France - français - ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé)
27-01-2014
27-01-2014
NOTICE
ANSM - Mis à jour le : 27/01/2014
Dénomination du médicament
DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion
Docétaxel
Encadré
Veuillez lire attentivement cette notice avant de recevoir ce médicament car elle contient des informations importantes pour
vous.
Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci
s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice.
Sommaire notice
Dans cette notice :
1. Qu’est-ce que DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion et dans quel cas est-il
utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de recevoir DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour
solution pour perfusion ?
3. Comment utiliser DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels
5. Comment conserver DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion .
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
1. QU’EST-CE QUE DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion ET DANS QUELS
CAS EST-IL UTILISE ?
Classe pharmacothérapeutique
Le nom de ce médicament est DINCILEZAN. Sa dénomination commune est docétaxel. Le docétaxel est une substance
extraite des aiguilles d’if.
Le docétaxel appartient à la famille des médicaments anti-cancéreux appelés taxoïdes.
Indications thérapeutiques
DINCILEZAN a été prescrit par votre médecin pour le traitement du cancer du sein, de certaines formes de cancer
bronchique (cancer du poumon non à petites cellules), du cancer de la prostate, du cancer gastrique ou du cancer des voies
aéro-digestives supérieures:
Pour le traitement du cancer du sein à un stade avancé, DINCILEZAN peut être administré soit seul, soit en association à la
doxorubicine, au trastuzumab ou à la capecitabine.
Pour le traitement du cancer du sein à un stade précoce avec ou sans atteinte des ganglions lymphatiques, DINCILEZAN
peut être administré en association à la doxorubicine et au cyclophosphamide.
Pour le traitement du cancer du poumon, DINCILEZAN peut être administré soit seul, soit en association au cisplatine.
Pour le traitement du cancer de la prostate, DINCILEZAN est administré en association avec la prednisone ou la
prednisolone.
Pour le traitement du cancer gastrique au stade métastatique, DINCILEZAN est administré en association avec le cisplatine
et le 5-fluorouracile.
Pour le traitement du cancer des voies aéro-digestives supérieures, DINCILEZAN est administré en association avec le
cisplatine et le 5-fluorouracile.
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer
et solvant pour solution pour perfusion ?
Liste des informations nécessaires avant la prise du médicament
Sans objet.
Contre-indications
N’utilisez jamais DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion :
Vous êtes allergique (hypersensible) au docétaxel ou à l’un des autres composants contenus dans DINCILEZAN.
Le nombre de vos globules blancs est trop bas.
Vous avez une insuffisance hépatique sévère.
Précautions d'emploi ; mises en garde spéciales
Avertissements et précautions
Vous aurez avant chaque traitement par DINCILEZAN des examens sanguins pour vérifier que vous avez assez de globules
sanguins et une fonction hépatique suffisante pour pouvoir recevoir du DINCILEZAN. En cas de modifications du nombre de
vos globules blancs, vous pourrez présenter de la fièvre ou des infections.
Il vous sera demandé de prendre une prémédication orale par un corticostéroïde comme la dexaméthasone, un jour avant
l'administration de DINCILEZAN et de continuer 1 ou 2 jours après l'administration afin de minimiser certains effets non
souhaités qui peuvent survenir après la perfusion de DINCILEZAN, particulièrement réactions allergiques et rétention
hydrique (gonflement des mains, des pieds, des jambes ou prise de poids).
Pendant le traitement, il se peut que d’autres médicaments vous soient administrés pour maintenir le nombre de vos cellules
sanguines.
La solution à diluer et solvant pour perfusion de DINCILEZAN contiennent tous deux de petites quantités d’éthanol (alcool),
inférieures à 100 mg par perfusion.
Interactions avec d'autres médicaments
Autres médicaments et DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion
Veuillez informer votre médecin ou votre pharmacien hospitalier, si vous prenez ou avez pris récemment un autre
médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance. En effet, DINCILEZAN ou l’autre médicament pourrait ne
pas agir de la même façon et pourrait entraîner plus facilement des effets indésirables.
Interactions avec les aliments et les boissons
Sans objet.
Interactions avec les produits de phytothérapie ou thérapies alternatives
Sans objet.
Utilisation pendant la grossesse et l'allaitement
Grossesse, allaitement et fécondité
Demandez conseil à votre médecin avant de prendre tout médicament.
DINCILEZAN NE DOIT PAS vous être administré si vous êtes enceinte sauf si votre médecin vous l’a clairement indiqué.
Vous ne devez pas devenir enceinte pendant le traitement avec ce médicament et devez utiliser une méthode contraceptive
efficace pendant le traitement parce que DINCILEZAN peut être dommageable pour le bébé à venir. Si vous veniez à être
enceinte pendant le traitement, vous devez en informer immédiatement votre médecin.
Vous ne devez pas allaiter pendant la durée du traitement par DINCILEZAN.
Si vous êtes un homme traité par DINCILEZAN, il vous est déconseillé de procréer pendant le traitement et jusqu’à 6 mois
après. Il est conseillé de vous renseigner sur la conservation du sperme avant le traitement parce que le docétaxel peut
altérer la fertilité masculine.
Sportifs
Sans objet.
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.
Liste des excipients à effet notoire
La solution à diluer et le solvant pour perfusion de DINCILEZAN contiennent tous deux de petites quantités d’éthanol
(alcool), inférieures à 100 mg par perfusion.
3. COMMENT PRENDRE DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion ?
Instructions pour un bon usage
DINCILEZAN vous sera administré par un professionnel de santé.
Posologie, Mode et/ou voie(s) d'administration, Fréquence d'administration et Durée du traitement
Posologie recommandée
Quelle quantité de DINCILEZAN est administrée
La dose dépendra de votre poids et de votre état général. Votre médecin calculera votre surface corporelle en mètres carrés
(m²) et déterminera la dose qu’il convient de vous administrer.
Mode et voie d’administration
Comment DINCILEZAN est-il administré
DINCILEZAN vous sera administré en perfusion dans une de vos veines (voie intraveineuse). La perfusion durera environ 1
heure pendant laquelle vous serez à l'hôpital.
Fréquence d’administration
Combien de fois DINCILEZAN est-il administré
Vous recevrez habituellement votre perfusion toutes les 3 semaines.
Votre médecin pourra changer la posologie et la fréquence d'administration en fonction des résultats des analyses
sanguines, de votre état général et de votre réponse au DINCILEZAN. Veuillez informer votre médecin notamment en cas de
diarrhées, de plaies dans la bouche, de sensation d’engourdissements, de picotements ou de fourmillements, de fièvre et
rapportez-lui vos résultats d’analyse sanguine. Ces informations lui permettront de déterminer si une réduction de posologie
doit être envisagée. Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à
votre médecin ou à votre pharmacien hospitalier.
Symptômes et instructions en cas de surdosage
Sans objet.
Instructions en cas d'omission d'une ou de plusieurs doses
Sans objet.
Risque de syndrome de sevrage
Sans objet.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Description des effets indésirables
Comme tous les autres médicaments, DINCILEZAN peut provoquer des effets indésirables bien que tous n’y soient pas sujets.
Votre médecin vous en parlera et vous expliquera les risques et bénéfices potentiels de votre traitement.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés lors de l’administration du DINCILEZAN utilisé seul, sont: la diminution du nombre des globules
rouges ou des globules blancs, la perte de cheveux, les nausées, les vomissements, des plaies dans la bouche, des diarrhées et de la fatigue.
La sévérité des effets indésirables du DINCILEZAN peut être majorée en cas d’association avec d’autres médicaments anticancéreux.
A l'hôpital, pendant la perfusion de DINCILEZAN, les réactions allergiques suivantes peuvent affecter plus d’une personne sur 10:
bouffées de chaleur, réactions cutanées, démangeaisons,
oppression thoracique, difficulté respiratoire,
fièvre ou frissons,
douleurs dorsales,
hypotension.
Des réactions plus sévères peuvent survenir.
Vous ferez l’objet d’une surveillance attentive par l’équipe médicale lors de la perfusion. Signalez immédiatement si vous constatez l’un de ces effets
indésirables.
Entre les perfusions de DINCILEZAN, les effets suivants peuvent survenir avec une fréquence variable en fonction des autres médicaments
anticancéreux associés :
Très fréquents (peuvent affecter plus d’une personne sur 10)
infections, diminution du nombre de globules rouges (anémie) ou de globules blancs (qui jouent un rôle important contre les infections) et des
plaquettes,
fièvre : en cas de fièvre, vous devez appeler votre médecin immédiatement
réactions allergiques décrites ci-dessus
perte de l’appétit (anorexie)
insomnie
sensation d'engourdissement ou de picotements ou douleurs des articulations ou des muscles
maux de tête
altération du goût
inflammation des yeux ou augmentation de la production de larmes (larmoiement)
gonflement par dysfonctionnement du drainage lymphatique
respiration courte
écoulement nasal ; inflammation de la gorge et du nez ; toux
saignement du nez
plaies de la bouche
troubles de la digestion, incluant nausées, vomissements et diarrhée, constipation
douleur abdominale
indigestion
perte des cheveux (dans la plupart des cas, les cheveux repousseront normalement à l’arrêt du traitement)
rougeur et gonflement des paumes de vos mains ou des plantes de vos pieds (mais également des bras, du visage ou du corps), qui peuvent faire
peler votre peau
changement de la couleur de vos ongles qui ensuite peuvent se décoller
douleurs musculaires, dorsales et osseuses,
modification ou absence des règles
gonflement des mains, pieds et jambes
fatigue ou syndrome pseudo-grippal
prise ou perte de poids.
Fréquents (peuvent affecter au plus 1 personne sur 10) :
infection buccale à champignons (muguet)
déshydratation
vertiges
troubles de l’audition
diminution de la pression artérielle, battements du cœur rapides ou irréguliers
insuffisance cardiaque
œsophagite
sécheresse de la bouche
difficultés à avaler ou douleur à l’ingestion
hémorragie
augmentation des enzymes du foie (nécessitant la réalisation de tests sanguins réguliers).
Peu fréquents (peuvent affecter au plus 1 personne sur 100):
évanouissement
réactions cutanées au site d’injection, phlébite (inflammation de la veine) ou gonflement
inflammation du colon, de l’intestin grêle, perforation intestinale
caillots sanguins.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci
s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les
effets indésirables directement via déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr. En signalant les effets
indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
Date de péremption
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage, la plaquette et le flacon.
Conditions de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de la lumière.
La solution de prémélange doit être utilisée immédiatement après reconstitution; cependant la stabilité physico-chimique de
cette solution de prémélange conservée entre +2°C et +8°C ou à température ambiante (ne dépassant pas 25°C) a été
démontrée sur une période de 8 heures.
La solution pour perfusion, à température ambiante (ne dépassant pas 25°C), doit être utilisée dans les 4 heures.
La solution de prémélange et la solution pour perfusion ne doivent pas être conservées en-dessous de 2°C.
Si nécessaire, mises en garde contre certains signes visibles de détérioration
Sans objet.
6. INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES
Liste complète des substances actives et des excipients
Que contient DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion ?
La substance active est docétaxel.
Chaque ml de solution à diluer de docétaxel pour perfusion contient 40 mg de docétaxel (anhydre).
Un flacon de solution à diluer contient 20 mg /0,5 ml de docétaxel.
Un flacon de solution à diluer contient 80 mg/2 ml de docétaxel.
Les autres composants sont: polysorbate 80, acide citrique anhydre, éthanol absolu et azote.
Ce que contient le flacon de solvant :
13% (m/m) d’éthanol à 96% dans eau pour préparations injectables.
Forme pharmaceutique et contenu
Qu’est ce que DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion et contenu de l’emballage
extérieur ?
La solution à diluer se présente sous forme d’une solution visqueuse, limpide, jaune à jaune marron.
Le solvant est une solution limpide et incolore.
Chaque boîte contient une barquette thermoformée contenant un flacon unidose de solution à diluer et un flacon unidose de
solvant.
Nom et adresse du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché et du titulaire de l'autorisation de fabrication responsable
de la libération des lots, si différent
Titulaire
Regiomedica GmbH
TEICHSTR. 66
79539 LÖRRACH
ALLEMAGNE
Exploitant
Non défini/ à déclarer ultérieurement.
Fabricant
Regiomedica GmbH
TEICHSTR. 66
79539 LÖRRACH
ALLEMAGNE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants :
Conformément à la réglementation en vigueur.
Date d’approbation de la notice
La dernière date à laquelle cette notice a été approuvée est le {date}.
AMM sous circonstances exceptionnelles
Sans objet.
Informations Internet
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Informations réservées aux professionnels de santé
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’Ansm (France)
Autres
Sans objet.
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 27/01/2014
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
DINCILEZAN 40 mg/ml, solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque flacon unidose de 20 mg/0,5 ml de solution à diluer contient 20 mg de docétaxel (anhydre).
Chaque flacon unidose de 80 mg/2 ml de solution à diluer contient 80 mg de docétaxel (anhydre).
La solution visqueuse à diluer pour perfusion contient 40 mg/ml de docétaxel (anhydre).
Excipients :
Chaque flacon unidose de 20 mg/0,5 ml de solution à diluer contient < 2% d’éthanol absolu.
Chaque flacon unidose de 80 mg/2 ml de solution à diluer contient < 2% d’éthanol absolu.
Chaque flacon unidose de solvant contient 13 % d’éthanol 96 % (p/p).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution à diluer et solvant pour solution pour perfusion.
La solution à diluer se présente sous forme d’une solution visqueuse, limpide, jaune à jaune marron.
Le solvant est une solution limpide et incolore.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Cancer du sein
Le docétaxel en association à la doxorubicine et au cyclophosphamide est indiqué dans le traitement
adjuvant du
cancer du sein opérable, chez des patients présentant un envahissement ganglionnaire
cancer du sein opérable, chez des patients ne présentant pas d’envahissement ganglionnaire
Pour des patients avec cancer du sein opérable sans envahissement ganglionnaire, le traitement adjuvant devra être
restreint aux patients éligibles à une chimiothérapie selon les critères internationalement établis pour le traitement initial du
cancer du sein au stade précoce (voir rubrique 5.1).
Le docétaxel en association à la doxorubicine est indiqué dans le traitement du cancer du sein localement avancé ou
métastatique chez les patientes n'ayant pas reçu de chimiothérapie cytotoxique antérieure dans cette affection.
Le docétaxel est indiqué en monothérapie dans le traitement des patientes atteintes d'un cancer du sein localement avancé
ou métastatique après échec d'une chimiothérapie cytotoxique, ayant comporté une anthracycline ou un agent alkylant.
Le docétaxel en association au trastuzumab est indiqué dans le traitement du cancer du sein métastatique avec sur-
expression tumorale de HER2, chez les patients non prétraités par chimiothérapie pour leur maladie métastatique.
Le docétaxel en association à la capecitabine est indiqué dans le traitement du cancer du sein localement avancé ou
métastatique après échec d’une chimiothérapie cytotoxique ayant comporté une anthracycline.
Cancer du poumon non à petites cellules
Le docétaxel est indiqué dans le traitement du cancer bronchique non à petites cellules localement avancé ou métastatique,
après échec d'une chimiothérapie antérieure.
Le docétaxel en association au cisplatine est indiqué dans le traitement du cancer bronchique non à petites cellules non
résécable, localement avancé ou métastatique, chez les patients n'ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure dans cette
indication.
Cancer de la prostate
Le docétaxel en association à la prednisone ou à la prednisolone est indiqué dans le traitement du cancer de la prostate
métastatique hormono-résistant.
Cancer gastrique
Le docétaxel, en association avec le cisplatine et le 5-fluorouracile est indiqué dans le traitement de l’adénocarcinome
gastrique métastatique, y compris l’adénocarcinome de la jonction oesogastrique, chez les patients non prétraités par
chimiothérapie pour leur maladie métastatique.
Cancer des voies aéro-digestives supérieures
Le docétaxel en association avec le cisplatine et le 5-fluorouracile est indiqué dans le traitement d’induction des carcinomes
épidermoïdes localement avancés des voies aéro-digestives supérieures.
4.2. Posologie et mode d'administration
L'utilisation du docétaxel doit être réservée aux unités spécialisées dans l'administration de cytotoxiques et le docétaxel doit être administré sous
contrôle d'un médecin qualifié dans l'utilisation des chimiothérapies anticancéreuses (voir rubrique 6.6).
