France - français - ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé)
26-11-2013
26-11-2013
NOTICE
ANSM - Mis à jour le : 26/11/2013
Dénomination du médicament
ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé
Atorvastatine
Encadré
Veuillez lire attentivement l'intégralité de cette notice avant de prendre ce médicament.
Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.
Si vous avez toute autre question, si vous avez un doute, demandez plus d'informations à votre médecin ou à votre
pharmacien.
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez jamais à quelqu'un d'autre, même en cas de symptômes
identiques, cela pourrait lui être nocif.
Si l'un des effets indésirables devient grave ou si vous remarquez un effet indésirable non mentionné dans cette notice,
parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.
Sommaire notice
Dans cette notice :
1. Qu'est-ce que ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé ?
3. Comment prendre ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé ?
6. Informations supplémentaires.
1. QU'EST-CE QUE ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
Classe pharmacothérapeutique
ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé appartient à un groupe de médicaments appelé statines; il s'agit des
médicaments qui interviennent dans la régulation des lipides (matières grasses).
Indications thérapeutiques
ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé est indiqué pour diminuer la quantité des lipides, appelés cholestérol et
triglycérides, dans le sang lorsque un régime pauvre en graisses et des modifications des habitudes de vie sont
insuffisantes.
Si vous présentez un risque élevé de survenue de maladie cardiaque, ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé
est aussi indiqué pour réduire ce risque, même si vos taux de cholestérol sont normaux.
Un régime standard pour diminuer le taux de cholestérol doit être maintenu pendant toute la durée du traitement.
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE ATORVASTATINE GNR 40 mg,
comprimé pelliculé ?
Liste des informations nécessaires avant la prise du médicament
Sans objet.
Contre-indications
Ne prenez jamais ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé :
si vous êtes hypersensible (allergique) à l'atorvastatine ou à un autre médicament similaire utilisé pour diminuer les lipides
dans le sang, ou à l'un des composants contenus dans ce médicament (voir la rubrique 6 pour plus d'informations).
si vous avez ou avez eu une maladie du foie.
si vous avez eu des résultats d'analyse des tests de votre fonction hépatique anormaux et inexpliqués.
si vous êtes une femme en âge d'avoir des enfants et que vous n'utilisez pas une méthode de contraception fiable.
si vous êtes enceinte ou essayez de l'être.
si vous allaitez.
Précautions d'emploi ; mises en garde spéciales
Faites attention avec ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé :
Si vous présentez l'une des situations suivantes, ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé peut ne pas être
adapté pour vous :
si vous avez précédemment eu un accident vasculaire cérébral avec saignement dans le cerveau, ou si vous avez de
petites poches de liquide dans le cerveau suite à un accident vasculaire cérébral.
si vous avez des problèmes aux reins.
si l'activité de votre glande thyroïde est insuffisante (hypothyroïdie).
si vous avez présenté dans le passé des courbatures ou des douleurs musculaires répétées et inexpliquées, ou si vous
avez des antécédents personnels ou familiaux de problèmes musculaires.
si vous avez eu des problèmes musculaires pendant un traitement avec d'autres médicaments diminuant les lipides du
sang (par exemple une autre statine ou un fibrate).
si vous buvez régulièrement d'importantes quantités d'alcool.
si vous avez des antécédents de maladie du foie.
si vous êtes âgés de plus de 70 ans.
Vérifiez avec votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé
pelliculé
si vous avez une insuffisance respiratoire sévère.
Pendant le traitement par ce médicament, votre médecin vous surveillera étroitement si vous souffrez de diabète ou si vous
présentez le risque de développer un diabète. Vous êtes susceptible de développer un diabète si vous avez des niveaux
élevés de sucres et de graisses dans le sang, si vous êtes en surpoids et avez une pression artérielle élevée.
Si vous présentez l'une des situations ci-dessus, votre médecin vous prescrira une analyse de sang avant, et peut-être
pendant, votre traitement par ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé afin d'évaluer votre risque de survenue
d'effets indésirables musculaires.
En effet, le risque d'effets indésirables musculaires, notamment de rhabdomyolyse, peut être majoré en cas de prise
simultanée de certains médicaments avec ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé (voir la rubrique « Prise
d'autres médicaments »).
Interactions avec d'autres médicaments
Prise d'autres médicaments
Certains médicaments peuvent modifier l'effet de ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé, ou l'effet de ces
médicaments peut aussi être modifié en cas d'association avec ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé.
Ces interactions peuvent diminuer l'efficacité de l'un des médicaments ou des deux.
Dans d'autres cas, cette interaction pourrait augmenter le risque de survenue ou la sévérité d'effets indésirables, y compris
une dégradation importante des muscles appelé rhabdomyolyse décrits à la rubrique 4 :
Des médicaments utilisés pour modifier le fonctionnement du système immunitaire, telle que la ciclosporine.
Certains médicaments antibiotiques ou antifongiques, tel que l'érythromycine, la clarithromycine, la télithromycine, le
kétoconazole, l'itraconazole, le voriconazole, le fluconazole, le posaconazole, la rifampicine, l'acide fusidique.
D'autres médicaments utilisés pour réguler les taux de lipides, tels que le gemfibrozil, d'autres fibrates ou le colestipol.
Certains inhibiteurs calciques utilisés en cas d'angine de poitrine ou d'hypertension artérielle, tels que l'amlodipine, le
diltiazem; ou des médicaments utilisés pour contrôler le rythme cardiaque, tels que la digoxine, le vérapamil ou
l'amiodarone.
Des médicaments utilisés pour le traitement de l'infection à VIH, tels que le ritonavir, le lopinavir, l'atazanavir, l'indinavir, ou
le darunavir, etc.
D'autres médicaments connus pour interagir avec ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé tels que l'ézétimibe
(qui diminue le cholestérol), la warfarine (qui diminue la coagulation sanguine), contraceptifs oraux, stiripentol (un
anticonvulsivant utilisé pour le traitement de l'épilepsie), cimétidine (utilisée pour les brûlures d'estomac et les ulcères
d'estomac), phénazone (un antidouleur) et antiacides (contenant de l'aluminium ou du magnésium, utilisé pour soulager les
problèmes d'estomac)
Médicaments obtenus sans prescription médicale: le millepertuis.
Si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance, parlez-en
à votre médecin ou à votre pharmacien.
Interactions avec les aliments et les boissons
Aliments et boissons
Voir également la rubrique 3 relative aux instructions sur la façon de prendre ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé
pelliculé. Vous devez prendre en compte les informations suivantes :
Jus de pamplemousse
Ne consommez pas plus d'un ou deux petits verres de jus de pamplemousse par jour, car de grandes quantités de jus de
pamplemousse peuvent modifier les effets de ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé.
Alcool
Evitez de boire trop d'alcool lors de votre traitement par ce médicament. Pour plus d'informations voir également la rubrique
2 « Faites attention avec ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé ».
Interactions avec les produits de phytothérapie ou thérapies alternatives
Sans objet.
Utilisation pendant la grossesse et l'allaitement
Grossesse et allaitement
Ne prenez pas ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé si vous êtes enceinte ou tentez de l'être.
Ne prenez pas ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé si vous êtes en âge d'avoir des enfants, sauf si vous
utilisez une méthode de contraception fiable.
Ne prenez pas ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé si vous allaitez.
La sécurité d'emploi de ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé pendant la grossesse et l'allaitement n'a pas
encore été établie. Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Sportifs
Sans objet.
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Ce médicament n'affecte normalement pas votre capacité à conduire ou à utiliser des machines. Cependant, ne conduisez
pas si ce médicament affecte votre aptitude à conduire. N'utilisez pas d'appareils ou de machines si votre capacité à les
utiliser est affectée par ce médicament.
Liste des excipients à effet notoire
Sans objet.
3. COMMENT PRENDRE ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé ?
Instructions pour un bon usage
Sans objet.
Posologie, Mode et/ou voie(s) d'administration, Fréquence d'administration et Durée du traitement
Avant de commencer le traitement, votre médecin vous prescrira un régime pauvre en cholestérol, que vous devrez suivre
tout au long de votre traitement par ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé.
La posologie initiale habituelle d'atorvastatine est de 10 mg une fois par jour chez l’adulte et les enfants âgés de 10 ans ou
plus.
Cette posologie peut être augmentée par votre médecin si nécessaire, jusqu'à la posologie dont vous avez besoin. Votre
médecin adaptera la posologie à intervalles d'au moins 4 semaines. La dose maximale d'atorvastatine est de 80 mg une fois
par jour chez les adultes et 20 mg une fois par jour chez les enfants.
Les comprimés doivent être avalés en entier avec une boisson ou de l'eau et peuvent être pris à tout moment de la journée,
avec ou sans nourriture. Cependant, essayez de toujours prendre votre comprimé au même moment de la journée.
Prenez toujours ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé exactement comme indiqué par votre médecin. En cas
d'incertitude, consultez votre médecin ou votre pharmacien.
La durée de traitement par ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé sera déterminée par votre médecin.
Veuillez consulter votre médecin si vous pensez que les effets de ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé sont
trop forts ou trop faibles.
Symptômes et instructions en cas de surdosage
Si vous avez pris plus de ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé que vous n'auriez dû :
Si vous avez pris accidentellement trop de comprimés de ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé (plus que
votre dose quotidienne habituelle), contactez votre médecin ou l'hôpital le plus proche.
Instructions en cas d'omission d'une ou de plusieurs doses
Si vous oubliez de prendre ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé :
Si vous oubliez de prendre une dose, prenez simplement votre prochaine dose à l'heure normale. Ne prenez pas de dose
double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Risque de syndrome de sevrage
Si vous arrêtez de prendre ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé :
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament ou souhaitez arrêter de prendre votre traitement,
demandez plus d'informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Description des effets indésirables
Comme tous les médicaments, ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé est susceptible d'avoir des effets
indésirables, bien que tous n'y soient pas sujets.
Si vous ressentez l'un des effets indésirables graves suivants, arrêtez de prendre vos comprimés et contactez
immédiatement votre médecin ou allez au service des urgences de l'hôpital le plus proche.
