France - français - ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé)
13-01-2016
13-01-2016
NOTICE
ANSM - Mis à jour le : 13/01/2016
Dénomination du médicament
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé
Etoricoxib
Encadré
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour
vous.
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif,
même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à
tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
Sommaire notice
Que contient cette notice :
1. Qu'est-ce que ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé ?
3. Comment prendre ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé ?
6. Informations supplémentaires.
1. QU’EST-CE QUE ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
Classe pharmacothérapeutique
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE est un médicament de la classe des inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase
‑
2 (COX
‑
Ceux
‑
ci appartiennent à une famille de médicaments appelés anti
‑
inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
Indications thérapeutiques
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE contribue à diminuer la douleur et le gonflement (inflammation) des articulations et des
muscles chez les patients atteints d’arthrose,
Qu’est
‑
ce que l’arthrose ?
L’arthrose est une maladie des articulations. Elle est causée par la destruction progressive du cartilage qui protège les
extrémités des os. Cela provoque un gonflement (inflammation), une douleur, une sensibilité, une raideur et un handicap.
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg,
comprimé pelliculé ?
Liste des informations nécessaires avant la prise du médicament
Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.
Contre-indications
Ne prenez jamais ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé :
si vous êtes allergique à l’étoricoxib ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés dans la
rubrique 6 ;
si vous êtes allergique aux anti
‑
inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris l’aspirine et les inhibiteurs sélectifs de la
‑
2 (voir également rubrique 4, Quels sont les effets indésirables éventuels) ;
si vous présentez un ulcère de l’estomac ou des saignements gastro
‑
intestinaux ;
si vous avez une maladie grave du foie ;
si vous avez une maladie grave des reins ;
si vous êtes enceinte ou envisagez une grossesse ou si vous allaitez (voir également rubrique 2, Grossesse et allaitement) ;
si vous avez moins de 16 ans ;
si vous avez une maladie inflammatoire de l’intestin telle que maladie de Crohn, rectocolite hémorragique ou colite ;
si vous présentez une affection cardiaque de type insuffisance cardiaque (modérée ou sévère), angine de poitrine (douleurs
thoraciques), ou si vous avez des antécédents de crise cardiaque, de pontage coronarien, d’artériopathie des membres
inférieurs (mauvaise circulation dans les jambes ou les pieds due à des artères rétrécies ou bouchées) ou de toute sorte
d’accident vasculaire cérébral (y compris de mini
‑
AVC [accident ischémique transitoire
‑
AIT]). L’étoricoxib peut augmenter
légèrement le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral, c’est pourquoi il ne doit pas être utilisé chez les
patients qui ont déjà eu des problèmes cardiaques ou un accident vasculaire cérébral ;
si vous avez une pression artérielle élevée (hypertension artérielle) qui n’est pas contrôlée par un traitement (vérifiez
auprès de votre médecin si vous n’êtes pas sûr(e) que votre pression artérielle est bien contrôlée).
Si vous pensez que l’un de ces éléments vous concerne, ne prenez pas les comprimés sans avoir consulté votre médecin
au préalable.
Précautions d'emploi ; mises en garde spéciales
Mises en garde et précautions d’emploi
Adressez
‑
vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ETORICOXIB ZYDUS FRANCE :
si vous avez des antécédents de saignements ou d’ulcères de l’estomac ;
si vous êtes déshydraté(e), par exemple à cause d’accès prolongés de vomissements ou de diarrhée ;
si vous présentez des œdèmes dus à une rétention d’eau ;
si vous avez des antécédents d’insuffisance cardiaque ou de toute autre forme de maladie cardiaque ;
si vous avez des antécédents d’hypertension artérielle. ETORICOXIB ZYDUS FRANCE peut augmenter la pression
artérielle chez certains patients, en particulier lorsqu’il est utilisé à doses élevées. Votre médecin contrôlera votre tension
artérielle régulièrement ;
si vous avez des antécédents de maladie du foie ou des reins ;
si vous êtes traité(e) pour une infection. ETORICOXIB ZYDUS FRANCE peut masquer une fièvre, qui est un signe
d’infection ;
si vous êtes une femme envisageant une grossesse (voir également rubrique 2, Ne prenez jamais ETORICOXIB ZYDUS
FRANCE).
si vous avez plus de 65 ans ;
si vous êtes diabétique, si vous avez un taux de cholestérol élevée ou si vous fumez. Cela peut augmenter votre risque de
crise cardiaque.
Si vous n’êtes pas sûr(e) que l’un de ces éléments vous concerne, consultez votre médecin avant de prendre
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE pour vérifier que ce médicament vous convient.
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE agit aussi de façon aussi efficace chez les patients adultes âgés et plus jeunes. Si vous
êtes âgé(e) (plus de 65 ans), votre médecin effectuera une surveillance appropriée. Aucune adaptation de la posologie n’est
nécessaire chez les patients âgés.
Enfants et adolescents
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE ne doit pas être utilisé chez les enfants ou adolescents de moins de 16 ans.
Interactions avec d'autres médicaments
Autres médicaments et ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
En particulier, après le début du traitement par ETORICOXIB ZYDUS FRANCE, votre médecin pourra être amené à vérifier
que vos médicaments agissent correctement si vous prenez l’un des traitements suivants :
médicaments fluidifiant le sang (anticoagulants) tels que la warfarine ;
rifampicine (un antibiotique) ;
méthotrexate (un médicament immunosuppresseur, souvent utilisé dans la polyarthrite rhumatoïde) ;
médicaments utilisés pour aider à contrôler l’hypertension artérielle et l’insuffisance cardiaque appelés inhibiteurs de
l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC) (tels que l’énalapril et le ramipril) et antagonistes des récepteurs de
l'angiotensine (tels que le losartan et le valsartan) ;
lithium (médicament utilisé pour traiter certains types de dépression) ;
diurétiques (médicaments augmentant la production d’urine) ;
ciclosporine ou tacrolimus (médicaments immunosuppresseurs) ;
digoxine (médicament utilisé pour traiter l’insuffisance cardiaque et le rythme cardiaque irrégulier) ;
minoxidil (médicament utilisé pour traiter l’hypertension artérielle) ;
salbutamol en comprimés ou en solution buvable (médicament utilisé pour traiter l’asthme) ;
pilules contraceptives ;
traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS) ;
aspirine, car le risque d’ulcère de l’estomac est plus élevé si vous prenez ETORICOXIB ZYDUS FRANCE avec de
l’aspirine. ETORICOXIB ZYDUS FRANCE peut être pris avec de l’aspirine à faibles doses. Si vous prenez actuellement de
l'aspirine à faibles doses pour la prévention d'une crise cardiaque ou d'un accident vasculaire cérébral, vous ne devez pas
interrompre le traitement par l'aspirine sans l'avis de votre médecin. Ne prenez pas d’aspirine ou d’autres anti
‑
inflammatoires
à doses élevées pendant le traitement par ETORICOXIB ZYDUS FRANCE.
Interactions avec les aliments et les boissons
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé avec des aliments et boissons
L’apparition de l’effet d’ETORICOXIB ZYDUS FRANCE peut être plus rapide lorsque le médicament est pris en dehors des
repas.
Interactions avec les produits de phytothérapie ou thérapies alternatives
Sans objet.
Utilisation pendant la grossesse et l'allaitement
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Grossesse
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE comprimés ne doit pas être pris pendant la grossesse. Si vous êtes enceinte ou que vous
pensez l’être, ou si vous envisagez une grossesse, ne prenez pas les comprimés. Si vous découvrez que vous êtes
enceinte, arrêtez de prendre les comprimés et consultez votre médecin. Consultez votre médecin si vous n’êtes pas sûre ou
si vous avez besoin de plus de conseils.
Allaitement
Vous ne devez pas allaiter pendant le traitement par ETORICOXIB ZYDUS FRANCE. On ne sait pas si ETORICOXIB
ZYDUS FRANCE est excrété dans le lait maternel. Si vous allaitez ou si vous envisagez d’allaiter, consultez votre médecin
avant de prendre ETORICOXIB ZYDUS FRANCE.
Sportifs
Sans objet.
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines
Conduite de véhicules et utilisation de machines
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE peut entraîner des étourdissements et une somnolence chez certains patients.
Vous ne devez pas conduire ni utiliser des outils ou machines si vous ressentez des étourdissements ou une somnolence.
Liste des excipients à effet notoire
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé contient du lactose.
3. COMMENT PRENDRE ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé ?
Instructions pour un bon usage
Sans objet.
Posologie, Mode et/ou voie(s) d'administration, Fréquence d'administration et Durée du traitement
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez
auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Ne pas dépasser la dose recommandée pour le traitement de votre maladie. Votre médecin sera amené à discuter de votre
traitement régulièrement. Il est important d’utiliser la dose la plus faible qui soulage votre douleur.
La dose recommandée est :
Arthrose
La dose recommandée est de 30 mg une fois par jour (le comprimé dosé à 60 mg ne convient pas pour cette posologie),
augmentée à 60 mg au maximum (soit 1 comprimé pelliculé d’ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg) une fois par jour si
nécessaire.
Etats douloureux aigus
L’étoricoxib ne doit être utilisé que pendant la période de douleurs aiguës.
Enfants et adolescents
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE ne doit pas être utilisé chez les enfants ou adolescents de moins de 16 ans.
Patients âgés
Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez les patients âgés. Comme avec les autres médicaments, la
prudence est requise chez les patients âgés.
Insuffisance hépatique
En cas d’insuffisance hépatique légère, vous ne devez pas prendre plus de 60 mg une fois par jour.
Si vous avez une insuffisance hépatique modérée, vous ne devez pas prendre plus de 30 mg une fois par jour.