Posologie recommandée :
Dans les cancers du sein, du poumon non à petites cellules, gastrique et des voies aéro-digestives supérieures, et sauf contre-indication, une
prémédication par un corticoïde oral peut être utilisée, tel que la dexaméthasone à raison de 16 mg par jour (par exemple: 8 mg 2 fois par jour) pendant
3 jours en commençant la veille de la perfusion du docétaxel (cf. paragraphe 4.4). Une prophylaxie par G CSF peut être utilisée pour diminuer le risque
de toxicité hématologique. Dans le cancer de la prostate, compte tenu de l’utilisation concomitante de prednisone ou de prednisolone, la prémédication
orale de dexaméthasone recommandée est de 8 mg, 12 heures, 3 heures et 1 heure avant la perfusion de docétaxel (voir rubrique 4.4).
Le docétaxel
est administré en une perfusion d’une heure, toutes les trois semaines.
Cancer du sein :
Dans le traitement adjuvant du cancer du sein opérable avec ou sans envahissement ganglionnaire, la posologie recommandée de docétaxel est de 75
mg/m
administrée 1 heure après 50 mg/m
de doxorubicine et 500 mg/m
de cyclophosphamide, toutes les 3 semaines pendant 6 cycles (schéma
TAC) (cf. Ajustement posologique). Pour le traitement des patientes atteintes d’un cancer du sein localement avancé ou métastatique, la posologie
recommandée du docétaxel en monothérapie est de 100 mg/m
. En première ligne, le docétaxel à la dose recommandée de 75 mg/m
est associé à la
doxorubicine (50 mg/m
En association au trastuzumab, la posologie recommandée de docétaxel est de 100 mg/m
toutes les 3 semaines, associé au trastuzumab administré
toutes les semaines. Dans l’étude pivotale, la première perfusion de docétaxel a été effectuée le lendemain de la première administration de
trastuzumab. Les cures suivantes de docétaxel ont été administrées immédiatement après la fin de la perfusion du trastuzumab si la dose précédente
de trastuzumab avait été bien tolérée. Pour la posologie et le mode d’administration du trastuzumab, voir le résumé des caractéristiques du produit.
En association à la capécitabine, la posologie recommandée du docétaxel est de 75 mg/m
toutes les trois semaines, associé à 1250 mg/m
capécitabine deux fois par jour (dans les 30 minutes qui suivent un repas) pendant deux semaines suivi d’une période sans traitement d’une semaine.
Pour le calcul de la dose de capécitabine en fonction de la surface corporelle, voir le résumé des caractéristiques du produit de la capécitabine.
Cancer du poumon non à petites cellules :
Chez les patients traités pour un cancer bronchique non à petites cellules et n’ayant reçu aucune chimiothérapie antérieure, les doses recommandées
sont de 75 mg/m² de docétaxel suivi immédiatement par 75 mg/m² de cisplatine en 30-60 minutes. Après échec d’une chimiothérapie à base de sels de
platine, la dose recommandée est de 75 mg/m² de docétaxel en monothérapie.
Cancer de la prostate :
La posologie recommandée du docétaxel est de 75 mg/m
. La prednisone ou la prednisolone orale est administrée en continu, à raison de 5 mg deux
fois par jour (voir rubrique 5.1).
Cancer gastrique :
La posologie recommandée de docétaxel est de 75 mg/m² suivi le même jour par une perfusion de 1 à 3 heures de cisplatine à la posologie de 75
mg/m². Immédiatement après la fin de la perfusion de cisplatine, débute la perfusion continue sur 5 jours de 5 fluorouracile à la posologie de 750
mg/m²/jour. Le traitement est répété toutes les 3 semaines. Une prémédication par des antiémétiques et une hydratation adéquate préalable à
l’administration de cisplatine devront être réalisées. Une prophylaxie par G CSF devrait être utilisée pour diminuer le risque de toxicité hématologique
(Voir aussi les ajustements de doses pendant le traitement).
Cancer des voies aéro-digestives supérieures :
Les patients doivent recevoir une prémédication par des anti-émétiques et une hydratation adéquate (avant et après administration du cisplatine). Une
prophylaxie par G-CSF peut être utilisée pour diminuer le risque de toxicité hématologique. Tous les patients du bras docétaxel des études TAX323 et
TAX324 ont reçu une prophylaxie antibiotique.
Chimiothérapie d’induction suivie de radiothérapie (TAX323) Dans le traitement d’induction des carcinomes épidermoïdes localement avancés et
inopérables des voies aéro-digestives supérieures, la posologie recommandée de docétaxelest de 75 mg/m² en perfusion de 1 heure, suivi de
cisplatine à la posologie de 75 mg/m² en perfusion de 1 heure à J1, suivi de 5 fluorouracile à la posologie de 750 mg/m²/jour en perfusion continue
sur 5 jours. Ce schéma est répété toutes les 3 semaines pendant 4 cycles. Après la chimiothérapie, les patients doivent être traités par
radiothérapie.
Chimiothérapie d’induction suivie de chimioradiothérapie (TAX324) Dans le traitement d’induction des patients présentant un carcinome épidermoïde
localement avancé des voies aéro-digestives supérieures (VADS) (non résécable techniquement, faible probabilité de curabilité chirurgicale ou
préservation d’organe), la posologie recommandée de docétaxel est de 75 mg/m
en perfusion intraveineuse de 1 heure à J1, suivi de cisplatine à
la posologie de 100 mg/m
en perfusion de 30 minutes à 3 heures, suivi de 5-fluorouracile 1000 mg/m
/jour en perfusion continue de J1 à J4. Ce
schéma est administré toutes les 3 semaines à raison de 3 cycles. Après la chimiothérapie, les patients doivent être traités par
chimioradiothérapie.
Pour les ajustements posologiques du cisplatine et du 5-fluorouracile, se référer au résumé des caractéristiques du produit correspondant.
Ajustement posologique :
Généralités
Le docétaxel ne doit pas être administré tant que le nombre de neutrophiles est inférieur à 1500/mm
. Chez les patientes ayant présenté, pendant le
traitement par le docétaxel, une neutropénie fébrile, un nombre de polynucléaires neutrophiles <500/mm
pendant plus d’une semaine, des réactions
cutanées sévères ou répétées ou une neuropathie périphérique sévère, la dose de docétaxel doit être réduite de 100 mg/m
à 75 mg/m
et/ou de 75 à
60 mg/m
. Si ces réactions persistent à 60 mg/m², le traitement doit être interrompu.
Traitement adjuvant du cancer du sein
Une prophylaxie primaire par G-CSF doit être considérée chez les patientes qui reçoivent docétaxel, doxorubicine et cyclophosphamide (TAC) en
traitement adjuvant pour leur cancer du sein. Les patientes présentant une neutropénie fébrile et/ou une infection neutropénique, doivent avoir une
réduction de dose de docétaxel à 60 mg/m
pour tous les cycles ultérieurs (voir rubriques 4.4 et 4.8). Pour les patientes présentant une stomatite de
grade 3 ou 4, la dose de docétaxel devrait être diminuée à 60 mg/m
En association avec le cisplatine
Chez les patients ayant reçu une dose initiale de docétaxel à 75 mg/m
en association au cisplatine, pour lesquels le nadir du nombre des plaquettes
lors de la cure précédente était <25000/mm
, ou présentant une neutropénie fébrile, ou des toxicités sévères non hématologiques, la dose de docétaxel
doit être réduite à 65 mg/m
lors des cycles suivants. Pour l’ajustement posologique du cisplatine, se reporter au résumé des caractéristiques du
produit correspondant.
En association avec la capécitabine
Pour l’ajustement posologique de la capécitabine, voir son résumé des caractéristiques du produit.
Chez les patients qui présentent une première apparition de toxicité de Grade 2, qui persiste jusqu’à l’administration suivante de
docétaxel/capécitabine, retarder le traitement jusqu’au retour au Grade 0-1, puis continuer à 100% des posologies initiales
Chez les patients qui présentent une 2ème apparition de toxicité de Grade 2 ou une 1ère apparition de toxicité de Grade 3, quel que soit le stade du
cycle de traitement, retarder le traitement jusqu’au retour au Grade 0-1, puis reprendre le traitement avec 55 mg/m
de docétaxel.
Pour toute apparition ultérieure de toxicité, ou toute toxicité de Grade 4, arrêter le traitement par docétaxel.
Pour les modifications de posologie du trastuzumab, voir le résumé des caractéristiques du produit.
En association avec le cisplatine et le 5 fluorouracile
Si un épisode de neutropénie compliquée (fébrile, prolongée ou infection neutropénique) survient malgré l’utilisation de G-CSF, la posologie de docétaxel
devra être réduite de 75 à 60 mg/m
. Si d’autres épisodes de neutropénie compliquée surviennent, la posologie de docétaxel devra être réduite de 60 à
45 mg/m
. En cas de thrombopénie de Grade 4, la posologie de docétaxel devra être réduite de 75 à 60 mg/m
. Les administrations suivantes de
docétaxel ne devront reprendre que si le nombre de polynucléaires neutrophiles est >1500/mm
et le nombre de plaquettes est >100 000/mm
. Si ces
toxicités hématologiques persistent le traitement devra être arrêté (cf paragraphe 4.4).
En cas de toxicités, les ajustements posologiques des patients recevant du docétaxel en association avec le cisplatine et le 5-fluorouracile (5-FU) sont
les suivantes :
Toxicité – grade
Ajustements posologiques
Diarrhée – grade 3
épisode : réduction de 20% de la dose de 5-FU.
ème
épisode : réduction de 20% de la dose de docétaxel.
épisode : réduction de 20% de la dose de docétaxel et de 5-FU.
Diarrhée – grade 4
ème
épisode : arrêt du traitement.
Stomatites/mucites –
grade 3
épisode : réduction de 20% de la dose de 5-FU.
ème
épisode : arrêt définitif du 5-FU seulement.
ème
épisode : réduction de 20% de la dose de docétaxel.
Stomatites/mucites –
grade 4
épisode : arrêt définitif du 5-FU seulement.
ème
épisode : réduction de 20% de la dose de docétaxel.
Pour les ajustements posologiques du 5-fluorouracile et du cisplatine, se référer aux résumés des caractéristiques des produits.
Dans les études pivotales chez les patients traités par chimiothérapie d’induction pour un cancer des VADS, et ayant présenté une neutropénie
compliquée (incluant neutropénie prolongée, neutropénie fébrile ou infection), une prophylaxie par G-CSF (ex : du 6
ème
au 15
ème
jour) était
recommandée pour les cycles suivants.
Populations à risque :
Patients avec insuffisance hépatique :
D’après les données pharmacocinétiques relatives au docétaxel à 100 mg/m
administré en monothérapie, la dose de docétaxel recommandée chez les
patients ayant des transaminases (ALAT et/ou ASAT) supérieures à 1,5 fois la LSN ainsi que des phosphatases alcalines supérieures à 2,5 fois la
LSN, est de 75 mg/m2 (cf. paragraphes 4.4 et 5.2). Chez les patients ayant une bilirubinémie >LSN et/ou des ASAT et ALAT 3,5 fois supérieures à la
LSN ainsi que des phosphatases alkalines supérieures à 6 fois la LSN, aucune réduction de dose ne peut être recommandée et le docétaxel ne doit pas
être administré sauf s’il est strictement indiqué. Dans le traitement de l’adénocarcinome gastrique, en association avec le cisplatine et le 5-fluorouracile,
l’étude pivotale a exclu les patients présentant un taux de transaminases (ASAT et/ou ALAT) >1,5 fois la LSN associé à des phosphatases alcalines
>2,5 fois la LSN et un taux de bilirubine >1 fois la LSN : en conséquence pour ces patients, aucune réduction de dose ne peut être recommandée et le
docétaxel ne doit pas être administré sauf si il est strictement indiqué. On ne dispose d’aucune donnée sur les insuffisants hépatiques traités par le
docétaxel en association dans les autres indications.
Populations pédiatriques :
La tolérance et l’efficacité de docétaxel dans le carcinome nasopharyngé chez des enfants âgés de plus d’un mois et de moins de 18 ans n’est pas
encore établi. L’utilisation de docétaxel dans les populations pédiatriques dans le cancer du sein, le cancer du poumon non à petites cellules, le cancer
de la prostate, le cancer gastrique, le cancer des voies aérodigestives supérieures, n’incluant pas les cancers nasopharyngés type II et III peu
différenciés, n’est pas pertinent.
Patients âgés :
Au vu des données de pharmacocinétique de population, aucune précaution particulière n'est à prendre chez le sujet âgé.
En association avec la capécitabine, il est recommandé de réduire à 75% la dose initiale de capécitabine chez les sujets
âgés de 60 ans ou plus (se reporter au résumé des caractéristiques du produit de capécitabine).
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients listés en rubrique 6.1.
Le docétaxel ne doit pas être utilisé chez les patients dont le nombre initial de neutrophiles est <1500/mm3.
En l’absence de données disponibles, le docétaxel ne doit pas être administré aux patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir
rubriques 4. 2 et 4.4).
Tenir compte également des contre-indications des spécialités associées au docétaxel.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Pour les cancers du sein et du poumon non à petites cellules, une prémédication par un corticoïde oral, tel que la dexaméthasone à raison de 16 mg
par jour (par exemple: 8 mg 2 fois par jour) pendant 3 jours en commençant la veille de la perfusion du docétaxel, sauf contre-indication, peut réduire
l’incidence et la sévérité de la rétention hydrique et la sévérité des réactions d’hypersensibilité. Pour le cancer de la prostate, la prémédication orale par
la dexaméthasone est de 8 mg, 12 heures, 3 heures et 1 heure avant la perfusion de docétaxel (voir rubrique 4.2).
Hématologie
La neutropénie est l'effet indésirable le plus fréquent observé avec le docétaxel. Le nadir a été observé en médiane 7 jours après le traitement mais cet
intervalle peut être plus court chez les patients prétraités. Une surveillance fréquente de la formule sanguine doit être exercée chez tous les patients
traités par le docétaxel. Le traitement par le docétaxel ne doit pas être repris tant que le nombre de neutrophiles n’est pas remonté ³1500/mm
(voir
rubrique 4.2).
En cas de neutropénie sévère (<500/mm
durant 7 jours ou plus) pendant une cure de docétaxel, il est recommandé de réduire la dose lors des cures
suivantes ou de prendre les mesures symptomatiques appropriées (voir rubrique 4.2).
Chez les patients traités par docétaxel en association avec le cisplatine et le 5-fluorouracile (protocole TCF), l’administration de G-CSF en prophylaxie
permet de réduire la fréquence des neutropénies fébriles et des infections neutropéniques. Les patients traités selon le protocole TCF devront recevoir
du G-CSF en prophylaxie pour diminuer le risque de survenue de neutropénies compliquées (neutropénie fébrile, prolongée ou infection neutropénique).
Les patients traités selon le protocole TCF devront faire l’objet d’une surveillance attentive (voir rubriques 4.2 et 4.8).
Chez les patients traités par docétaxel en association avec doxorubicine et cyclophosphamide (TAC), la neutropénie fébrile et/ou l’infection
neutropénique surviennent à des taux plus faibles quand les patients ont reçu une prophylaxie primaire par G-CSF. Une prophylaxie primaire par G-CSF
devrait être considérée chez des patients recevant le protocole TAC en traitement adjuvant du cancer du sein pour atténuer le risque de complications
neutropéniques (neutropénie fébrile, neutropénie prolongée ou infection neutropénique). Les patients recevant le protocole TAC doivent avoir un suivi
étroit (voir rubriques 4.2 et 4.8).
Réactions d'hypersensibilité
Les patients doivent être strictement surveillés en raison du risque de réactions d’hypersensibilité, particulièrement pendant la première et la seconde
perfusion. Des réactions d'hypersensibilité peuvent survenir dans les minutes qui suivent le début d'une perfusion du docétaxel ; pour cette raison le
matériel médical approprié doit être disponible pour traiter l’hypotension et le bronchospasme. Les manifestations mineures, comme les bouffées
vasomotrices ou les réactions cutanées localisées, ne justifient pas l'interruption du traitement. En revanche, les réactions sévères, telles une
hypotension sévère, un bronchospasme ou un rash/érythème généralisé, imposent l'arrêt immédiat du docétaxel et l'instauration d'un traitement
symptomatique. Le docétaxel ne doit pas être réadministré aux patients ayant présenté des réactions d'hypersensibilité sévères.
Réactions cutanées
Des cas d’érythèmes cutanés localisés aux extrémités (paumes des mains et plantes des pieds), accompagnés d’œdème et suivis de desquamation
ont été observés. Des symptômes sévères tels que des éruptions suivies de desquamation conduisant à l’interruption temporaire ou définitive du
traitement par le docétaxel ont été rapportés (voir rubrique 4.2).
Rétention hydrique
Les patients présentant une rétention hydrique sévère telle que pleurésie, péricardite et ascite devront être particulièrement surveillés.
