France - français - ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé)
01-06-2017
01-06-2017
NOTICE
ANSM - Mis à jour le : 01/06/2017
Dénomination du médicament
ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé
Atorvastatine
Encadré
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour
vous.
Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif,
même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à
tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
Que contient cette notice ?
1. Qu'est-ce que ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé ?
3. Comment prendre ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
1. QU’EST-CE QUE ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé appartient à un groupe de médicaments appelés statines, qui
interviennent dans la régulation des lipides (graisses).
ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé est utilisé pour diminuer le taux sanguin des lipides appelés
cholestérol et triglycérides lorsqu'un régime pauvre en graisses associé à des modifications du mode de vie ne sont pas
suffisants. Si vous présentez des facteurs de risque de survenue de maladie du cœur, ATORVASTATINE CRISTERS 40
mg, comprimé pelliculé peut également être utilisé pour réduire ce risque même si votre taux de cholestérol est normal. Vous
devez continuer à poursuivre un régime alimentaire standard pauvre en cholestérol pendant toute la durée du traitement.
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg,
comprimé pelliculé ?
Ne prenez jamais ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé :
si vous êtes allergique à l’atorvastatine ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés dans la
rubrique 6,
si vous avez ou avez eu une maladie du foie,
si vous avez eu des résultats d'analyse des tests de votre fonction hépatique anormaux et inexpliqués,
si vous êtes une femme en âge d'avoir des enfants et que vous n'utilisez pas une méthode de contraception fiable,
si vous êtes enceinte ou essayez de l'être,
si vous allaitez.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
si vous avez une insuffisance respiratoire sévère.
si vous prenez ou avez pris au cours des 7 derniers jours un médicament appelé acide fusidique, (médicament utilisé pour
traiter les infections bactériennes) par voie orale ou injectable. L’association de l'acide fusidique et d’atorvastatine peut
provoquer des problèmes musculaires graves (rhabdomyolyse).
si vous avez précédemment eu un accident vasculaire cérébral avec saignement dans le cerveau, ou si vous avez de
petites poches de liquide dans le cerveau suite à un accident vasculaire cérébral,
si vous avez des problèmes aux reins,
si l'activité de votre glande thyroïde est insuffisante (hypothyroïdie),
si vous avez présenté dans le passé des courbatures ou des douleurs musculaires répétées et inexpliquées, ou si vous
avez des antécédents personnels ou familiaux de problèmes musculaires,
si vous avez eu des problèmes musculaires pendant un traitement avec d'autres médicaments diminuant les lipides du
sang (par exemple une autre statine ou un fibrate),
si vous buvez régulièrement d'importantes quantités d'alcool,
si vous avez des antécédents de maladie du foie,
si vous êtes âgés de plus de 70 ans.
Si vous présentez l'une des situations ci-dessus, votre médecin vous prescrira une analyse de sang avant, et peut-être
pendant, votre traitement par ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé afin d'évaluer votre risque de
survenue d'effets indésirables musculaires. En effet, le risque d'effets indésirables musculaires, notamment de
rhabdomyolyse, peut-être majoré en cas de prise simultanée de certains médicaments avec ATORVASTATINE CRISTERS
40 mg, comprimé pelliculé (voir rubrique 2 « Autres médicaments et ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé
pelliculé »).
Prévenez également votre médecin ou votre pharmacien si vous avez une faiblesse musculaire constante. Des examens
complémentaires et un traitement peuvent être nécessaires pour la diagnostiquer et la traiter.
Au cours de votre traitement avec ce médicament, si vous êtes diabétique ou si vous présentez un risque de survenue d’un
diabète, vous serez suivi attentivement par votre médecin. Vous pouvez débuter un diabète si vous avez un taux de sucre
(glycémie) et de graisses élevés dans le sang, si vous êtes en surpoids et si vous avez une pression artérielle (tension)
élevée.
Enfants
Sans objet.
Autres médicaments et ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
Certains médicaments peuvent modifier l'effet de ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé, ou l'effet de ces
médicaments peut aussi être modifié en cas d'association avec ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé.
Ces interactions peuvent diminuer l'efficacité de l'un des médicaments ou des deux. Dans d'autres cas, cette interaction
pourrait augmenter le risque de survenue ou la sévérité d'effets indésirables, y compris une dégradation importante des
muscles appelée rhabdomyolyse, décrits à la rubrique 4 :
des médicaments utilisés pour modifier le fonctionnement du système immunitaire, tels que la ciclosporine,
certains médicaments antibiotiques ou antifongiques, tels que l'érythromycine, la clarithromycine, la télithromycine, le
kétoconazole, l'itraconazole, le voriconazole, le fluconazole, le posaconazole, la rifampicine, l'acide fusidique,
d'autres médicaments utilisés pour réguler les taux de lipides, tels que le gemfibrozil, d'autres fibrates ou le colestipol,
certains inhibiteurs calciques utilisés en cas d'angine de poitrine ou d'hypertension artérielle, tels que l'amlodipine, le
diltiazem ; ou des médicaments utilisés pour contrôler le rythme cardiaque, tels que la digoxine, le vérapamil ou
l'amiodarone,
des médicaments utilisés pour le traitement de l'infection au VIH, tels que le ritonavir, le lopinavir, l'atazanavir, l'indinavir, ou
le darunavir, l’association tripanavir/ritonavir, etc,
certains médicaments utilisés pour le traitement de l’hépatite C, tels que le télaprévir,
d'autres médicaments connus pour interagir avec ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé tels que
l'ézétimibe (qui diminue le cholestérol), la warfarine (qui diminue la coagulation sanguine), les contraceptifs oraux, le
stiripentol (un anticonvulsivant utilisé pour le traitement de l'épilepsie), la cimétidine (utilisée pour les brûlures d'estomac et
les ulcères d'estomac), la phénazone (un antidouleur), la colchicine (utilisée pour le traitement de la goutte), les antiacides
(contenant de l'aluminium ou du magnésium, utilisés pour soulager les problèmes d'estomac) et le bocéprévir (utilisé pour
traiter des maladies du foie telles que l’hépatite C),
des médicaments obtenus sans prescription médicale : le millepertuis,
si vous devez prendre de l'acide fusidique par voie orale pour traiter une infection bactérienne, vous devrez arrêter
temporairement d'utiliser ce médicament. Votre médecin vous dira quand vous pourrez reprendre l’atorvastatine en toute
sécurité. L’association d’atorvastatine avec l'acide fusidique peut, dans de rares cas, conduire à une faiblesse musculaire,
une sensibilité ou une douleur musculaire (rhabdomyolyse). Voir plus d'informations concernant la rhabdomyolyse dans la
rubrique 4.