Durée du traitement
Vous ne devez pas prendre ETORICOXIB ZYDUS FRANCE plus longtemps que nécessaire, car le risque de crises
cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux peut augmenter en cas de traitement prolongé, en particulier à doses
élevées.
Mode d'administration
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE doit être pris par voie orale (par la bouche) une fois par jour. ETORICOXIB ZYDUS
FRANCE peut être pris au cours ou en dehors des repas.
Symptômes et instructions en cas de surdosage
Si vous avez pris plus de ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé que vous n’auriez dû :
Vous ne devez jamais prendre plus de comprimés que la posologie recommandée par votre médecin. Si vous avez pris trop
de comprimés d’ETORICOXIB ZYDUS FRANCE, vous devez consulter immédiatement un médecin.
Instructions en cas d'omission d'une ou de plusieurs doses
Si vous oubliez de prendre ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé :
Il est important de prendre ETORICOXIB ZYDUS FRANCE comme votre médecin l'a prescrit. Si vous avez oublié une dose,
reprenez simplement votre traitement à la dose habituelle le lendemain. Ne prenez pas de dose double pour compenser la
dose que vous avez oublié de prendre.
Risque de syndrome de sevrage
Sans objet.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou votre
pharmacien.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Description des effets indésirables
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas
systématiquement chez tout le monde.
Si vous présentez l’un de ces symptômes, vous devez immédiatement arrêter de prendre Etoricoxib Zydus France et
contacter votre médecin :
apparition ou aggravation d’un essoufflement, de douleurs thoraciques ou d’œdèmes des chevilles ;
coloration jaune de la peau et du blanc de l’œil (ictère, ou jaunisse), qui est un signe de troubles hépatiques ;
douleurs d’estomac intenses ou permanentes ou coloration noire des selles ;
réaction allergique, pouvant inclure des problèmes cutanés tels qu'apparition d'ulcérations ou de vésicules, ou gonflement
du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge pouvant entraîner des difficultés pour respirer.
Les effets indésirables suivants peuvent survenir pendant le traitement par Etoricoxib Zydus France :
Effets indésirables très fréquents (pouvant affecter plus de 1 patient sur 10)
douleur à l’estomac.
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 10)
alvéolite (inflammation et douleur après une extraction dentaire) ;
gonflement des jambes et/ou des pieds dû à une rétention d’eau (œdème) ;
étourdissements, maux de tête ;
palpitations (battements de cœur rapides ou irréguliers), rythme cardiaque irrégulier (arythmies) ;
augmentation de la pression artérielle ;
respiration sifflante ou essoufflement (bronchospasmes) ;
constipation, flatulences (gaz excessifs), gastrite (inflammation de la muqueuse de l’estomac), brûlures d’estomac, diarrhée,
indigestion (dyspepsie)/gêne gastrique, nausées, vomissements, inflammation de l’œsophage, ulcérations dans la bouche ;
modifications des résultats du bilan hépatique ;
ecchymoses (« bleus ») ;
faiblesse et fatigue, syndrome pseudo
‑
grippal.
Effets indésirables peu fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 100)
gastro
‑
entérite (« grippe intestinale », inflammation de l’appareil digestif touchant à la fois l’estomac et l’intestin grêle),
infection respiratoire haute, infection urinaire ;
diminution du nombre de globules rouges, diminution du nombre de globules blancs, diminution des plaquettes ;
hypersensibilité (réaction allergique accompagnée d’une urticaire, qui peut être suffisamment grave pour nécessiter des
soins médicaux d’urgence) ;
augmentation ou diminution de l’appétit, prise de poids ;
anxiété, dépression, diminution de l’acuité intellectuelle, hallucinations (le fait de voir, de sentir ou d’entendre des choses
qui n’existent pas) ;
modifications du goût, insomnie (troubles du sommeil), somnolence, sensations d’engourdissement ou de picotements ;
vision trouble, irritation et rougeur oculaires ;
tintements ou bourdonnements dans les oreilles, vertiges (sensations de tournoiement en restant immobile) ;
rythme
cardiaque
anormal
(fibrillation
auriculaire),
fréquence
cardiaque
rapide,
insuffisance
cardiaque,
sensation
d’oppression, de pression ou de lourdeur dans la poitrine (angor, ou angine de poitrine), crise cardiaque (infarctus du
myocarde) ;
bouffées de chaleur, accident vasculaire cérébral, mini
‑
AVC (accident ischémique transitoire), augmentation importante de
la tension artérielle, inflammation des vaisseaux sanguins ;
toux, essoufflement, saignements de nez ;
ballonnement abdominal, modifications du transit intestinal, sécheresse buccale, ulcère de l’estomac, inflammation de la
muqueuse gastrique pouvant devenir grave et entraîner des saignements, syndrome du côlon irritable, inflammation du
pancréas ;
gonflement du visage, éruption cutanée ou démangeaisons, rougeur de la peau ;
crampes/spasmes musculaires, douleurs/raideur musculaires ;
taux élevé de potassium dans le sang, modifications des résultats des analyses de sang ou d’urine évaluant la fonction
rénale, troubles rénaux graves ;
douleur thoracique.
Effets indésirables rares (pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 1 000)
œdème de Quincke (réaction allergique se manifestant par un gonflement du visage, des lèvres, de la langue et/ou de la
gorge pouvant entraîner des difficultés pour respirer ou avaler, qui peut être suffisamment grave pour nécessiter des soins
médicaux d’urgence), réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes incluant choc (réaction allergique grave nécessitant des
soins médicaux d’urgence) ;
confusion, agitation ;
troubles hépatiques (hépatite) ;
taux faible de sodium dans le sang ;
insuffisance hépatique, coloration jaune de la peau et/ou du blanc de l’œil (jaunisse, ou ictère) ;
réactions cutanées sévères
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à
tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables
directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
Date de péremption
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte ou la plaquette après EXP. La date de
péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Conditions de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Si nécessaire, mises en garde contre certains signes visibles de détérioration
N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez que le comprimé ou le pelliculage est endommagé.
Ne jetez aucun médicament au tout
‑
‑
l’égout ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les
médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
6. INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES
Liste complète des substances actives et des excipients
Ce que contient ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé
La substance active est :
La substance active est l’étoricoxib. Chaque comprimé pelliculé contient 60 mg d’étoricoxib.
Les autres composants sont :
Noyau du comprimé :
Laurilsulfate de sodium, cellulose microcristalline, hydroxypropylcellulose à faible degré de substitution,
hydrogénophosphate de calcium (anhydre), croscarmellose sodique, silice colloïdale anhydre, stérarate de magnésium.
Pelliculage :
Lactose monohydraté, triacétine, HPMC 2910/hypromellose, dioxyde de titane (E171), laque aluminique d’indigotine (E132),
oxyde de fer (III) jaune (E172).
Forme pharmaceutique et contenu
Aspect de ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur
Comprimés pelliculés ronds biconvexes de couleur verte portant la mention « 60 » gravée sur une face.
28 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC aluminium)
Chaque plaquette contient 7 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Nom et adresse du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché et du titulaire de l'autorisation de fabrication responsable
de la libération des lots, si différent
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché et fabricant
Titulaire
ZYDUS FRANCE
ZAC DES HAUTES PATURES
25 RUE DES PEUPLIERS
92752 NANTERRE
Exploitant
ZYDUS FRANCE
ZAC LES HAUTES PATURES
PARC D’ACTIVITES DES PEUPLIERS
25 RUE DES PEUPLIERS
92000 NANTERRE
Fabricant
ZYDUS FRANCE
ZAC DES HAUTES PATURES
25 RUE DES PEUPLIERS
92752 NANTERRE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants :
Conformément à la réglementation en vigueur.
Date d’approbation de la notice
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est < {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>
AMM sous circonstances exceptionnelles
Sans objet.
Informations Internet
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Informations réservées aux professionnels de santé
Sans objet.
Autres
Sans objet.
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 13/01/2016
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE 60 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé pelliculé contient 60 mg d’étoricoxib.
Excipients
Chaque comprimé pelliculé de 60 mg contient 1 mg de lactose (sous forme de monohydrate).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimés pelliculés ronds biconvexes de couleur verte portant la mention « 60 » gravée sur une face.
Diamètre 7,60 mm ± 0,20 mm.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement symptomatique de l’arthrose.
La décision de prescrire un inhibiteur sélectif de la COX
‑
2 doit être basée sur l’évaluation de l’ensemble des risques
spécifiques à chaque patient (voir rubriques 4.3 et 4.4).
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE est indiqué chez les adultes et adolescents à partir de 16 ans.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
En raison de l’augmentation possible des risques cardiovasculaires de l’étoricoxib avec la dose et la durée de traitement, ce
médicament doit être prescrit à la dose minimale journalière efficace pendant la période la plus courte possible. La nécessité
du traitement symptomatique et son efficacité thérapeutique pour le patient devront être réévaluées périodiquement, en
particulier chez les patients atteints d’arthrose (voir rubriques 4.3, 4.4, 4,8 et 5.1).
Arthrose
La dose recommandée est de 30 mg une fois par jour. Chez certains patients, lorsque le soulagement des symptômes est
insuffisant, une augmentation de la dose à 60 mg une fois par jour peut améliorer l’efficacité. En l’absence d’amélioration du
bénéfice thérapeutique, d’autres traitements doivent être envisagés.
Des doses supérieures à celles recommandées pour chaque indication n’ont pas montré d'efficacité supplémentaire ou n'ont
pas été étudiées. Par conséquent, dans l’arthrose, la dose ne doit pas excéder 60 mg par jour.
Populations particulières
Sujets âgés
Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez les sujets âgés. Comme avec les autres médicaments, la
prudence est requise chez les patients âgés (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
Quelle que soit l’indication, la dose de 60 mg une fois par jour ne doit pas être dépassée chez les patients atteints
d’insuffisance hépatique légère (score 5
‑
6 de Child
‑
Pugh). Chez les patients présentant une insuffisance hépatique
modérée (score 7
‑
9 de Child
‑
Pugh), quelle que soit l’indication, la dose de 30 mg une fois par jour ne doit pas être
dépassée.