Patients avec insuffisance hépatique
Chez les patients traités par le docétaxel à 100 mg/m
en monothérapie et présentant des taux de transaminases (ALAT et/ou ASAT) supérieurs à 1,5
fois la LSN ainsi que des taux sériques de phosphatases alcalines supérieurs à 2,5 fois la LSN, le risque de développer des effets indésirables sévères
tels que décès toxiques, incluant septicémies et hémorragies gastro-intestinales qui peuvent être fatales, neutropénie fébrile, infections,
trombocytopénies, stomatites et asthénie, est augmenté. En conséquence, la dose recommandée de docétaxel chez les patients ayant un bilan de la
fonction hépatique élevé (BFH) est de 75 mg/m
et un bilan de la fonction hépatique (BFH) doit être fait en début de traitement et avant chaque cure
(voir rubrique 4.2).
Chez les patients avec une bilirubinémie >LSN et/ou des ALAT et ASAT 3,5 fois supérieures à la LSN avec des phosphatases alcalines supérieures à
6 fois la LSN, aucune réduction de dose ne peut être recommandée et le docétaxel ne devrait pas être administré sauf s’il est strictement indiqué. Dans
le traitement de l’adénocarcinome gastrique en association avec le cisplatine et le 5 fluorouracile, l’étude pivotale a exclu les patients présentant un
taux de transaminases (ASAT et/ou ALAT) >1,5 fois la LSN associé à des phosphatases alcalines >2,5 fois la LSN et un taux de bilirubine > 1 fois la
LSN : en conséquence pour ces patients, aucune réduction de dose ne peut être recommandée et le docétaxel ne devrait pas être administré sauf si il
est strictement indiqué. On ne dispose d’aucune donnée sur les insuffisants hépatiques traités par le docétaxel en association dans les autres
indications.
Patients avec insuffisance rénale
Il n’existe aucune donnée disponible chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère traités par docétaxel.
Système nerveux
L’apparition d’une neurotoxicité périphérique sévère impose une réduction de la dose (voir rubrique 4.2).
Toxicité cardiaque
Une insuffisance cardiaque a été observée chez des patientes recevant du docétaxel en association avec du trastuzumab, en particulier après une
chimiothérapie contenant une anthracycline (doxorubicine ou épirubicine). Celle-ci peut être modérée à sévère, voire même d’issue fatale (voir rubrique
4.8).
Quand les patientes sont susceptibles d’être traitées par le docétaxel en association avec le trastuzumab, elles doivent bénéficier d’une évaluation
cardiaque avant traitement. La fonction cardiaque doit être surveillée pendant le traitement (ex : tous les trois mois) pour permettre d’identifier les
patientes susceptibles de développer un dysfonctionnement cardiaque. Pour plus de détails, voir le résumé des caractéristiques du produit de
trastuzumab.
Divers
Des mesures contraceptives doivent être prises à la fois chez les hommes et les femmes en cours de traitement et poursuivies chez les hommes au
moins 6 mois après la fin du traitement (voir rubrique 4.6).
Précautions particulières pour l’utilisation en traitement adjuvant du cancer du sein
Neutropénie compliquée
Chez les patientes ayant présenté une neutropénie compliquée (une neutropénie prolongée, une neutropénie fébrile ou une infection), l’utilisation de G-
CSF et une réduction de dose devraient être envisagées (voir rubrique 4.2).
Effets gastro-intestinaux
Des symptômes tels que douleurs et sensibilité abdominales précoces, fièvre, diarrhée, avec ou sans neutropénie, peuvent être des manifestations
précoces d’une toxicité gastro-intestinale sévère et doivent être évalués et traités rapidement.
Insuffisance cardiaque congestive (ICC)
Les patientes doivent être surveillées pour des symptômes d’insuffisance cardiaque congestive pendant le traitement et pendant la période de suivi.
Chez les patientes traitées par TAC pour un cancer du sein présentant un envahissement ganglionnaire, il a été montré que le risque d’ICC était plus
élevé la première année après le traitement (voir rubriques 4.8 et 5.1).
Leucémie
Chez les femmes traitées par docétaxel, doxorubicine et cyclophosphamide (TAC), le risque de développer une myelodysplasie secondaire ou une
leucémie myeloïde nécessite un suivi hématologique.
Patientes présentant au moins 4 ganglions envahis
Comme le bénéfice observé chez les patientes présentant au moins 4 ganglions envahis n’était pas statistiquement significatif sur la survie sans
maladie (SSM) et la survie globale (SG), le rapport bénéfice/risque positif de TAC chez les patientes ayant au moins 4 ganglions envahis n’a pas été
complètement démontré par l’analyse finale (voir rubrique 5.1.).
Sujets âgés
Il existe des données limitées disponibles sur l’utilisation du docétaxel en association avec la doxorubicine et le cyclophosphamide chez des patientes
de plus de 70 ans.
Dans une étude dans le cancer de la prostate sur les 333 patients traités avec docétaxel toutes les 3 semaines, 209 patients étaient âgés de 65 ans ou
plus et 68 patients étaient âgés de plus de 75 ans. Chez les patients traités par docétaxel toutes les trois semaines, le taux d’incidence d’altérations
des ongles attribués au médicament était supérieur d’au moins 10% chez les patients âgés de 65 ans ou plus, au taux observé chez les sujets plus
jeunes. Les taux d’incidence des cas de fièvre, diarrhée, anorexie et œdème périphérique attribués au médicament étaient supérieurs d’au moins 10%
chez les patients de 75 ans et plus, aux taux observés chez les sujets de moins de 65 ans.
Dans une étude sur le cancer gastrique, sur les 300 patients (221 patients en phase III et 79 patients en phase II) traités par docétaxel en association
avec le cisplatine et le 5-fluorouracile, 74 patients étaient âgés de 65 ans ou plus et 4 patients étaient âgés de 75 ans ou plus. L’incidence des effets
indésirables graves était supérieure chez les patients âgés comparés aux patients plus jeunes. L’incidence des effets indésirables suivants (quel que
soit le grade) léthargie, stomatites, infections était supérieure d’au moins 10% chez les patients âgés de 65 ans ou plus par rapport à celle observée
chez les sujets plus jeunes.
Les patients âgés traités avec le protocole TCF feront l’objet d’une surveillance attentive.
Ethanol :
La solution à diluer et solvant pour perfusion de DINCILEZAN contiennent tous deux de petites quantités d’éthanol,
inférieures à 100 mg par perfusion.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Des études in vitro ont montré que le métabolisme du docétaxel peut être modifié par l'administration concomitante de composés qui induisent, inhibent
ou sont métabolisés par (et ceux inhibant de manière compétitive) le cytochrome P450-3A tels que : la ciclosporine, la terfénadine, le kétoconazole,
l'érythromycine et la troléandomycine. La prudence s'impose donc en cas de traitement simultané par le docétaxel et l'un de ces composés du fait de la
possibilité d’interactions significatives.
Le docétaxel se lie fortement aux protéines plasmatiques (>95%). Bien que les interactions éventuelles in vivo du docétaxel et de médicaments
administrés simultanément n'aient pas été étudiées formellement, les interactions in vitro avec des agents fortement liés aux protéines, comme
l'érythromycine, la diphenhydramine, le propranolol, la propafénone, la phénytoïne, les salicylés, le sulfaméthoxazole et le valproate de sodium, n'ont
pas affecté la liaison du docétaxel aux protéines plasmatiques. La dexaméthasone n'a pas davantage affecté la liaison du docétaxel aux protéines
plasmatiques. Le docétaxel n'a pas eu d'influence sur la liaison de la digitoxine.
Les paramètres pharmacocinétiques du docétaxel, de la doxorubicine et du cyclophosphamide ne sont pas modifiés par leur co-administration. Des
données limitées d’une étude non contrôlée ont suggéré une interaction entre le docétaxel et le carboplatine. Associé au docétaxel, la clairance du
carboplatine est supérieure de 50% par rapport aux valeurs observées précédemment pour le carboplatine en monothérapie.
La pharmacocinétique du docétaxel en présence de la prédnisone a été étudiée chez les patients atteints de cancer de la prostate. Le docétaxel est
métabolisé par le cytochrome CYP3A4 et la prednisone est connue pour induire le CYP3A4. Aucun effet statistiquement significatif de la prednisone sur
la pharmacocinétique du docétaxel n’a été observé.
Des cas cliniques d’augmentation de la toxicité du docétaxel ont été rapportés en association avec le ritonavir. Le mécanisme de cette interaction est
une inhibition du CYP3A4 qui est la principale isoenzyme impliquée dans le métabolisme du doxétaxel par le ritonavir. Par l’extrapolation d’une étude
pharmacocinétique chez 7 patients traités par kétoconazole, une réduction posologique du docétaxel de 50% doit être envisagée lorsque les patients
nécessitent une co-administration d’un inhibiteur puissant du CYP3A4, tels que les antifongiques azolés, le ritonavir et certains macrolides
(clarithromycine, télithromycine).
La teneur en éthanol de ce médicament risque d’altérer les effets des autres médicaments.
4.6. Grossesse et allaitement
Contraception chez l’homme et la femme
Une méthode de contraception efficace doit être utilisée pendant le traitement.
Grossesse
Aucune information sur l’utilisation du docetaxel chez la femme enceinte n’est disponible. Le docétaxel s'est révélé embryotoxique et fœtotoxique chez
le lapin et le rat, et réduit la fertilité chez le rat. Comme d'autres médicaments cytotoxiques, le docétaxel peut entraîner des dommages fœtaux quand il
est administré à la femme enceinte. Par conséquent, le docétaxel ne doit pas être administré au cours de la grossesse sauf si clairement indiqué.
Femme en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer sous docétaxel doivent éviter de tomber enceinte et informer immédiatement le médecin si cela arrivait.
Allaitement
Le docétaxel est une substance lipophile mais le passage du docétaxel dans le lait maternel n'est pas connu. Par conséquent, étant donné le risque
potentiel d’effets indésirables chez le nourrisson, l’allaitement devra être interrompu pendant la durée du traitement par le docétaxel.
Fécondité
Les études précliniques montrent que le docétaxel a des effets génotoxiques et peut altérer la fertilité masculine (voir rubrique 5.3). Par conséquent, il
est déconseillé aux hommes traités par docétaxel de procréer pendant le traitement et jusqu’à 6 mois après. Il est conseillé de se renseigner sur la
conservation du sperme avant le traitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.
La teneur en éthanol de ce médicament risque d’altérer l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de tolérance pour toutes les indications
Des réactions indésirables considérées comme étant liées de façon possible ou probable à l’administration de docétaxel ont été rapportées chez :
1312 et 121 patients ayant reçu respectivement 100 mg/m² et 75 mg/m² de docétaxel en monothérapie.
258 patients ayant reçu du docétaxel en association avec la doxorubicine.
406 patients ayant reçu du docétaxel en association avec le cisplatine.
92 patientes ayant reçu du docétaxel en association avec le trastuzumab.
255 patients ayant reçu du docétaxel en association avec la capecitabine.
332 patients ayant reçu du docétaxel en association avec la prednisone ou la prednisolone (les effets indésirables cliniquement important et reliés au
traitement sont présentés).
1276 patientes (744 et 532 respectivement dans les études TAX 316 et GEICAM 9805) ayant reçu du docétaxel en association avec la doxorubicine
et le cyclophosphamide (les effets indésirables cliniquement importants et reliés au traitement sont présentés ci-dessous).
300 patients présentant un adénocarcinome gastrique (221 patients en phase III et 79 patients en phase II) ayant reçu du docétaxel en association
avec le cisplatine et le 5 fluorouracile (les effets indésirables cliniquement importants et reliés au traitement sont présentés ci-dessous).
174 et 251 patients présentant un cancer des voies aéro-digestives supérieures et traités par docétaxel en association avec le cisplatine et le 5-
fluorouracile (les effets indésirables cliniquement importants et reliés au traitement sont présentés ci-dessous).
Ces événements ont été décrits en utilisant les Critères Communs de Toxicité NCI (grade 3 = G3 ; grade 3-4 = G3/4 ; grade 4 = G4) ainsi que les
termes COSTART et MedDRA. Les fréquences sont définies comme : très fréquent (³1/10), fréquent (³1/100 à <1/10) ; peu fréquent (³1/1000 à <1/100)
; rare (³1/10 000 à <1/1000) ; très rare (<1/10000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés lors de l’utilisation du docétaxel en monothérapie sont : neutropénie (réversible et non
cumulative ; la médiane d'apparition du nadir ainsi que la durée médiane de neutropénie sévère (<500/mm
) ont été de 7 jours), anémie, alopécie,
nausées, vomissements, stomatites, diarrhées et asthénie.
La sévérité des effets indésirables du docétaxel peut être majorée lors de l’association avec d’autres cytotoxiques.
Pour l’association avec le trastuzumab, sont présentés les effets indésirables (tous grades) rapportés dans au moins 10% des cas. Une augmentation
de l’incidence des effets indésirables graves (40% vs. 31%) et des effets indésirables de grade 4 (34% vs. 23%) a été observée pour l’association avec
le trastuzumab par rapport au docétaxel en monothérapie.
Pour l’association avec la capécitabine, les effets indésirables le plus fréquemment rapportés (³5%) dans un essai de phase III chez des patientes
traitées pour un cancer du sein après échec d’un traitement avec une anthracycline sont présentés (voir résumé des caractéristiques de la
capécitabine).
Les effets indésirables suivants ont été fréquemment observés avec docétaxel :
Affections du système immunitaire :
Des réactions d’hypersensibilité sont généralement survenues dans les minutes qui suivaient le début d’une perfusion de docétaxel et étaient
habituellement légères à modérées. Les symptômes les plus fréquemment rapportés ont été des flushs, des éruptions avec ou sans prurit, une
sensation de constriction thoracique, des lombalgies, une dyspnée et une fièvre ou des frissons. Des réactions intenses étaient caractérisées par une
hypotension et/ou un bronchospasme ou un rash/érythème généralisé (voir rubrique 4.4).
Affections du système nerveux :
L’apparition d’une neurotoxicité périphérique sévère nécessite une réduction de dose (voir rubriques
4.2 et 4.4). Les signes neurosensoriels légers à modérés sont caractérisés par des paresthésies, des dysesthésies ou des sensations douloureuses à
type de brûlure. Les manifestations neuromotrices sont principalement caractérisées par une faiblesse.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Des réactions cutanées réversibles ont été observées et étaient généralement considérées comme légères à modérées. Les réactions ont été
caractérisées par un rash avec des éruptions localisées principalement au niveau des pieds et des mains (incluant des syndromes mains-pieds
sévères) mais également au niveau des bras, du visage ou du thorax, et fréquemment associées à un prurit. Ces éruptions sont généralement
survenues dans la semaine suivant la perfusion du docétaxel. Des symptômes sévères tels que des éruptions suivies d’une desquamation, conduisant
rarement à l’interruption provisoire ou définitive du traitement par le docétaxel, ont été moins fréquemment rapportés (voir rubriques 4.2 et 4.4). Des
troubles unguéaux sévères sont caractérisés par une hypo ou une hyperpigmentation des ongles et parfois une douleur et une onycholyse.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Les réactions au site d’injection étaient généralement mineures et se manifestaient par une hyperpigmentation, une inflammation, une rougeur ou une
sécheresse de la peau, une phlébite ou une extravasation et une tuméfaction de la veine. La rétention hydrique peut se traduire par un œdème
périphérique et, moins fréquemment, un épanchement pleural, un épanchement péricardique, une ascite et une prise de poids. L’œdème périphérique
débute généralement au niveau des membres inférieurs et peut se généraliser avec une prise de poids de 3 kg ou plus. La rétention hydrique est
cumulative en incidence et en sévérité (voir rubrique 4.4).