ATORVASTATINE CRISTERS avec des aliments, boissons et de l’alcool
Voir également la rubrique 3 relative aux instructions sur la façon de prendre ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg,
comprimé pelliculé.
Vous devez prendre en compte les informations suivantes :
Jus de pamplemousse
Ne consommez pas plus d'un ou deux petits verres de jus de pamplemousse par jour, car de grandes quantités de jus de
pamplemousse peuvent modifier les effets de ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé.
Alcool
Evitez de boire trop d'alcool lors de votre traitement par ce médicament. Pour plus d'informations voir également la rubrique
2 « Avertissements et précautions ».
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à
votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Ne prenez pas ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé si vous êtes enceinte ou tentez de l'être.
Ne prenez pas ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé si vous êtes en âge d'avoir des enfants, sauf si
vous utilisez une méthode de contraception fiable.
Ne prenez pas ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé si vous allaitez.
La sécurité d'emploi de ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé pendant la grossesse et l'allaitement n'a
pas encore été établie.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Ce médicament n'affecte normalement pas votre capacité à conduire ou à utiliser des machines.
Cependant, ne conduisez pas si ce médicament affecte votre aptitude à conduire. N'utilisez pas d'appareils ou de machines
si votre capacité à les utiliser est affectée par ce médicament.
3. COMMENT PRENDRE ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé ?
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez
auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Avant que vous ne commenciez le traitement, votre médecin vous prescrira un régime pauvre en cholestérol, que vous
devrez poursuivre pendant toute la durée de votre traitement par ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé.
Posologie
La posologie initiale habituelle d’ATORVASTATINE CRISTERS est de 10 mg en une prise par jour chez les adultes et
enfants âgés de 10 ans ou plus. La posologie peut être augmentée si nécessaire par votre médecin jusqu'à la posologie
dont vous avez besoin. La posologie sera adaptée par votre médecin à intervalles d'au moins 4 semaines. La dose
maximale d’ATORVASTATINE CRISTERS est de 80 mg une fois par jour.
Mode d’administration
Les comprimés d’ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé doivent être avalés entiers avec un verre d'eau
et peuvent être pris à tout moment de la journée, avec ou sans aliments. Essayez cependant de prendre votre comprimé tous
les jours à la même heure.
Durée du traitement
La durée du traitement par ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé est déterminée par votre médecin.
Si vous pensez que l'effet d’ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé est trop fort ou trop faible, parlez-en à
votre médecin.
Si vous avez pris plus d’ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé que vous n'auriez dû :
Si vous avez pris accidentellement plus de comprimés d’ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé que
vous n'auriez dû (plus que votre dose quotidienne habituelle), consultez immédiatement votre médecin, votre pharmacien ou
l'hôpital le plus proche pour avis.
Si vous oubliez de prendre ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé :
Si vous avez oublié de prendre une dose, prenez simplement la prochaine dose prévue à l'heure normale. Ne prenez pas de
dose double pour compenser la dose que vous avez oubliée de prendre.
Si vous arrêtez de prendre ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé :
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament ou souhaitez arrêter de prendre votre traitement,
demandez plus d'informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas
systématiquement chez tout le monde.
Si vous ressentez l'un des effets indésirables graves suivants, arrêtez de prendre vos comprimés et contactez
immédiatement votre médecin ou allez au service des urgences de l'hôpital le plus proche.
Rare : peut affecter jusqu’à 1 personne sur 1000
réaction allergique sévère entraînant un gonflement du visage, de la langue et de la gorge pouvant provoquer d'importantes
difficultés à respirer,
pathologie sévère avec pelade et gonflement graves de la peau, cloques sur la peau, dans la bouche, sur la zone génitale
et autour des yeux et une fièvre. Eruption cutanée de taches roses-rouges, particulièrement sur la paume des mains ou la
plante des pieds, qui peuvent former des cloques,
faiblesse musculaire, endolorissement ou douleurs musculaires, associées à une sensation de malaise ou de fièvre,
pouvant être causés par une atteinte musculaire anormale (rhabdomyolyse). La dégradation anormale des muscles ne
disparaît pas toujours, même après l’arrêt de l’atorvastatine, et peut engager le pronostic vital et entraîner des problèmes aux
reins.
Très rare : peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10000
La présence inattendue ou inhabituelle de saignements ou d'hématomes peut être le signe d'anomalies du fonctionnement
de votre foie. Dans ce cas, consultez votre médecin dès que possible.