Rare : affecte 1 à 10 patients sur 10 000 :
réaction allergique sévère entraînant un gonflement du visage, de la langue et de la gorge pouvant provoquer d'importantes
difficultés à respirer.
pathologie sévère avec pelade et gonflement graves de la peau, cloques sur la peau, dans la bouche, sur la zone génitale
et autour des yeux et une fièvre. Eruption cutanée de taches roses-rouges, particulièrement sur la paume des mains ou la
plante des pieds, qui peuvent former des cloques.
faiblesse musculaire, endolorissement ou douleurs musculaires, associées à une sensation de malaise ou de fièvre,
pouvant être causé par une atteinte musculaire anormale qui peut engager le pronostic vital et entraîner des problèmes aux
reins.
Très rare : affecte moins de 1 patient sur 10.000 :
la présence inattendue ou inhabituelle de saignements ou d'hématomes peut être le signe d'anomalies du fonctionnement
de votre foie. Dans ce cas, consultez votre médecin dès que possible.
Autres effets indésirables possibles de ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé :
Effets indésirables fréquents (affectent 1 à 10 patients sur 100) :
inflammation des cavités nasales, maux de gorge, saignement de nez.
réactions allergiques.
augmentation du taux de sucre dans le sang (si vous êtes diabétique, continuez à surveiller attentivement votre glycémie),
augmentation du taux de créatine phosphokinase dans le sang.
maux de tête.
nausées, constipation, flatulence, indigestion, diarrhée.
douleurs articulaires, douleur musculaires et maux de dos.
résultats d'analyse de sang montrant l'apparition d'une anomalie de la fonction du foie.
Effets indésirables peu fréquents (affectent 1 à 10 patients sur 1000) :
anorexie (perte d'appétit), prise de poids, diminution du taux de sucre dans le sang (si vous êtes diabétique, vous devez
continuer à surveiller attentivement votre glycémie).
cauchemars, insomnie.
sensations vertigineuses, engourdissement ou picotements dans les doigts et les orteils, diminution de la sensibilité à la
douleur ou au toucher, modification du goût, perte de mémoire.
vision floue.
bourdonnements d'oreilles et/ou de tête.
vomissements, éructation, douleur abdominale haute et basse, pancréatite (inflammation du pancréas provoquant des
maux d'estomac).
hépatite (inflammation du foie).
éruptions, éruptions et démangeaisons cutanées, urticaire, perte de cheveux.
douleur dans le cou, fatigue musculaire.
fatigue, sensation de malaise, faiblesse, douleur dans la poitrine, gonflement en particulier des chevilles (œdèmes),
augmentation de la température.
présence de globules blancs dans les urines.
Effets indésirables rares (affectent 1 à 10 patients sur 10.000) :
troubles visuels.
saignement ou ecchymose inattendu.
cholestase (jaunissement de la peau et du blanc des yeux).
lésion des tendons.
Effets indésirables très rares (affectent moins de 1 patient sur 10 000) :
une réaction allergique: les symptômes peuvent inclure une respiration bruyante, une douleur ou oppression dans la
poitrine, un gonflement de la paupière, du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue ou de la gorge, une difficulté à
respirer, une perte de conscience.
perte d'audition.
gynécomastie (augmentation de la taille de la poitrine chez l'homme et la femme).
Effets indésirables éventuels rapportés avec certaines statines (médicaments du même type) :
troubles sexuels.
dépression.
troubles respiratoires, dont toux et/ou essoufflement persistant ou fièvre.
diabète : vous pouvez débuter un diabète si vous avez un taux de sucre (glycémie) et de graisses élevés dans le sang, si
vous êtes en surpoids et si vous avez une pression artérielle (tension) élevée. Vous serez suivi attentivement par votre
médecin au cours de votre traitement avec ce médicament.
Si vous ressentez un des effets mentionnés comme grave ou si vous présentez des effets indésirables non mentionnés dans
cette notice, veuillez en informer
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci
s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les
effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des
produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr. En
signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé ?
Tenir hors de la portée et de la vue des enfants.
Date de péremption
Ne pas utiliser ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé après la date de péremption mentionnée sur la boîte et
les plaquettes thermoformées après EXP. La date d'expiration fait référence au dernier jour du mois.
Conditions de conservation
A conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de l'humidité.
Si nécessaire, mises en garde contre certains signes visibles de détérioration
Ne pas utiliser ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé si vous remarquez des signes visibles de dégradation.
Les médicaments ne doivent pas être jetés au tout à l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien
ce qu'il faut faire des médicaments inutilisés. Ces mesures permettront de protéger l'environnement.
6. INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES
Liste complète des substances actives et des excipients
Que contient ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé ?
La substance active est : l’atorvastatine.
Chaque comprimé contient 40 mg d'atorvastatine (sous forme d'atorvastatine calcique).
Les autres composants sont :
Noyau :
Laurylsulfate de sodium, cellulose microcristalline, silice colloïdale anhydre, amidon de maïs prégélatinisé, trométamol,
oxyde de fer jaune (E172), stéarate de magnésium, talc, carboxyméthylamidon sodique (type A).
Pelliculage :
Carmellose sodique, glycérol, trométamol, laurylsulfate de sodium, hydroxyéthylcellulose.
Forme pharmaceutique et contenu
Qu'est-ce que ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé et contenu de l'emballage extérieur ?
Ce médicament se présente sous la forme de comprimé pelliculé rond, biconvexe, jaune pâle, tâcheté, brillant, avec la
mention «HLA 40» gravée sur une face.
Boîte de 7, 10, 14, 15, 20, 21, 28, 30, 35, 42, 49, 50, 56, 63, 70, 77, 84, 90, 91, 98 ou 100 comprimés pelliculés sous
plaquettes thermoformées.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Nom et adresse du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché et du titulaire de l'autorisation de fabrication responsable
de la libération des lots, si différent
Titulaire
SANDOZ
49 AVENUE GEORGES POMPIDOU
92593 LEVALLOIS-PERRET CEDEX
Exploitant
SANDOZ
49 AVENUE GEORGES POMPIDOU
92593 LEVALLOIS-PERRET CEDEX
Fabricant
SALUTAS PHARMA GMBH
OTTO-VON-GUERICKE-ALLEE 1
39179 BARLEBEN
ALLEMAGNE
SALUTAS PHARMA GMBH
DIESELSTRASSE 5
70839 GERLINGEN
ALLEMAGNE
LEK PHARMACEUTICALS D.D.
VEROVSKOVA 57
1526 LJUBLJANA
SLOVENIE
LEK S.A.
UL. DOMANIEWSKA 50 C
02-672 VARSOVIE
POLOGNE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants :
Conformément à la réglementation en vigueur.
Date d’approbation de la notice
La dernière date à laquelle cette notice a été approuvée est le {date}.
AMM sous circonstances exceptionnelles
Sans objet.
Informations Internet
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’Ansm (France).
Informations réservées aux professionnels de santé
Sans objet.
Autres
Sans objet.
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 26/11/2013
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé contient 40 mg d'atorvastatine (sous forme d'atorvastatine calcique).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé pelliculé rond, biconvexe, jaune pâle, tacheté, brillant, avec la mention «HLA 40» gravée sur une face.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Hypercholestérolémie
ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé est indiqué, en complément d'un régime alimentaire, pour diminuer les
taux de cholestérol total (total-C), de LDL-cholestérol (LDL-C), d'apolipoprotéine B et de triglycérides chez les adultes,
adolescents et enfants âgés de 10 ans ou plus présentant une hypercholestérolémie primaire, y compris une
hypercholestérolémie familiale (hétérozygote) ou mixte (correspondant aux Types IIa et IIb de la classification de
Fredrickson), lorsque la réponse au régime et aux autres mesures non pharmacologiques est inadéquate.
ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé est également indiqué pour diminuer les taux de cholestérol total et de
LDL-cholestérol chez les patients atteints d'une hypercholestérolémie familiale homozygote, en complément d'autres
traitements hypolipémiants (notamment aphérèse des LDL), ou lorsque ces traitements ne sont pas disponibles.
Prévention des maladies cardiovasculaires
Prévention des événements cardiovasculaires chez les patients à haut risque de faire un premier événement
cardiovasculaire (voir rubrique 5.1), en complément de la correction des autres facteurs de risque.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Le patient devra suivre un régime hypocholestérolémiant standard avant de prendre ATORVASTATINE GNR 40 mg,
comprimé pelliculé ; ce régime devra être poursuivi pendant toute la durée du traitement.
La dose sera adaptée individuellement en fonction du taux initial de LDL-cholestérol, de l'objectif thérapeutique et de la
réponse du patient au traitement.
La posologie habituelle initiale est de 10 mg une fois par jour.
L'adaptation posologique se fera à intervalles d'au moins 4 semaines. La dose maximale est de 80 mg une fois par jour.
Hypercholestérolémie primaire et hypercholestérolémie mixte
Une dose de 10 mg d'atorvastatine une fois par jour permet un contrôle satisfaisant chez la majorité des patients.
La réponse thérapeutique survient en 2 semaines et est habituellement maximale après 4 semaines. Elle se maintient en
cas de traitement chronique.
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote
La dose initiale est de 10 mg une fois par jour.
L'adaptation posologique se fera de manière individuelle à intervalles de 4 semaines jusqu'à une dose de 40 mg par jour.
La posologie pourra ensuite être augmentée jusqu'à un maximum de 80 mg par jour. Un chélateur de l'acide biliaire pourra
être également associé à 40 mg d'atorvastatine une fois par jour.
Hypercholestérolémie familiale homozygote
Les données disponibles sont limitées (voir rubrique 5.1).
Chez les patients atteints d'hypercholestérolémie familiale homozygote, la posologie d'atorvastatine était de 10 à 80 mg par
jour (voir rubrique 5.1). L'atorvastatine sera utilisée chez ces patients en complément d'autres traitements hypolipémiants
(notamment l'aphérèse des LDL), ou lorsque de tels traitements ne sont pas disponibles.