Tableau des effets indésirables dans le cancer du sein pour docétaxel 100 mg/m² en monothérapie
Base de données
MeDRA des classes
de système d’organe
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Infections et
infestations
Infections (G3/4:
5,7%; incluant
septicémie et
pneumonie,
d’évolution fatale dans
1,7% des cas)
Infection associée à
une neutropénie de
grade 4 (G3/4: 4,6%)
Affections
hématologiques et du
système lymphatique
Neutropénie (G4:
76,4%); Anémie
(G3/4: 8,9%);
Neutropénie fébrile
Thrombopénie (G4:
0,2%)
Affections du système
immunitaire
Hypersensibilité
(G3/4: 5,3%)
Troubles du
métabolisme et de la
nutrition
Anorexie
Affections du système
nerveux
Neuropathie sensitive
périphérique (G3:
4,1%); Neuropathie
motrice périphérique
(G3/4: 4%) ;
Dysgueusie (sévère
0,07%)
Affections cardiaques
Arythmie (G3/4:
0,7%)
Insuffisance
cardiaque
Affections vasculaires
Hypotension;
Hypertension;
Hémorragie
Affections
respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Dyspnée (sévère :
2,7%)
Affections gastro
intestinales
Stomatite (G3/4:
5,3%); Diarrhée (G3/4:
4%); Nausées (G3/4:
4%); Vomissements
(G3/4: 3%)
Constipation (sévère:
0,2%); Douleur
abdominale (sévère:
1%); Hémorragies
gastrointestinales
(sévère: 0,3%)
Œsophagite (sévère:
0,4%)
Affections de la peau
et du tissu sous-
cutané
Alopécie; Réactions
cutanées (G3/4:
5,9%); Altération des
ongles (sévère : 2,6%)
Affections musculo
squelettiques et
systémiques
Myalgie (sévère :
1,4%)
Arthralgie
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Rétention hydrique
(sévère: 6,5%);
Asthénie (sévère:
11,2%); Douleurs
Réaction au site
d’injection; Douleur
thoracique d’origine
non cardiaque
(sévère: 0,4%)
Investigations
Elévation de la
bilirubine (G3/4 <5%);
Elévation des
phosphatases
alcalines (G3/4 <4%);
Elévation des ASAT
(G3/4 <3%); Elévation
des ALAT (G3/4 <2%)
Description de certains effets indésirables dans le cancer du sein pour docétaxel 100 mg/m² en monothérapie
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Rare : épisodes hémorragiques associés à des thrombopénies de grade 3/4.
Affections du système nerveux :
Les données sur la réversibilité sont disponibles pour 35,3% des patients ayant eu des manifestations neurotoxiques à la suite du traitement par
docétaxel en monothérapie à raison de 100 mg/m². Ces effets ont été spontanément réversibles dans les 3 mois.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Très rare : 1 cas d’alopécie non réversible à la fin de l’étude. 73% des réactions cutanées ont été réversibles dans les 21 jours.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Pour la rétention hydrique, la dose cumulative médiane à l’arrêt du traitement était supérieure à 1 000 mg/m² et le temps médian de réversibilité était de
16,4 semaines (intervalle de 0 à 42 semaines). L’apparition de la rétention hydrique modérée à sévère est retardée (dose cumulative médiane : 818,9
mg/m²) chez les patients ayant reçu une prémédication par rapport aux patients qui n’en ont pas reçu (dose cumulative médiane : 489,7 mg/m²) ;
toutefois, cette manifestation a été rapportée chez certains patients pendant les premiers cycles de traitement.
Tableau des effets indésirables dans le cancer du sein pour docétaxel 75 mg/m² en monothérapie
Base de données MeDRA
des classes de système
d’organe
Très fréquent
Fréquent
Infections et infestations
Infections (G3/4: 5%)
Affections hématologiques et
du système lymphatique
Neutropénie (G4: 54,2%);
Anémie (G3/4: 10,8%);
Thrombopénie (G4: 1,7%)
Neutropénie fébrile
Affections du système
immunitaire
Hypersensibilité (jamais
sévère)
Troubles du métabolisme et
de la nutrition
Anorexie
Affections du système
nerveux
Neuropathie sensitive
périphérique (G3/4: 0,8%)
Neuropathie motrice
périphérique (G3/4: 2,5%)
Affections cardiaques
Arythmie (jamais sévère);
Affections vasculaires
Hypotension
Affections gastro-intestinales
Nausées (G3/4: 3,3%);
Stomatite (G3/4: 1,7%);
Vomissements (G3/4: 0,8%);
Diarrhée (G3/4: 1,7%)
Constipation
Affections de la peau et du
tissu sous-cutané
Alopécie; Réactions cutanées
(G3/4: 0,8%)
Altération des ongles (sévère:
0,8%)
Affections musculo
squelettiques et systémiques
Myalgie
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Asthénie (sévère : 12,4%);
Rétention hydrique (sévère:
0,8%); Douleurs
Investigations
Elévation de la bilirubine (G3/4
<2%)
Tableau des effets indésirables dans le cancer du sein pour docétaxel 75 mg/m² en association avec la doxorubicine
Base de données
MeDRA des classes
de système d’organe
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Infections et
infestations
Infection (G3/4: 7,8%)
Affections
hématologiques et du
système lymphatique
Neutropénie (G4:
91,7%); Anémie
(G3/4: 9,4%);
Neutropénie fébrile;
Thrombopénie (G4:
0,8%)
Affections du
système immunitaire
Hypersensibilité
(G3/4: 1,2%)
Troubles du
métabolisme et de la
nutrition
Anorexie
Affections du
système nerveux
Neuropathie sensitive
périphérique (G3:
0,4%)
Neuropathie motrice
périphérique (G3/4:
0,4%)
Affections cardiaques
Insuffisance
cardiaque; Arythmie
(jamais sévère)
Affections vasculaires
Hypotension
Affections gastro
intestinales
Nausées (G3/4: 5%);
Stomatite (G3/4:
7,8%); Diarrhée
(G3/4: 6,2%);
Vomissements (G3/4:
5%); Constipation
Affections de la peau
et du tissu sous-
cutané
Alopécie; Altération
des ongles (sévère:
0,4%); Réactions
cutanées (jamais
sévères)
Affections musculo
squelettiques et
systémiques
Myalgie
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Asthénie (sévère :
8,1%); Rétention
hydrique (sévère:
1.2%); Douleurs
Réactions au site
d’injection
Investigations
Augmentation de la
Augmentation des
bilirubine
(G3/4<2,5%);
Augmentation des
phosphatases
alcalines (G3/4<2,5%)
ASAT (G3/4<1%);
Augmentation des
ALAT (G3/4<1%)
Tableau des effets indésirables dans le cancer du sein pour docétaxel 75 mg/m² en association avec le cisplatine
Base de données
MeDRA des classes
de système d’organe
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Infections et
infestations
Infection (G3/4: 5,7%)
Affections
hématologiques et du
système lymphatique
Neutropénie (G4:
51,5%); Anémie
(G3/4: 6,9%);
Thrombopénie
(G4:0,5%)
Neutropénie fébrile
Affections du
système immunitaire
Hypersensibilité
(G3/4: 2,5%)
Troubles du
métabolisme et de la
nutrition
Anorexie
Affections du
système nerveux
Neuropathie sensitive
périphérique (G3:
3,7%); Neuropathie
motrice périphérique
(G3/4: 2%)
Affections cardiaques
Arythmie (G3/4:
0,7%)
Insuffisance
cardiaque
Affections vasculaires
Hypotension (G3/4:
0,7%)
Affections gastro
intestinales
Nausées (G3/4:
9,6%); Vomissements
(G3/4: 7,6%); Diarrhée
(G3/4: 6,4 %);
Stomatite (G3/4: 2%)
Constipation
Affections de la peau
et du tissu sous-
cutané
Alopécie; Altération
des ongles (sévère :
0,7%); Réactions
cutanées (G3/4: 0,2%)
Affections musculo
squelettiques et
systémiques
Myalgie (sévère:
0,5%)
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Asthénie (sévère :
9,9%); Rétention
hydrique (sévère:
Réactions au site
d’injection; Douleurs
0,7%); Fièvre (G3/4:
1,2%)
Investigations
Augmentation de la
bilirubine (G3/4:
2,1%); Augmentation
des ALAT (G3/4 :
1,3%)
Augmentation des
ASAT (G3/4 : 0,5%);
Augmentation des
phosphatases
alcalines (G3/4 :
0,3%)
Tableau des effets indésirables dans le cancer du sein pour docétaxel 100 mg/m² en association avec le trastuzumab
Base de données MeDRA
des classes de système
d’organe
Très fréquent
Fréquent
Affections hématologiques et
du système lymphatique
Neutropénie (G3/4: 32%);
Neutropénie fébrile (incluant la
neutropénie associée à de la
fièvre et à l’utilisation
d’antibiotiques) ou neutropénie
avec sepsis
Troubles du métabolisme et
de la nutrition
Anorexie
Affections psychiatriques
Insomnie
Affections du système
nerveux
Paresthésie; Céphalée;
Dysgueusie; Hypoesthésie
Affections oculaires
Augmentation du larmoiement
; Conjonctivite
Affections cardiaques
Insuffisance cardiaque
Affections vasculaires
Lymphoedème
Affections respiratoires,
thoraciques et médiastinales
Epistaxis; Douleurs pharyngo
laryngée; Rhinopharyngite;
Dyspnée; Toux; Rhinorrhée
Affections gastro-intestinales
Nausées; Diarrhée;
Vomissements; Constipation;
Stomatite; Dyspepsie;
Douleurs abdominales
Affections de la peau et du
tissu sous-cutané
Alopécie; Erythème; Rash;
Altération des ongles
Affections musculo
squelettiques et systémiques
Myalgie; Arthralgie; Douleurs
des extrémités; Douleurs
osseuses, Douleurs dorsales
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Asthénie; Œdème
périphérique; Fièvre; Fatigue;
Inflammation des muqueuses;
Léthargie
Douleurs; syndrome pseudo-
grippal; Douleur thoracique;
Frissons
Investigations
Augmentation du poids
Description de certains effets indésirables dans le cancer du sein pour docétaxel 100 mg/m² en association avec le trastuzumab
Affections cardiaques :
Une insuffisance cardiaque symptomatique a été rapportée chez 2,2% des patientes ayant reçu du docétaxel associé au trastuzumab, par rapport à 0%
des patientes ayant reçu du docétaxel seul. Dans le bras docétaxel associé au trastuzumab, 64% des patientes avaient reçu auparavant une
anthracycline en traitement adjuvant, par rapport à 55% dans le bras docétaxel seul.
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Très fréquent : la toxicité hématologique a été plus élevée chez les patientes recevant du trastuzumab et du docétaxel que chez celles recevant du
docétaxel seul (neutropénie G 3/4 : 32% vs.22%, selon les critères NCI-CTC). Il est possible que ces chiffres soient sous-estimés puisque selon la
formule sanguine au nadir, le docétaxel en monothérapie à la dose de 100 mg/m² est connu pour provoquer une neutropénie chez 97% des patients,
76% de grade 4. L’incidence des neutropénies fébriles/ neutropénie avec sepsis était également augmentée chez les patientes traitées par le
trastuzumab en association au docétaxel par rapport à celles traitées par le docétaxel seul (23% vs. 17%).
Tableau des effets indésirables dans le cancer du sein pour docétaxel 75 mg/m² en association avec la capécitabine
Base de données MeDRA
des classes de système
d’organe
Très fréquent
Fréquent
Infections et infestations
Candidoses buccales (G3/4:
<1%)
Affections hématologiques et
du système lymphatique
Neutropénie (G3/4: 63%);
Anémie (G3/4: 10%)
Thrombopénie (G3/4: 3%)
Troubles du métabolisme et
de la nutrition
Anorexie (G3/4: 1%);
Diminution de l’appétit
Déshydratation (G3/4: 2%)
Affections du système
nerveux
Dysgueusie (G3/4: <1%);
Paresthésie (G3/4: <1%)
Vertiges ; Céphalées (G3/4:
<1%); Neuropathie
périphérique
Affections oculaires
Augmentation du larmoiement
Affections respiratoires,
thoraciques et médiastinales
Douleurs pharyngo-laryngées
(G3/4: 2%)
Dyspnée (G3/4: 1%); Toux
(G3/4: <1%); Epistaxis (G3/4:
<1%)
Affections gastro-intestinales
Stomatite (G3/4: 18%);
Diarrhée (G3/4: 14%); Nausées
(G3/4: 6%);
Vomissements(G3/4: 4%);
Constipation (G3/4: 1%);
Douleurs abdominales (G3/4:
2%); Dyspepsie
Douleurs épigastriques;
Sécheresse de la bouche
Affections de la peau et du
tissu sous-cutané
Syndrome main-pieds (G3/4:
24%) ; Alopécie (G3/4: 6%);
Altération des ongles (G3/4:
Dermatites; Eruption
érythémateuse (G3/4: <1%);
Décoloration des ongles;
Onycholyse (G3/4: 1%)
Affections musculo
squelettiques et systémiques
Myalgie (G3/4: 2%); Arthralgie
(G3/4: 1%)
Douleurs des extrémités
(G3/4: <1%); Douleurs
dorsales (G3/4: 1%);
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Asthénie (G3/4: 3%); Fièvre
(G3/4: 1%); Fatigue/ faiblesse
(G3/4: 5%); Œdème
périphérique (G3/4: 1%);
Léthargie; Douleurs
Investigations
Diminution du poids;
Augmentation de la bilirubine
(G3/4 : 9%)
Tableau des effets indésirables dans le cancer du sein pour docétaxel 75 mg/m² en association avec la prednisone ou la prednisolone
Base de données MeDRA
des classes de système
d’organe
Très fréquent
Fréquent
Infections et infestations
Infection (G3/4: 3,3%)
Affections hématologiques et
du système lymphatique
Neutropénie (G3/4: 32%);
Anémie (G3/4: 4,9%)
Thrombopénie; (G3/4: 0,6%);
Neutropénie fébrile
Affections du système
immunitaire
Hypersensibilité (G3/4: 0,6%)
Troubles du métabolisme et
de la nutrition
Anorexie (G3/4: 0,6%)
Affections du système
nerveux
Neuropathie sensitive
périphérique (G3/4: 1,2%);
Dysgueusie (G3/4: 0%)
Neuropathie motrice
périphérique (G3/4: 0%)
Affections oculaires
Augmentation du larmoiement
(G3/4: 0,6%)
Affections cardiaques
Diminution de la fraction
d’éjection ventriculaire gauche
(G3/4: 0,3%)
Affections respiratoires,
thoraciques et médiastinales
Epistaxis (G3/4: 0%);
Dyspnée (G3/4: 0,6%); Toux
(G3/4: 0%)
Affections gastro-intestinales
Nausées (G3/4: 2,4%);
Diarrhée (G3/4: 1,2%);
Stomatite/Pharyngite (G3/4:
0,9%); Vomissements (G3/4:
1,2%)
Affections de la peau et du
tissu sous-cutané
Alopécie; Altération des ongles
(jamais sévère)
Eruption avec desquamation
(G3/4: 0,3%)
Affections musculo
squelettiques et systémiques
Arthralgie (G3/4: 0,3%);
Myalgie (G3/4: 0,3%)
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Fatigue (G3/4: 3,9%);
Rétention hydrique (sévère :
0,6%)
Tableau des effets indésirables pour le traitement adjuvant avec docétaxel 75 mg/m² en association avec la doxorubicine et le cyclophosphamide chez
des patients avec cancer du sein avec envahissement ganglionnaire (TAX 316) et sans envahissement ganglionnaire (GEICAM 9805) – données
poolées
Base de données
MeDRA des classes
de système d’organe
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Infections et
infestations
Infection (G3/4:
2,4%); Infection
neutropénique (G3/4 :
2,6%).
Affections
hématologiques et du
système lymphatique
Anémie (G3/4: 3%);
Neutropénie (G3/4:
59,2%);
Thrombopénie (G3/4:
1,6%); Neutropénie
fébrile (G3/4 : non
déterminé)
Affections du
système immunitaire
Hypersensibilité
(G3/4: 0,6%)
Troubles du
métabolisme et de la
nutrition
Anorexie (G3/4: 1,5%)
Affections du
système nerveux
Dysgueusie (G3/4:
0.6%); Neuropathie
sensitive périphérique
(G3/4: <0,1%)
Neuropathie motrice
périphérique (G3/4:
0%);
Syncope (G3/4: 0%)
Neurotoxicité (G3/4 :
0%) Somnolence
(G3/4 : 0%)
Affections oculaires
Conjonctivite (G3/4:
<0,1%)
Larmoiement (G3/4:
<0,1%);
Affections cardiaques
Arythmie (G3/4:
0,2%);
Affections vasculaires
Vasodilatation (G3/4:
0,5%);
Hypotension (G3/4:
0%) Phlébite (G3/4:
Lymphoedème (G3/4:
Affections
respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Toux (G3/4: 0%)
Affections gastro
intestinales
Nausées (G3/4:
5,0%); Stomatite
(G3/4: 6,0%);
Vomissements (G3/4:
4,2%); Diarrhées
(G3/4: 3,4%);
Constipation (G3/4:
Douleurs abdominales
(G3/4: 0,4%)
0,5%)
Affections de la peau
et du tissu sous-
cutané
Alopécie (G3/4:
<0,1%); Toxicité
cutanée (G3/4: 0,6%);
Altération des ongles
(G3/4: 0,4%)
Affections musculo
squelettiques et
systémiques
Myalgie (G3/4: 0,7%);
Arthralgie (G3/4:
0,2%)
Affections des
organes de
reproduction et du
sein
Aménorrhée (G3/4:
non déterminé);
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Asthénie (G3/4:
10,0%); Fièvre (G3/4:
non déterminé);
Œdème périphérique
(G3/4: 0,2%)
Investigations
Prise de poids (G3/4:
0%) Perte de poids
((G3/4: 0,2%);
Description de certains effets indésirables pour le traitement adjuvant avec docétaxel 75 mg/m² en association avec la doxorubicine et le
cyclophosphamide chez des patients avec cancer du sein avec envahissement ganglionnaire (TAX 316) et sans envahissement ganglionnaire
(GEICAM 9805)
Affections du système nerveux :
Sur 84 patientes ayant présenté une neuropathie sensitive périphérique à la fin de la chimiothérapie dans l’étude cancer du sein avec envahissement
ganglionnaire (TAX316), les troubles neurosensoriels persistaient encore chez 10 patientes après le suivi.