Autres effets indésirables éventuels d’ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé :
Effets indésirables fréquents : peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10
inflammation des cavités nasales, maux de gorge, saignement de nez
réactions allergiques
augmentation du taux de sucre dans le sang (si vous êtes diabétique, continuez à surveiller attentivement votre glycémie),
augmentation du taux de créatine phosphokinase dans le sang
maux de tête
nausées, constipation, flatulence, indigestion, diarrhée
douleurs articulaires, douleurs musculaires et maux de dos
résultats d'analyse de sang montrant l'apparition d'une anomalie de la fonction du foie
Effets indésirables peu fréquents : peut affecter jusqu’à 1 personne sur 100
anorexie (perte d'appétit), prise de poids, diminution du taux de sucre dans le sang (si vous êtes diabétique, vous devez
continuer à surveiller attentivement votre glycémie)
cauchemars, insomnie
sensations vertigineuses, engourdissement ou picotements dans les doigts et les orteils, diminution de la sensibilité à la
douleur ou au toucher, modification du goût, perte de mémoire
vision floue
bourdonnements d'oreilles et/ou de tête
vomissements, éructation, douleur abdominale haute et basse, pancréatite (inflammation du pancréas provoquant des
maux d'estomac)
hépatite (inflammation du foie)
éruptions, éruptions et démangeaisons cutanées, urticaire, perte de cheveux
douleur dans le cou, fatigue musculaire
fatigue, sensation de malaise, faiblesse, douleur dans la poitrine, gonflement en particulier des chevilles (œdèmes),
augmentation de la température
présence de globules blancs dans les urines
Effets indésirables rares : peut affecter jusqu’à 1 personne sur 1000
troubles visuels
saignement ou ecchymose inattendu
cholestase (jaunissement de la peau et du blanc des yeux)
lésion des tendons
Effets indésirables très rares : peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10000
une réaction allergique : les symptômes peuvent inclure une respiration bruyante, une douleur ou oppression dans la
poitrine, un gonflement de la paupière, du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue ou de la gorge, une difficulté à
respirer, une perte de conscience
perte d'audition
gynécomastie (augmentation de la taille de la poitrine chez l'homme)
Effets indésirables de fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base des données disponibles
faiblesse musculaire constante
Effets indésirables éventuels rapportés avec certaines statines (médicaments du même type)
troubles sexuels
dépression
troubles respiratoires, dont toux et/ou essoufflement persistant ou fièvre
diabète : vous pouvez débuter un diabète si vous avez un taux de sucre (glycémie) et de graisses élevés dans le sang, si
vous êtes en surpoids et si vous avez une pression artérielle (tension) élevée. Vous serez suivi attentivement par votre
médecin au cours de votre traitement avec ce médicament.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à
tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables
directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
5. COMMENT CONSERVER ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé ?
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage.
La date d’expiration fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les
médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS
Ce que contient ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé
La substance active est :
Atorvastatine............................................................................................................... 40,00 mg
Sous forme d’atorvastatine calcique trihydratée............................................................. 43,38 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Les autres composants sont :
Mannitol 60, cellulose microcristalline, polyplasdone XL, carbonate de sodium anhydre, povidone, L-methionine, stéarate
de magnésium.
Pelliculage : Opadry blanc 03F28446 (hypromellose, dioxyde de titane (E171), macrogol 6000), talc.
Qu’est-ce que ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur ?
Ce médicament se présente sous forme de comprimé pelliculé.
Comprimé blanc, ovale biconvexe, avec marqué « 40 » sur un côté et « A » sur l’autre côté.
Boîte de 4, 7, 10, 14, 20, 28, 30, 50, 56, 84, 90, 98, 100, 200, 500 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
CRISTERS
22 QUAI GALLIENI
92150 SURESNES
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
CRISTERS
22 QUAI GALLIENI
92150 SURESNES
Fabricant
ACTAVIS EHF
REYKJAVIKURVEGUR 78
220 HAFNARF JORDUR
ISLANDE
ACTAVIS LTD
BLB 016 BULEBEL INDUSTRIAL ESTATE
ZEJTUN ZTN 3000
MALTE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Autres
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 01/06/2017
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ATORVASTATINE CRISTERS 40 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Atorvastatine..................................................................................................................... 40,00 mg
Sous forme d’atorvastatine calcique trihydratée................................................................... 43,38 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé blanc, ovale biconvexe, avec marqué « 40 » sur un côté et « A » sur l’autre côté.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Hypercholestérolémie
ATORVASTATINE CRISTERS est indiqué en complément d'un régime pour réduire les taux élevés de cholestérol total
(Chol-T), de LDL-cholestérol (LDL-C), d'apolipoprotéine B et de triglycérides chez les adultes, adolescents et enfants âgés
de 10 ans ou plus présentant une hypercholestérolémie primaire incluant l'hypercholestérolémie familiale (hétérozygote) ou
les hyperlipidémies mixtes (correspondant aux types IIa et IIb de la classification de Fredrickson), lorsque la réponse à un
régime ou à d'autres traitements non pharmacologiques n'est pas suffisante.
ATORVASTATINE CRISTERS est aussi indiqué pour réduire les taux de Chol-T et de LDL-C chez les adultes présentant
une hypercholestérolémie familiale homozygote en complément d'autres traitements hypolipidémiants (notamment
l'aphérèse des LDL) ou si de tels traitements sont indisponibles.
Prévention des maladies cardiovasculaires
Prévention des événements cardiovasculaires chez les patients adultes ayant un risque élevé de présenter un premier
événement cardiovasculaire (voir rubrique 5.1), en complément de la correction des autres facteurs de risques.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Avant de commencer un traitement par ATORVASTATINE CRISTERS, le patient doit suivre un régime alimentaire
hypocholestérolémiant standard. Ce régime sera ensuite continué pendant toute la durée du traitement par
ATORVASTATINE CRISTERS.
La posologie doit être adaptée individuellement en fonction des taux initiaux de LDL-cholestérol, de l'objectif thérapeutique
et de la réponse au traitement du patient.
La posologie initiale usuelle est de 10 mg une fois par jour. L'adaptation posologique devra être effectuée en respectant un
intervalle minimum de 4 semaines. La posologie maximale est de 80 mg une fois par jour.
Hypercholestérolémie primaire et hyperlipidémie combinée (mixte)
Une dose de 10 mg d'atorvastatine en une seule prise est suffisante chez la majorité des patients. Un effet thérapeutique est
observé après deux semaines de traitement, l'effet maximum étant atteint après 4 semaines de traitement. L'effet se maintient
en cas de traitement prolongé.
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote
Le traitement par l’atorvastatine doit débuter à une posologie de 10 mg par jour. La dose sera ensuite adaptée
individuellement toutes les quatre semaines jusqu'à 40 mg par jour. Par la suite, la posologie peut être augmentée jusqu'à
80 mg par jour au maximum. Un chélateur des acides biliaires peut être également prescrit en association avec une
posologie de 40 mg d'atorvastatine par jour.
Hypercholestérolémie familiale homozygote
Les données disponibles sont limitées (voir rubrique 5.1).
Chez les patients présentant une hypercholestérolémie familiale homozygote, la posologie d'atorvastatine varie de 10 à 80
mg par jour (voir rubrique 5.1). Chez ces patients, l'atorvastatine doit être administrée en complément aux autres traitements
hypolipémiants (notamment l'aphérèse du LDL-cholestérol) ou lorsque de tels traitements ne sont pas disponibles.