Prévention des maladies cardiovasculaires
Dans les études de prévention primaire, la dose était de 10 mg par jour.
Une augmentation de la posologie peut être nécessaire pour atteindre le taux de LDL-cholestérol recommandé par les
recommandations en vigueur.
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé doit être utilisée avec prudence chez les patients atteints d'insuffisance
hépatique (voir rubriques 4.4 et 5.2).
ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé est contre-indiquée chez les patients présentant une affection hépatique
évolutive (voir rubrique 4.3).
Utilisation chez les personnes âgées
Chez les patients de plus de 70 ans, aux posologies recommandées, l'efficacité et la sécurité d'emploi sont identiques à
celles observées dans la population générale.
Utilisation pédiatrique
Hypercholestérolémie.
L'utilisation pédiatrique doit être mise en œuvre seulement par des médecins expérimentés dans le traitement de
l'hyperlipidémie pédiatrique et les patients doivent être suivis régulièrement pour évaluer les progrès.
Pour les patients âgés de 10 ans ou plus, la dose initiale recommandée d'atorvastatine est de 10 mg par jour, et peut être
augmentée jusqu'à 20 mg par jour. Cette augmentation de dose doit être effectuée en fonction de la réponse et de la
tolérance des patients pédiatriques au traitement. Les données de sécurité des patients pédiatriques traités avec une dose
supérieure à 20 mg, soit environ 0.5 mg/kg, sont limitées.
L'expérience est limitée chez les enfants âgés de 6 à 10 ans (voir rubrique 5.1). L'atorvastatine n'est pas indiquée dans le
traitement de patients âgés de moins de 10 ans.
D'autres formes pharmaceutiques/dosages peuvent être plus appropriés pour cette population.
Mode d’administration
Voie orale.
La dose quotidienne d'atorvastatine sera administrée en prise unique à n'importe quel moment de la journée,
indépendamment des repas.
4.3. Contre-indications
ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé est contre-indiqué chez les patients :
présentant une hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients de ce médicament.
atteints d'une affection hépatique évolutive ou ayant des élévations persistantes et inexpliquées des transaminases
sériques supérieure à trois fois la limite supérieure de la normale (LSN).
chez les femmes enceintes, allaitantes ou en âge de procréer et n'utilisant pas de méthodes contraceptives fiables (voir
rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Effets hépatiques
Des épreuves fonctionnelles hépatiques doivent être réalisées avant l’initiation du traitement puis régulièrement par la suite.
Les patients présentant des signes ou des symptômes évocateurs d’une altération hépatique doivent passer des épreuves
fonctionnelles hépatiques.
En cas d'élévation du taux sérique des transaminases, une surveillance s'impose jusqu'à leur normalisation.
En cas d'augmentation persistante du taux des transaminases dépassant 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN), une
réduction de la posologie ou l'arrêt d'ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé est recommandé (voir rubrique
4.8).
ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé doit être utilisée avec prudence chez les patients consommant des
quantités importantes d'alcool et/ou présentant des antécédents d'affection hépatique.
Prévention des AVC par diminution agressive des niveaux de cholestérol (Stroke Prevention by Aggressive Reduction in
Cholesterol Levels - Etude SPARCL).
Chez des patients présentant une pathologie cardiaque d'origine coronaire ayant présenté récemment un AVC ou une
Ischémie Cérébrale Transitoire (ICT) et traités par 80 mg d'atorvastatine, une analyse des sous-types d'AVC réalisée a
posteriori a montré une incidence plus élevée des AVC d'origine hémorragique, en comparaison à un placebo.
Chez les patients ayant déjà présenté un AVC hémorragique ou un infarctus lacunaire avant l'inclusion dans l'étude,
l'augmentation du risque était plus importante. Chez ces patients, le rapport bénéfice/risque de 80 mg d'atorvastatine est
incertain; de ce fait, le risque potentiel d'AVC hémorragique doit être pris en considération avant l'initiation du traitement (voir
rubrique 5.1).
Effets sur les muscles squelettiques
Dans de rares cas, l'atorvastatine, comme les autres inhibiteurs de la HMG-CoA réductase, peut altérer les muscles
squelettiques et entraîner des myalgies, des myosites et des myopathies.
Ces atteintes musculaires peuvent rarement évoluer vers une rhabdomyolyse, caractérisée par des taux élevés de CPK (>
10 fois la LSN), une myoglobinémie et une myoglobinurie pouvant entraîner une insuffisance rénale, et dans certains cas
être fatale.
Avant initiation du traitement
L'atorvastatine doit être prescrite avec précaution chez les patients présentant des facteurs prédisposant à une
rhabdomyolyse.
Avant de débuter un traitement par une statine, le taux de créatine phosphokinase (CPK) doit être contrôlé dans les
situations suivantes :
Insuffisance rénale.
Hypothyroïdie.
Antécédent personnel ou familial de maladies musculaires génétiques.
Antécédent de toxicité musculaire lors d'un traitement par une statine ou un fibrate.
Antécédent d'affection hépatique et/ou en cas de consommation excessive d'alcool.
Chez les patients âgés (> 70 ans), la nécessité de contrôler les CPK sera évaluée en fonction de la présence d'autres
facteurs prédisposant à une rhabdomyolyse.
Situations où une augmentation des concentrations plasmatiques peut se produire, telles les interactions (voir rubrique 4.5)
et l’utilisation dans des populations particulières incluant les polymorphismes génétiques (voir rubrique 5.2).
Dans ces situations, une réévaluation régulière du rapport bénéfice/risque du traitement sera effectuée. Une surveillance
clinique régulière sera également recommandée. Si le taux initial des CPK est significativement élevé (> 5 fois la LSN), le
traitement ne doit pas être débuté.
Mesure de la créatine phosphokinase
La créatine phosphokinase (CPK) ne doit pas être mesurée après un exercice physique important ni en présence d'une autre
cause possible d'augmentation des CPK; l'interprétation des résultats pouvant être difficile.
En cas d'élévation significative des CPK (> 5 fois la LSN) avant traitement, un nouveau contrôle devra être
systématiquement effectué dans les 5 à 7 jours afin de confirmer les résultats.
Pendant le traitement
Il est recommandé de demander aux patients de signaler rapidement toute douleur musculaire inexpliquée, crampe ou
faiblesse musculaire, en particulier si elles s'accompagnent de malaise ou de fièvre.
Si de tels symptômes surviennent sous traitement par atorvastatine, un dosage des CPK doit être effectué; si le taux des
CPK est significativement élevé (> 5 fois la LSN), le traitement doit être interrompu.
Si les symptômes musculaires sont sévères et provoquent une gêne quotidienne, l'arrêt du traitement doit être envisagé,
même si le taux de CPK est ≤ 5 fois la LSN,
Si les symptômes disparaissent et que le taux de CPK redevient normal, la reprise du traitement par atorvastatine ou un
traitement par une autre statine peuvent être envisagés sous étroite surveillance.
L'atorvastatine doit être arrêtée en cas d'augmentation cliniquement significative des taux de CPK (> 10 fois la LSN) ou si
une rhabdomyolyse est diagnostiquée ou suspectée.
Association avec d’autres médicaments
Le risque de rhabdomyolyse est augmenté lorsque l'atorvastatine est administrée en association avec certains médicaments
pouvant augmenter la concentration plasmatique tels que les inhibiteurs puissants du CYP3A4 ou les transporteurs
protéiques (ciclosporine, télithromycine, clarithromycine, délavirdine, stiripentol, kétoconazole, voriconazole, itraconazole,
posaconazole, et les inhibiteurs de protéase du VIH incluant ritonavir, lopinavir, atazanavir, indinavir, darunavir, etc). Le
risque de myopathie peut être également augmenté en association avec le gemfibrozil et les autres fibrates, l’érythromycine,
la niacine et l’ézétimibe. Des traitements alternatifs (n'entraînant pas d'interaction) doivent être envisagés si possible.
Dans les cas où l'association de ces médicaments avec l'atorvastatine est nécessaire, le rapport bénéfice/risque du
traitement concomitant doit être soigneusement pris en considération.
Chez les patients recevant d'autres médicaments pouvant augmenter les concentrations plasmatiques d'atorvastatine, une
dose initiale plus faible d'atorvastatine est recommandée. De plus, en cas d’association avec les inhibiteurs puissants du
CYP3A4, une dose initiale plus faible d’atorvastatine doit être utilisée et une surveillance clinique étroite est recommandée.
(voir rubrique 4.5).
L'utilisation concomitante d’atorvastatine et d’acide fusidique est déconseillée, Une suspension temporaire du traitement par
l’atorvastatine peut donc être envisagée au cours d’un traitement par l’acide fusidique (voir rubrique 4.5).
Utilisation pédiatrique
La sécurité relative à la croissance n'est pas établie dans la population pédiatrique (voir rubrique 4.8).
Pneumopathie interstitielle
Des cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle ont été rapportés avec certaines statines, en particulier lors de
traitements à long terme (voir rubrique 4.8). Les symptômes incluent dyspnée, toux non productive et détérioration de l'état
général (fatigue, perte de poids et fièvre). En cas de suspicion de pneumopathie interstitielle, le traitement par statine doit
être arrêté.
Diabète
Certaines données suggèrent que les statines en tant que classe pharmacologique, augmenteraient la glycémie. Chez
certains patients à risque élevé de survenue d’un diabète, les statines peuvent entraîner une hyperglycémie nécessitant
l’instauration d’un traitement anti-diabètique. Ce risque est néanmoins compensé par la réduction du risque vasculaire sous
statines et par conséquent il ne doit pas être un motif d’arrêt des statines. Les patients à risque (glycémie à jeun comprise
entre 5,6 et 6,9 mmol/l, IMC > 30 kg/m², augmentation du taux des triglycérides, hypertension artérielle) devront faire l’objet
d’une surveillance clinique et biologique conformément aux recommandations nationales.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effet de certains médicaments sur la concentration plasmatique d’atorvastatine :
L’atorvastatine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4 (CYP3A4), et elle est également un substrat des transporteurs
protéiques tels que le transporteur hépatocytaire OATP1B1. L’administration concomitante de médicaments inhibiteurs du
CYP3A4 ou des transporteurs proteïques peut augmenter les concentrations plasmatiques d’atorvastatine et majorer le
risque de myopathie. Le risque peut aussi être augmenté lors de l’administration concomitante d’atorvastatine avec d’autres
médicaments pouvant induire des myopathies, tels que les fibrates et l’ézétimibe (voir rubrique 4.4).