L’expérience clinique est particulièrement limitée chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée et la
prudence est recommandée. Il n’y a pas d’expérience clinique chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère
(score de Child
‑
Pugh ≥ 10) ; par conséquent, l’utilisation de ce médicament est contre-indiquée chez ces patients (voir
rubriques 4.3, 4.4 et 5.2).
Insuffisance rénale
Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez les patients ayant une clairance de la créatinine ≥ 30 ml/min (voir
rubrique 5.2). L’utilisation d’étoricoxib est contre
‑
indiquée chez les patients ayant une clairance de la créatinine < 30 ml/min
(voir rubriques 4.3 et 4.4).
Population pédiatrique
ETORICOXIB ZYDUS FRANCE est contre
‑
indiqué chez les enfants et adolescents âgés de moins de 16 ans (voir rubrique
4.3).
Mode d'administration
Voie orale. ETORICOXIB ZYDUS FRANCE peut être pris au cours ou en dehors des repas. L’apparition de l’effet du
médicament peut être plus rapide lorsqu’ETORICOXIB ZYDUS FRANCE est pris en dehors des repas. Cela doit être pris en
compte lorsqu'un soulagement rapide des symptômes est nécessaire.
4.3. Contre-indications
hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;
ulcère gastro
‑
duodénal évolutif ou saignement gastro
‑
intestinal (GI) ;
antécédents de bronchospasme, de rhinite aiguë, de polypes nasaux, d’œdème de Quincke, d’urticaire ou d’autres
réactions de type allergique déclenchés par la prise d’acide acétylsalicylique ou d’AINS, y compris d’inhibiteurs de la COX
‑
(cyclooxygénase
‑
2) ;
grossesse et allaitement (voir rubriques 4.6 et 5.3) ;
insuffisance hépatique sévère (albumine sérique < 25 g/l ou score de Child
‑
Pugh ≥ 10) ;
clairance de la créatinine estimée < 30 ml/min ;
enfants et adolescents de moins de 16 ans ;
maladie inflammatoire de l’intestin ;
insuffisance cardiaque congestive (NYHA II
‑
IV) ;
hypertension artérielle non convenablement contrôlée et dont les valeurs sont, de façon persistante, supérieures à 140/90
mmHg ;
cardiopathie ischémique avérée, artériopathie périphérique et/ou antécédents d’accident vasculaire cérébral.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Effets gastro
‑
intestinaux
Des complications gastro
‑
intestinales hautes [perforations, ulcères ou hémorragies [PUH)], dont certaines d’issue fatale, ont
été observées chez des patients traités par l’étoricoxib.
La prudence est recommandée chez les patients les plus à risque de développer une complication gastro
‑
intestinale avec
les AINS : les sujets âgés, les patients également traités par d’autres AINS ou par l’acide acétylsalicylique ou les patients
ayant des antécédents de maladie gastro
‑
intestinale, tels qu’ulcère et hémorragie digestive.
Le risque d’effets indésirables gastro
‑
intestinaux (ulcération gastro
‑
intestinale ou autres complications gastro
‑
intestinales)
est majoré lorsque l’étoricoxib est utilisé en association avec l’acide acétylsalicylique (y compris à faible dose). Dans les
études cliniques à long terme, il n’a pas été démontré de différence significative en termes de tolérance gastro
‑
intestinale
entre les associations « inhibiteurs de la COX
‑
2/acide acétylsalicylique » et « AINS/acide acétylsalicylique » (voir rubrique
5.1).
Effets cardiovasculaires
Les études cliniques semblent indiquer que par rapport au placebo et à certains AINS, les médicaments de la classe des
inhibiteurs sélectifs de la COX
‑
2 peuvent être associés à un risque d’événements thrombotiques (en particulier infarctus du
myocarde [IDM] et accident vasculaire cérébral).
En raison de l’augmentation possible des risques cardiovasculaires de l’étoricoxib avec la dose et la durée de traitement, ce
médicament doit être prescrit à la dose minimale journalière efficace pendant la période la plus courte possible. La nécessité
du traitement symptomatique et son efficacité thérapeutique pour le patient devront être réévaluées périodiquement, en
particulier chez les patients atteints d’arthrose (voir rubriques 4.2, 4.3, 4.8 et 5.1).
Les patients présentant des facteurs de risque significatifs d’événements cardiovasculaires (par exemple hypertension,
hyperlipidémie, diabète, tabagisme) ne devront être traités par l’étoricoxib qu’après une évaluation attentive du rapport
bénéfice/risque (voir rubrique 5.1).
En raison de leur absence d'effet anti
‑
plaquettaire, les inhibiteurs sélectifs de la COX
‑
2 ne peuvent se substituer à l'acide
acétylsalicylique dans la prévention des maladies cardiovasculaires thrombo
‑
emboliques. Par conséquent, les traitements
anti
‑
agrégants plaquettaires ne doivent pas être arrêtés (voir ci
‑
dessus et rubriques 4.5 et 5.1).
Effets rénaux
Les prostaglandines rénales peuvent jouer un rôle compensateur dans le maintien de la perfusion rénale. De ce fait, en cas
de détérioration de la fonction rénale, l'administration d'étoricoxib peut entraîner une diminution de la synthèse des
prostaglandines et secondairement du débit sanguin rénal, provoquant une insuffisance rénale. Les patients les plus
exposés sont ceux chez lesquels préexistent une altération significative de la fonction rénale, une insuffisance cardiaque
non compensée ou une cirrhose. Une surveillance de la fonction rénale doit être envisagée chez ces patients.
Rétention hydrique, œdème et hypertension artérielle
Comme avec les autres médicaments connus pour inhiber la synthèse des prostaglandines, une rétention hydrique, des
œdèmes et une hypertension artérielle ont été observés chez des patients traités par l’étoricoxib. Tous les
anti
‑
inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris l'étoricoxib, peuvent être associés à la survenue ou à la réapparition
d'une insuffisance cardiaque congestive. Pour plus d’informations concernant la relation effet/dose, voir rubrique 5.1.
L'étoricoxib devra être administré avec précaution chez les patients ayant des antécédents d'insuffisance cardiaque,
d’insuffisance ventriculaire gauche ou d'hypertension artérielle et chez les patients présentant des œdèmes préexistants de
toute autre cause. Des mesures appropriées, incluant l'arrêt du traitement par l'étoricoxib, doivent être prises s'il existe des
signes cliniques d'une détérioration de l'état de ces patients.
L'étoricoxib, en particulier à dose élevée, peut être associé à une hypertension artérielle plus fréquente et plus sévère que
certains autres AINS et inhibiteurs sélectifs de la COX
‑
2. Par conséquent, l’hypertension artérielle devra être contrôlée avant
l’instauration du traitement par l’étoricoxib (voir rubrique 4.3) et une attention particulière sera portée à sa surveillance
pendant le traitement. La pression artérielle doit être contrôlée dans les deux semaines suivant le début du traitement et
régulièrement par la suite. En cas d’augmentation significative, un autre traitement doit être envisagé.
Effets hépatiques
Des élévations (≥ 3 fois la limite supérieure de la normale environ) de l'alanine aminotransférase (ALAT) et/ou de l’aspartate
aminotransférase (ASAT) ont été rapportées chez environ 1 % des patients traités par l’étoricoxib 30, 60 et 90 mg par jour
pendant une durée allant jusqu’à un an dans les études cliniques.
Une surveillance s’impose chez tous les patients présentant des symptômes et/ou des signes évocateurs d’une atteinte
hépatique ou des anomalies du bilan hépatique. En cas de survenue de signes d’insuffisance hépatique ou d’élévations
persistantes des paramètres hépatiques (3 fois la limite supérieure de la normale), le traitement par l’étoricoxib doit être
arrêté.
Précautions générales
En cas de détérioration fonctionnelle de l’un des systèmes d’organes mentionnés ci
‑
dessus pendant le traitement, des
mesures appropriées doivent être prises et l’arrêt du traitement par l’étoricoxib doit être envisagé. Une surveillance médicale
appropriée doit être effectuée lors de l’utilisation d’étoricoxib chez les sujets âgés et chez les patients présentant une
insuffisance cardiaque rénale, hépatique ou cardiaque.
Chez les patients déshydratés, l'instauration d'un traitement par l'étoricoxib sera effectuée avec prudence. Il est recommandé
de réhydrater les patients avant le début du traitement par l’étoricoxib.
Des réactions cutanées graves, dont certaines d'issue fatale, incluant dermatite exfoliative, syndrome de Stevens
‑
Johnson et
nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell), ont été très rarement rapportées en association avec l'utilisation d'AINS
et de certains inhibiteurs sélectifs de la COX
‑
2 dans le cadre de la pharmacovigilance (voir rubrique 4.8). Le risque de
survenue de ces réactions semble être plus élevé en début de traitement, ces effets apparaissant dans la majorité des cas
au cours du premier mois de traitement. Des réactions d’hypersensibilité graves (telles qu’anaphylaxie et œdème de
Quincke) ont été rapportées chez des patients recevant l'étoricoxib (voir rubrique 4.8). Certains inhibiteurs sélectifs de la
‑
2 ont été associés à un risque accru de réactions cutanées chez les patients ayant des antécédents d'allergie
médicamenteuse. L’étoricoxib doit être arrêté dès les premiers signes de rash cutané, de lésions des muqueuses ou de tout
autre signe d’hypersensibilité.
L'étoricoxib peut masquer une fièvre et d’autres signes d’inflammation.
La prudence s’impose en cas d’administration concomitante d’étoricoxib avec la warfarine ou avec d’autres anticoagulants
oraux (voir rubrique 4.5).