Prévention des maladies cardiovasculaires
Dans les études de prévention primaire, la posologie utilisée était de 10 mg/jour. Une posologie plus élevée peut être
nécessaire pour atteindre les objectifs cibles du LDL-cholestérol (LDL) fixés par les recommandations en vigueur.
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
L’atorvastatine doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubriques 4.4
et 5.2). L’atorvastatine est contre-indiquée chez les patients présentant une affection hépatique évolutive (voir rubrique 4.3).
Personnes âgées
Chez les patients âgés de plus de 70 ans traités aux doses recommandées, l'efficacité et la sécurité d'emploi sont similaires
à celles observées dans la population générale.
Population pédiatrique
Hypercholestérolémie
L'utilisation pédiatrique doit être mise en œuvre seulement par des médecins expérimentés dans le traitement de
l'hyperlipidémie pédiatrique et les patients doivent être suivis régulièrement pour évaluer les progrès.
Pour les patients atteints d’une hypercholestérolémie familiale hétérozygote âgés de 10 ans et plus, la dose initiale
recommandée d’atorvastatine est de 10 mg par jour (voir rubrique 5.1). La dose peut être augmentée jusqu’à 80 mg par jour,
en fonction de la réponse et de la tolérance. Les doses doivent être individualisées selon l’objectif thérapeutique
recommandé. Des ajustements doivent être effectués à un intervalle d’au moins 4 semaines. L’augmentation de la dose
jusqu’à 80 mg par jour est étayée par des données d’études effectuées chez l’adulte et par des données cliniques limitées
d’études menées chez l’enfant atteint d’une hypercholestérolémie familiale hétérozygote (voir rubriques 4.8 et 5.1).
Les données de tolérance et d’efficacité disponibles chez les enfants atteints d’une hypercholestérolémie familiale
hétérozygote âgés de 6 à 10 ans sont limitées et proviennent d’études en ouvert.
L’atorvastatine n’est pas indiquée dans le traitement de patients âgés de moins de 10 ans. Les données actuellement
disponibles sont décrites dans les rubriques 4.8, 5.1 et 5.2 mais aucune recommandation posologique ne peut être faite.
D'autres formes pharmaceutiques/dosages peuvent être plus appropriées pour cette population.
Mode d'administration
ATORVASTATINE CRISTERS est destiné à la voie orale. La prise d'atorvastatine se fera en 1 prise quotidienne unique
quel que soit le moment de la journée, pendant ou en dehors des repas.
4.3. Contre-indications
ATORVASTATINE CRISTERS est contre-indiqué chez les patients :
présentant une hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
atteints d'une affection hépatique évolutive ou ayant des élévations persistantes et inexpliquées des transaminases
sériques supérieures à trois fois la limite supérieure de la normale,
chez les femmes enceintes, allaitantes ou en âge de procréer et n'utilisant pas de méthode contraceptive fiable (voir
rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Effets hépatiques
Des épreuves fonctionnelles hépatiques doivent être réalisées avant le début du traitement puis régulièrement après
l'instauration de celui-ci. Des tests fonctionnels hépatiques doivent être réalisés chez les patients développant des signes ou
symptômes évoquant une altération hépatique.
Les patients présentant une augmentation du taux sérique des transaminases doivent être surveillés jusqu'à normalisation.
En cas d'augmentation persistante des transaminases au-delà de trois fois la limite supérieure de la normale (LSN), la
posologie devra être diminuée ou ATORVASTATINE CRISTERS devra être arrêté (voir rubrique 4.8).
ATORVASTATINE CRISTERS doit être utilisé avec prudence chez les patients consommant des quantités importantes
d'alcool et/ou ayant des antécédents d'affection hépatique.
Prévention des AVC par diminution agressive des taux de cholestérol (Stroke Prevention by Aggressive Reduction in
Cholesterol Levels - Etude SPARCL)
Dans une analyse a posteriori réalisée dans des sous-groupes de patients ayant fait un AVC ou un accident ischémique
transitoire (AIT) récent mais ne présentant pas d'insuffisance coronarienne, une fréquence plus élevée d'AVC hémorragique
a été observée chez les patients traités par 80 mg d'atorvastatine par rapport aux patients sous placebo.
Ce risque élevé est particulièrement observé chez des patients ayant déjà fait un AVC hémorragique ou un infarctus
lacunaire à l'inclusion de l'étude.
Chez les patients ayant un antécédent d'AVC hémorragique ou d'infarctus lacunaire, la balance bénéfice/risque de
l'atorvastatine 80 mg est incertaine. De ce fait, le risque potentiel de survenue d'AVC hémorragique devra être
soigneusement évalué avant toute initiation de traitement (voir rubrique 5.1).
Effets sur les muscles squelettiques
L'atorvastatine, comme les autres inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase, peut, dans de rares cas, affecter les muscles
squelettiques et entraîner des myalgies, des myosites et des myopathies qui peuvent évoluer vers une rhabdomyolyse
potentiellement fatale caractérisée par des taux élevés de créatine phosphokinase (CPK) (> 10 fois la LSN), une
myoglobinémie et une myoglobinurie pouvant entraîner une insuffisance rénale.
De très rares cas de myopathies nécrosantes à médiation auto-immune (IMNM) ont été signalés pendant ou après le
traitement par certaines statines. L’IMNM est caractérisée cliniquement par une faiblesse musculaire proximale persistante et
une élévation de la créatine kinase sérique, qui persistent malgré l’arrêt du traitement par la statine.
Avant l'initiation du traitement
L'atorvastatine doit être prescrite avec précaution chez les patients présentant des facteurs prédisposant à une
rhabdomyolyse. Avant de débuter un traitement par une statine, le taux de CPK doit être mesuré dans les situations
suivantes :
Insuffisance rénale.
Hypothyroïdie.
Antécédents personnels ou familiaux de maladies musculaires héréditaires.
Antécédents de toxicité musculaire lors d'un traitement par une statine ou un fibrate.
Antécédents d'affection hépatique et/ou de consommation excessive d'alcool.
Chez les patients âgés (> 70 ans), la nécessité de ces mesures doit être évaluée, en fonction de la présence d'autres
facteurs prédisposant à une rhabdomyolyse.