Inhibiteurs du CYP3A4
Les concentrations plasmatiques d’atorvastatine sont augmentées de façon importante lors de l’assocation avec des
inhibiteurs puissants du CYP3A4 (voir Tableau 1 et les informations spécifiques ci-dessous). L’association d’inhibiteurs
puissants du CYP3A4 (tels que ciclosporine, télithromycine, clarithromycine, délavirdine, stiripentol, kétoconazole,
voriconazole, itraconazole, posaconazole, et les inhibiteurs de protéase du VIH incluant ritonavir, lopinavir, atazanavir,
indinavir, darunavir, etc) doit être évitée dans la mesure du possible. Dans les cas où l’association de ces médicaments avec
l’atorvastatine ne peut être évitée, des doses initiale et maximale plus faibles doivent être envisagées et une surveillance
clinique appropriée du patient est recommandée (voir Tableau 1).
Les inhibiteurs modérés du CYP3A4 (tels que érythromycine, diltiazem, vérapamil et fluconazole)
peuvent augmenter les
concentrations plasmatiques d’atorvastatine (voir Tableau 1). Une majoration du risque de myopathie a été observée lors de
l’administration concomitante d’érythromycine et de statines.
Aucune étude d’interaction évaluant les effets de l’amiodarone ou du vérapamil sur l’atorvastatine n’a été réalisée.
L’amiodarone et le vérapamil étant tous deux connus pour inhiber l’activité du CYP3A4, leur association avec l’atorvastatine
peut entrainer une augmentation de l’exposition à l’atorvastatine.
En conséquence, une dose maximale plus faible d’atorvastatine doit être envisagée et une surveillance clinique appropriée
du patient est recommandée lors de l’association avec des inhibiteurs modérés du CYP3A4. Une surveillance clinique
appropriée est recommandée après l’initiation du traitement ou après une adaptation posologique de l’inhibiteur.
Inducteurs du CYP3A4
L’association d’atorvastatine et d’inducteurs du cytochrome P450 3A (tels que l’éfavirenz, la rifampicine ou le millepertuis)
peut conduire à des diminutions variables de la concentration plasmatique d’atorvastatine. En raison du double mécanisme
d’interaction de la rifampicine (induction du cytochrome P450 3A et inhibition du transporteur hépatocytaire OATP1B1),
l’administration simultanée d’atorvastatine et de rifampicine est conseillée, car une administration de l’atorvastatine retardée
après celle de la rifampicine a été associée à une diminution significative des concentrations plasmatiques d’atorvastatine.
L’effet de la rifampicine sur les concentrations hépatocytaires d’atorvastatine est toutefois inconnu. Si l’association ne peut
être évitée, l’efficacité du traitement doit être particulièrement surveillée.
Inhibiteurs des transporteurs protéiques
Les inhibiteurs des transporteurs protéiques (tels que la ciclosporine) peuvent augmenter l’exposition systémique à
l’atorvastatine (voir Tableau 1). L’effet de l’inhibition des transporteurs hépatocytaires sur les concentrations hépatocytaires
d’atorvastatine est inconnu. Si l’association ne peut être évitée, la dose doit être diminuée et l’efficacité du traitement doit
être cliniquement surveillée (voir Tableau 1).
Gemfibrozil/Fibrates
L'utilisation de fibrates en monothérapie est très rarement associée à des évènements musculaires, dont la rhabdomyolyse.
Le risque de survenue de tels évènements peut augmenter en cas d'association de fibrates et d’atorvastatine. Si
l’association ne peut être évitée, la dose d’atorvastatine la plus faible pour atteindre l’objectif thérapeutique doit être utilisée
et les patients doivent faire l’objet d’un suivi approprié (voir rubrique 4.4).
Ézétimibe
L’ézétimibe seul est associé à des évènements musculaires, dont la rhabdomyolyse. Le risque de survenue de ces
évènements peut être augmenté en cas de traitement concomitant par ézétimibe et atorvastatine. Une surveillance clinique
adéquate de ces patients est recommandée.
Colestipol
L’association d’ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé et de colestipol entraine une diminution d’environ 25%
des concentrations plasmatiques d’atorvastatine et de ses métabolites actifs. Les effets hypolipémiants sont cependant plus
importants lorsqu’ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé et le colestipol sont administrés simultanément par
rapport à une administration séparée.
Acide fusidique
Aucune étude d’interaction entre l’atorvastatine et l’acide fusidique n’a été réalisée. Comme avec les autres statines, en cas
d’association d’atorvastatine et d’acide fusidique, des événements musculaires, incluant des rhabdomyolyses, ont été
rapportés depuis la commercialisation. Le mécanisme de cette interaction est inconnu. Une surveillance étroite des patients
doit être mise en place et le traitement par atorvastatine pourait être temporairement suspendu.
Effet de l’atorvastatine sur les médicaments administrés en association
Digoxine
Les concentrations plasmatiques de digoxine à l’état d’équilibre sont légèrement augmentées lors de l’administration
concomitante de doses répétées de digoxine et de 10 mg d'atorvastatine. Les patients traités par digoxine doivent être
surveillés de façon adéquate.
Contraceptifs oraux
L'administration concomitante d’ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé avec un contraceptif oral entraîne une
augmentation des concentrations plasmatiques de noréthindrone et d'éthinyl estradiol.
Warfarine
Dans une étude clinique conduite chez des patients recevant un traitement chronique de warfarine, l’administration
concomitante de 80 mg par jour d’atorvastatine et de warfarine a induit une légère diminution, d’environ 1,7 secondes, du
temps de prothrombine au cours des 4 premiers jours du traitement, ce temps se normalisant dans les 15 premiers jours du
traitement par atorvastatine.
Bien que seuls de très rares cas d’interactions anticoagulantes cliniquement significatives aient été rapportés, le temps de
prothrombine doit être déterminé avant le début du traitement par atorvastatine chez les patients recevant des anticoagulants
dérivés de la coumarine, puis à une fréquence suffisante au début du traitement pour s’assurer qu’aucune modification
significative du temps de prothrombine ne survient. Dès que la stabilité du temps de prothrombine est atteinte, ce test pourra
être suivi à la fréquence habituellement pratiquée chez les patients traités par des anticoagulants dérivés de la coumarine.
Si la dose d’atorvastatine est modifiée ou le traitement interrompu, la même procédure doit être répétée. Le traitement par
atorvastatine n’a pas été associé à des saignements ou à des modifications du temps de prothrombine chez les patients ne
recevant pas d’anticoagulants.
Population pédiatrique
Les études d'interactions médicamenteuses ont été seulement réalisées chez l'adulte. L'importance des interactions dans la
population pédiatrique n'est pas connue. Les interactions mentionnées ci-dessus chez l'adulte et les précautions d'emploi de
la rubrique 4.4 doivent être prises en compte pour la population pédiatrique.
Tableau 1 : Effet des médicaments administrés en association avec l’atorvastatine sur les paramètres pharmacocinétiques
de l’atorvastatine
Médicament administré
en association et
posologie
Atorvastatine
Dose (mg)
Modification
de la SSC
&
Recommandations cliniques
Tipranavir 500 mg
2x/jour/ Ritonavir 200
mg 2x/jour, 8 jours
(jours 14 à 21)
40 mg le 1er
jour, 10 mg le
20ème jour
9,4 fois
Dans le cas où l’association avec
l’atorvastatine est nécessaire, ne
pas dépasser 10 mg/jour
d’atorvastatine. Un suivi clinique
adéquat de ces patients est
recommandé.
Ciclosporine 5,2
mg/kg/jour, dose stable
10 mg 1x/jour
pendant 28
jours
8,7 fois
Lopinavir 400 mg
2x/jour/ Ritonavir 100
mg 2x/jour, 14 jours
20 mg 1x/jour
pendant 4
jours
5,9 fois
Dans le cas où l’association avec
l’atorvastatine est nécessaire,
une diminution de la dose
d’entretien de l’atorvastatine est
recommandée. A des doses
d’atorvastatine > à 20 mg, une
surveillance clinique des patients
est recommandée.
Clarithromycine 500 mg
2x/jour, 9 jours
80 mg 1x/jour
pendant 8
jours
4,4 fois
Saquinavir 400 mg
2x/jour/ Ritonavir (300
mg 2 fois/jour pour les
jours 5 à 7, puis 400 mg
2 fois/jour le jour 8),
Pour les jours 5 à 18, 30
min après
l’administration
d’atorvastatine
40 mg 1x/jour
pendant 4
jours
3,9 fois
Dans le cas où l’association avec
l’atorvastatine est nécessaire,
une diminution de la dose
d’entretien de l’atorvastatine est
recommandée. A des doses
d’atorvastatine > à 40 mg, une
surveillance clinique des patients
est recommandée.
Darunavir 300 mg
2x/jour/
Ritonavir 100 mg
2x/jour, 9 jours
10 mg 1x/jour
pendant 4
jours
3,3 fois
Itraconazole 200 mg
1x/jour, 4 jours
40 mg DU
3,3 fois
Fosamprénavir 700 mg
2x/jour/ ritonavir 100 mg
2x/jour, 14 jours
10 mg 1x/jour
pendant 4
jours
2,5 fois
Fosamprénavir 1400
mg 2x/jour, 14 jours
10 mg 1x/jour
pendant 4
jours
2,3 fois
Nelfinavir 1250 mg
2x/jour, 14 jours
10 mg 1x/jour
pendant 28
jours
1,7 fois^
Pas de recommandation
spécifique.
