotécan et de 95 % pour le SN-38.
L'équilibre de masse et les études de métabolisme avec le Carbone 14 ont montré que plus de 50 % de la dose d'irinotecan
administrée par voie intraveineuse est excrétée sous forme inchangée, dont 33 % dans les fécès principalement via la bile et
22 % dans les urines.
Deux voies métabolisent chacune, au moins 12 % de la dose :
l’hydrolyse par carboxylesterase avec formation du métabolite actif, le SN-38, qui est principalement éliminé par
glucuronidation, puis par excrétion biliaire et rénale (moins de 0,5 % de la dose d’irinotécan). Le SN-38 glucuroconjugué est
ensuite probablement hydrolysé dans l'intestin.
l’oxydation dépendante des enzymes du cytochrome P450 3A, aboutissant à l'ouverture du noyau pipéridine extérieur avec
la formation d'APC (le dérivé de l’acide aminopentanoique) et de NPC (le dérivé de l’amine primaire (voir rubrique 4.5).
L’irinotécan inchangé est l'entité principale dans le plasma, suivi par l’APC, le SN-38 glucuroconjugué et le SN-38. Seul le
SN-38 possède une activité cytotoxique significative.
La clairance de l'irinotécan est diminuée d’environ 40 % chez les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3
fois la limite supérieure normale. Chez ces patients, la posologie de 200 mg/m² d’irinotécan entraîne une exposition
plasmatique comparable à celle observée chez les patients cancéreux ayant des paramètres hépatiques normaux et
recevant la posologie de 350 mg/m².
5.3. Données de sécurité préclinique
Des études de toxicité à dose unique ou répétée avec l'irinotécan ont été réalisées chez la souris, le rat et le chien. Les
principaux effets toxiques ont été observés dans les systèmes hématopoïétiques et lymphatiques. Chez le chien, une
diarrhée tardive associée à une atrophie et une nécrose localisée de la muqueuse intestinale a été rapportée. Une alopécie
a également été observée chez le chien. La sévérité de ces effets était dose-dépendante et réversible.
L'irinotécan et le SN-38 se sont révélés mutagènes dans le test d'aberration chromosomique in vitro dans les cellules CHO
ainsi que dans le test du micronoyau in vivo chez la souris. Toutefois, aucun effet mutagène de ces substances n'a été mis
en évidence dans le test d'Ames.
Chez les rats traités une fois par semaine pendant 13 semaines à la dose maximale de 150 mg/m² (soit moins de la moitié
de la dose recommandée chez l'homme), aucune tumeur imputable au traitement n'a été rapportée 91 semaines après la fin
du traitement.
Reproduction
L'irinotécan a un effet tératogène chez le rat et le lapin à des doses inférieures à la dose thérapeutique chez l'homme. Chez
le rat, la progéniture des animaux traités qui avait des anomalies externes a présenté un abaissement de la fécondité. Cet
effet n'a pas été retrouvé dans la progéniture des animaux traités qui avait une morphologie normale. Chez la rate gravide,
une diminution du poids du placenta, une diminution de la viabilité fœtale et une augmentation des anomalies de
comportement de la progéniture ont été observées.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Sorbitol (E420),
Acide lactique,
Hydroxyde de sodium (pour l'ajustement du pH),
Acide chlorhydrique (pour l'ajustement du pH),
Eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
Après première ouverture du flacon :
A utiliser immédiatement.
Après dilution
La stabilité physico-chimique de la solution diluée dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % ou une solution de
glucose à 5 % a été démontrée pendant une période de 12 heures à 25°C et de 24 heures à 2-8 °C.Toutefois du point de
vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions
de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas
dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C, sauf en cas de dilution réalisée en conditions d’asepsie
dûment contrôlées et validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament n'exige pas de précautions particulières de conservation.
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon en verre brun de forme tubulaire (type I) avec un bouchon gris en caoutchouc chlorobutyle et capsule amovible en
aluminium.
Tailles des conditionnements :
1 x 2 ml
1 x 5 ml
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Manipulation
Comme c'est le cas pour tous les antinéoplasiques, Irinotecan Mylan Pharma 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion doit
être manipulé avec précaution.
La dilution doit être effectuée dans des conditions d'asepsie par un personnel qualifié et dans un local désigné à cet effet.
Des précautions doivent être prises pour éviter tout contact avec la peau et les muqueuses.
Instructions pour la dilution
Irinotecan Mylan Pharma 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion doit être administré par perfusion intraveineuse à
condition de l'avoir dilué avant son administration dans les diluants recommandés, à savoir une solution de chlorure de
sodium à 0,9 % ou une solution de glucose à 5 %. Dans des conditions d'asepsie, prélevez dans le flacon la quantité
nécessaire à l'aide d'une seringue graduée et injectez-la dans une poche ou une bouteille à perfusion de 250 ml. Mélangez
soigneusement la solution à perfuser par rotation manuelle.
Si un précipité est visible dans le flacon ou après sa reconstitution, le produit doit être mis au rebut conformément aux
procédures usuelles d'élimination des cytotoxiques.
Instructions de protection pour la préparation d'Irinotecan Mylan Pharma 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion
1. Une chambre de protection doit être utilisée et des gants et une blouse de protection doivent être portés. En l'absence de
chambre de protection, des masques et des lunettes de protection devront être utilisés.
2. Les récipients ouverts, tels que les flacons pour injection, les flacons et poches à perfusion, ainsi que les canules,
seringues, cathéters et tubulures utilisés et le contenu restant des produits cytostatiques, devront être traités comme des
déchets dangereux et éliminés conformément aux procédures locales de manipulation des DECHETS DANGEREUX.
3. Suivez la procédure décrite ci-dessous en cas de déversement du produit :
porter des vêtements de protection,
collecter les bris de verre et les placer dans le récipient destiné aux DECHETS DANGEREUX
rincer abondamment, à l'eau froide, les surfaces contaminées
essuyer minutieusement les surfaces ainsi rincées et mettre au rebut le matériel utilisé dans les récipients destinés aux
DECHETS DANGEREUX
4. En cas de contact cutané d'Irinotecan Mylan Pharma, rincez la zone concernée sous l'eau courante, puis lavez-la avec
l'eau et du savon. En cas de contact avec les muqueuses, lavez abondamment la zone concernée avec de l'eau. Si vous
ressentez une gêne, contactez un médecin.
5. En cas de contact d’Irinotecan Mylan Pharma avec les yeux, lavez-les abondamment avec de l'eau. Consultez un
ophtalmologue immédiatement.
Elimination
Tout matériel utilisé pour la préparation, l'administration ou ayant été contact de quelconque manière avec Irinotecan Mylan
Pharma 20 mg/ml solution à diluer pour perfusion, doit être éliminé conformément aux procédures locales de manipulation
des cytotoxiques.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MYLAN SAS
117 ALLEE DES PARCS
69800 SAINT-PRIEST
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
34009 585 650 4 5 : 2 ml en flacon (verre), boîte de 1.
34009 585 651 0 6 : 5 ml en flacon (verre), boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière.
Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.