Situations où une augmentation des concentrations plasmatiques peut se produire, du fait des interactions (voir rubrique
4.5) et de l'utilisation dans des populations particulières incluant les polymorphismes génétiques (voir rubrique 5.2).
Dans ces situations, une réévaluation régulière du bénéfice/risque du traitement, ainsi qu'une surveillance clinique régulière,
sont recommandées.
Si le taux basal de CPK est significativement élevé (> 5 fois la LSN) le traitement ne doit pas débuter.
Mesure de la créatine phosphokinase
La mesure du taux de créatine phosphokinase (CPK) ne doit pas être effectuée après un exercice physique important ni en
présence de facteurs susceptibles d'en augmenter le taux, l'interprétation des résultats étant difficile dans ces cas. En cas
d'élévation significative des CPK (>5 LSN) avant traitement, un contrôle sera effectué 5 à 7 jours plus tard pour confirmer les
résultats.
Pendant le traitement
Il faut demander aux patients de signaler rapidement toute douleur musculaire inexpliquée, crampe ou faiblesse
musculaire, en particulier si elles s'accompagnent de malaise ou de fièvre.
Si ces symptômes apparaissent sous traitement par atorvastatine, un dosage des CPK doit être effectué. Si le taux de CPK
est significativement élevé (> 5 LSN), le traitement doit être interrompu.
Si ces symptômes sont sévères et entraînent une gêne quotidienne, l'arrêt du traitement doit être envisagé, même si le taux
de CPK est égal ou inférieur à 5 fois la LSN.
Si les symptômes disparaissent et si le taux de CPK se normalise, la reprise du traitement par atorvastatine ou par une
autre statine peut être envisagée à la dose la plus faible sous étroite surveillance.
Le traitement par atorvastatine doit être interrompu en cas d'augmentation cliniquement significative du taux de CPK (> 10
fois la LSN) ou si une rhabdomyolyse est diagnostiquée ou suspectée.
Association avec d'autres médicaments
Le risque de rhabdomyolyse est majoré lorsque l'atorvastatine est administrée en association avec certains médicaments qui
peuvent augmenter la concentration plasmatique de l'atorvastatine, tels que les inhibiteurs puissants du CYP3A4 ou les
transporteurs protéiques (ciclosporine, télithromycine, clarithromycine, délavirdine, stiripentol, kétoconazole, voriconazole,
itraconazole, posaconazole, et les inhibiteurs de protéase du VIH incluant ritonavir, lopinavir, atazanavir, indinavir, darunavir,
etc). Le risque de myopathie peut être également augmenté en association avec le gemfibrozil et les autres fibrates, le
bocéprévir, l'érythromycine, la niacine, l'ézétimibe, le télaprévir, ou l’association tipranavir/ritonavir. Des alternatives
thérapeutiques ne présentant pas ces interactions devront être envisagées dans la mesure du possible.
De très rares cas de myopathies nécrosantes à médiation auto-immune (IMNM) ont été signalés pendant ou après le
traitement par certaines statines. La myopathie nécrosante à médiation auto-immune (IMNM) est caractérisée cliniquement
par une faiblesse musculaire proximale et une élévation de la créatine kinase sérique, qui persistent malgré l’arrêt du
traitement par la statine.
Dans le cas où l'association de ces médicaments est nécessaire, le bénéfice / risque des traitements concomitants doit être
soigneusement évalué. Une dose maximale plus faible est recommandée chez les patients recevant des médicaments
pouvant augmenter les concentrations plasmatiques d'atorvastatine. De même, en cas d'association avec les inhibiteurs
puissants du CYP3A4, une dose initiale plus faible d'atorvastatine doit être utilisée et une surveillance clinique étroite est
recommandée (voir rubrique 4.5).
L’atorvastatine ne doit pas être administrée simultanément à l’acide fusidique sous forme systémique et jusque dans les 7
jours suivant l'arrêt d’un traitement par acide fusidique. Chez les patients où l’utilisation d’acide fusidique systémique est
considérée comme essentielle, le traitement par statine doit être interrompu pendant toute la durée du traitement par l’acide
fusidique. Des cas de rhabdomyolyse (dont certains fatals) ont été rapportés chez des patients recevant l'acide fusidique et
une statine en association (voir rubrique 4.5). Les patients doivent être informés de la nécessité de consulter immédiatement
un médecin s’ils présentent des symptômes de faiblesse musculaire, de douleur ou de sensibilité musculaire.
Le traitement par statine peut être réintroduit sept jours après la dernière dose d’acide fusidique. Dans des circonstances
exceptionnelles, lorsqu’un traitement prolongé par acide fusidique systémique est nécessaire, par exemple pour le
traitement d'infections sévères, la nécessité d’une co-administration d’atorvastatine et d'acide fusidique ne doit être
envisagée qu’au cas par cas et sous surveillance médicale étroite.
Population pédiatrique
Aucun effet cliniquement significatif sur la croissance et la maturation sexuelle n’a été observé au cours d’une étude de 3
ans basée sur l’évaluation de la maturation et du développement globaux, l’évaluation selon la classification de Tanner et la
mesure de la taille et du poids (voir rubrique 4.8).
Pneumopathie interstitielle
Des cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle ont été rapportés lors de la prise de certaines statines, en particulier en
cas de traitement à long terme (voir rubrique 4.8). Les symptômes se caractérisent par une dyspnée, une toux non productive
et une altération de l'état de santé général (fatigue, perte de poids et fièvre). En cas de suspicion d'une pneumopathie
interstitielle chez un patient, le traitement par statine doit être interrompu.
Diabète
Certaines données suggèrent que les statines en tant que classe pharmacologique, augmenteraient la glycémie. Chez
certains patients à risque élevé de survenue d’un diabète, les statines peuvent entraîner une hyperglycémie nécessitant
l’instauration d’un traitement antidiabétique. Ce risque est néanmoins compensé par la réduction du risque vasculaire sous
statines et par conséquent il ne doit pas être un motif d’arrêt des statines. Les patients à risque (glycémie à jeun comprise
entre 5,6 et 6,9 mmol/l, IMC > 30 kg/m², augmentation du taux des triglycérides, hypertension artérielle) devront faire l’objet
d’une surveillance clinique et biologique conformément aux recommandations nationales.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effet de certains médicaments sur la concentration plasmatique de l'atorvastatine
L'atorvastatine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4, et elle est également un substrat des transporteurs protéiques
tels que le transporteur hépatocytaire OATP1B1. L'administration concomitante de médicaments inhibiteurs du CYP3A4 ou
de transporteur protéique peut augmenter les concentrations plasmatiques d'atorvastatine et entraîner un risque majoré de
myopathie. Le risque peut aussi être augmenté lors de l'administration concomitante d'atorvastatine avec d'autres
médicaments pouvant induire des myopathies, tels que les fibrates et l'ézétimibe (voir rubrique 4.4).