L’utilisation de l’étoricoxib, comme celle de tout médicament connu pour inhiber la synthèse de la cyclo
‑
oxygénase et des
prostaglandines, n’est pas recommandée chez les femmes envisageant une grossesse (voir rubriques 4.6, 5.1 et 5.3).
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au
galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies
héréditaires rares).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions pharmacodynamiques
Anticoagulants oraux : chez des sujets stabilisés sous traitement au long cours par la warfarine, l’administration d’étoricoxib
120 mg par jour a été associée à une augmentation d’environ 13 % du temps de Quick exprimé en INR (International
Normalised Ratio). Par conséquent, le temps de Quick exprimé en INR doit être surveillé étroitement chez les patients
recevant des anticoagulants oraux, en particulier pendant les premiers jours suivant l’instauration du traitement par
l’étoricoxib ou une modification de la dose (voir rubrique 4.4).
Diurétiques, IEC et antagonistes de l’angiotensine II : les AINS peuvent diminuer l’effet des diurétiques et d’autres
médicaments antihypertenseurs. Chez certains patients ayant une fonction rénale altérée (par exemple, patients déshydratés
ou sujets âgés présentant une insuffisance rénale), l’administration concomitante d'un IEC ou d'un antagoniste de
l'angiotensine II et d'un inhibiteur de la cyclooxygénase peut aggraver la détérioration de la fonction rénale et entraîner une
éventuelle insuffisance rénale aiguë, habituellement réversible. Ces interactions doivent être prises en compte chez les
patients traités de façon concomitante par l’étoricoxib et des IEC ou des antagonistes de l'angiotensine II. Par conséquent,
ces traitements seront associés avec prudence, en particulier chez le sujet âgé. Les patients devront être correctement
hydratés et la fonction rénale devra être surveillée après l’instauration du traitement concomitant, puis de façon périodique.
Acide acétylsalicylique : dans une étude chez des volontaires sains, à l'état d'équilibre, l'administration de 120 mg
d'étoricoxib par jour n'a pas eu d'effet sur l'activité antiplaquettaire de l'acide acétylsalicylique (81 mg une fois par jour).
L'étoricoxib peut être administré en même temps que l'acide acétylsalicylique aux doses utilisées en prévention
cardiovasculaire (faibles doses d'acide acétylsalicylique). Cependant, l'administration concomitante de faibles doses d'acide
acétylsalicylique et d'étoricoxib peut entraîner une fréquence accrue d'ulcérations gastro
‑
intestinales ou d'autres
complications par rapport à l’utilisation d’étoricoxib seul.
L'administration concomitante d'étoricoxib et de doses d’acide acétylsalicylique supérieures à celles utilisées en prévention
cardiovasculaire ou avec d'autres AINS est déconseillée (voir rubriques 5.1 et 4.4).
Ciclosporine et tacrolimus : bien que cette interaction n'ait pas été étudiée avec l'étoricoxib, l’administration concomitante de
ciclosporine ou de tacrolimus avec tout AINS peut augmenter l'effet néphrotoxique de la ciclosporine ou du tacrolimus. La
fonction rénale doit être surveillée en cas d’association de l’étoricoxib avec l’un de ces médicaments.
Interactions pharmacocinétiques
Effets de l’étoricoxib sur la pharmacocinétique d’autres médicaments.
Lithium : les AINS diminuent l'excrétion rénale du lithium et augmentent donc les concentrations plasmatique de lithium. Si
nécessaire, contrôler étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant le traitement en association et à
l’arrêt de l’AINS.
Méthotrexate : deux études ont évalué les effets de l’étoricoxib 60, 90 ou 120 mg administré une fois par jour pendant sept
jours chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde recevant des doses de méthotrexate de 7,5 à 20 mg une fois par
semaine. L'étoricoxib aux doses de 60 mg et 90 mg n'a pas eu d'effet sur les concentrations plasmatiques ou la clairance
rénale du méthotrexate.
Dans une étude, l’étoricoxib à la dose de 120 mg n’a pas eu d’effet, mais dans l’autre étude, il a entraîné une augmentation
de 28 % des concentrations plasmatiques de méthotrexate et une diminution de 13 % de sa clairance rénale. Une
surveillance adéquate de la toxicité du méthotrexate est recommandée lorsque l'étoricoxib et le méthotrexate sont
administrés de façon concomitante.
Contraceptifs oraux : l’étoricoxib 60 mg administré pendant 21 jours avec un contraceptif oral contenant 35 microgrammes
d'éthinylestradiol (EE) et 0,5 à 1 mg de noréthindrone a augmenté de 37 % l'ASC
‑
24 h
à l'état d'équilibre de l'EE. L'étoricoxib
120 mg administré avec le même contraceptif oral, simultanément ou à intervalle de 12 heures, a augmenté de 50 à 60 %
l'ASC
‑
24 h
à l'état d'équilibre de l'EE. Cette augmentation de la concentration d’EE doit être prise en compte lors du choix
d'un contraceptif oral approprié en cas de traitement par l'étoricoxib. L'exposition plus importante à l'EE peut augmenter
l'incidence d'événements indésirables associés aux contraceptifs oraux (par exemple, événements thrombo
‑
emboliques
veineux chez les femmes à risque).
Traitement hormonal substitutif (THS) : l’administration d’étoricoxib 120 mg avec un traitement hormonal substitutif consistant
en œstrogènes sulfoconjugués (PREMARIN
0,625 mg) pendant 28 jours a augmenté les valeurs moyennes de l'ASC
‑
à l'état d'équilibre de l’estrone non conjuguée (41 %), de l’équiline (76 %) et du 17
‑β‑
estradiol (22 %). L’effet du traitement
au long cours par l’étoricoxib aux doses recommandées (30, 60 et 90 mg) n’a pas été étudié. Les effets de l’étoricoxib 120
mg sur l’exposition (ASC
‑
24 h
) à ces composants œstrogéniques ont représenté moins de la moitié de ceux observés
lorsque les œstrogènes sulfoconjugués équins sont administrés seuls en augmentant la dose de 0,625 mg à 1,25 mg. La
conséquence clinique de ces augmentations est inconnue et des doses supérieures d'œstrogènes sulfoconjugués équins
n'ont pas été étudiées en association avec l'étoricoxib. Ces augmentations de la concentration d’œstrogènes doivent être
prises en compte lors du choix d'un traitement hormonal de la ménopause en cas de traitement par l'étoricoxib, car
l'augmentation de l'exposition aux œstrogènes peut majorer le risque d'effets indésirables associés au THS.
Prednisone/prednisolone : dans des études d'interactions médicamenteuses, l'étoricoxib n'a pas eu d'effets cliniquement
importants sur les paramètres pharmacocinétiques de la prednisone/prednisolone.
Digoxine : l'étoricoxib 120 mg administré une fois par jour pendant 10 jours chez des volontaires sains n'a pas modifié
l'ASC
‑
24 h
plasmatique à l'état d'équilibre ni l'élimination rénale de la digoxine. Une augmentation de la C
de la digoxine
(environ 33 %) a été observée. Cette augmentation n'est généralement pas importante pour la plupart des patients.
Cependant, les patients ayant des facteurs de risque favorisant la toxicité de la digoxine doivent être surveillés pour détecter
l’apparition d’effets indésirables lorsque l'étoricoxib et la digoxine sont administrés de façon concomitante.
Effets de l’étoricoxib sur les médicaments métabolisés par des sulfotransférases
L’étoricoxib est un inhibiteur de l’activité des sulfotransférases humaines, en particulier SULT1E1, et entraîne une
augmentation des concentrations sériques d’éthinylestradiol. Les connaissances sur les effets de différentes
sulfotransférases étant actuellement limitées et les conséquences cliniques pour de nombreux médicaments étant encore en
cours d’évaluation, il peut être prudent de prendre des précautions lorsque l'étoricoxib est administré de façon concomitante
avec d'autres médicaments métabolisés principalement par des sulfotransférases humaines (par exemple, salbutamol par
voie orale et minoxidil).
Effets de l’étoricoxib sur d’autres substances actives métabolisées par les isoenzymes du CYP
Sur la base d'études in vitro, une inhibition des cytochromes P450 (CYP) 1A2, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 ou 3A4 par l'étoricoxib
n'est pas attendue. Dans une étude chez des volontaires sains, l'administration quotidienne d'étoricoxib 120 mg n'a pas
modifié l’activité du CYP3A4 hépatique évaluée par le test respiratoire à l'érythromycine.
Effets d’autres substances actives sur la pharmacocinétique de l’étoricoxib
La voie métabolique principale de l'étoricoxib est dépendante des enzymes du CYP. Le CYP3A4 semble contribuer au
métabolisme de l'étoricoxib in vivo. Des études in vitro indiquent que les CYP 2D6, 2C9, 1A2 et 2C19 peuvent aussi
catalyser la voie métabolique principale, mais leur importance quantitative n'a pas été étudiée in vivo.
Kétoconazole : le kétoconazole, un puissant inhibiteur du CYP3A4, administré à raison de 400 mg une fois par jour pendant
11 jours chez des volontaires sains, n'a pas eu d'effet cliniquement important sur les paramètres pharmacocinétiques d'une
dose unique de 60 mg d'étoricoxib (augmentation de 43 % de l'ASC).
Voriconazole et miconazole : l’administration concomitante de voriconazole oral ou de miconazole gel buccal, des
inhibiteurs puissants du CYP3A4, et d’étoricoxib, a entraîné une faible augmentation de l’exposition à l’étoricoxib, mais elle
n’est pas considérée comme cliniquement significative sur la base des données publiées.