Affections cardiaques :
Dans l’étude TAX316, 26 patientes dans le bras TAC (3,5%) et 17 patientes dans le bras FAC (2,3%) présentaient une insuffisance cardiaque
congestive. Une insuffisance cardiaque congestive a été diagnostiquée chez toutes les patientes, plus de 30 jours après la période de traitement, à
l’exception d’une patiente dans chaque bras. Deux patientes dans le bras TAC et 4 patientes dans le bras FAC sont décédées à cause d’une
insuffisance cardiaque.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Dans l’étude TAX316, des alopécies persistantes ont été rapportées pendant la période de suivi après la fin de la chimiothérapie, chez 687 patientes
TAC et 645 patientes FAC.
A la fin de la période de suivi, des alopécies persistaient chez 29 patientes TAC (4,2%) et 16 patientes FAC (2,4%).
Affections des organes de reproduction et du sein :
Dans l’étude TAX316, sur les 202 patientes ayant présenté une aménorrhée à la fin de la chimiothérapie, l’aménorrhée persistait encore chez 121
patientes après le suivi.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Dans l’étude TAX316, sur les 119 patientes ayant présenté un œdème périphérique dans le bras TAC, l’œdème périphérique persistait encore chez 19
patientes et sur les 23 patientes ayant présenté un œdème périphérique dans le bras FAC, l’œdème périphérique persistait encore chez 4 patientes.
Dans l’étude GEICAM 9805, sur les 5 patientes ayant présenté un lymphoedème à la fin de la chimiothérapie, le lymphœdème persistait encore chez 4
patientes après le suivi.
Leucémie aigue / Syndrome myélodysplasique
Après un suivi de 10 ans dans l’étude TAX316, une leucémie aigue a été rapportée chez 4 patientes TAC sur 744 et chez 1 patiente FAC sur 736. Un
syndrome myélodysplasique a été rapporté chez 2 patientes TAC sur 744 et 1 patiente FAC sur 736. Après un suivi médian de 77 mois, sur 532
patientes, une a présenté une leucémie aigue sur 532 patients (0,2%) ayant reçu l’association docétaxel, doxorubicine et cyclophosphamide dans
l’étude GEICAM 9805. Aucun cas n’a été rapporté chez des patientes ayant reçu l’association fluouracile, doxorubicine et cyclophosphamide. Aucun
syndrome myélodysplasique n’a été diagnostiqué dans l’un des deux groupes de traitement.
Complications neutropéniques
Le tableau ci-dessous montre que l’incidence des neutropénies de Grade 4, des neutropénies fébriles et des infections neutropéniques diminue chez
des patientes ayant reçu une prophylaxie primaire par G-CSF après amendement du protocole, rendant cette prophylaxie obligatoire dans le groupe TAC
– Etude GEICAM.
Les complications neutropéniques chez des patientes recevant le protocole TAC avec ou sans prophylaxie primaire par G-CSF (GEICAM 9805).
Sans prophylaxie primaire
par G-CSF
(n=111)
n(%)
Avec prophylaxie primaire
par G-CSF
(n=421)
n(%)
Neutropénie (Grade 4)
104 (93,7)
135 (32,1)
Neutropénie fébrile
28 (25,2)
23 (5,5)
Infection neutropénique
14 (12,6)
21 (5,0)
Infection neutropénique (Grade
3-4)
2 (1,8)
2 (1,2)
Tableau des effets indésirables dans l’adénocarcinome gastrique pour docétaxel 75 mg/m² en association avec le cisplatine et le 5-fluorouracile
Base de données MeDRA
des classes de système
d’organe
Très fréquent
Fréquent
Infections et infestations
Infection neutropénique;
Infection (G3/4: 11,7%)
Affections hématologiques et
du système lymphatique
Anémie (G3/4: 20,9%);
Neutropénie (G3/4: 83,2%);
Thrombopénie (G3/4: 8,8%);
Neutropénie fébrile
Affections du système
immunitaire
Hypersensibilité (G3/4: 1,7%)
Troubles du métabolisme et
de la nutrition
Anorexie (G3/4: 11,7%)
Affections du système
nerveux
Neuropathie sensitive
périphérique (G3/4: 8,7%)
Vertiges (G3/4: 2,3%);
Neuropathie motrice
périphérique (G3/4: 1,3%)
Affections oculaires
Augmentation du larmoiement
(G3/4: 0%)
Affections de l’oreille et du
labyrinthe
Troubles de l’audition (G3/4:
Affections cardiaques
Arythmie (G3/4: 1,0%)
Affections gastro-intestinales
Diarrhée (G3/4: 19,7%);
Nausées (G3/4: 16%);
Stomatite (G3/4: 23,7%);
Vomissements (G3/4: 14,3%)
Constipation (G3/4: 1.0 %);
Douleurs gastro-intestinales
(G3/4: 1,0%);
Œsophagite/dysphagie/
odynophagie (G3/4: 0,7%)
Affections de la peau et du
tissu sous-cutané
Alopécie (G3/4: 4,0%)
Rash, démangeaison (G3/4:
0,7%); Altération des ongles
(G3/4: 0,7%); Desquamation
(G3/4: 0%)
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Léthargie (G3/4: 19,0%);
Fièvre (G3/4: 2,3%);
Rétention hydrique
(sévère/menaçant le pronostic
vital: 1%)
Description de certains effets indésirables dans l’adénocarcinome gastrique pour doceétaxel 75 mg/m² en association avec le cisplatine et le 5-
fluorouracile
Affections hématologiques et du système lymphatique :
La neutropénie fébrile et l’infection neutropénique surviennent respectivement chez 17,2% et 13,5% des patients sans tenir compte de l’utilisation du G-
CSF. Le G-CSF a été utilisé en prophylaxie secondaire chez 19,3% des patients (10,7% des cycles de chimiothérapie). La neutropénie fébrile et
l’infection neutropénique surviennent respectivement chez 12,1% et 3,4% des patients ayant reçu du G-CSF en prophylaxie et chez 15,6% et 12,9%
des patients n’ayant pas reçu de G-CSF (voie rubrique 4.2).
Tableau des effets indésirables dans les cancers des voies aéro-digestives supérieures pour docétaxel 75 mg/m² en association avec le cisplatine et le
5-fluorouracile
Chimiothérapie d’induction suivie de radiothérapie (TAX323)
Base de données
MeDRA des classes
de système
d’organe
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Infections et
infestations
Infections (G3/4: 6,3%) ;
Infections
neutropéniques
Tumeurs bénignes et
malignes (incluant
kystes et polypes)
Douleur cancéreuse
(G3/4: 0,6%)
Affections
hématologiques et du
système lymphatique
Neutropénie (G3/4:
76,3%) ; Anémie (G3/4:
9,2%) ; Thrombopénie
(G3/4: 5,2%)
Neutropénie fébrile
Affections du
système immunitaire
Hypersensibilité (jamais
sévère)
Troubles du
métabolisme et de la
nutrition
Anorexie (G3/4 : 0,6%)
Affection du système
nerveux
Dysgueusie/Parosmie ;
Neuropathie sensitive
Vertige
périphérique (G3/4:
0,6%)
Affections oculaires
Augmentation du
larmoiement ;
Conjonctivite
Affections de l’oreille
et du labyrinthe
Troubles de l’audition
Affections cardiaques
Ischémie myocardique
(G3/4: 1,7%)
Arythmie (G3/4:
0,6%)
Affections
vasculaires
Troubles veineux (G3/4 :
0,6%)
Affections gastro
intestinales
Nausées (G3/4: 0,6%);
Stomatite (G3/4: 4,0%) ;
Diarrhées (G3/4: 2,9%) ;
Vomissements (G3/4:
0,6%)
Constipation ;
Œsophagite/dysphagie/
odynophagie (G3/4 :
0,6%) ; Douleur
abdominale ; Dyspepsie
; Hémorragie gastro
intestinale (G3/4: 0,6%)
Affections de la peau
et du tissu sous-
cutané
Alopécie (G3/4: 10,9%)
Rash avec prurit ; Peau
sèche ; Desquamation
(G3/4: 0,6%)
Affections musculo
squelettiques et
systémiques
Myalgies (G3/4: 0,6%)
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Léthargie (G3/4 : 3,4%) ;
Fièvre (G3/4: 0,6%) ;
Rétention hydrique ;
Œdème
Investigations
Augmentation du poids
Chimiothérapie d’induction suivie de chimioradiothérapie (TAX324)
Base de données
MeDRA des classes
de système
d’organe
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Infections et
infestations
Infection (G3/4: 3,6%)
Infection avec
neutropénie
Tumeurs bénignes,
malignes et non
précisé (incluant
kystes et polypes)
Douleur cancéreuse
(G3/4: 1,2%)
Affections
hématologiques et du
système lymphatique
Neutropénie (G3/4:
83,5%); anémie (G3/4:
12,4%); thrombopénie
(G3/4: 4,0%) ;
Neutropénie fébrile
Affections du
système immunitaire
Hypersensibilité
Troubles du
métabolisme et de la
nutrition
Anorexie (G3/4: 12,0%)
Affections du
système nerveux
Dysgueusie/parosmie
(G3/4: 0,4%);
Neuropathie sensitive
périphérique (G3/4 :
1,2%)
Vertiges (G3/4:
2,0%) ; Neuropathie
motrice périphérique
(G3/4 : 0,4%)
Affections oculaires
Augmentation du
larmoiement
Conjonctivite
Affections de l’oreille
et du labyrinthe
Trouble de l’audition
(G3/4: 1,2%)
Affections cardiaques
Arythmie (G3/4:
2,0%)
Ischémie
myocardique
Affections
vasculaires
Troubles veineux
Affections gastro
intestinales
Nausées (G3/4: 13,9%);
Stomatite (G3/4: 20,7%);
Vomissements (G3/4:
8,4%); Diarrhées (G3/4:
6,8%);
Oesophagite/dysphagie /
odynophagie (G3/4:
12,0%); Constipation
(G3/4 : 0,4%)
Dyspepsie (G3/4:
0,8%) ; Douleurs
gastrointestinales
(G3/4 : 1,2%) ;
Hémorragie gastro
intestinale (G3/4:
0,4%)
Affections de la peau
et du tissu sous-
cutanée
Alopécie (G3/4 : 4,0%) ;
Rash avec prurit
Peau sèche ;
Desquamation
Affections musqulo
squelettiques et
systémiques
Myalgies (G3/4:
0,4%)
Troubles généraux et
anomalies au site
d’administration
Léthargie (G3/4: 4,0%) ;
Fièvre (G3/4: 3,6%) ;
Rétention hydrique
(G3/4: 1,2%) ;
Oedèmes (G3/4: 1,2%)
Investigations
Perte de poids
Augmentation du
poids
Autres effets indésirables observés après la mise sur le marché :
Tumeurs bénignes et malignes (incluant kystes et polypes) :
Des cas de leucémies myéloïdes aigües et de syndromes myélodysplasiques ont été rapportés avec le docétaxel en association avec d’autres
antinéoplasiques et/ou une radiothérapie.
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Une myelosuppression et d’autres effets indésirables hématologiques ont été rapportés. Des cas de coagulation intravasculaire disséminée (CIVD),
souvent associés à un sepsis ou une défaillance multiviscérale, ont été rapportés.
Affections du système immunitaire :
Quelques cas de chocs anaphylactiques parfois fatals ont été rapportés.
Affections du système nerveux :
De rares cas de convulsion ou de perte transitoire de conscience ont été observés à la suite de l’administration du docétaxel. Ces réactions
apparaissent parfois au cours de la perfusion du médicament.
Affections oculaires :
De très rares cas de troubles visuels transitoires (flashs, scintillements, scotomes) se produisant typiquement au cours de la perfusion du produit et en
association avec des réactions d’hypersensibilité ont été rapportés. Ces effets sont réversibles à l'arrêt de la perfusion. De rares cas de larmoiement,
avec ou sans conjonctivite, et d’obstruction du canal lacrymal avec larmoiement intempestif ont été rapportés.
Affections de l’oreille et du labyrinthe :
De rares cas d’ototoxicité, de troubles de l’audition et/ou de perte auditive ont été rapportés.
Affections cardiaques :
De rares cas d’infarctus du myocarde ont été rapportés.
Affections vasculaires :
Des effets thrombo-emboliques veineux ont rarement été rapportés.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Un syndrome de détresse respiratoire aiguë et des cas de pneumopathie interstitielle et de fibrose pulmonaire parfois fatals ont été rarement rapportés.
De rares cas de pneumopathie radique ont été rapportés chez les patients recevant une radiothérapie concomitante.
Affections gastro-intestinales :
De rares cas de déshydratation suite à des évènements gastro-intestinaux, de perforations intestinales, de colites ischémiques, de colites et
d’entérocolites en période de neutropénie ont été signalés. De rares cas d’iléus et d’occlusion intestinale ont été rapportés.
Affections hépatobiliaires :
De très rares cas d’hépatites parfois fatales ont été rapportés, essentiellement chez les patients avec des atteintes hépatiques pré-existantes.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
De très rares cas de lupus érythémateux cutané et d'éruptions bulleuses tel qu'un érythème polymorphe, un syndrome de Stevens-Johnson, un
syndrome de Lyell, ont été rapportés avec le docétaxel. Dans certains cas, d'autres facteurs concomitants peuvent avoir contribué au développement
de ces effets. Des modifications cutanées de type sclérodermie généralement précédées par un lymphoedème périphérique ont été rapportées avec le
docétaxel. Des cas d’alopécie persistante ont été rapportés.
Affections rénales et urinaires :
Des cas d’insuffisance rénale ont été rapportés.
Dans environ 20% de ces cas, il n’y avait aucun facteur de risque d’insuffisance rénale aigüe tels qu’une administration concomitante de médicaments
néphrotoxiques ou de troubles gastro-intestinaux.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Des phénomènes de réactivation de réaction radique ont été rarement rapportés.Les cas de rétention hydrique n’étaient pas
accompagnés d’épisodes aigus d’oligurie ou d’hypotension. Une déshydratation et un œdème pulmonaire ont rarement été
rapportés.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une
surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable
suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
4.9. Surdosage
Quelques cas de surdosage ont été rapportés. Il n’existe pas d’antidote connu en cas de surdosage par le docétaxel. En cas
de surdosage, le patient doit être admis dans une unité spécialisée afin de surveiller étroitement les fonctions vitales. En cas
de surdosage une majoration des effets indésirables pourra être observée. Les principales complications prévisibles d’un
surdosage se traduiraient par une myélosuppression, une neurotoxicité périphérique et une mucite. Les patients doivent
recevoir du G-CSF à titre thérapeutique dès que possible après la découverte du surdosage. D’autres mesures
symptomatiques appropriées doivent être prises, si besoin.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Taxanes - Code ATC : L01CD 02
Mécanisme d’action
Le docétaxel est un agent antinéoplasique qui agit en favorisant l’assemblage de la tubuline en microtubules stables et en inhibant leur
dépolymérisation conduisant à une diminution marquée de la tubuline libre. La fixation du docétaxel aux microtubules ne modifie pas le nombre de
protofilaments.
In vitro, le docétaxel désorganise le réseau intracellulaire des microtubules, qui est essentiel aux fonctions vitales de la mitose et de l'interphase.
Effets pharmacodynamiques
Le docétaxel s’est révélé cytotoxique in vitro sur plusieurs lignées cellulaires tumorales murines et humaines ainsi que sur des cellules tumorales
humaines fraîchement excisées, lors des essais clonogéniques qui ont été effectués. Le docétaxel pénètre dans les cellules à des concentrations
élevées et y persiste pendant une durée prolongée. Le docétaxel s’est par ailleurs révélé actif sur beaucoup mais pas sur toutes les lignées cellulaires
surexprimant la glycoprotéine p codée par le gène de multirésistance. In vivo, l’activité du docétaxel est indépendante des modalités d’administration et
les expérimentations ont révélé un large spectre antitumoral vis-à-vis de tumeurs greffées avancées, d’origine murine ou humaine.