Inhibiteurs du CYP3A4
Les concentrations plasmatiques d'atorvastatine sont augmentées de façon importante lors de l'association avec les
inhibiteurs puissants du CYP3A4 (voir Tableau 1 et les informations spécifiques ci-dessous). L'association d'inhibiteurs
puissants du CYP3A4 (tels que ciclosporine, télithromycine, clarithromycine, délavirdine, stiripentol, kétoconazole,
voriconazole, itraconazole, posaconazole, et les inhibiteurs de protéase du VIH incluant ritonavir, lopinavir, atazanavir,
indinavir, darunavir, etc) doit être évitée dans la mesure du possible. Dans les cas où l'association de ces médicaments
s'avère nécessaire, une dose initiale plus faible et une dose maximale plus faible doivent être envisagées et une
surveillance clinique étroite du patient est recommandée (voir Tableau 1).
Les inhibiteurs modérés du CYP3A4 (tels que érythromycine, diltiazem, vérapamil et le fluconazole) peuvent augmenter les
concentrations plasmatiques d'atorvastatine (voir Tableau 1). Une majoration du risque de myopathie a été observée lors de
l'administration concomitante d'érythromycine et de statines.
Aucune étude d'interaction évaluant les effets de l'amiodarone ou du vérapamil sur l'atorvastatine n'a été réalisée.
L'amiodarone et le vérapamil étant tous deux connus pour inhiber l'activité du CYP3A4, leur association avec l'atorvastatine
peut entraîner une augmentation de l'exposition à l'atorvastatine.
C'est pourquoi, une dose initiale plus faible d'atorvastatine doit être prescrite et une surveillance clinique adéquate du
patient doit être mise en place. Une surveillance clinique appropriée est recommandée après l'initiation du traitement ou
après une adaptation posologique de l'inhibiteur du CYP3A4.
Inducteurs du CYP3A4
L'administration concomitante d'atorvastatine avec un inducteur du cytochrome P450 3A (tels que l'éfavirenz, la rifampicine
ou le millepertuis) peut entraîner des diminutions variables de la concentration plasmatique d'atorvastatine.
En raison du double mécanisme d'interaction de la rifampicine (induction du cytochrome P450 3A et inhibition du
transporteur hépatocytaire OATP1B1), l'administration simultanée d'atorvastatine et de rifampicine est conseillée, car une
administration séparée dans le temps de l'atorvastatine de celle de la rifampicine a été associée à une diminution
significative des concentrations plasmatiques d'atorvastatine.
L'effet de la rifampicine sur les concentrations hépatocytaires d'atorvastatine est toutefois inconnu. Si l'association s'avère
nécessaire, l'efficacité du traitement doit être particulièrement surveillée.
Inhibiteurs des transporteurs
Les inhibiteurs des transporteurs (tels que la ciclosporine) peuvent augmenter l'exposition systémique à l'atorvastatine (voir
Tableau 1). L'effet de l'inhibition des transporteurs hépatocytaires sur les concentrations hépatocytaires d'atorvastatine est
inconnu. Si l'association s'avère nécessaire, la dose doit être diminuée et l'efficacité du traitement doit être surveillée (voir
Tableau 1).
Gemfibrozil /dérivés de l'acide fibrique
Un traitement par les fibrates seuls est parfois associé à des évènements musculaires, tels que les rhabdomyolyses. Le
risque de survenue de ces évènements peut être augmenté en cas d'utilisation concomitante d'un dérivé de l'acide fibrique
et d'atorvastatine. Si l'association s'avère nécessaire, une dose d'atorvastatine plus faible pour atteindre l'objectif
thérapeutique doit être utilisée et le patient doit faire l'objet d'un suivi approprié (voir rubrique 4.4).
Ezétimibe
L'ézétimibe seul est associé à des évènements musculaires, tels que des rhabdomyolyses. Le risque de survenue de ces
évènements peut ainsi être augmenté en cas de traitement concomitant par ézétimibe et atorvastatine. Une surveillance
clinique adéquate de ces patients est recommandée.
Colestipol
L'association d’atorvastatine et de colestipol entraîne une diminution des concentrations plasmatiques d'atorvastatine et de
ses métabolites actifs (ratio de la concentration en atorvastatine : 0.74). Les effets hypolipémiants sont cependant plus
importants lorsque l’atorvastatine et le colestipol sont administrés simultanément par rapport à une administration séparée.
Acide fusidique
Le risque de myopathie, y compris de rhabdomyolyse, peut être augmenté par la co-administration d’acide fusidique
systémique et de statine. Le mécanisme de cette interaction (qu’elle soit pharmacodynamique, pharmacocinétique ou les
deux) est encore inconnu. Des cas de rhabdomyolyse (dont certains fatals) ont été rapportés chez des patients recevant
cette association.
Si le traitement par acide fusidique systémique est nécessaire, le traitement par atorvastatine doit être interrompu pendant
toute la durée du traitement par acide fusidique (voir rubrique 4.4).
Colchicine
Bien qu’aucune étude d’interaction entre l’atorvastatine et la colchicine n’ait été réalisée, des cas de myopathie ont été rapportés lors de l’association
de l’atorvastatine et la colchicine. Des précautions doivent être prises lors de la prescription d’atorvastatine avec de la colchicine.
Effet de l'atorvastatine sur les médicaments administrés en association
Digoxine
A l'état d'équilibre les concentrations plasmatiques de digoxine sont légèrement augmentées lors de l'administration
concomitante de doses répétées de digoxine et de 10 mg d'atorvastatine. Les patients traités par digoxine doivent être
surveillés de façon adéquate.