Jus de pamplemousse,
240 ml 1x/jour *
40 mg, DU
37 %
La consommation d’importantes
quantités de jus de
pamplemousse n’est pas
recommandée au cours d’un
traitement par atorvastatine
Diltiazem 240 mg
1x/jour, 28 jours
40 mg, DU
51 %
Une surveillance clinique
appropriée des patients est
recommandée à la suite de
l'instauration du traitement ou
d’une adaptation posologique du
diltiazem.
Erythromycine 500 mg
4x/jour, 7 jours
10 mg, DU
33 %^
Une dose maximale plus faible et
un suivi clinique de ces patients
sont recommandés.
Amlodipine 10 mg, DU
80 mg, DU
18 %
Pas de recommandation
spécifique.
Cimétidine 300 mg
4x/jour, 2 semaines
10 mg 1x/jour
pendant 4
semaines
moins de 1
Pas de recommandation
spécifique.
Suspension antiacide
d’hydroxydes de
magnésium et
d’aluminium, 30 ml
4x/jour, 2 semaines
10 mg 1x/jour
pendant 4
semaines
35 %^
Pas de recommandation
spécifique.
Efavirenz 600 mg
1x/jour, 14 jours
10 mg
pendant 3
jours
41 %
Pas de recommandation
spécifique.
Rifampicine 600 mg
1x/jour, 7 jours (prises
simultanées)
40 mg DU
30 %
Si l’association s’avère
nécessaire, l’administration
simultanée d’atorvastatine et de
rifampicine est recommandée,
avec suivi clinique.
Rifampicine 600 mg
1x/jour, 5 jours (prises
séparées)
40 mg DU
80 %
Gemfibrozil 600 mg
40mg DU
35 %
Une dose initiale plus faible et un
2x/jour, 7 jours
suivi clinique des patients sont
recommandés.
Fénofibrate 160 mg
1x/jour, 7 jours
40mg DU
Une dose initiale plus faible et un
suivi clinique des patients sont
recommandés.
& Les résultats présentés en multiples de (ou x-fois) sont à considérer comme le rapport entre l'administration concomitante
des deux produits et l'atorvastatine seule (par exemple: 1 fois= pas de modification du rapport). Les résultats présentés en %
représentent la différence en % par rapport à l’atorvastatine seule (par exemple, 0% = pas de modification).
# Voir rubriques 4.4 et 4.5 pour la pertinence clinique.
* Contient un ou plusieurs composants qui inhibent le CYP3A4 et peuvent augmenter les concentrations plasmatiques des
médicaments métabolisés par le CYP3A4. La prise d’un verre de 240 ml de jus de pamplemousse a également entraîné une
diminution de 20,4 % de la SSC du métabolite actif orthohydroxy. De grandes quantités de jus de pamplemousse (plus de
1,2 litre par jour pendant cinq jours) ont augmenté de 2,5 fois la SSC de l'atorvastatine et celle des substances actives
(atorvastatine et métabolites).
^ Activité totale en équivalent atorvastatine.
Une augmentation est indiquée par «
», une diminution par «
1x/jour = une fois par jour ; DU = dose unique ; 2x/jour = deux fois par jour ; 4x/jour = quatre fois par jour
Tableau 2 : Effet de l’atorvastatine sur les paramètres pharmacocinétiques de médicaments administrés en association
Posologie de
l’atorvastatine
Médicament co-administré
Posologie du
médicament (mg)
Modification
de la SSC
&
Recommandations cliniques
80 mg 1x/jour
pendant 10
jours
Digoxine 0,25 mg
1x/jour, 20 jours
15 %
Les patients traités par la
digoxine doivent être surveillés
de façon adéquate.
40 mg 1x/jour
pendant 22
jours
Contraceptif oral
1x/jour, 2 mois
- noréthindrone 1 mg
- éthinylestradiol 35
28 %
19 %
Pas de recommandation
spécifique
80 mg 1x/jour
pendant 15
jours
*Phénazone, 600 mg
Pas de recommandation
spécifique
& Les résultats présentés en % représentent la différence en % par rapport au médicament seul (par exemple, 0% = pas de
modification).
* L‘administration concomitante de doses répétées d’atorvastatine et de phénazone n’a exercé que peu ou pas d’effet
détectable sur la clairance de la phénazone.
Une augmentation est indiquée par «
», une diminution par «
1x/jour = une fois par jour ; DU = dose unique
4.6. Grossesse et allaitement
Femmes en âge d'avoir des enfants
Les femmes en âge d'avoir des enfants doivent utiliser des mesures contraceptives fiables pendant le traitement (voir
rubrique 4.3).
Grossesse
ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3). La sécurité
d'emploi de l'atorvastatine n'a pas été établie chez la femme enceinte. Aucun essai clinique contrôlé n'a été réalisé chez des
femmes enceintes traitées par atorvastatine. Suite à une exposition intra-utérine à des inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase,
des anomalies congénitales ont rarement été rapportées. Les études chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la
reproduction (voir rubrique 5.3).
Un traitement de la mère par l'atorvastatine peut réduire le taux fœtal du mévalonate, qui est un précurseur de la biosynthèse
du cholestérol. L'athérosclérose est un processus chronique, et l'interruption d'un médicament hypolipémiant pendant une
grossesse devrait généralement avoir peu d'effet sur le risque à long terme associé à une hypercholestérolémie primaire.
Pour ces raisons, ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, ni chez
une femme envisageant une grossesse ou chez laquelle une grossesse est suspectée. Le traitement par ATORVASTATINE
GNR 40 mg, comprimé pelliculé doit être suspendu pendant la grossesse ou tant qu'il n'a pas été déterminé que la femme
n'est pas enceinte (voir rubrique 4.3).
Allaitement
L'excrétion de l'atorvastatine ou de ses métabolites actifs dans le lait maternel n'est pas établie. Chez le rat, les
concentrations plasmatiques d'atorvastatine et de ses métabolites sont similaires à celles retrouvées dans le lait (voir
rubrique 5.3). En raison de la possibilité d'effets indésirables graves, les femmes traitées par ATORVASTATINE GNR 40
mg, comprimé pelliculé ne doivent pas allaiter leur nourrisson (voir rubrique 4.3). L'atorvastatine est contre-indiquée pendant
l'allaitement (voir rubrique 4.3).
Fécondité
Aucun effet de l'atorvastatine sur la fertilité n'a été mis en évidence lors d'études conduites chez l'animal mâle ou femelle
(voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé n'a qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à
utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Lors des études cliniques contrôlées ayant comparé l’effet de l’atorvastatine à un placebo chez 16 066 patients (8755
patients traités par atorvastatine vs. 7311 patients recevant un placebo) traités pendant une durée moyenne de 53 semaines,
5,2 % des patients traités par atorvastatine ont arrêté le traitement en raison d’effets indésirables, contre 4,0 % des patients
recevant un placebo.
Les effets indésirables suivants concernent le profil des effets indésirables de l'atorvastatine issus des études cliniques et de
l'importante expérience acquise depuis la commercialisation du produit.
Les fréquences estimées des événements indésirables sont classées de la manière suivante: fréquents (≥ 1/100, < 1/10);
peu fréquents (≥ 1/1000, < 1/100); rares (≥ 1/10000, < 1/1000); très rares (≤ 1/10000).
Infections et infestations
Fréquent : nasopharyngite.
Troubles du système sanguin et lymphatique
Rare : thrombocytopénie.
Troubles du système immunitaire
Fréquent : réactions allergiques.
Très rare : anaphylaxie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent : hyperglycémie.
Peu fréquent : hypoglycémie, prise de poids, anorexie.
Troubles psychiatriques
Peu fréquent : cauchemars, insomnies.
Troubles du système nerveux
Fréquent : maux de tête.
Peu fréquent : somnolence, paresthésie, hypoesthésie, dysgueusie, amnésie.
Rare : neuropathie périphérique.
Troubles oculaires
Peu fréquent : vision floue.
Rare : troubles de la vue.
Troubles auditifs et du conduit auditif
Peu fréquent : acouphènes.
Très rare : perte d’audition.
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux
Fréquent : douleur pharyngolaryngée, saignements de nez.
Troubles gastro-intestinaux
Fréquent : constipation, flatulences, dyspepsie, nausées, diarrhées.
Peu fréquent : vomissements, douleurs abdominales hautes et basses, éructations, pancréatite.
Troubles hépatobiliaires
Peu fréquent : hépatite.
Rare : cholestase.
Très rare : insuffisance hépatique.
Troubles dermatologiques et sous-cutanés
Peu fréquent : urticaire, éruptions cutanées, prurit, alopécie.
Rare : œdème angioneurotique, dermatite herpétiforme y compris érythème multiforme, syndrome de Stevens-Johnson et
nécrolyse épidermique toxique.
Troubles musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Fréquent : myalgie, arthralgie, douleurs aux extrémités, spasmes musculaires, gonflement des articulations, douleurs
dorsales.
Peu fréquent : douleurs au cou, fatigue musculaire.
Rare : myopathie, myosite, rhabdomyolyse, tendinopathie, parfois compliquée par une rupture.
Troubles du système reproducteur et du sein
Très rare : gynécomastie.
Troubles généraux et site d’administration
Peu fréquent : malaise, asthénie, douleur thoracique, œdème périphérique, fatigue, pyrexie.
Investigations
Fréquent : anomalies des tests de la fonction hépatique, augmentation du taux sanguin de la créatine phosphokinase.
Peu fréquent : leucocyturie.
Comme pour les autres inhibiteurs de la réductase HGM-CoA, des taux élevés de transaminases sériques ont été rapportés
chez les patients sous atorvastatine. Ces modifications ont généralement été légères, transitoires et n’ont pas nécessité
l’interruption du traitement. Des augmentations cliniquement significatives (> 3 fois la limite supérieure de la normale) du
taux des transaminases sériques ont été observées chez 0,8 % des patients traités par atorvastatine. Ces augmentations
étaient dose-dépendantes et réversibles chez tous les patients.