Rifampicine : l’administration concomitante d'étoricoxib et de rifampicine, un inducteur puissant des enzymes du CYP, a
entraîné une diminution de 65 % des concentrations plasmatiques d'étoricoxib. Cette interaction peut provoquer une
récurrence des symptômes lorsque l’étoricoxib est administré avec la rifampicine. Bien que ces données puissent suggérer
une augmentation de la dose, des doses d’étoricoxib supérieures à celles mentionnées pour chaque indication n’ont pas été
étudiées en association avec la rifampicine et ne sont donc pas recommandées (voir rubrique 4.2).
Antiacides : les antiacides n’entraînent pas de modifications cliniquement pertinentes des paramètres pharmacocinétiques
de l’étoricoxib.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
Pour l’étoricoxib, il n'existe pas de données sur l'utilisation de ce médicament chez la femme enceinte. Des études
effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel en
clinique n’est pas connu. Comme les autres médicaments inhibant la synthèse des prostaglandines, l’étoricoxib peut
provoquer une inertie utérine et une fermeture prématurée du canal artériel pendant le dernier trimestre. L’étoricoxib est
contre
‑
indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3). En cas de survenue d’une grossesse pendant le traitement, le
traitement par l’étoricoxib doit être arrêté.
Allaitement
On ne sait pas si l’étoricoxib est excrété dans le lait maternel humain. L’étoricoxib est excrété dans le lait des rates
allaitantes. Les femmes traitées par l’étoricoxib ne doivent pas allaiter (voir rubriques 4.3 et 5.3).
Fertilité
Comme pour tout médicament connu pour inhiber la COX
‑
2, l’utilisation d’étoricoxib chez les femmes qui envisagent une
grossesse n’est pas recommandée.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets de l’étoricoxib sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
Les patients présentant des étourdissements, des vertiges ou une somnolence pendant le traitement par l’étoricoxib doivent
s’abstenir de conduire ou d’utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Dans les études cliniques, la sécurité de l’étoricoxib a été évaluée chez 7 152 sujets, dont 4 614 patients atteints d'arthrose,
de polyarthrite rhumatoïde (PR), de lombalgie chronique ou de spondylarthrite ankylosante (environ 600 patients atteints
d'arthrose ou de PR ont été traités pendant un an ou plus).
Dans les études cliniques, le profil d’effets indésirables a été similaire chez les patients atteints d'arthrose ou de PR traités
par l'étoricoxib pendant un an ou plus.
Dans une étude clinique du traitement de la crise de goutte, les patients ont été traités par l’étoricoxib 120 mg une fois par
jour pendant 8 jours. Le profil d’effets indésirables dans cette étude a été généralement similaire à celui rapporté dans les
études combinées menées dans l’arthrose, la PR et les lombalgies chroniques.
Dans un programme évaluant la sécurité cardiovasculaire à partir des données combinées de trois études contrôlées versus
comparateur actif, 17 412 patients atteints d’arthrose ou de PR ont été traités par l'étoricoxib (60 ou 90 mg) pendant une
durée moyenne d'environ 18 mois. Les données de sécurité et les détails de ce programme sont présentés à la rubrique 5.1.
Dans les études cliniques des douleurs postopératoires aiguës après une intervention dentaire, menées chez 614 patients
traités par l’étoricoxib (90 mg ou 120 mg), le profil d’effets indésirables a été généralement similaire à celui rapporté dans les
études combinées menées dans l’arthrose, la PR et les lombalgies chroniques.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables ci
‑
dessous ont été rapportés avec une incidence supérieure à celle observée sous placebo dans les
études cliniques menées chez des patients atteints d'arthrose, de PR, de lombalgies chroniques ou de spondylarthrite
ankylosante, traités par l'étoricoxib aux doses recommandées de 30 mg, 60 mg ou 90 mg pendant une durée allant jusqu'à
12 semaines, ou pendant une durée allant jusqu’à 3 ans et 1/2 dans les études du programme MEDAL, pendant une durée
allant jusqu’à 7 jours dans les études à court terme des douleurs aiguës, ou ont été signalés dans le cadre de la
pharmacovigilance (voir Tableau 1).
Catégorie de fréquence définie pour chaque effet indésirable par l’incidence rapportée dans la base de données des études
cliniques:
très fréquent (≥ 1/10)
fréquent (≥ 1/100, < 1/10)
peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)
rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)
très rare (< 1/10 000)
Tableau 1 :
Classe de système
d’organes
Effet indésirable
Catégorie de fréquence
Infections et infestations
Ostéite alvéolaire
Fréquent
Gastro
‑
entérite, infection des
voies respiratoires supérieures,
infection urinaire
Peu fréquent
Affections hématologiques
et du système lymphatique
Anémie (essentiellement en
relation avec des saignements
gastro
‑
intestinaux), leucopénie,
thrombopénie
Peu fréquent
Affections du système
immunitaire
Hypersensibilité
‡ ß
Peu fréquent
Angiœdème, réactions
anaphylactiques/anaphylactoïdes
y compris choc
Rare
Troubles du métabolisme et
de la nutrition
Œdème/rétention hydrique
Fréquent
Augmentation ou diminution de
l’appétit, prise de poids
Peu fréquent
Affections psychiatriques
Anxiété, dépression, diminution
de l’acuité intellectuelle,
hallucinations
Peu fréquent
Confusion
, agitation
Rare
Affections du système
nerveux
Etourdissements, céphalées
Fréquent
Dysgueusie, insomnie,
paresthésies/hypoesthésie,
somnolence
Peu fréquent
Affections oculaires
Vision trouble, conjonctivite
Peu fréquent
Affections de l'oreille et du
labyrinthe
Acouphènes, vertiges
Peu fréquent
Affections cardiaques
Palpitations, arythmies
Fréquent
Fibrillation auriculaire,
tachycardie
, insuffisance
cardiaque congestive,
modifications non spécifiques de
l’ECG, angor
, infarctus du
myocarde
Peu fréquent
Affections vasculaires
Hypertension
Fréquent
Classe de système
d’organes
Effet indésirable
Catégorie de fréquence
Bouffées vasomotrices, accident
vasculaire cérébral
, accident
ischémique transitoire, poussée
hypertensive
, vascularite
Peu fréquent
Affections respiratoires,
thoraciques et médiastinales
Bronchospasme
Fréquent
Toux, dyspnée, épistaxis
Peu fréquent
Affections gastro
‑
intestinales
Douleur abdominale
Très fréquent
Constipation, flatulences,
gastrite, brûlures
épigastriques/reflux acide,
diarrhée, dyspepsie, gène
épigastrique, nausées,
vomissements, œsophagite,
ulcération buccale
Fréquent
Météorisme, modifications du
transit intestinal, sécheresse
buccale, ulcère gastro
‑
duodénal,
ulcères gastriques incluant
perforation et hémorragie
gastro
‑
intestinales, syndrome du
côlon irritable, pancréatite
Peu fréquent
Affections hépatobiliaires
Elévation de l’ALAT, élévation de
l’ASAT
Fréquent
Hépatite
Rare
Insuffisance hépatique
, ictère
Rare
Affections de la peau et du
tissu sous
‑
cutané
Ecchymoses
Fréquent
Œdème facial, prurit, rash cutané,
érythème
, urticaire
Peu fréquent
Syndrome de Stevens
‑
Johnson
nécrolyse épidermique toxique
(syndrome de Lyell)
, érythème
pigmenté fixe
Rare
Affections
musculo
‑
squelettiques et
systémiques
Crampes/spasmes musculaires,
douleurs
musculo
‑
squelettiques/raideur
Peu fréquent
Classe de système
d’organes
Effet indésirable
Catégorie de fréquence
Affections du rein et des
voies urinaires
Protéinurie, élévation de la
créatininémie, atteinte
rénale/insuffisance rénale
(voir
rubrique 4.4)
Peu fréquent
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Asthénie/fatigue, syndrome
pseudo
‑
grippal
Fréquent
Douleur thoracique
Peu fréquent
Investigations
Elévation de l’urée sanguine,
élévation de la créatine kinase,
hyperkaliémie, élévation de
l’acide urique
Peu fréquent
Diminution de la natrémie
Rare
Classe de système
d’organes
Effet indésirable
Catégorie de fréquence
‡ Cet effet indésirable a été identifié dans le cadre de la pharmacovigilance. Sa fréquence rapportée a été estimée sur la
base de la fréquence la plus élevée observée dans les données des études cliniques combinées par indication et dose
autorisée.
† La catégorie de fréquence « rare » a été définie conformément à la ligne directrice pour le Résumé des Caractéristiques du
Produit (RCP) (rév. 2, septembre 2009) sur la base d’une limite supérieure estimée de l’intervalle de confiance à 95 % pour 0
événement en prenant en compte le nombre de patients traités par l’étoricoxib dans l’analyse des données de phase III
combinées par dose et indication (n = 15 470).
ß « Hypersensibilité » inclut les termes « allergie », « allergie médicamenteuse », « hypersensibilité médicamenteuse », «
hypersensibilité », « hypersensibilité SAI », « réaction d’hypersensibilité » et « allergie non spécifique ».
§ Sur la base des analyses des études cliniques à long terme contrôlées contre placebo et comparateur actif, les inhibiteurs
de la COX
‑
2 ont été associés à un risque accru d’événements thrombotiques artériels graves, incluant infarctus du myocarde
et accident vasculaire cérébral. Selon les données existantes, l’augmentation du risque absolu de ces événements ne
devrait pas excéder 1 % par an (peu fréquent).
Les effets indésirables graves suivants ont été rapportés lors de l'utilisation d'AINS et ne peuvent être exclus pour l'étoricoxib
: néphrotoxicité, incluant néphrite interstitielle et syndrome néphrotique.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une
surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable
suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Dans les études cliniques, l'administration de doses uniques d'étoricoxib allant jusqu'à 500 mg et de doses répétées allant
jusqu'à 150 mg par jour pendant 21 jours n'a pas entraîné de toxicité significative. Des cas de surdosage aigu ont été
rapportés avec l'étoricoxib, mais dans la plupart des cas, aucun effet indésirable n'a été rapporté. Les effets indésirables les
plus fréquemment observés concordaient avec le profil de sécurité de l’étoricoxib (par exemple effets gastro
‑
intestinaux,
effets cardio
‑
rénaux).