Efficacité et tolérance cliniques
Cancer du sein
Le docétaxel en association avec la doxorubicine et le cyclophosphamide : traitement adjuvant
Patientes présentant un cancer du sein opérable avec envahissement ganglionnaire (TAX 316)
L’utilisation de docétaxel en traitement adjuvant chez des patientes présentant un cancer du sein opérable avec envahissement ganglionnaire et un
indice de performance de Karnofsky supérieur ou égal à 80%, ayant entre 18 et 70 ans, s’appuie sur une étude randomisée multicentrique ouverte.
Après stratification selon le nombre de ganglions lymphatiques envahis (1-3,4+), 1491 patientes ont été randomisées et ont reçu soit docétaxel 75
mg/m² administré une heure après 50 mg/m² de doxorubicine et 500 mg/m² de cyclophosphamide (bras TAC), soit 50 mg/m² de doxorubicine suivie par
500 mg/m² de fluorouracile et 500 mg/m² de cyclophosphamide (bras FAC). Les deux traitements ont été administrés toutes les 3 semaines pendant 6
cycles. Le docétaxela été administré en perfusion d’une heure, les autres médicaments ayant été administrés en bolus intraveineux le premier jour. Du
G-CSF a été administré en prophylaxie secondaire chez les patientes ayant présenté une neutropénie compliquée (une neutropénie fébrile, une
neutropénie prolongée ou une infection). Les patientes du bras TAC ont reçu une prophylaxie antibiotique par 500 mg de ciprofloxacine par voie orale
deux fois par jour pendant 10 jours, en commençant le 5
ème
jour de chaque cycle, ou équivalent. Dans les deux bras, après le dernier cycle de
chimiothérapie, les patientes présentant des récepteurs positifs aux estrogènes et/ou à la progestérone ont reçu 20 mg par jour de tamoxifène pendant
5 ans. Une radiothérapie adjuvante a été prescrite suivant les recommandations en vigueur dans les centres participants et a été administré à 69% des
patientes du bras TAC et 72% des patientes du bras FAC.
Deux analyses intermédiaires et une analyse finale ont été réalisées. La première analyse intermédiaire a été planifiée 3 ans après la date à laquelle la
moitié des inclusions était réalisée. La seconde analyse intermédiaire a été faite après enregistrement de 400 évènements de survie sans maladie, ce
qui a permis un suivi médian de 55 mois. L’analyse finale a été réalisée quand toutes les patientes avaient fait leur visite de suivi à 10 ans (sauf
apparition d’évènements de SSM ou patientes perdues du vue). La survie sans maladie (SSM) était le critère principal d’efficacité et la survie globale
(SG) était le critère secondaire d’efficacité.
Une analyse finale a été réalisée avec un suivi médian réel de 96 mois. Une survie sans rechute significativement plus longue dans le bras TAC par
rapport au bras FAC a été démontrée. L’incidence des rechutes à 10 ans a été diminuée dans le bras TAC par rapport au bras FAC (39% versus 45%
respectivement), soit une réduction du risque absolu de 6% (p = 0,0043). La survie globale à 10 ans a été significativement augmentée dans le bras
TAC par rapport au bras FAC (76% versus 69% respectivement), soit une réduction du risque absolu de décès de 7% (p = 0,002). Comme le bénéfice
observé chez des patientes ayant au moins 4 ganglions envahis n’était pas statistiquement significatif en terme de SSM et de SG, le rapport
bénéfice/risque positif en faveur de TAC chez les patientes avec au moins 4 ganglions envahis, n’a pas été complètement démontré à l’analyse finale.
Globalement, les résultats de l’étude démontrent un rapport bénéfice/risque positif pour TAC comparé à FAC.
Des sous-groupes des patientes traitées par TAC, stratifiés selon des facteurs pronostics majeurs définis prospectivement ont été analysés.
Survie sans maladie
Survie globale
Sous-
groupe de
patientes
Nombre de
patientes
Risque
Relatif*
IC 95%
p =
Risque
Relatif*
IC 95%
p =
No of
positive
nodes
Overall
0.80
0.68-0.93
0.0043
0.74
0.61-0.90
0.0020
0.72
0.58-0.91
0.0047
0.62
0.46-0.82
0.0008
0.87
0.70-1.09
0.2290
0.87
0.67-1.12
0.2746
*Un risque relatif inférieur à 1 signifie que TAC est associé à une survie sans rechute et une survie globale plus longue que FAC.
Patientes présentant un cancer du sein opérable sans envahissement ganglionnaire éligible à une chimiothérapie (GEICAM 9805)
L’utilisation de docétaxel dans le traitement adjuvant des patientes atteintes d’un cancer du sein opérable sans envahissement ganglionnaire éligible à
une chimiothérapie s’appuie sur les données d’une étude multicentrique ouverte randomisée. 1060 patientes ont été randomisées pour recevoir soit
docétaxel 75 mg/m² administré une heure après 50 mg/m² de doxorubicine et 500 mg/m² de cyclophosphamide (539 patientes dans le bras TAC), soit
doxorubicine 50 mg/m² suivie par 500 mg/m² de fluorouracile et 500 mg/m² de cyclophosphamide (521 patientes dans le bras FAC). Ces patientes
présentaient de patientes présentaient un cancer du sein opérable sans envahissement ganglionnaire avec un haut risque de rechute selon les critères
de St Gallen de 1998 (taille tumorale >2 cm et/ou RE négatif et RP négatif et/ou un grade histologique élevé (grade 2 à 3) et/ou age <35 ans). Les deux
traitements ont été administrés toutes les 3 semaines pendant 6 cycles. Docétaxel a été administré en perfusion d’une heure, les autres médicaments
ayant été administrés en bolus intraveineux le premier jour toutes les trois semaines. Une prophylaxie primaire par G-CSF a été recommandée dans le
bras TAC après randomisation de 230 patientes. L’incidence des neutropénies Grade 4, des neutropénies fébriles, et des infections neutropéniques a
été diminuée chez les patientes ayant reçu une prophylaxie primaire par G-CSF (voir rubrique 4.8). Dans chacun des bras, après le dernier cycle de
chimiothérapie, les patientes ayant des tumeurs RE+ et/ou RP+ ont reçu 20mg tamoxifene une fois par jour pendant 5 ans. Une radiothérapie adjuvante
a été administrée selon les recommandations en vigueur dans les différents centres investigateurs et a été donnée chez 57,3% des patientes ayant
reçu le protocole TAC et chez 51,2% des patientes ayant reçu le protocole FAC.
La médiane de suivi a été de 77 mois. Une survie sans rechute significativement plus longue dans le bras TAC par rapport au bras FAC a été
démontrée. Les patientes traitées par TAC ont eu 32% de réduction de l’incidence de rechute comparée à celle observée chez les patientes traitées par
FAC (hazard ratio=0,68, 95% IC (0,49-0,93), p=0,01). La survie globale (SG) était également plus longue dans le bras TAC, avec une réduction du
risque de décès de 24% chez les patientes traitées par TAC, par rapport au bras FAC (hazard ratio=0,76, 95% IC (0,46-1,26) p=0,29). Cependant la
distribution de la survie globale n’a pas montré de différence significative dans les 2 groupes.
Les résultats ont été analysés en sous-groupe selon les facteurs de pronostic majeurs pré-définis des patientes traitées par TAC (voir tableau ci-
dessous) :
Analyse en sous-groupe de l’étude du traitement adjuvant des patientes présentant un cancer du sein sans envahissement ganglionnaire (analyse en
Intention de Traiter)
Survie sans progression
Sous-group de patientes
Nombre de patientes
dans le group TAC
Hazard ratio*
95% IC
Globale
0.68
0.49-0.93
Age Catégorie1
<50ans
>50ans
0.67
0.67
0.43-1.05
0.43-1.05
Age Catégorie2
<35 ans
0.31
0.73
0.11-0.89
0.52-1.01
>35 ans
Statut des récepteurs
hormonaux
Négatif
Positif
0.62
0.45-1.1
0.4-0.97
Taille tumorale
<2 cm
>2 cm
0.69
0.68
0.43-1.1
0.45-1.04
Grade histologique
Grade 1 (inclus grade non
évalué)
Grade 2
Grade 3
0.79
0.77
0.59
0.24-0.26
0.46-1.3
0.39-0.9
Statut ménopause
Pré-ménopause
Post-ménopause
0.64
0.72
0.4-1
0.47-1.12
*un hazard ratio (TAC/FAC) inférieur à 1 indique qu TAC est associé à une survie sans maladie plus longue comparé à TAC.
Analyses exploratives en sous-groupe de la survie sans maladie des patientes relevant des critères d’indication de la chimiothérapie de St Gallen de
2009 – (population en intention de traiter) ont été réalisées et présentées ci-dessous :
TAC
FAC
Hazard ratio
(TAC/FAC)
Sous-groupes
(n=539)
(n=521)
(95% CI)
Valeur de p
Conformité à l’indication
d’une chimiothérapie
18/214
(8.4%)
26/227
(11.5%)
0.796
(0.434-1.459)
0.4593
48/325
(14.8%)
69/294
(23.5%)
0.606
(0.42-0.877)
0.0072
TAC = docetaxel, doxorubicine et cyclophosphamide
FAC = 5-fluorouracile, doxorubicine et cyclophospamide
IC = intervalle de confiance; RE = récepteurs aux oestrogènes
RP = récepteurs à la progestérone
RE/RP-negatif ou Grade 3 ou taille tumorale >5 cm
Le hazard ratio a été estimé selon le modèle proportionnel de Cox avec de groupe comme facteur.
Le docétaxel en monothérapie
Deux études comparatives randomisées de phase III ont été conduites chez des patientes atteintes de cancer du sein métastatique. Elles ont été
réalisées respectivement chez 326 patientes en échec d'un agent alkylant et chez 392 patientes en échec d'une anthracycline. Dans ces études
cliniques, le docétaxel a été administré selon le schéma posologique recommandé de 100 mg/m² toutes les 3 semaines.
Après échec d'une chimiothérapie ayant comporté un agent alkylant, le docétaxel a été comparé à la doxorubicine (75 mg/m² toutes les 3 semaines).
Sans modifier la survie globale (docétaxel 15 mois versus doxorubicine 14 mois, p = 0,38) ou la survie sans progression (docétaxel 27 semaines
versus doxorubicine 23 semaines, p = 0,54), le docétaxel augmente le taux de réponse (52% versus 37%, p = 0,01) et réduit le délai d'obtention de la
réponse (12 semaines versus 23 semaines, p = 0,007). Trois patients sous docétaxel (2%) ont arrêté le traitement en raison de rétention hydrique
tandis que 15 patients sous doxorubicine (9%) ont arrêté le traitement en raison d'une toxicité cardiaque (3 insuffisances cardiaques congestives
d'évolution fatale).
Chez les patientes en échec d'une chimiothérapie avec anthracycline, le docétaxel a été comparé à une association à base de mitomycine C et
vinblastine (12 mg/m² toutes les 6 semaines et 6 mg/m² toutes les 3 semaines). Le docétaxel accroit le taux de réponse (33% versus 12%, p <0,0001),
la survie sans progression (19 semaines versus 11 semaines, p = 0,0004) et la survie globale (11 mois versus 9 mois, p = 0,01).
Au cours de ces deux études de phase III, le profil de tolérance de docétaxel a été comparable à celui observé dans les études de phase II (voir
rubrique 4.8).
Une étude ouverte multicentrique randomisée de phase III a été réalisée pour comparer docétaxel en monothérapie au paclitaxel dans le traitement du
cancer du sein localement avancé ou métastatique chez les patients ayant reçu préalablement une chimiothérapie à base d’anthracycline. Un total de
449 patients ont été randomisés pour recevoir, soit 100 mg/m² de docétaxel en monothérapie en perfusion d’une heure, soit 175 mg/m² de paclitaxel en
perfusion de 3 heures. Les deux traitements ont été administrés toutes les trois semaines. Sans modifier l’objectif primaire (taux de réponse global :
32% vs 25%, p = 0,10), le docétaxel a prolongé le temps médian jusqu’à progression (24,6 vs 15,6 semaines ; p <0,01) et la survie médiane (15,3 vs
12,7 mois ; p = 0,03).
Plus d’effets indésirables de grade 3/4 ont été observés dans le bras docétaxel en monothérapie (55,4%) par rapport au bras paclitaxel (23,0%).
Le docétaxel en association à la doxorubicine
Une étude randomisée de phase III, incluant 429 patientes non traitées auparavant pour un cancer métastatique, a été réalisée avec la doxorubicine (50
mg/m²) associée au docétaxel (75 mg/m²) (bras AT) versus la doxorubicine (60 mg/m²) associée au cyclophosphamide (600 mg/m²) (bras AC). Les
deux traitements ont été administrés au jour J1 toutes les trois semaines.
Le temps jusqu'à progression (TTP) était significativement plus long dans le bras AT que dans le bras AC, p = 0,0138 : 37,3 semaines (IC 95%: 33,4–
42,1) dans le bras AT versus 31,9 semaines (IC 95%: 27,4–36,0) dans le bras AC.
Le taux de réponse global était significativement plus élevé dans le bras AT que dans le bras AC, p = 0,009 : 59,3% (IC 95% : 52,8–65,9) dans le bras
AT versus 46,5% (IC95%: 39,8–53,2) dans le bras AC.
Dans cette étude, il a été retrouvé plus fréquemment dans le bras AT que dans le bras AC, une neutropénie sévère (90% versus 68,6%), une
neutropénie fébrile (33,3% versus 10%), une infection (8% versus 2,4%), une diarrhée (7,5% versus 1,4%), une asthénie (8,5% versus 2,4%), une
douleur (2,8% versus 0%). Par ailleurs, il a été mis en évidence plus fréquemment dans le bras AC que dans le bras AT, une anémie sévère (15,8%
versus 8,5%) et une plus grande incidence de toxicité cardiaque sévère : insuffisance cardiaque congestive (3,8% versus 2,8%), baisse absolue de
FEVG ³20% (13,1% versus 6,1%), baisse absolue de FEVG ³30% (6,2% versus 1,1%). Des décès toxiques ont été observés chez 1 patient dans le
bras AT (insuffisance cardiaque congestive) et chez 4 patients dans le bras AC (1 par choc septique et 3 par insuffisance cardiaque congestive). Dans
les 2 bras, la qualité de vie évaluée à l'aide du questionnaire EORTC était comparable et stable pendant le traitement et la période de suivi.
Le docétaxel en association avec le trastuzumab
Le docétaxel en association avec le trastuzumab a été évalué chez des patientes présentant un cancer du sein métastatique avec surexpression
tumorale de HER2, n’ayant pas reçu de chimiothérapie pour leur maladie métastatique. Cent quatre-vingt six patientes ont été randomisées pour
recevoir du docétaxel (100 mg/m²) avec ou sans trastuzumab ; 60% des patientes avaient reçu une chimiothérapie adjuvante à base d’anthracycline.
Le docétaxel associé au trastuzumab a été efficace chez les patientes qu’elles aient, auparavant, reçu ou non des anthracyclines en traitement
adjuvant. Dans cette étude pivotale, la principale méthode utilisée pour déterminer la positivité de HER2 a été l’immunohistochimie (IHC). Pour une
minorité de patientes, c’est la Fluorescence in-situ Hybridation (FISH) qui a été utilisée. Dans cette étude 87% des patientes étaient IHC 3+, et 95%
des patientes incluses étaient IHC 3+ et/ou FISH positive. Les résultats de l’efficacité sont résumés dans le tableau suivant :
Paramètres
docétaxel plus trastuzumab
n = 92
docétaxe
n = 94
Taux de réponse
(IC 95%)
(50-71)
(25-45)
Durée médiane de la
réponse (mois)
11,4
(IC 95%)
(9,2-15,0)
(4,4-6,2)
Temps médian jusqu’à
progression (mois)
(IC 95%)
10.6
(7,6-12,9)
(5,0-6,5)
Durée médiane de survie
(mois)
(IC 95%)
30,5
(26,8-na)
22,1
(17,6-28,9)
“na” indique qu’il n’a pas pu être estimé ou qu’il n’a pas encore été atteint.
Analyse de toute la population (en intention de traiter)
Médiane de survie estimée
Le docétaxel en association avec la capécitabine
Les données d’une étude multicentrique, randomisée, contrôlée de phase III justifient l'emploi de docétaxel en association avec la capécitabine pour le
traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique après échec d’une chimiothérapie à base d’anthracycline. Dans cette étude, 255
patients ont été randomisés pour recevoir 75 mg/m
de docétaxel en perfusion intraveineuse de 1 heure toutes les 3 semaines et 1250 mg/m
deux fois
par jour de capécitabine pendant 2 semaines, suivi d'une période sans traitement d'une semaine. 256 patients ont été randomisés pour recevoir le
docétaxel seul (100 mg/m
en perfusion intraveineuse de 1 heure toutes les 3 semaines). La survie était supérieure dans le bras avec l’association
docétaxel/capecitabine (p = 0,0126). La survie médiane était de 442 jours (association) versus 352 jours (docétaxel seul). Le taux de réponse global
dans la population randomisée (évaluation par l'investigateur) était de 41,6% (association) vs 29,7% (docétaxel seul); p = 0,0058. Le temps jusqu’à
progression était supérieur dans l’association docétaxel/capécitabine (p<0,0001). Le temps médian jusqu’à progression était de 186 jours (association)
vs 128 jours (docétaxel seul).