Contraceptifs oraux
L'administration concomitante d’atorvastatine et d'un contraceptif oral a entraîné une augmentation des concentrations
plasmatiques de la noréthindrone et de l'éthinylestradiol.
Warfarine
Dans une étude clinique conduite chez des patients recevant un traitement chronique de warfarine, l'administration
concomitante de 80 mg par jour d'atorvastatine et de warfarine a induit une légère diminution, d'environ 1,7 secondes, du
temps de prothrombine au cours des 4 premiers jours du traitement, ce temps se normalisant dans les 15 premiers jours du
traitement par atorvastatine.
Bien que seulement de très rares cas d'interactions anticoagulantes cliniquement significatives aient été rapportés, le temps
de prothrombine doit être déterminé avant de débuter le traitement par atorvastatine chez les patients recevant des
anticoagulants dérivés de la coumarine, puis au début du traitement à une fréquence suffisante pour s'assurer qu'aucune
modification significative du temps de prothrombine n'apparaît. Dès que la stabilité du temps de prothrombine est atteinte, le
temps de prothrombine pourra être suivi à la fréquence habituellement pratiquée chez les patients traités par anticoagulants
dérivés de la coumarine. Si la dose d'atorvastatine est modifiée ou le traitement interrompu, la même procédure doit être
répétée. Le traitement par atorvastatine n'a pas été associé à des saignements ou des modifications du temps de
prothrombine chez les patients ne recevant pas d'anticoagulants.
Population pédiatrique
Les études d'interactions médicamenteuses ont été seulement réalisées chez l'adulte. L'importance des interactions dans la
population pédiatrique n'est pas connue. Les interactions mentionnées ci-dessus chez l'adulte et les précautions d'emploi de
la rubrique 4.4 doivent être prises en compte pour la population pédiatrique.
Interactions médicamenteuses
Tableau 1: Effet des médicaments administrés en association avec l'atorvastatine sur les paramètres pharmacocinétiques de
l'atorvastatine
Médicament administré en
association et posologie
Atorvastatine
Dose (mg)
Ratio de la
&
Recommandations
cliniques
Tipranavir 500 mg 2x/jour/
Ritonavir 200 mg 2x/jour, 8
jours (jours 14 à 21)
40 mg le 1
jour,
10 mg le 20
ème
jour
Dans le cas où l'association
d'atorvastatine est
nécessaire, ne pas
dépasser 10 mg/jour
d'atorvastatine. Un suivi
clinique adéquat de ces
patients est recommandé.
Télaprévir 750 mg toutes
les 8h, 10 jours
20 mg, DU
Ciclosporine 5,2
mg/kg/jour, dose stable
10 mg 1x/jour
pendant 28 jours
Lopinavir 400 mg 2x/jour/
Ritonavir 100 mg 2x/jour,
14 jours
20 mg 1x/jour
pendant 4 jours
Dans le cas où l'association
avec l'atorvastatine est
nécessaire, une diminution
de la dose d'entretien de
l'atorvastatine est
recommandée. A des doses
d'atorvastatine > à 20 mg,
une surveillance clinique
des patients est
recommandée.
Clarithromycine 500 mg
2x/jour, 9 jours
80 mg 1x/jour
pendant 8 jours
Saquinavir 400 mg 2x/jour/
Ritonavir (300 mg 2x/jour à
partir des jours 5-7,
augmenté à 400 mg
2x/jour le jour 8), jours 4-
18, 30 min après la prise
d'atorvastatine
40 mg 1x/jour
pendant 4 jours
Dans le cas où l'association
avec l'atorvastatine est
nécessaire, une diminution
de la dose d'entretien de
l'atorvastatine est
recommandée. A des doses
d'atorvastatine > à 40 mg,
une surveillance clinique
des patients est
recommandée.
Darunavir 300 mg 2x/jour/
Ritonavir 100 mg 2x/jour, 9
jours
10 mg 1x/jour
pendant 4 jours
Itraconazole 200 mg
1x/jour, 4 jours
40 mg DU
Fosamprénavir 700 mg
2x/jour/
Ritonavir 100 mg 2x/jour,
14 jours
10 mg 1x/jour
pendant 4 jours
Fosamprénavir 1400 mg
2x/jour, 14 jours
10 mg 1x/jour
pendant 4 jours
Nelfinavir 1 250 mg
2x/jour, 14 jours
10 mg 1x/jour
pendant 28 jours
1,74
Pas de recommandation
spécifique.
Jus de pamplemousse,
240 ml 1x/jour *
40 mg, DU
1,37
La consommation
d'importantes quantités de
jus de pamplemousse n'est
pas recommandée au cours
d'un traitement par
atorvastatine
Diltiazem 240 mg 1x/jour,
28 jours
40 mg, DU
1,51
Une surveillance clinique
appropriée des patients est
recommandée à la suite de
l'instauration du traitement
ou d'une adaptation
posologique du diltiazem.
Erythromycine 500 mg
4x/jour, 7 jours
10 mg, DU
1,33
Une dose maximale plus
faible et un suivi clinique de
ces patients sont
recommandés.
Amlodipine 10 mg, dose
unique
80 mg, DU
1,18
Pas de recommandation
spécifique.
Médicament administré en
association et posologie
Atorvastatine
Dose (mg)
Ratio de la
&
Recommandations
cliniques
Cimétidine 300 mg 4x/jour,
2 semaines
10 mg 1x/jour
pendant 2
semaines
1,00
Pas de recommandation
spécifique.
Colestipol 10 g 2x/jour, 28
semaines
40 mg 1x/jour
pendant 28
semaines
0,74**
Pas de recommandation
spécifique.
Suspension antiacide
d'hydroxydes de
magnésium et
d'aluminium, 30 ml 4x/jour,
17 jours
10 mg 1x/jour
pendant 15 jours
0,66
Pas de recommandation
spécifique.
Efavirenz 600 mg 1x/jour,
14 jours
10 mg pendant 3
jours
0,59
Pas de recommandation
spécifique.
Rifampicine 600 mg
1x/jour, 7 jours (prises
simultanées)
40 mg DU
1,12
Si l'association s'avère
nécessaire, l'administration
simultanée d'atorvastatine
et de rifampicine est
recommandée, avec suivi
clinique.