Une augmentation du taux sérique de la CPK de plus de trois fois la limite supérieure de la normale a été observée chez 2,5
% des patients sous atorvastatine, proportion similaire à celle observée avec les autres inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase
au cours d’études cliniques. Des taux sériques supérieurs à dix fois la limite supérieure de la normale ont été constatés chez
0,4 % des patients traités par atorvastatine (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
La base de données cliniques de pharmacovigilance comprend des données de sécurité pour 249 patients pédiatriques
ayant reçu de l'atorvastatine, parmi lesquels 7 patients étaient âgés de moins de 6 ans, 14 patients étaient dans une tranche
d'âge de 6 à 9 ans, et 228 patients étaient dans une tranche d'âge de 10 à 17 ans.
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : douleur abdominale.
Investigations
Fréquent : augmentation de l'alanine aminotransférase, augmentation de la créatine phosphokinase sanguine.
Sur la base des données disponibles, la fréquence, le type et la sévérité des réactions indésirables chez l'enfant sont
attendus identiques à ceux chez l'adulte. L'expérience concernant la sécurité à long terme dans la population pédiatrique est
actuellement limitée.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec certaines statines: dysfonctionnement sexuel, dépression, cas
exceptionnels de pneumopathie interstitielle, en particulier lors des traitements à long terme (voir rubrique 4.4) ;
Diabète : la fréquence dépend de la présence ou non de facteurs de risque (glycémie à jeun ≥ 5,6 mmol/l, IMC> 30kg/m
augmentation du taux des triglycérides, antécédents hypertension artérielle).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une
surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable
suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Il n'existe pas de traitement spécifique d'un surdosage en ATORVASTATINE GNR 40 mg, comprimé pelliculé. En cas de
surdosage, le traitement doit être symptomatique et des mesures d'accompagnement adaptées doivent être mises en œuvre
selon les besoins. La fonction hépatique et les taux des CPK doivent être contrôlés. En raison de l'importance de la liaison
de l'atorvastatine aux protéines plasmatiques, l'hémodialyse ne devrait pas significativement augmenter la clairance de
l'atorvastatine.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Hypolipidémiants, inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase, code ATC : C10AA05
L'atorvastatine est un inhibiteur sélectif et compétitif de l'HMG-CoA réductase, enzyme responsable du contrôle du taux de
biotransformation de la 3-hydroxy-3-methyl-glutaryl-coenzyme A en mévalonate, un précurseur des stérols et en particulier
du cholestérol.
Les triglycérides et le cholestérol synthétisés dans le foie sont incorporés aux lipoprotéines de très basse densité (VLDL) et
sont libérés dans le plasma pour atteindre les tissus périphériques.
Les lipoprotéines de basse densité (LDL) se forment à partir des VLDL et sont essentiellement catabolisées au niveau des
récepteurs à haute affinité pour les LDL (récepteurs LDL). L'atorvastatine diminue les taux de cholestérol et de lipoprotéines
plasmatiques par le biais d'une inhibition de l'HMG-CoA réductase et de la synthèse hépatique du cholestérol. Elle
augmente le nombre des récepteurs des LDL à la surface des hépatocytes, majorant ainsi le captage et le catabolisme des
LDL.
L'atorvastatine diminue la synthèse des LDL et le nombre des particules de LDL. Elle entraîne une augmentation importante
et prolongée de l'activité des récepteurs des LDL ainsi qu'une amélioration qualitative des particules de LDL circulantes.
Chez les patients présentant une hypercholestérolémie familiale homozygote habituellement résistante aux autres
traitements hypolipémiants, l'atorvastatine a démontré son efficacité dans la diminution des taux de LDL-cholestérol.
Une étude dose- réponse a montré que l'atorvastatine diminuait les taux de cholestérol total (30 % - 46 %), de LDL-C (41 % -
61 %), d'apolipoprotéine B (34 % - 50 %) et de triglycérides (14 % - 33 %) et augmentait de manière variable le HDL-
cholestérol et l'apolipoprotéine A1.
Ces résultats sont démontrés en cas d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote, d'hypercholestérolémie non familiale ou
d'hyperlipidémie mixte, ainsi que chez les patients présentant un diabète non insulinodépendant.
Il a été démontré que des diminutions de cholestérol total, de LDL-C et d'apolipoprotéine B réduisent le risque d'accidents
cardiovasculaires et de mortalité cardiovasculaire.
Hypercholestérolémie familiale homozygote
Une étude multicentrique en ouvert d’utilisation compassionnelle d’une durée de huit semaines avec une phase d’extension
optionnelle d’une durée variable a été réalisée chez 335 patients, dont 89 étaient atteints d’une hypercholestérolémie
familiale homozygote. Chez ces 89 patients, la diminution moyenne en pourcentage du LDL-C a été d’environ 20 %.
L’atorvastatine a été administrée à des doses allant jusqu’à 80 mg/jour.
Athérosclérose
L’étude REVERSAL (Reversing Atherosclerosis with Aggressive Lipid- Lowering Study), a étudié l’effet sur l’athérosclerose
coronaire d’un traitement hypolipémiant intensif par 80 mg d’atorvastatine à celui d’un traitement hypolipémiant standard par
40 mg de pravastatine évaluée par échographie intravasculaire (IVUS) réalisée au cours d’une angiographie chez des
patients atteints de coronaropathie. Dans cet essai multicentrique en double aveugle, randomisé et contrôlé, une IVUS a été
réalisée à l’inclusion et 18 mois après chez 502 patients. Aucune progression de l’athérosclérose n’a été observée dans le
groupe atorvastatine (n = 253).
La modification du volume athéromateux total en pourcentage (médiane) par rapport à la valeur basale (critère principal de
l’étude) a été de –0,4 % (p = 0,98) dans le groupe atorvastatine et de +2,7 % (p = 0,001) dans le groupe pravastatine (n =
249). L’effet obtenu dans le groupe atorvastatine comparativement à celui obtenu dans le groupe pravastatine est significatif
(p = 0,02). Cette étude n’avait pas pour objectif d’étudier l’effet d’un traitement hypolipémiant intensif sur la survenue des
évènements cardiovasculaires (tels que le recours à la revascularisation, la survenue des infarctus du myocarde non fatals,
ou les décès d’origine coronarienne).
Dans le groupe atorvastatine, le taux moyen de LDL-C a été réduit à 2,04 ± 0,8 mmol/l (78,9 ± 30 mg/dl) par rapport à la
valeur basale de 3,89 ± 0,7 mmol/l (150 ± 28 mg/dl). Dans le groupe pravastatine, le taux moyen de LDL-C a été réduit à
2,85 ± 0,7 mmol/l (110 ± 26 mg/dl) par rapport à la valeur basale de 3,89 ± 0,7 mmol/l (150 ± 26 mg/dl) (p < 0,0001).
L’atorvastatine a également significativement réduit le taux moyen de cholestérol total de 34,1 % (groupe pravastatine : –
18,4 %, p < 0,0001), les taux moyens de triglycérides de 20 % (groupe pravastatine : –6,8 %, p < 0,0009) et les taux moyens
d’apolipoprotéine B de 39,1 % (groupe pravastatine : –22,0 %, p < 0,0001). L’atorvastatine a augmenté le taux moyen de
HDL-C de 2,9 % (groupe pravastatine : +5,6 %, p = NS). Une réduction moyenne de 36,4 % du taux de PCR a été observée
dans le groupe atorvastatine, contre une réduction de 5,2 % dans le groupe pravastatine (p < 0,0001).
Les résultats de l’étude ont été obtenus avec le dosage à 80 mg et ne peuvent donc pas être extrapolés aux dosages plus
faibles.
Les profils de sécurité d’emploi et de tolérance ont été similaires entre les deux groupes de traitement.
Cette étude n’avait pas pour objectif d’évaluer l'effet d'un traitement hypolipémiant intensif sur la survenue des événements
cardiovasculaires majeurs. La relation entre les résultats d’imagerie obtenus dans cette étude et l’efficacité clinique en
termes de prévention primaire et secondaire des événements cardiovasculaires n’est pas établie.
Syndrome coronarien aigu
Dans l’étude MIRACL, une dose de 80 mg d’atorvastatine a été évaluée chez 3 086 patients (1538 patients dans le groupe
atorvastatine; 1548 patients dans le groupe placebo) présentant un syndrome coronarien aigu (infarctus du myocarde non à
onde Q ou angor instable).
Le traitement a été instauré au cours de la phase aiguë après hospitalisation et a été poursuivi pendant 16 semaines. Le
traitement par atorvastatine 80 mg/jour a augmenté le temps de survenue du critère composite principal, qui combinait la
survenue des décès de toutes causes, des infarctus du myocarde non fatal, des arrêts cardiaques réanimés ou d’un angor
avec signes d’ischémie myocardique nécessitant une hospitalisation. La réduction du risque a été de 16 % (p = 0,048). Ceci
a été principalement dû à une réduction de 26 % des réhospitalisations pour angor avec signes d’ischémie du myocarde (p =
0,018). Les différences observées pour les critères secondaires n’étaient pas statistiquement significatifs (placebo : 22,2%,
atorvastatine : 22,4 %).
Le profil de la sécurité d’emploi de l’atorvastatine au cours de l’étude MIRACL était cohérent avec celui décrit à la rubrique
4.8.
Prévention des maladies cardiovasculaires
L'effet de l'atorvastatine sur les événements coronaires mortels et non mortels a été évalué dans une étude randomisée, en
double-aveugle, contrôlée versus placebo, l'étude Anglo-Scandinavian Cardiac Outcomes Trial Lipid Lowering Arm
(ASCOT-LLA).
Les patients étaient hypertendus, âgés de 40 à 79 ans, sans antécédent d'infarctus du myocarde ni d'angor traité, et avec
des taux de CT ≤ 6,5 mmol/l (251 mg/dl). Tous les patients présentaient au moins 3 des facteurs de risque cardiovasculaire
prédéfinis suivants: sexe masculin, âge ≥ 55 ans, tabagisme, diabète, antécédent de coronaropathie chez un parent du
premier degré, CT/HDL > 6, artériopathie périphérique, hypertrophie ventriculaire gauche, antécédent d'accident vasculaire
cérébral, anomalie électrocardiographique spécifique, protéinurie/albuminurie.