En cas de surdosage, il est raisonnable de recourir aux mesures de prise en charge habituelles, par exemple évacuation
gastrique de la substance non absorbée, surveillance clinique et, si nécessaire, instauration d’un traitement symptomatique.
L’étoricoxib n’est pas dialysable par hémodialyse ; on ne sait pas si l’étoricoxib est dialysable par dialyse péritonéale.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Anti
‑
inflammatoires et antirhumatismaux, non stéroïdiens, coxibs, code ATC : M01AH05
Mécanisme d’action
Aux doses thérapeutiques, l’étoricoxib par voie orale est un inhibiteur sélectif de la cyclooxygénase
‑
2 (COX
‑
Dans les études de pharmacologie clinique, ETORICOXIB ZYDUS FRANCE a entraîné une inhibition dose
‑
dépendante de
la COX
‑
2 sans inhibition de la COX
‑
1 à des doses allant jusqu’à 150 mg par jour. L'étoricoxib n'a pas inhibé la synthèse des
prostaglandines gastriques et n'a pas eu d'effet sur la fonction plaquettaire.
La cyclooxygénase est responsable de la synthèse des prostaglandines. Deux isoformes, la COX
‑
1 et la COX
‑
2, ont été
identifiées. La COX
‑
2 est l’isoforme de l’enzyme qui est induite par des stimuli pro
‑
inflammatoires, et est supposée être
principalement responsable de la synthèse des médiateurs prostanoïdes de la douleur, de l’inflammation et de la fièvre. La
‑
2 est également impliquée dans l’ovulation, l’implantation et la fermeture du canal artériel, la régulation de la fonction
rénale et dans certaines fonctions du système nerveux central (induction de la fièvre, nociception et fonction cognitive). Elle
pourrait également jouer un rôle dans la cicatrisation des ulcères. La COX
‑
2 a été identifiée dans les tissus entourant les
ulcères gastriques chez l’homme, mais son implication dans la cicatrisation des ulcères n’a pas été établie.
Efficacité et sécurité clinique
Efficacité
Chez les patients atteints d'arthrose, l'étoricoxib 60 mg une fois par jour a entraîné une diminution significative de la douleur
et une amélioration de l'état de la maladie évalué par le patient. Ces effets bénéfiques ont été observés dès le deuxième jour
de traitement et se sont maintenus jusqu'à 52 semaines. Les études menées avec l’étoricoxib 30 mg une fois par jour ont
montré une efficacité supérieure à celle du placebo sur une période de traitement de 12 semaines (critères d’évaluation
similaires à ceux des études ci
‑
dessus). Dans une étude de recherche de dose, l’étoricoxib 60 mg a induit une amélioration
significativement supérieure à celle obtenue avec la dose de 30 mg pour les trois critères d’évaluation principaux pendant
les 6 semaines de traitement. La dose de 30 mg n’a pas été étudiée dans l’arthrose de la main.
Chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), l'étoricoxib 90 mg une fois par jour a entraîné une diminution
significative de la douleur et de l'inflammation ainsi qu'une amélioration de la mobilité. Ces effets bénéfiques se sont
maintenus sur les 12 semaines de traitement.
Chez les patients présentant des crises de goutte, l'étoricoxib administré pendant 8 jours à la dose de 120 mg une fois par
jour a soulagé la douleur articulaire modérée à sévère et l'inflammation de façon comparable à l'indométacine administrée à
la dose de 50 mg trois fois par jour. Le soulagement de la douleur a été observé dès la quatrième heure suivant l’instauration
du traitement.
Chez les patients atteints de spondylarthrite ankylosante, l’étoricoxib 90 mg une fois par jour a entraîné une diminution
significative des douleurs rachidiennes, de l’inflammation et de la raideur et une amélioration fonctionnelle. Le bénéfice
clinique a été observé dès le deuxième jour de traitement et s’est maintenu pendant toute la période de traitement de 52
semaines.
Dans une étude clinique évaluant les douleurs dentaires postopératoires, l’étoricoxib 90 mg a été administré une fois par
jour pendant une durée allant jusqu’à 3 jours. Dans le sous
‑
groupe de patients présentant des douleurs modérées au début
de l’étude, l’étoricoxib 90 mg a eu un effet analgésique comparable à celui de l’ibuprofène 600 mg (16,11 versus 16,39 ; P =
0,722) et supérieur à celui du paracétamol/codéine 600 mg/60 mg (11,00 ; P < 0,001) et du placebo (6,84 ; P < 0,001),
mesuré par le score de soulagement total de la douleur sur les 6 premières heures (Total pain relief
‑
TOPAR6). Les
pourcentages de patients ayant eu recours à un médicament de secours au cours des 24 premières heures de traitement ont
été de 40,8 % pour l’étoricoxib 90 mg, 25,5 % pour l’ibuprofène 600 mg toutes les 6 heures (q6h) et 46,7 % pour le
paracétamol/codéine 600 mg/60 mg q6h versus 76,2 % pour le placebo. Dans cette étude, le délai d’action médian
(soulagement perceptible de la douleur) de l’étoricoxib 90 mg a été de 28 minutes.
Sécurité
Programme MEDAL (Multinational Etoricoxib and Diclofenac Arthritis Long
‑
term)
Le programme MEDAL était un programme d’évaluation prospective de la tolérance cardiovasculaire (CV) à partir des
données combinées de trois études randomisées en double aveugle, contrôlées versus comparateur actif, les études
MEDAL, EDGE et EDGE II.
L’étude MEDAL était une étude événementielle d’évaluation de la tolérance cardiovasculaire (CV) menée chez 17 804
patients atteints d’arthrose et 5 700 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), traités par l’étoricoxib 60 mg (arthrose)
ou 90 mg (arthrose et PR) ou le diclofénac 150 mg par jour pendant une période moyenne de 20,3 mois (maximum 42,3
mois, médiane 21,3 mois). Dans cette étude, seuls les événements indésirables graves et les arrêts de traitement en raison
d’événements indésirables étaient rapportés.
Les études EDGE et EDGE II ont comparé la tolérance gastro
‑
intestinale de l’étoricoxib à celle du diclofénac. L’étude EDGE
a inclus 7 111 patients atteints d’arthrose traités par une dose de 90 mg par jour d’étoricoxib (1,5 fois la dose recommandée
dans l’arthrose) ou 150 mg par jour de diclofénac pendant une période moyenne de 9,1 mois (maximum 16,6 mois, médiane
11,4 mois). L'étude EDGE II a inclus 4 086 patients atteints de PR traités par l'étoricoxib 90 mg par jour ou le diclofénac 150
mg par jour pendant une durée moyenne de 19,2 mois (maximum 33,1 mois, médiane 24 mois).
Dans le programme MEDAL, 34 701 patients atteints d’arthrose ou de PR ont été traités pendant une durée moyenne de
17,9 mois (maximum 42,3 mois, médiane 16,3 mois), avec environ 12 800 patients traités pendant plus de 24 mois. Les
patients inclus dans le programme présentaient à l'inclusion de nombreux types de facteurs de risques cardiovasculaires et
gastro
‑
intestinaux. Les patients ayant des antécédents récents d’infarctus du myocarde, de pontage aorto
‑
coronarien ou
d’intervention coronaire percutanée au cours des 6 mois précédant l’inclusion étaient exclus. L'utilisation de médicaments
gastroprotecteurs et d'aspirine à faible dose était autorisée pendant les études.
Sécurité globale
Il n’y a pas eu de différence significative entre l’étoricoxib et le diclofénac dans le taux d’événements cardiovasculaires
thrombotiques. Les événements indésirables cardio
‑
rénaux ont été observés plus fréquemment avec l'étoricoxib qu'avec le
diclofénac, et cet effet était dose
‑
dépendant (voir les résultats spécifiques ci
‑
après). Les événements indésirables
gastro
‑
intestinaux et hépatiques ont été observés avec une fréquence significativement plus élevée avec le diclofénac
qu'avec l'étoricoxib. L’incidence d’événements indésirables dans les études EDGE et EDGE II et d’événements indésirables
considérés comme graves ou ayant entraîné la sortie de l'étude MEDAL a été plus élevée avec l’étoricoxib qu’avec le
diclofénac.
Résultats de sécurité cardiovasculaire
Le taux d'événements indésirables graves cardiovasculaires thrombotiques confirmés (comprenant les événements
indésirables cardiaques, vasculaires cérébraux et vasculaires périphériques) a été comparable entre l'étoricoxib et le
diclofénac ; les données sont résumées dans le tableau ci
‑
dessous. Il n’a pas été observé de différences statistiquement
significatives dans les taux d’événements thrombotiques entre l’étoricoxib et le diclofénac dans tous les sous
‑
groupes
analysés, y compris les différentes catégories de patients en fonction du risque cardiovasculaire initial. Le risque relatif
d'événements indésirables graves cardiovasculaires thrombotiques confirmés a été similaire entre l'étoricoxib 60 mg ou 90
mg et le diclofénac 150 mg considérés séparément.