Cancer bronchopulmonaire non à petites cellules
Patients ayant reçu une chimiothérapie antérieure avec ou sans radiothérapie
Lors d'une étude de phase III conduite chez des patients préalablement traités, le temps jusqu'à progression (12,3 semaines versus 7 semaines) et la
survie globale étaient significativement supérieurs pour le docétaxel à la dose de 75 mg/m² comparé aux meilleurs traitements palliatifs. La survie à 1
an était également significativement supérieure avec le docétaxel (40%) comparés aux meilleurs traitements palliatifs (16%). L'utilisation d'analgésiques
morphiniques (p < 0,01), d'analgésiques non morphiniques (p < 0,01), d'autres traitements liés aux pathologies (p = 0,06) et de radiothérapie (p < 0,01)
étaient moindre chez les patients traités par docétaxel à la dose de 75 mg/m² comparé à ceux traités par les meilleurs traitements palliatifs. Le taux de
réponse global était de 6,8% chez les patients évaluables, et la durée médiane des réponses était de 26,1 semaines.
Le docétaxel en association aux sels de platine chez les patients n’ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure
Lors d’une étude de phase III randomisée, 1218 patients présentant un cancer bronchique non à petites cellules non résécable de stade IIIB ou IV,
avec un indice de performance de Karnofsky de 70% ou plus, et n’ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure pour cette indication, ont été inclus soit
dans le bras docétaxel (T) 75 mg/m² en perfusion d’une heure immédiatement suivie par du cisplatine (Cis) à 75 mg/m² en 30-60 minutes toutes les 3
semaines, soit dans le bras docétaxel 75 mg/m² en perfusion d’une heure en association au carboplatine (Cb) (AUC 6 mg/ml x min) en 30-60 minutes
toutes les 3 semaines, soit dans le bras vinorelbine (V) 25 mg/m² administrée en 6-10 minutes à J 1, J 8, J 15 et J 22 suivi par du cisplatine à 100
mg/m² administré à J 1 du cycle, répété toutes les 4 semaines.
Les données de survie, de temps médian jusqu’à progression et de taux de réponse sont présentées, pour deux bras de l’étude, dans le tableau ci-
dessous :
TCis
n = 408
VCis
n = 404
Analyse statistique
Survie globale
(objectif primaire ):
Survie médiane (mois)
11.3
10.1
Risque relatif : 1,122
[IC97,2% : 0,937 ; 1,342]*
Taux de Survie à 1 an (%)
Différence entre les traitements :
5,4%
[IC95% : -1,1 ; 12,0]
Taux de Survie à 2 ans (%)
Différence entre les traitements :
6,2%
[IC95% : 0,2 ; 12,3]
Temps median jusqu’à
progression (semaines)
22.0
23.0
Risque relatif : 1,032
[IC95% : 0,876 ; 1,216]
Taux de réponse global (%):
31.6
24.5
Différence entre les traitements :
7,1%
[IC95% : 0,7 ; 13,5]
*Corrigé pour les comparaisons multiples et ajusté pour les facteurs de stratification (état de la maladie et zone géographique du traitement), basé sur la
population de patients évaluables.
Les objectifs secondaires incluent la modification de la douleur, le score global de qualité de vie évalué par l’EuroQoL-5D, l’échelle des symptômes du
cancer bronchique (LCSS) et les changements de l’indice de performance de Karnofsky. Ces résultats confirment ceux obtenus pour les objectifs
primaires.
L’association docétaxel-Carboplatine n’a montré ni équivalence ni non-infériorité en terme d’efficacité, comparée au traitement de référence Vcis.
Cancer de la prostate
La tolérance et l’efficacité de docétaxel en association avec la prednisone ou la prednisolone chez les patients atteints d’un cancer de la prostate
métastatique hormono-résistant ont été évaluées lors d’une étude de Phase III randomisée multicentrique. Un total de 1006 patients avec un score de
Karnofsky ³60 ont été randomisés dans les groupes de traitements suivants :
Docétaxel 75 mg/m² toutes les trois semaines pendant 10 cycles.
Docétaxel 30 mg/m² administré toutes les semaines pendant 5 semaines suivi d’une semaine de repos pendant 5 cycles.
Mitoxantrone 12 mg/m² toutes les trois semaines pendant 10 cycles.
Dans les 3 groupes de traitement, la prednisone ou la prednisolone était administrée en continu à raison de 5 mg deux fois par jour.
Il a été démontré une survie globale significativement plus longue chez les patients ayant reçu du docétaxel toutes les trois semaines en comparaison
à celle des patients du bras contrôle, traités par la mitoxantrone. La différence en gain de survie observée dans le bras docétaxel hebdomadaire n’a pas
été statistiquement significative comparée au bras contrôle. Les critères d’efficacité pour les bras docétaxel comparés au bras contrôle sont résumés
dans le tableau ci-dessous :
Critères
docétaxel toutes les
3 semaines
docétaxel toutes
les semaines
Mitoxantrone toutes
les trois semaines
Nombre de patients
Survie médiane (mois)
18,9
17,4
16,5
IC 95%
Risque relatif IC
Valeur du p†*
(17,0 – 21,2)
0,761
(0,619 – 0,936)
0,0094
(15,7 – 19,0)
0,912
(0,747 – 1, 113)
0,3624
(14,4 – 18,6)
Nombre de patients
Taux de réponse du PSA**
IC 95%
Valeur du p*
45,4
(39,5 – 51,3)
0,0005
47,9
(41,9 – 53,9)
< 0,0001
31,7
(26,4 – 37,3)
Nombre de patients
Taux de réponse à la
douleur (%)
IC 95%
Valeur du p*
34,6
(27,1 – 42,7)
0,0107
31,2
(24,0 – 39,1)
0,0798
21,7
(15,5 – 28,9)
Nombre de patients
Taux de réponse tumoral
(%) IC 95%
Valeur du p*
12,1
(7,2 – 18,6)
0,1112
(4,2 – 14,2)
0,5853
(3,0 – 12,1)
†
test log rank stratifié
*Seuil de signification statistique = 0,0175
**PSA: antigène spécifique de la prostate
Etant donné que l’administration hebdomadaire de docétaxel a présenté un profil de tolérance sensiblement meilleur que le docétaxel toutes les trois
semaines, il est possible que certains patients puissent bénéficier de ce schéma.
En termes de qualité de vie, il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les groupes de traitement.
Adénocarcinome gastrique
L’étude ouverte, multicentrique, randomisée a été réalisée pour évaluer la tolérance et l’efficacité du docétaxel dans le traitement de l’adénocarcinome
gastrique métastatique, y compris l’adénocarcinome de la jonction œsogastrique, chez les patients non prétraités par chimiothérapie pour leur maladie
métastatique.
Au total 445 patients avec un indice de performance de Karnofsky >70 ont reçu soit :
docétaxel (T) 75 mg/m² à J1 en association avec cisplatine (C) 75 mg/m² à J1 et 5-fluorouracile (F) 750 mg/m² par jour pendant 5 jours ;
cisplatine (C) 100 mg/m² à J1 et 5-fluorouracile (F) 1000 mg/m² par jour pendant 5 jours.
La durée d’un cycle de traitement était de 3 semaines pour le bras TCF et 4 semaines pour le bras CF. Le nombre médian de cycles administrés par
patient était de 6 (intervalle : 1-16) pour le bras TCF comparé à 4 (intervalle : 1-12) pour le bras CF.
Le critère principal de cette étude était le temps jusqu’à progression. La réduction du risque de progression était de 32,1% et était associé à un temps
jusqu’à progression significativement plus long (p = 0,0004) en faveur du bras TCF.
La survie globale était également significativement plus longue (p = 0,0201) en faveur du bras TCF avec une réduction du risque de mortalité de 22,7%.
Les résultats d’efficacité sont résumés dans le tableau suivant :
Efficacité du docétaxel dans le traitement des patients atteints d’un adénocarcinome gastrique
Critères
TCF
n=221
CF
N=224
Temps médian jusqu’à progression (mois)
(95% IC)
(4.86-5.91)
(3.45-4.47)
Risque relatif
1.473
(95% IC)
(1.189-1.825)
* valeur de p
0.0004
Survie médiane (mois)
(95% IC)
(8.38-10.58)
(7.16-9.46)
Estimation à 2 ans (%)
18.4
Risque relatif
1.293
(95% IC)
(1.041-1.606)
*valeur de p
0.0201
Taux de réponse global (RC+RP) (%)
36.7
25.4
valeur de p
0.0106
Taux de progression de la maladie
16.7
25.9
* test log rank stratifié
Des analyses en sous groupe en fonction de l’âge, du sexe et de la race ethnique étaient en faveur du bras TCF par rapport au bras CF.
Une analyse actualisée de la survie réalisée avec un suivi médian de 41,6 mois a montré que la différence en faveur du bras TCF n’est alors plus
statistiquement significative et que le bénéfice du bras TCF sur le bras CF se situe nettement entre le 18
ème
et le 30
ème
mois de suivi.
Globalement, la qualité de vie et le bénéfice clinique étaient en faveur d’une amélioration pour le bras TCF. Le temps écoulé jusqu’à détérioration
définitive de 5% de l’état de santé global déterminé par le questionnaire de qualité de vie (QLQ C30) (p = 0,0121) ainsi que le temps écoulé jusqu’à
l’aggravation définitive de l’indice de performance de Karnofsky (p = 0,0088) étaient plus long dans le bras TCF par rapport bras CF.
Cancers des Voies Aéro-digestives supérieures
Chimiothérapie d’induction suivie de radiothérapie (TAX323)
L’efficacité et la tolérance du docétaxel en traitement d’induction des patients présentant un carcinome épidermoïde des voies aéro-digestives
supérieures (VADS) ont été évaluées au cours d’une étude de phase III multicentrique, randomisée, en ouvert (TAX 323). Dans cette étude, 358
patients présentant un carcinome épidermoïde des VADS, localement avancé et inopérable, et un état général (échelle OMS) de 0 ou 1, étaient
randomisés dans l’un des deux bras de traitement. Les patients du bras docétaxel ont reçu du docétaxel (T) 75 mg/m
suivi de cisplatine (P) 75 mg/m
suivi de 5-fluorouracile (F) 750 mg/m
/jour en perfusion continue pendant 5 jours. Ce schéma était administré toutes les 3 semaines à raison de 4
cycles sous réserve qu’une réponse au moins mineure (≥ 25% de réduction de la taille bidimensionnelle de la tumeur) ait été observée après 2 cycles.
Les patients dont la tumeur n’a pas progressé à la fin de la chimiothérapie ont débuté entre 4 et 7 semaines après celle-ci une radiothérapie (RT) d’une
durée de 7 semaines, conformément aux recommandations en vigueur dans les centres participants (TPF/RT). Les patients du bras comparateur ont
reçu du cisplatine (P) 100 mg/m
suivi de 5-fluorouracile (F) 1000 mg/m
/jour en perfusion continue pendant 5 jours. Ce schéma était administré toutes
les 3 semaines à raison de 4 cycles sous réserve qu’une réponse au moins mineure (≥ 25 % de réduction de la taille bidimensionnelle de la tumeur) ait
été observée après 2 cycles. Les patients dont la tumeur n’a pas progressée à la fin de la chimiothérapie, ont débuté entre 4 et 7 semaines après celle-
ci, une radiothérapie (RT) d’une durée de 7 semaines, conformément aux recommandations en vigueur dans les centres participants (PF/RT). La
radiothérapie locorégionale est réalisée soit par radiothérapie conventionnelle (1,8 Gy–2,0 Gy par jour, 5 jours par semaine, pour une dose totale de 66 à
70 G), soit par radiothérapie accélérée/hyperfractionnée (2 fois par jour, avec un minimum de 6 heures entre 2 séances, 5 jours par semaine). Un total
de 70 Gy était recommandé pour la radiothérapie accélérée et 74 Gy pour la radiothérapie hyperfractionnée.
Une chirurgie était autorisée après la chimiothérapie, avant ou après la radiothérapie. Les patients dans le bras TPF ont reçu une prophylaxie
antibiotique par ciprofloxacine 500 mg par voie orale 2 fois par jour pendant 10 jours, en commençant le 5
ème
jour de chaque cycle ou équivalent. La
survie sans progression (SSP), critère principal de cette étude, a été significativement plus longue dans le bras TPF par rapport au bras PF, p = 0,0042
(médiane : 11,4 mois versus 8,3 mois respectivement) avec un suivi global médian de 33,7 mois. La survie globale médiane a été également
significativement plus longue dans le bras TPF par rapport au bras PF (18,6 mois versus 14,5 mois respectivement) avec une réduction relative du
risque de mortalité de 28%, p = 0,0128. Les résultats d’efficacité sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Efficacité du docétaxel dans le traitement d’induction des patients présentant un carcinome épidermoïde, localement avancé et inopérable, des voies
aéro-digestives supérieures. (Analyse en intention de traiter)
Critère d’évaluation
docétaxel + Cis + 5-FU
n = 177
Cis + 5-FU
n = 181
Médiane de survie sans
progression (mois)
(95% IC)
11,4
(10,1-14,0)
(7,4-9,1)
Risque relatif ajusté
(95% IC)
*valeur de p
0,70
(0,55-0,89)
0,0042
Médiane de survie (mois)
(95% IC)
18,6
(15,7-24,0)
14,5
(11,6-18,7)
Risque relatif (95% IC)
** valeur de p
0,72
(0,56-0,93)
0,0128
Réponse objective à la
chimiothérapie (%)
(95% IC)
67,8
(60,4-74,6)
53,6
(46,0-61,0)
*** valeur de p
0,006
Réponse objective au
traitement [chimiothérapie +/-
radiothérapie](%)
(95% IC)
72,3
(65,1-78,8)
58,6
(51,0-65,8)
***valeur de p
0,006
Durée médiane de réponse au
traitement [chimiothérapie +/-
radiothérapie (mois)
(95% IC)
n = 128
15,7
(13,4-24,6)
n = 106
11,7
(10,2-17,4)
Risque relatif
(95% IC)
**valeur de p
0,72
(0,52-0,99)
0,0457
Un risque relatif inférieur à 1 est en faveur de docétaxel+cisplatine+5-FU
* Modèle de Cox (Ajustement sur le Performance Status (échelle OMS), la localisation de la tumeur primitive et le stade clinique T et N)
** Test Logrank
*** Test du Chi²
Paramètres de qualité de vie
Les patients traités par le TPF ont présenté significativement moins de détérioration de leur état de santé général par rapport à ceux traités par PF (p =
0,01, échelle de l’EORTC QLQ C30)
Paramètres de bénéfices cliniques
Les paramètres de bénéfices cliniques de l’échelle d’évaluation de l’état physique PSS HN, spécifique des cancers des voies aéro-digestives
supérieures et mesurant l’intelligibilité de la voix, la capacité de manger en public et à s’alimenter normalement, étaient significativement en faveur du
bras TPF par rapport au bras PF. Le temps médian avant détérioration de l’état général (échelle OMS) était significativement plus long dans le bras
TPF par rapport au bras PF. Le score d’intensité de la douleur était amélioré dans les deux bras, ce qui montre une prise en charge adéquate de la
douleur.
Chimiothérapie d’induction suivie de chimioradiothérapie (TAX324)
L’efficacité et la tolérance du docétaxel en traitement d’induction des patients présentant un carcinome épidermoïde localement avancé des voies
aérodigestives supérieures (VADS) ont été évaluées au cours d’une étude de phase III multicentrique, randomisée, en ouvert (TAX324). Dans cette
étude, 501 patients présentant un carcinome épidermoïde localement avancé des VADS et un état général (échelle OMS) de 0 ou 1, étaient randomisés
dans l’un des deux bras de traitement. La population de l’étude incluait des patients dont la tumeur était techniquement non résécable, des patients
avec une faible probabilité de curabilité chirurgicale et des patients destinés à une préservation d’organe. L’évaluation de l’efficacité et de la tolérance
s’est intéressée exclusivement aux critères de survie ; le succès d’une préservation d’organe n’a pas été formellement évalué. Les patients du bras
docétaxel ont reçu du docétaxel (T) 75 mg/m
en perfusion intraveineuse à J1 suivi de cisplatine (P) 100 mg/m
administré en perfusion intraveineuse
d’une durée de 30 minutes à 3 heures, suivi de 5-fluorouracile (F) 1000 mg/m
/jour en perfusion intraveineuse continue de J1 à J4. Les cycles étaient
répétés toutes les 3 semaines à raison de 3 cycles. Tous les patients n’ayant pas présenté de progression de la maladie devaient recevoir une
chimioradiothérapie (CRT) conformément au protocole (TPF/CRT).