Tous les patients n'étaient pas considérés comme ayant un risque élevé de premier évènement cardiovasculaire. Les
patients recevaient un traitement antihypertenseur (soit de l'amlodipine soit de l'aténolol) en association soit à 10 mg
d'atorvastatine par jour (n=5 168), soit à un placebo (n = 5 137).
L'effet de l'atorvastatine sur la réduction du risque relatif et absolu a été:
Evénement
Réduction
Risque
Relatif (%)
Nb
événements
(atorvastatine
vs placebo)
Réduction
Risque
Absolu
1
(%)
p
Décès d'origine coronaire et IDM
non fatal
36 %
100 vs. 154
1,1 %
0,0005
Evénements cardiovasculaires et
procédures de revascularisation
20 %
389 vs. 483
1,9 %
0,0008
Evénements coronaires de tous
types
29 %
178 vs 247
1,4 %
0,0006
IDM = infarctus du myocarde
Sur la base de la différence des taux d'évènements survenus après une durée moyenne de
suivi de 3,3 ans.
La réduction de la mortalité totale et de la mortalité cardiovasculaire n'était pas significative (185 versus 212 événements,
p=0,17 et 74 vs 82 événements, p=0,51). L'analyse en fonction du sexe (81 % d'hommes, 19 % de femmes) a montré un effet
bénéfique de l'atorvastatine dans le sous-groupe des hommes; cet effet n'a pas pu être établi dans celui des femmes, ceci
étant vraisemblablement du au faible nombre d'événements dans ce groupe.
Le nombre de décès (mortalité totale et cardiovasculaire) était plus élevé dans le groupe des femmes (38 versus 30 et 17
versus 12) sans atteindre cependant de significativité statistique. Une interaction significative en fonction du traitement
antihypertenseur initial a été observée. L'atorvastatine a diminué significativement le critère principal (décès d'origine
coronaire et IDM non fatal) chez les patients traités par amlodipine (HR: 0,47 (0,32 - 0,69), p=0,00008), contrairement à ceux
traités par aténolol (HR: 0,83 (0,59 - 1,17), p= 0,287).
L'effet de l'atorvastatine sur les événements cardiovasculaires mortels et non mortels a également été évalué dans l'étude
CARDS (Collaborative Atorvastatin Diabetes Study), une étude randomisée, en double-aveugle, multicentrique, contrôlée
versus placebo, chez des patients âgés de 40 à 75 ans présentant un diabète de type 2 sans antécédent de maladies
cardiovasculaires et un taux de LDL-C ≤ 4,14 mmol/l (160 mg/dl) et de TG ≤ 6,78 mmol/l (600 mg/dl).
Tous les patients avaient au moins un des facteurs de risque cardiovasculaire suivants: hypertension, tabagisme,
rétinopathie, microalbuminurie ou macroalbuminurie. Les patients recevaient soit 10 mg d'atorvastatine par jour (n = 1428)
soit un placebo (n = 1410) pendant une durée moyenne de 3,9 ans.
L'effet de l'atorvastatine sur la diminution du risque relatif et absolu a été:
Evénement
Réduction
Risque
Relatif (%)
Nb
événements
(atorvastatine
vs placebo)
Réduction
Risque
Absolu
1
(%)
p
Evénements cardiovasculaires majeurs
(IDM aigu fatal et non fatal, IDM
asymptomatique, mort d'origine coronaire
aiguë, angor instable, pontage coronarien
par greffe, angioplastie transluminale
percutanée, revascularisation, AVC
37 %
83 vs 127
3,2 %
0,0010
IDM (aigus fatals et non fatals,
asymptomatiques)
42 %
38 vs 64
1,9 %
0,0070
AVC (fatals et non fatals)
48 %
21 vs. 39
1,3 %
0,0163
IDM = infarctus du myocarde; AVC= accident vasculaire cérébral
Sur la base de la différence des taux d'évènements survenus après une durée moyenne de suivi de 3,9 ans.
Aucune différence de l'effet du traitement en fonction du sexe, de l'âge ou du taux de LDL-Cholestérol initial du patient n'a
été observée.
Une tendance favorable a été observée (82 décès versus 61 dans les groupes placebo et atorvastatine respectivement,
p=0,0592) concernant le taux de mortalité.
Récidive des accidents vasculaires cérébraux
Dans l'étude SPARCL (Stroke Prevention by Aggressive Reduction in Cholesterol Levels), l'effet de 80 mg d'atorvastatine
par jour ou d'un placebo sur l'AVC a été évalué chez 4731 patients ayant un antécédent d'AVC ou une Ischémie Cérébrale
Transitoire (ICT) au cours des 6 derniers mois et sans antécédent de maladie cardiaque coronaire. 60 % des patients étaient
des hommes, âgés de 21-92 ans (âge moyen de 63 ans) ayant une valeur de base moyenne de LDL-cholestérol de 133
mg/dl (3,4 mmol/l). Le LDL-cholestérol moyen était de 73 mg/dl (1,9 mmol/l) lors du traitement par atorvastatine et de 129
mg/dl (3,3 mmol/l) lors du traitement par placebo. La médiane de suivi était de 4,9 ans.
Une posologie de 80 mg d'atorvastatine a diminué de 15 % le critère principal, soit le risque de survenue d'AVC fatal ou non-
fatal (HR 0,85; IC 95 %, 0,72-1,00; p = 0,05 ou 0,84; IC 95 %, 0,71-0,99; p = 0,03 après ajustement des facteurs de base) par
rapport au placebo. La mortalité toutes causes confondues était de 9,1 % (216/2365) sous atorvastatine versus 8,9 %
(211/2366) sous placebo.
Dans une analyse réalisée a posteriori, 80 mg d'atorvastatine a diminué la fréquence des AVC ischémiques (218/2365, 9,2
% versus 274/2366, 11,6 %, p = 0,01) et ont augmenté la fréquence des AVC hémorragiques (55/2365, 2,3 % versus
33/2366, 1,4 %, p = 0,02) par rapport au placebo.
Le risque d'AVC hémorragique était augmenté chez les patients ayant des antécédents d'AVC hémorragiques (7/45 pour
atorvastatine versus 2/48 pour le placebo; HR: 4,06; IC 95 %, 0,84-19,57) et le risque d'AVC ischémique était similaire
entre les groupes (3/45 pour atorvastatine versus 2/48 pour le placebo; HR 1,64; IC 95 %, 0,27-9,82).
Le risque d'AVC hémorragique était augmenté chez les patients ayant des antécédents d'infarctus lacunaires (20/708 pour
atorvastatine versus 4/701 pour le placebo; HR: 4.99; IC 95 %, 1.71-14.61) mais le risque d'AVC ischémique était aussi
diminué chez ces patients (79/708 pour atorvastatine versus 102/701 pour le placebo; HR: 0,76; IC 95 %, 0,57-1,02).
Chez les patients ayant des antécédents d'infarctus lacunaire et recevant 80 mg d'atorvastatine par jour, il est possible
que le risque net d'AVC soit augmenté.
Le taux de mortalité (toutes causes confondues) était de 15,6 % (7/45) sous atorvastatine versus 10,4 % (5/48) sous placebo
dans le sous-groupe des patients ayant des antécédents d'AVC hémorragique ; ce taux était de 10,9 % (77/708) sous
atorvastatine versus 9,1 % (64/701) sous placebo dans le sous-groupe des patients ayant des antécédents d'infarctus
lacunaire.
Population pédiatrique
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote chez les patients pédiatriques âgés de 6 à 17 ans
Une étude en ouvert de 8 semaines pour évaluer la pharmacocinétique, la pharmacodynamie, la sécurité et la tolérance de
l'atorvastatine a été menée chez des enfants et des adolescents atteints d'une hypercholestérolémie familiale hétérozygote
confirmée génétiquement et avec un taux initial de LDL-C ≥ 4 mmol/L. Un total de 39 enfants et adolescents, âgés de 6 à 17
ans, ont été inclus. La Cohorte A a inclus 15 enfants, âgés de 6 à 12 ans et étant au stade 1 de Tanner. La Cohorte B a
inclus 24 enfants, âgés de 10 à 17 ans et étant à un stade de Tanner ≥ 2.
La dose initiale d'atorvastatine était de 5 mg par jour sous forme de comprimé à croquer dans la Cohorte A et de 10 mg par
jour sous forme de comprimé dans la Cohorte B. La dose d'atorvastatine pouvait être doublée si le sujet n'atteignait pas le
taux cible de LDL-C < 3,35 mmol/L à la Semaine 4 et si l'atorvastatine était bien tolérée.
Les valeurs moyennes de LDL-C, Total-C, VLDL-C et Apo B étaient diminuées à la Semaine 2 chez tous les sujets. Pour les
sujets chez qui la dose a été doublée, une diminution supplémentaire a été observée dès 2 semaines, lors de la première
mesure suivant l'augmentation de dose. Les pourcentages moyens de diminution des paramètres lipidiques ont été
similaires dans les deux cohortes, que les sujets soient restés à leur dose initiale ou qu'ils aient eu leur dose initiale
doublée.
A la Semaine 8, en moyenne, les pourcentages de modification par rapport aux taux initiaux de LDL-C et de Total-C étaient
d'environ 40 % et 30 % respectivement, quelle que soit la dose.