Tableau 2 : Taux d’événements CV thrombotiques (données combinées du
programme MEDAL)
Etoricoxib
(N = 16 819)
25 836 années-
patients
Diclofénac
(N = 16 483)
24 766 années-
patients
Comparaison
entre traitements
Taux
(IC à 95
Taux
(IC à 95 %)
Risque relatif
(IC à 95 %)
Evénements indésirables graves cardiovasculaires thrombotiques confirmés
Per protocole
1,24 (1,11 ; 1,38)
1,30 (1,17 ; 1,45)
0,95 (0,81 ; 1,11)
En intention de
traiter
1,25 (1,14 ; 1,36)
1,19 (1,08 ; 1,30)
1,05 (0,93 ; 1,19)
Evénements cardiaques confirmés
Per protocole
0,71 (0,61 ; 0,82)
0,78 (0,68 ; 0,90)
0,90 (0,74 ; 1,10)
En intention de
traiter
0,69 (0,61 ; 0,78)
0,70 (0,62 ; 0,79)
0,99 (0,84 ; 1,17)
Evénements vasculaires cérébraux confirmés
Per protocole
0,34 (0,28 ; 0,42)
0,32 (0,25 ; 0,40)
1,08 (0,80 ; 1,46)
En intention de
traiter
0,33 (0,28 ; 0,39)
0,29 (0,24 ; 0,35)
1,12 (0,87 ; 1,44)
Evénements vasculaires périphériques confirmés
Per protocole
0,20 (0,15 ; 0,27)
0,22 (0,17 ; 0,29)
0,92 (0,63 ; 1,35)
En intention de
traiter
0,24 (0,20 ; 0,30)
0,23 (0,18 ; 0,28)
1,08 (0,81 ; 1,44)
Evénements pour 100 années
‑
patients ; IC = intervalle de confiance.
N = nombre total de patients inclus dans l'analyse per protocole.
Per protocole : tous les événements survenus pendant le traitement ou dans
les 14 jours suivant l’arrêt de celui
‑
ci (ont été exclus les patients qui avaient
pris moins de 75 % du traitement à l'étude ou qui avaient pris des AINS non
prévus dans le protocole pendant plus de 10 % du temps).
En intention de traiter : tous les événements confirmés jusqu’à la fin de l’étude
(y compris les patients potentiellement exposés à des interventions non
prévues dans l’étude à la suite de l’arrêt du traitement).
Nombre total de patients randomisés, n = 17 412 dans le groupe étoricoxib et
17 289 dans le groupe diclofénac.
La mortalité CV, ainsi que la mortalité globale, ont été similaires entre les groupes de traitement par l'étoricoxib et par le
diclofénac.
Evénements cardio
‑
rénaux :
Environ 50 % des patients inclus dans l’étude MEDAL avaient des antécédents d’hypertension artérielle lors de l’inclusion.
Dans l’étude, l’incidence d’arrêts du traitement en raison d’événements indésirables liés à l’hypertension artérielle a été
significativement plus élevée avec l’étoricoxib qu’avec le diclofénac. L’incidence d’événements indésirables liés à
l’insuffisance cardiaque congestive (arrêts du traitement et événements graves) a été similaire avec l’étoricoxib 60 mg par
rapport au diclofénac 150 mg, mais plus élevée avec l’étoricoxib 90 mg qu’avec le diclofénac 150 mg (différence
statistiquement significative pour l’étoricoxib 90 mg versus diclofénac 150 mg dans la cohorte de patients atteints d’arthrose
du programme MEDAL). Une incidence plus élevée d’événements indésirables liés à une insuffisance cardiaque confirmée
(événements graves et ayant entraîné une hospitalisation ou une consultation dans un service des urgences) a été observée
avec l’étoricoxib par rapport au diclofénac 150 mg ; la différence n’était pas statistiquement significative et cet effet était
dose
‑
dépendant. L'incidence d'arrêts du traitement en raison d’événements indésirables d’œdème a été plus élevée avec
l’étoricoxib qu’avec le diclofénac 150 mg et cet effet était dose
‑
dépendant (différence statistiquement significative pour
l'étoricoxib 90 mg mais pas pour l'étoricoxib 60 mg).
Les résultats cardio
‑
rénaux des études EDGE et EDGE II ont été cohérents avec ceux décrits dans l'étude MEDAL.
Dans les études individuelles du programme MEDAL, pour l'étoricoxib (60 mg ou 90 mg), l'incidence absolue d'arrêts du
traitement dans chaque groupe de traitement était au plus de 2,6 % pour l'hypertension artérielle, 1,9 % pour l'œdème et 1,1
% pour l'insuffisance cardiaque congestive, avec des taux d'arrêts du traitement plus élevés avec l'étoricoxib 90 mg qu'avec
l'étoricoxib 60 mg.
Résultats de tolérance gastro
‑
intestinale du programme MEDAL :
Un taux significativement plus faible d'arrêts du traitement pour événement indésirable gastro
‑
intestinal (par exemple
dyspepsie, douleurs abdominales, ulcère) a été observé avec l'étoricoxib par rapport au diclofénac dans chacune des trois
études composant le programme MEDAL. Les taux d’arrêts du traitement en raison d’événements indésirables
gastro
‑
intestinaux pour 100 patient
‑
années sur la période totale de l'étude ont été les suivants : 3,23 pour l'étoricoxib et 4,96
pour le diclofénac dans l'étude MEDAL, 9,12 pour l'étoricoxib et 12,28 pour le diclofénac dans l'étude EDGE et 3,71 pour
l'étoricoxib et 4,81 pour le diclofénac dans l'étude EDGE II.
Résultats de sécurité gastro
‑
intestinale du Programme MEDAL :
Les événements digestifs hauts globaux étaient définis comme les perforations, ulcères et saignements. Le sous
‑
groupe des
événements digestifs hauts globaux considérés comme compliqués incluait les perforations, les obstructions et les
saignements compliqués ; le sous
‑
groupe des événements digestifs hauts considérés comme non compliqués incluait les
saignements non compliqués et les ulcères non compliqués. Un taux significativement plus faible d'événements digestifs
hauts globaux a été observé avec l'étoricoxib par rapport au diclofénac.
Il n’y a pas eu de différence significative entre l’étoricoxib et le diclofénac dans le taux d’événements compliqués. Pour le
sous
‑
groupe des événements digestifs hauts hémorragiques (événements compliqués et non compliqués combinés), il n’y a
pas eu de différence significative entre l’étoricoxib et le diclofénac. Chez les patients prenant de façon concomitante de
l'aspirine à faible dose (environ 33 % des patients), le bénéfice de l'étoricoxib sur les événements digestifs hauts par rapport
au diclofénac n’a pas été statistiquement significatif.
Les taux pour 100 années
‑
patients d’événements indésirables digestifs hauts compliqués et non compliqués confirmés
(perforations, ulcères et saignements [PUS]) ont été de 0,67 (IC à 95 % 0,57 ; 0,77) avec l'étoricoxib et 0,97 (IC à 95 % 0,85 ;
1,10) avec le diclofénac, soit un risque relatif de 0,69 (IC à 95 % 0,57 ; 0,83).
Les taux d'événements digestifs hauts confirmés chez les patients âgés ont été évalués et la réduction la plus importante a
été observée chez les patients de 75 ans et plus (respectivement 1,35 [IC à 95 % 0,94 ; 1,87] versus 2,78 [IC à 95 % 2,14 ;
3,56] événement(s) pour 100 années
‑
patients avec l'étoricoxib et le diclofénac).
Les taux d'événements indésirables digestifs bas confirmés [perforations de l'intestin grêle ou du côlon, obstructions ou
hémorragies (POS)] n'ont pas été significativement différents entre l'étoricoxib et le diclofénac.
Résultats de sécurité hépatique du programme MEDAL :
L’étoricoxib a été associé à un taux significativement plus faible d’arrêts du traitement en raison d’événements indésirables
hépatiques que le diclofénac. Dans le programme MEDAL, 0,3 % des patients sous étoricoxib et 2,7 % des patients sous
diclofénac ont arrêté le traitement en raison d’événements indésirables hépatiques. Le taux pour 100 années
‑
patients a été
de 0,22 pour l’étoricoxib et 1,84 pour le diclofénac (valeur de P < 0,001 pour l’étoricoxib versus diclofénac). Cependant, la
plupart des événements indésirables hépatiques survenus dans le programme MEDAL n’étaient pas graves.
Données supplémentaires de sécurité cardiovasculaire thrombotique
Dans les études cliniques, à l’exception des études du programme MEDAL, environ 3 100 patients ont été traités par
l’étoricoxib à une dose ≥ 60 mg par jour pendant 12 semaines ou plus. Aucune différence notable n'a été observée dans
l'incidence d’événements cardiovasculaires thrombotiques graves confirmés entre les patients recevant de l'étoricoxib à une
dose ≥ 60 mg, un placebo ou des AINS autres que le naproxène. Cependant, l'incidence de ces événements a été plus
élevée chez les patients recevant l'étoricoxib que chez ceux recevant le naproxène 500 mg deux fois par jour. La différence
d’activité antiplaquettaire entre certains AINS inhibiteurs de la COX
‑
1 et les inhibiteurs sélectifs de la COX
‑
2 peut avoir une
pertinence clinique chez les patients ayant un risque d’événements thromboemboliques. Les inhibiteurs sélectifs de la
‑
2 réduisent la formation de prostacycline systémique (et donc éventuellement endothéliale) sans affecter la synthèse
de thromboxane par les plaquettes. La pertinence clinique de ces observations n’a pas été établie.
Données supplémentaires de sécurité gastro
‑
intestinale
Dans deux études endoscopiques en double aveugle d'une durée de 12 semaines, l'incidence cumulée d’ulcères
gastro
‑
duodénaux a été significativement plus faible chez les patients traités par l’étoricoxib 120 mg une fois par jour que
chez les patients traités par le naproxène 500 mg deux fois par jour ou l’ibuprofène 800 mg trois fois par jour. L’incidence
d’ulcères a été plus élevée avec l’étoricoxib qu’avec le placebo.