Les patients du bras comparateur ont reçu du cisplatine (P) 100 mg/m
à J1 en perfusion intraveineuse de 30 minutes à 3 heures, suivi de 5-
fluorouracile (F) 1000 mg/m
/jour en perfusion intraveineuse continue de J1 à J5. Les cycles étaient répétés toutes les 3 semaines à raison de 3
cycles. Tous les patients n’ayant pas présenté de progression de la maladie devaient recevoir une chimioradiothérapie (CRT) conformément au
protocole (PF/CRT). Les patients des deux bras de traitement devaient recevoir 7 semaines de CRT à l’issue de la chimiothérapie d’induction, avec un
intervalle minimum de 3 semaines et pas plus de 8 semaines après le début du dernier cycle (de J22 à J56 du dernier cycle). Durant la radiothérapie, du
carboplatine (AUC 1,5) était administré de façon hebdomadaire en perfusion intraveineuse d’une heure pour un maximum de 7 doses. L’irradiation était
délivrée au moyen d’un équipement à mégavoltage utilisant un fractionnement conventionnel (2 Gy par jour, 5 jours par semaine pendant 7 semaines et
pour une dose totale 70-72 Gy). La chirurgie du site primitif de la tumeur et/ou du cou pouvait être envisagée à tout moment à l’issue de la CRT. Tous
les patients du bras docétaxel de l’étude ont reçu une prophylaxie antibiotique. La survie globale (SG), critère d’évaluation principal de cette étude, était
significativement plus longue (test du log-rank, p = 0,0058) dans le bras contenant le docétaxel que dans le bras PF (SG médiane : 70,6 mois versus
30,1 mois respectivement), avec une réduction de 30% du risque de mortalité comparé au bras PF (risque relatif (RR) = 0,70, intervalle de confiance à
95% (95% IC) = 0,54-0,90) et un suivi global médian de 41,9 mois. La survie sans progression (SSP), critère d’évaluation secondaire, a montré une
réduction de 29% du risque de progression ou de décès et une amélioration de 22 mois de la SSP médiane (35,5 mois pour TPF et 13,1 mois pour PF).
La significativité statistique était atteinte avec un RR = 0,71 ; 95%IC 0,56-0,90 ; log-rank test, p = 0,004. Les résultats d’efficacité sont présentés dans
le tableau ci-dessous.
Efficacité du docétaxel en traitement d’induction des patients présentant un carcinome épidermoïde localement avancé des VADS (Analyse en intention
de traiter)
Critère d’évaluation
Docétaxel + Cis + 5-FU
N = 255
Cis + 5-FU
N = 246
Survie globale médiane (mois)
(95% IC)
70,6
(49,0-NA)
30,1
(20,9-51,5)
Risque relatif
(95% IC)
*valeur de p
0,70
(0,54-0,90)
0,0058
Médiane de survie sans progression
(mois)
(95% IC)
35,5
(19,3-NA)
13,1
(10,6-20,2)
Risque relatif
(95% IC)
** valeur de p
0,71
(0,56-0,90)
0,004
Réponse objective à la chimiothérapie
71,8
64,2
(RC + RP) (%)
(95% IC)
(65,8-77,2)
(57,9-70,2)
*** valeur de p
0,070
Réponse objective au traitement (RC +
RP) [chimiothérapie +/
chimioradiothérapie](%)
(95% IC)
76,5
(70,8-81,5)
71,5
(65,5-77,1)
***valeur de p
0,209
Un risque relatif inférieur à 1 est en faveur de docétaxel +cisplatine+5-fluorouracile
* test du log-rank non ajusté ** test Log-rank non ajusté, non ajusté pour les comparaisons multiples *** test du Chi², non
ajusté pour les comparaisons multiples NA Non atteint.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Les paramètres pharmacocinétiques du docétaxel ont été évalués chez des patients cancéreux après administration d'une
dose de 20 à 115 mg/m
, dans des essais de phase I. La cinétique du docétaxel est indépendante de la dose et correspond
à un modèle à trois compartiments, avec des demi-vies de 4 mn, 36 mn et 11,1 heures pour les phases a, b et g,
respectivement. La phase tardive est due en partie à une sortie relativement lente du docétaxel du compartiment
périphérique.
Distribution
Après administration d'une dose de 100 mg/m
, sous forme d'une perfusion d'une heure, la concentration plasmatique
moyenne atteint 3,7 µg/ml, avec une aire sous la courbe (AUC) de 4,6 h.µg/ml. Les valeurs moyennes de la clairance totale
et du volume de distribution à l'équilibre étaient respectivement égales à 21 l/h/m
et 113 l. Les variations interindividuelles
de la clairance totale étaient approximativement de 50%. Le docétaxel se lie à plus de 95% aux protéines plasmatiques.
Elimination
Une étude portant sur le docétaxel marqué au C
a été menée chez trois sujets cancéreux. Le docétaxel a été éliminé en
sept jours dans l’urine et les fèces, après un processus de métabolisme oxydatif lié au cytochrome P-450 du groupement
ester tert-butylique. L’excrétion urinaire et fécale correspondait respectivement à 6 et 75% de la radioactivité administrée.
Environ 80% de la radioactivité retrouvée dans les fèces est excrétée au cours des 48 premières heures sous forme de
métabolites inactifs (un métabolite principal et trois métabolites secondaires) et de très faibles quantités de produit inchangé.
Populations particulières
Age et sexe
Une analyse pharmacocinétique a été réalisée sur une population de 577 patients. Les paramètres pharmacocinétiques
estimés à l'aide du modèle étaient très proches de ceux qui avaient été déduits des essais de phase I. Les paramètres
pharmacocinétiques du docétaxel n'ont pas varié en fonction de l'âge ni du sexe.
Insuffisance hépatique
Chez quelques sujets (n = 23) présentant une élévation modérée des taux d'ALAT et/ou d'ASAT (³ 1,5 fois la LSN) et des
taux de phosphatases alcalines (³ 2,5 fois la LSN), la clairance corporelle totale moyenne a diminué de 27% (voir rubrique
4.2).
Rétention hydrique
La clairance du docétaxel n'était pas modifiée chez les sujets présentant une rétention hydrique faible à modérée et il n’y a
aucune donnée disponible chez les sujets ayant une rétention hydrique sévère.
Chimiothérapie associée
Doxorubicine
Utilisé en association, le docétaxel ne modifie ni la clairance de la doxorubicine, ni le niveau plasmatique du doxorubicinol
(un métabolite de la doxorubicine). Les paramètres pharmacocinétiques du docétaxel, de la doxorubicine et du
cyclophosphamide ne sont pas modifiés par leur co-administration.
Capecitabine
Une étude de phase I évaluant l'effet de la capecitabine sur la pharmacocinétique du docétaxel et réciproquement, n'a
démontré aucun effet de la capecitabine sur la pharmacocinétique du docétaxel (Cmax et ASC) ni d’effet du docétaxel sur la
pharmacocinétique du 5’ DFUR, un métabolite significatif de la capecitabine.
Cisplatine
La clairance du docétaxel associé au cisplatine est similaire à celle observée en monothérapie. Le profil pharmacocinétique
du cisplatine administré peu après la perfusion de docétaxel est similaire à celui observé avec le cisplatine seul.
Cisplatine et 5-fluorouracile
L’association du docétaxel avec le cisplatine et le 5-fluorouracile chez 12 patients présentant des tumeurs solides n’a pas
montré d’influence sur le profil pharmacocinétique de chacun des produits.
Prednisone et dexamethasone
L’effet de la prednisone sur la pharmacocinétique du docétaxel administré avec une prémédication standard de
dexamethasone a été étudié chez 42 patients.
Prednisone
Aucun effet de la prednisone sur la pharmacocinétique du docétaxel n’a été observé.
5.3. Données de sécurité préclinique
Le potentiel carcinogène du docétaxel n’a pas été étudié.
Le docétaxel s’est révélé mutagène dans les tests du micronoyau et d’aberration chromosomique in vitro sur des cellules CHO K1 ainsi que dans le
test du micronoyau in vivo chez la souris. Ni le test d’Ames ni l’essai de mutation génique CHO/HGPRT n’ont mis en évidence un effet mutagène du
produit. Ces résultats concordent avec l’activité pharmacologique du docétaxel.
Le docétaxel a provoqué une embryotoxicité et une fœtotoxicité chez le lapin et le rat, et il a été associé à une fertilité réduite
chez le rat.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Flacon de solution à diluer :
Acide citrique anhydre (E330), éthanol absolu, polysorbate 80 (E433), azote.
Flacon de solvant :
Éthanol à 96%, eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
Le contact entre la solution à diluer de docétaxel et le matériel ou les dispositifs en PVC plastifié utilisés pour préparer les
solutions pour perfusion n’est pas recommandé (voir rubrique 6.6).
6.3. Durée de conservation
Flacon non entamé : 3 mois.
Solution de prémélange :
La solution de prémélange contient 10 mg/ml de docétaxel et doit être utilisée immédiatement après reconstitution; cependant la stabilité physico-
chimique de cette solution de prémélange a été démontrée pendant 8 heures conservée entre +2°C et +8°C ou à conserver à une température ne
dépassant pas 25°C.
Solution à perfuser :
La stabilité physico-chimique de la solution pour perfusion a été démontrée pendant 4 heures à une température ne dépassant pas 25°C.
Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les
durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament reconstitué et dilué, voir rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Chaque barquette thermoformée contient :
un flacon unidose de solution à diluer et,
un flacon unidose de solvant.
Docétaxel 40 mg/ml, solution à diluer pour perfusion, flacon de 0,5 ml
Flacon en verre (type I) incolore de 5 ml, muni d’un bouchon en caoutchouc butyle bromé et d’une capsule amovible.
Ce flacon contient 0,5 ml d’une solution à 40 mg/ml de docétaxel dans du polysorbate 80 (volume de remplissage : 0,59 ml).
Flacon de solvant (pour diluer le flacon de 0,5 ml de solution à diluer) :
Flacon en verre (type I) incolore de 5 ml, muni d’un bouchon en caoutchouc butyle bromé et d’une capsule amovible.
Ce flacon contient 1,5 ml d’éthanol à 13 % (p/p) dans de l’eau pour préparations injectables (volume de remplissage : 1,98
ml).
Les volumes de remplissage de la solution à diluer et du solvant remplacent le liquide perdu durant la préparation du
prémélange en raison de la mousse, de l’adhésion aux parois du flacon et du « volume mort ». Ce suremplissage de solution
à diluer garantit qu’il y ait, après la dilution avec tout le contenu du flacon de solvant accompagnateur, un volume de
prémélange extractible minime de 2 ml contenant 10 mg/ml de docétaxel, ce qui correspond à la teneur déclarée de 20
mg/0,5 ml par flacon.
Docétaxel 40 mg/ml, solution à diluer pour perfusion, flacon de 2 ml
Flacon en verre (type I) incolore de 15 ml, muni d’un bouchon en caoutchouc butyle bromé et d’une capsule amovible.
Ce flacon contient 2 ml d’une solution à 40 mg/ml de docétaxel dans du polysorbate 80 (volume de remplissage : 2,36 ml).
Flacon de solvant (pour diluer le flacon de 2 ml de solution à diluer) :
Flacon en verre (type I) incolore de 15 ml, muni d’un bouchon en caoutchouc butyle bromé et d’une capsule amovible.
Ce flacon contient 6,0 ml d’éthanol à 13 % (p/p) dans de l’eau pour préparations injectables (volume de remplissage : 7,33
ml).
Les volumes de remplissage de la solution à diluer et du solvant remplacent le liquide perdu durant la préparation du
prémélange en raison de la mousse, de l’adhésion aux parois du flacon et du « volume mort ». Ce suremplissage de solution
à diluer garantit qu’il y ait, après la dilution avec tout le contenu du flacon de solvant accompagnateur, un volume de
prémélange extractible minime de 8 ml contenant 10 mg/ml de docétaxel, ce qui correspond à la teneur déclarée de 80 mg/2
ml par flacon.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
DINCILEZAN est un agent antinéoplasique et, comme tous les autres composés potentiellement toxiques, doit être manipulé
et préparé avec précautions. L’emploi de gants est recommandé.
Le contact de la solution de docétaxel avec PVC plastifié équipements ou dispositifs utilisés pour préparer des solutions
pour perfusion n'est pas recommandée
En vue de minimiser l’exposition du patient au plastifiant DEHP (di-2-éthylhexyl phtalate), qui risque de lixivier des poches
ou tubulures de perfusion en PVC, la solution finale pour perfusion doit être conservée dans des bouteilles (verre,
polypropylène) ou dans des poches en matière plastique (polypropylène, polyoléfine) et administrée au moyen de tubulures
d’administration doublées de polyéthylène.
En cas de contact cutané avec la préparation à diluer, le prémélange ou la solution à perfuser, il convient de rincer
immédiatement et soigneusement la peau à l'eau et au savon. En cas de contact d'une muqueuse avec la préparation à
diluer, le prémélange ou la solution à perfuser, il convient de laver immédiatement la région souillée, à grande eau.
a) Préparation du prémélange de docétaxel (10 mg de docétaxel/ml)
Si les flacons sont conservés au froid, laissez reposer le nombre requis de boîtes de DINCILEZAN à température ambiante
(ne dépassant pas 25°C) pendant 5 minutes.
Extraire de façon aseptique, à l’aide d’une seringue munie d’une aiguille, la totalité du contenu (volume de remplissage de
1,98 ml pour la présentation contenant un flacon de 0,5 ml et volume de remplissage de 7,33 ml pour la présentation
contenant le flacon de 2 ml) du flacon de solvant pour docétaxel en retournant en partie le flacon.
Injecter la totalité du contenu de la seringue dans le flacon de docétaxel correspondant.
Sortir l’aiguille et la seringue et mélanger manuellement par renversements répétés pendant au moins 45 secondes. Ne pas
agiter.
Laisser reposer le flacon de solution de prémélange pendant 5 minutes à température ambiante (ne dépassant pas 25°C) et
vérifier ensuite que la solution est claire et limpide. (La formation de mousse est normale même après 5 minutes en raison de
la présence de polysorbate 80 dans la composition du médicament).
La solution de prémélange contient 10 mg/ml de docétaxel et doit être utilisée immédiatement après reconstitution ;
cependant la stabilité physico-chimique de cette solution de prémélange conservée entre +2°C et +8°C ou à température
ambiante (ne dépassant pas 25°C) a été démontrée sur une période de 8 heures.
b) Préparation de la solution à perfuser
Plus d'un flacon de prémélange peut être nécessaire pour obtenir la dose prescrite à un patient. En tenant compte de la
posologie requise pour le patient exprimée en mg, extraire de façon aseptique, le volume correspondant de solution de
prémélange contenant 10 mg/ml de docétaxel du nombre approprié de flacons de solution de prémélange à l'aide d'une
seringue graduée munie d'une aiguille. Par exemple une posologie de 140 mg en docétaxel demandera 14 ml de solution
de prémélange.
Injecter la quantité de volume de la solution de prémélange dans une poche ou un flacon pour perfusion de 250 ml
contenant soit une solution glucosée à 5% soit une solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9%) pour perfusion.
Si une dose supérieure à 200 mg en docétaxel est nécessaire, utiliser une quantité plus importante de vecteur de perfusion
de sorte qu'une concentration en docétaxel de 0,74 mg/ml ne soit pas dépassée.
Mélanger manuellement la poche ou le flacon de perfusion par rotation manuelle.
La solution pour perfusion de DINCILEZAN doit être utilisée dans les 4 heures et doit être administrée de façon aseptique en
perfusion d'une heure à température ambiante (ne dépassant pas 25°C) et dans des conditions normales de lumière.
Comme pour tous les médicaments administrés par voie parentérale, la solution de prémélange et la solution à perfuser de
DINCILEZAN doivent être contrôlées visuellement avant toute utilisation et les solutions contenant un précipité doivent être
éliminées.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
RegioMedica GmbH
Teichstr. 66,
79739 Lörrach
Allemagne
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
583 778-3 ou 34009 583 778 3 9 : Un flacon verre de 0,5 ml de solution à diluer et un flacon verre de 1,5 ml de solvant.
583 780-8 ou 34009 583 780 8 9 : Un flacon verre de 2 ml de solution à diluer et un flacon verre de 6 ml de solvant.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.