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote chez les patients pédiatriques âgés de 10 à 17 ans
Dans une étude en double aveugle contrôlée contre placebo, suivie par une phase en ouvert, 187 garçons et filles pubères,
âgés de 10 à 17 ans (âge moyen 14,1 ans) présentant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HF) ou une
hypercholestérolémie sévère ont été randomisés et ont reçu soit de l'atorvastatine (n=140) soit un placebo (n=47) pendant 26
semaines puis ont tous reçu de l'atorvastatine pendant 26 semaines. La dose d'atorvastatine (une fois par jour) était de 10
mg pendant les 4 premières semaines puis a été augmentée à 20 mg si le taux de LDL-C était > 3,36 mmol/l. L'atorvastatine
a réduit significativement les taux plasmatiques de Total-C, LDL-C, triglycérides, et apolipoprotéine B au cours de la phase
en double aveugle de 26 semaines. La valeur moyenne du LDL-C atteinte était de 3,38 mmol/l (intervalle: 1,81 - 6,26 mmol/l)
dans le groupe atorvastatine et de 5,91 mmol/l (intervalle: 3,93 - 9,96 mmol/l) dans le groupe placebo durant la phase en
double aveugle de 26 semaines.
Une étude pédiatrique supplémentaire évaluant l'atorvastatine versus colestipol chez des patients atteints
d'hypercholestérolémie âgés de 10 à 18 ans a démontré que l'atorvastatine (N=25) a entrainé une réduction significative du
LDL-C à la semaine 26 (p<0,05) par rapport au colestipol (N=31).
Une étude d'usage compassionnel chez des patients atteints d'une hypercholestérolémie sévère (incluant
l'hypercholestérolémie homozygote) a inclus 46 patients pédiatriques traités avec de l'atorvastatine, la dose était adaptée en
fonction de la réponse (certains sujets ont reçu 80 mg d'atorvastatine par jour). L'étude a duré 3 ans : le LDL-cholestérol a été
diminué de 36 %.
L'efficacité à long terme d'un traitement par atorvastatine pendant l'enfance afin de réduire la morbidité et la mortalité à l'âge
adulte n'a pas été établie.
L'Agence Européenne du Médicament a levé l'obligation de soumettre les résultats d'études avec de l'atorvastatine chez des
enfants âgés de 0 à moins de 6 ans dans le traitement de l'hypercholestérolémie hétérozygote et chez les enfants âgés de 0
à moins de 18 ans dans le traitement de l'hypercholestérolémie familiale homozygote, de l'hypercholestérolémie mixte, de
l'hypercholestérolémie primaire et de la prévention des événements cardiovasculaires (voir rubrique 4.2 pour les
informations relatives à l'utilisation pédiatrique).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, l'atorvastatine est rapidement absorbée, les concentrations plasmatiques maximales (C
) étant
atteintes en 1 à 2 heures. L'absorption de l'atorvastatine est dose-dépendante.
Après administration orale, la biodisponibilité des comprimés d'atorvastatine est de 95 % à 99 % en comparaison à une
solution orale.
La biodisponibilité absolue de l'atorvastatine inchangée est d'environ 12 %; la biodisponibilité systémique de l'inhibition de
l'HMG-CoA réductase étant de l'ordre de 30 %.
La faible biodisponibilité systémique est attribuée à une dégradation pré-systémique dans la muqueuse gastro-intestinale
et/ou à un effet de premier passage hépatique.
Distribution
Le volume de distribution moyen de l'atorvastatine est d'environ 381 litres. La liaison de l'atorvastatine aux protéines
plasmatiques est ≥ 98 %.
Métabolisme
L'atorvastatine est largement métabolisée par le cytochrome P450 3A4 en dérivés ortho- et parahydroxylés et en divers
produits de bêta-oxydation.
A l'exception d'autres voies métaboliques, ces produits sont ultérieurement métabolisés par glucuroconjugaison. L'inhibition
in vitro de l'HMG-CoA réductase par les métabolites ortho- et parahydroxylés est similaire à celle de l'atorvastatine. Environ
70 % de l'activité inhibitrice circulante de l'HMG-CoA réductase est attribuée aux métabolites actifs.
Elimination
L'atorvastatine est essentiellement éliminée par voie biliaire, après métabolisme hépatique et/ou extra hépatique.
Le produit ne semble toutefois pas subir de cycle entéro-hépatique significatif. La demi-vie moyenne d'élimination de
l'atorvastatine est d'environ 14 heures chez l'homme. La demi-vie d'inhibition de l'HMG-CoA réductase est d'environ 20 à 30
heures, en raison de la contribution des métabolites actifs.
Populations particulières
Sujet âgé : Les concentrations plasmatiques de l'atorvastatine et de ses métabolites sont plus élevées chez le sujet âgé
sain que chez l'adulte jeune alors que les effets sur les paramètres lipidiques sont comparables à ceux observés chez les
adultes plus jeunes.
Population pédiatrique : Dans une étude en ouvert de 8 semaines, des patients pédiatriques (âgés de 6 à 17 ans) étant au
stade 1 de Tanner (N=15) ou à un stade de Tanner ≥ 2 (N=24), atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote et
présentant un LDL-C initial ≥ 4 mmol/L, ont été traités respectivement avec 5 ou 10 mg d'atorvastatine sous forme de
comprimé à croquer ou 10 ou 20 mg d'atorvastatine sous forme de comprimé pelliculé, une fois par jour. Le poids corporel
a été la seule covariable significative dans le modèle pharmacocinétique de la population de l'atorvastatine. La clairance
apparente après administration orale de l'atorvastatine chez les sujets pédiatriques est apparue similaire à celle des
adultes après mise à l'échelle allométrique par le poids corporel. Une diminution constante du LDL-C et du Total-C a été
observée quelle que soit l'exposition à l'atorvastatine et à l'o-hydroxyatorvastatine.
Sexe : Les concentrations d'atorvastatine et de ses métabolites sont différentes chez la femme (Cmax environ 20 % plus
élevée et ASC environ 10 % plus basse) et chez l'homme. Ces différences n'ont aucune significativité clinique,
notamment en ce qui concerne les effets sur les paramètres lipidiques.
Insuffisance rénale : L'insuffisance rénale n'a pas de conséquence sur les concentrations plasmatiques, ni sur l'effet
lipidique de l'atorvastatine et de ses métabolites.
Insuffisance hépatique : Les concentrations plasmatiques d'atorvastatine et de ses métabolites sont nettement
augmentées (environ 16 fois pour la Cmax et 11 fois pour l'ASC) chez les patients présentant une insuffisance hépatique
chronique liée à l'alcool (Childs-Pugh B).
Polymorphisme SLOC1B1 : Le captage hépatique de tous les inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase, dont l’atorvastatine,
implique le transporteur OATP1B1. Chez les patients ayant un polymorphisme SLOC1B1, il y a un risque de
surexposition à l’atorvastatine, qui peut entraîner une augmentation du risque de rhabdomyolyse (voir rubrique 4.4). Un
polymorphisme au niveau du gène OATP1B1 (SLCO1B c.521CC) est associé à une exposition à l’atorvastatine 2,4 fois
(SSC) supérieure à celle observée chez les individus sans ce variant génotypique (c.521TT). Une altération génétique du
captage hépatique de l’atorvastatine est également possible chez ces patients. Les conséquences éventuelles sur
l’efficacité sont inconnues.
5.3. Données de sécurité préclinique
Aucun effet mutagène ou clastogène potentiel n'a été observé avec l'atorvastatine dans 4 tests in vitro et 1 test in vivo.
L'atorvastatine n'a pas montré d'effet carcinogène chez le rat, mais de fortes doses chez la souris (conduisant à une SSC
0-24
6 à 11 fois supérieure à celle observée chez l'homme aux doses recommandées les plus élevées) ont été associées à des
adénomes hépatocellulaires chez les mâles et à des carcinomes hépatocellulaires chez les femelles. Il a été montré lors
d'études chez l'animal que les inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase peuvent affecter le développement de l'embryon ou du
fœtus. Chez le rat, le lapin et le chien, l'atorvastatine n'a exercé aucun effet sur la fécondité et n'a pas été tératogène mais
une toxicité fœtale a été observée chez le rat et le lapin à des doses toxiques pour les mères. Un retard du développement
des portées et une réduction de la survie postnatale ont été observés au cours d'expositions à une dose élevée
d'atorvastatine chez la rate. Des données ont indiqué un transfert transplacentaire chez la rate. Les concentrations de
l'atorvastatine dans le plasma et le lait ont été similaires chez la rate. On ne sait pas si l'atorvastatine ou ses métabolites sont
excrétés dans le lait maternel.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau:
Laurylsulfate de sodium, cellulose microcristalline, silice colloïdale anhydre, amidon de maïs prégélatinisé, trométamol,
oxyde de fer jaune (E172), stéarate de magnésium, talc, carboxyméthylamidon sodique (type A).
Pelliculage:
Carmellose sodique, glycérol, trométamol, laurylsulfate de sodium, hydroxyéthylcellulose.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de l'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7, 10, 14, 15, 20, 21, 28, 30, 35, 42, 49, 50, 56, 63, 70, 77, 84, 90, 91, 98 et 100 comprimés pelliculés sous plaquettes
thermoformées (Aluminium/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANDOZ
49 AVENUE GEORGES POMPIDOU
92593 LEVALLOIS-PERRET CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
493 866-0 ou 34009 493 866 0 4: 7 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 867-7 ou 34009 493 867 7 2: 10 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 868-3 ou 34009 493 868 3 3: 14 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 870-8 ou 34009 493 870 8 3: 15 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 871-4 ou 34009 493 871 4 4: 20 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 872-0 ou 34009 493 872 0 5: 21 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 873-7 ou 34009 493 873 7 3: 28 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 874-3 ou 34009 493 874 3 4: 30 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 876-6 ou 34009 493 876 6 3: 35 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 877-2 ou 34009 493 877 2 4: 42 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 878-9 ou 34009 493 878 9 2: 49 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 879-5 ou 34009 493 879 5 3: 50 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 880-3 ou 34009 493 880 3 5: 56 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 882-6 ou 34009 493 882 6 4: 63 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 883-2 ou 34009 493 883 2 5: 70 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 884-9 ou 34009 493 884 9 3: 77 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 885-5 ou 34009 493 885 5 4: 84 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 886-1 ou 34009 493 886 1 5: 90 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 887-8 ou 34009 493 887 8 3: 91 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 888-4 ou 34009 493 888 4 4: 98 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
493 889-0 ou 34009 493 889 0 5: 100 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées (Aluminium/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.