Etude de la fonction rénale chez le sujet âgé
Une étude randomisée en double aveugle, contrôlée versus placebo, en groupes parallèles, a évalué les effets d’un
traitement de 15 jours par l’étoricoxib (90 mg), le célécoxib (200 mg 2 fois par jour), le naproxène (500 mg 2 fois par jour) et
le placebo sur l’excrétion urinaire du sodium, la pression artérielle et d’autres paramètres de la fonction rénale chez des
sujets âgés de 60 à 85 ans placés sous un régime apportant 200 mEq/jour de sodium. L'étoricoxib, le célécoxib, et le
naproxène ont eu des effets similaires sur l'excrétion urinaire du sodium pendant les deux semaines de traitement. Une
augmentation de la pression artérielle systolique a été observée avec tous les comparateurs actifs par rapport au placebo;
cependant, l'étoricoxib a été associé à une augmentation statistiquement significative le 14
jour par rapport au célécoxib et
au naproxène (variation moyenne de la pression artérielle systolique par rapport à la valeur initiale : étoricoxib 7,7 mmHg,
célécoxib 2,4 mmHg, naproxène 3,6 mmHg).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Administré par voie orale, l'étoricoxib est bien absorbé. La biodisponibilité absolue est d’environ 100 %. Après administration
chez des adultes à jeun d'une dose de 120 mg, le pic de concentration plasmatique à l'état d'équilibre (moyenne
géométrique de la C
= 3,6 µg/ml) est observé après environ 1 heure (T
). La moyenne géométrique de l'aire sous la
courbe (ASC
‑
24 h
) est de 37,8 µgh/ml. La pharmacocinétique de l’étoricoxib est linéaire dans l’intervalle des doses
thérapeutiques.
Les aliments (repas riche en graisses) n’ont pas eu d’effet sur l’ampleur de l’absorption de l’étoricoxib après administration
d’une dose de 120 mg. La vitesse d’absorption a été modifiée, avec pour résultat une diminution de 36 % de la C
et une
augmentation de 2 heures du T
. Ces données ne sont pas considérées comme cliniquement significatives. Dans les
études cliniques, l’étoricoxib a été administré au cours ou en dehors des repas.
Distribution
La liaison de l’étoricoxib aux protéines plasmatiques humaines est d’environ 92 % aux concentrations de 0,05 à 5 µg/ml. Le
volume de distribution à l'état d'équilibre (V
) est d'environ 120 litres chez l'homme.
L'étoricoxib traverse la barrière placentaire chez le rat et le lapin et la barrière hémato
‑
encéphalique chez le rat.
Biotransformation
L’étoricoxib est fortement métabolisé, moins de 1 % de la dose administrée étant retrouvé sous forme inchangée dans les
urines. La principale voie métabolique pour former le dérivé 6'
‑
hydroxyméthyle est catalysée par des enzymes du CYP. Le
CYP3A4 semble contribuer au métabolisme de l'étoricoxib in vivo. Des études in vitro indiquent que les CYP 2D6, 2C9, 1A2
et 2C19 peuvent aussi catalyser la voie métabolique principale, mais leur importance quantitative n'a pas été étudiée in vivo.
Cinq métabolites ont été identifiés chez l'homme. Le principal métabolite est le dérivé 6'
‑
acide carboxylique de l'étoricoxib
formé par oxydation supplémentaire du dérivé 6'
‑
hydroxyméthyle. Ces métabolites principaux n’ont pas d’activité mesurable
ou ne présentent qu’une faible activité d’inhibition de la COX
‑
2. Aucun de ces métabolites n’inhibe la COX
‑
Elimination
Après administration d’une dose intraveineuse unique de 25 mg d’étoricoxib radiomarqué chez des volontaires sains, 70 %
de la radioactivité ont été retrouvés dans les urines et 20 % dans les fèces, principalement sous forme de métabolites. Moins
de 2 % ont été retrouvés sous forme inchangée.
L'étoricoxib est presque exclusivement éliminé par métabolisme puis excrétion rénale. Les concentrations d’étoricoxib à
l’état d’équilibre sont atteintes en sept jours après administration d’une dose de 120 mg une fois par jour, avec un rapport
d’accumulation d’environ 2, ce qui correspond à une demi
‑
vie d’environ 22 heures. La clairance plasmatique est estimée à
environ 50 ml/min après une dose intraveineuse de 25 mg.
Caractéristiques chez les patients
Sujets âgés : les paramètres pharmacocinétiques chez les sujets âgés (65 ans et plus) sont similaires à ceux observés chez
les sujets jeunes.
Sexe : les paramètres pharmacocinétiques de l'étoricoxib sont comparables entre les hommes et les femmes.
Insuffisance hépatique : chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère (score de Child
‑
Pugh de 5
‑
6) ayant
reçu 60 mg d’étoricoxib une fois par jour, l’ASC moyenne a été plus élevée d’environ 16 % par rapport aux volontaires sains
ayant reçu la même dose. Chez des patients présentant une insuffisance hépatique modérée (score de Child
‑
Pugh de 7 à 9)
ayant reçu 60 mg d'étoricoxib un jour sur deux, l’ASC moyenne a été comparable à celle observée chez des volontaires
sains ayant reçu 60 mg d'étoricoxib une fois par jour ; l'étoricoxib 30 mg une fois par jour n'a pas été étudié dans cette
population. Il n’existe pas de données cliniques ou pharmacocinétiques chez les patients présentant une insuffisance
hépatique sévère (score de Child
‑
Pugh ≥ 10) (voir rubriques 4.2 et 4.3).
Insuffisance rénale : après administration d’une dose unique de 120 mg d’étoricoxib chez des patients présentant une
insuffisance rénale modérée à sévère et chez des patients en insuffisance rénale terminale sous hémodialyse, les
paramètres pharmacocinétiques n’ont pas été significativement différents de ceux observés chez des volontaires sains.
L’hémodialyse a contribué de façon négligeable à l’élimination (clairance sous dialyse d’environ 50 ml/min) (Voir rubriques
4.3 et 4.4).
Population pédiatrique : la pharmacocinétique de l’étoricoxib chez les patients pédiatriques (de moins de 12 ans) n’a pas été
étudiée.
Dans une étude pharmacocinétique (n = 16) menée chez des adolescents (âgés de 12 à 17 ans), les paramètres
pharmacocinétiques chez les adolescents pesant de 40 à 60 kg ayant reçu 60 mg d'étoricoxib une fois par jour et chez les
adolescents pesant plus de 60 kg ayant reçu 90 mg d'étoricoxib une fois par jour ont été similaires à ceux observés chez des
adultes ayant reçu 90 mg d'étoricoxib une fois par jour. La sécurité et l’efficacité de l’étoricoxib chez les enfants n’ont pas été
établies (voir rubrique 4.2).
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans les études précliniques, l'étoricoxib n’a pas été génotoxique. L'étoricoxib n'a pas été carcinogène chez la souris. Des
rats ont développé des adénomes hépatocellulaires et des adénomes thyroïdiens folliculaires à des doses supérieures à 2
fois la dose quotidienne chez l'homme [90 mg] sur la base de l’exposition systémique en cas d’administration quotidienne
pendant environ deux ans. Les adénomes hépatocellulaires et thyroïdiens folliculaires observés chez le rat sont considérés
comme étant une conséquence d’un mécanisme spécifique à l'espèce lié l'induction des enzymes du CYP hépatique.
L'étoricoxib n'a pas entraîné d'induction du CYP3A hépatique chez l'homme.
Chez le rat, la toxicité gastro
‑
intestinale a augmenté avec la dose et la durée de l'exposition. Dans une étude de toxicologie
de 14 semaines, l'étoricoxib a provoqué des ulcères gastro
‑
intestinaux à des expositions supérieures à celles observées
chez l'homme à la dose thérapeutique. Dans les études de toxicologie de 53 et 106 semaines, des ulcères
gastro
‑
intestinaux ont été également observés à des expositions comparables à celles observées chez l'homme à la dose
thérapeutique. Chez le chien, des anomalies rénales et gastro
‑
intestinales ont été observées à des expositions élevées.
L'étoricoxib n'a pas été tératogène dans les études de reproduction effectuées chez le rat à la dose de 15 mg/kg/jour (ce qui
représente environ 1,5 fois la dose quotidienne chez l'homme [90 mg] sur la base de l’exposition systémique). Chez le lapin,
une augmentation des malformations cardiovasculaires liée au traitement a été observée à des niveaux d'exposition
inférieurs à l'exposition clinique à la dose thérapeutique quotidienne chez l'homme (90 mg). Cependant, aucune
malformation fœtale externe ou du squelette liée au traitement n'a été observée. Chez le rat et le lapin, une augmentation
dose
‑
dépendante des pertes embryonnaires après la nidation a été constatée à des expositions supérieures ou égales à 1,5
fois l'exposition chez l'homme (voir rubriques 4.3 et 4.6).
L'étoricoxib est excrété dans le lait des rates allaitantes à des concentrations représentant environ deux fois les
concentrations plasmatiques. Le poids des jeunes rats a diminué lorsqu'ils ont été nourris par des mères ayant reçu de
l'étoricoxib pendant l'allaitement.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau du comprimé :
Laurilsulfate de sodium
Cellulose microcristalline
Hydroxypropylcellulose à faible degré de substitution
Hydrogénophosphate de calcium (anhydre)
Croscarmellose sodique
Silice colloïdale anhydre
Stéarate de magnésium.
Pelliculage :
Lactose monohydraté
Triacétine
HPMC 2910/hypromellose
Dioxyde de titane (E171)
Laque aluminique d’indigotine (E132)
Oxyde de fer (III) jaune (E172).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28 comprimés sous plaquettes (OPA/aluminium/PVC aluminium)
Chaque plaquette contient 7 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ZYDUS FRANCE
ZAC DES HAUTES PATURES
25 RUE DES PEUPLIERS
92752 NANTERRE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
34009 300 202 2 7 : 28 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.