Rifampicine 600 mg
1x/jour, 5 jours (prises
séparées)
40 mg DU
0,20
Gemfibrozil 600 mg
2x/jour, 7 jours
40 mg DU
1,35
Une dose initiale plus faible
et un suivi clinique des
patients sont
recommandés.
Fénofibrate 160 mg
1x/jour, 7 jours
40 mg DU
1,03
Une dose initiale plus faible
et un suivi clinique des
patients sont
recommandés.
Bocéprévir 800 mg 3x/jour,
7 jours
40 mg DU
Une dose initiale plus faible
et un suivi clinique des
patients sont
recommandés. La dose
d’atorvastatine ne doit pas
excéder 20 mg par jour
durant l’administration
concomitante de
bocéprévir.
Médicament administré en
association et posologie
Atorvastatine
Dose (mg)
Ratio de la
&
Recommandations
cliniques
&
Représente le ratio des traitements (médicament co-administré plus atorvastatine versus atorvastatine seule).
Voir rubriques 4.4 et 4.5 pour la pertinence clinique.
* Contient un ou plusieurs composants qui inhibent le CYP3A4 et peuvent augmenter les concentrations plasmatiques des
médicaments métabolisés par le CYP3A4. La prise d'un verre de 240 ml de jus de pamplemousse a également entraîné une
diminution de 20,4 % de la SSC du métabolite actif orthohydroxy. De grandes quantités de jus de pamplemousse (plus de
1,2 litre par jour pendant cinq jours) ont augmenté de 2,5 fois la SSC de l'atorvastatine et celle des substances actives
(atorvastatine et métabolites) est de 1,3 fois celle des inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase.
** Ratio basé sur un seul échantillon prélevé entre 8 et 16h après la prise de la dose.
1x/jour = une fois par jour ; DU = dose unique ; 2x/jour = deux fois par jour ; 3x/jour = trois fois par jour ; 4x/jour = quatre fois
par jour
Tableau 2: Effet de l'atorvastatine sur les paramètres pharmacocinétiques de médicaments administrés en association
Posologie de
l'atorvastatine
Médicament co-administré
Posologie du médicament
(mg)
Ratio de
la SSC
&
Recommandations
cliniques
80 mg 1x/jour
pendant 10 jours
Digoxine 0,25 mg 1x/jour,
20 jours
1,15
Les patients traités par la
digoxine doivent être
surveillés de façon
adéquate.
40 mg 1x/jour
pendant 22 jours
Contraceptif oral 1x/jour, 2
mois
noréthindrone 1 mg
éthinylestradiol 35 µg
1,28
1,19
Pas de recommandation
spécifique
80 mg 1x/jour
pendant 15 jours
*Phénazone, 600 mg DU
1,03
Pas de recommandation
spécifique
10 mg, DU
Tipranavir 500 mg
2x/jour/Ritonavir 200 mg
2x/jour, 7 jours
1,08
Pas de recommandation
spécifique
10 mg, 1x/jour
pendant 4 jours
Fosamprénavir 1400 mg
2x/jour, 14 jours
0,73
Pas de recommandation
spécifique
10 mg 1x/jour
pendant 4 jours
Fosamprénavir 700 mg
2x/jour/Ritonavir 100 mg
2x/jour, 14 jours
0,99
Pas de recommandation
spécifique
&
Représente le ratio des traitements (médicament co-administré plus atorvastatine versus atorvastatine seule.
* L'administration concomitante de doses répétées d'atorvastatine et de phénazone n'a exercé que peu ou pas d'effet
détectable sur la clairance de la phénazone.
1x/jour = une fois par jour ; DU = dose unique ; 2x/jour = deux fois par jour.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge d'avoir des enfants
Les femmes en âge d'avoir des enfants doivent utiliser des mesures contraceptives fiables pendant le traitement (voir
rubrique 4.3).
Grossesse
ATORVASTATINE CRISTERS est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3). La sécurité d'emploi de
l'atorvastatine n'a pas été établie chez la femme enceinte. Aucun essai clinique contrôlé n'a été réalisé chez des femmes
enceintes traitées par atorvastatine. Suite à une exposition intra-utérine à des inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase, des
anomalies congénitales ont rarement été rapportées. Les études chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la
reproduction (voir rubrique 5.3).
Un traitement de la mère par l'atorvastatine peut réduire le taux fœtal du mévalonate, qui est un précurseur de la biosynthèse
du cholestérol. L'athérosclérose est un processus chronique, et l'interruption d'un médicament hypolipémiant pendant une
grossesse devrait généralement avoir peu d'effet sur le risque à long terme associé à une hypercholestérolémie primaire.
Pour ces raisons, ATORVASTATINE CRISTERS ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, ni chez une femme
envisageant une grossesse ou chez laquelle une grossesse est suspectée. Le traitement par ATORVASTATINE CRISTERS
doit être suspendu pendant la grossesse ou tant qu'il n'a pas été déterminé que la femme n'est pas enceinte (voir rubrique
4.3).
Allaitement
On ignore si l’atorvastatine ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Chez le rat, les concentrations
plasmatiques d’atorvastatine et de ses métabolites actifs sont similaires à celles retrouvées dans le lait (voir rubrique 5.3).
En raison de la possibilité d’effets indésirables graves, les femmes traitées par l’atorvastatine ne doivent pas allaiter leur
nourrisson (voir rubrique 4.3). L’atorvastatine est contre-indiquée pendant l’allaitement (voir rubrique 4.3).
Fertilité
Aucun effet de l'atorvastatine sur la fertilité n'a été mis en évidence lors d'études conduites chez l'animal mâle ou femelle
(voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
ATORVASTATINE CRISTERS n'a qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Dans les études cliniques contrôlées ayant comparé l'effet de l'atorvastatine à un placebo chez 16066 patients (8755
patients traités par l’atorvastatine ; 7311 patients recevant un placebo) traités pendant une durée moyenne de 53 semaines,
5,2 % des patients traités par atorvastatine ont arrêté le traitement en raison d'effets indésirables, contre 4,0 % des patients
recevant un placebo.
Les effets indésirables présentés ci-après observés avec l'atorvastatine sont issus d'études cliniques et de l'importante
expérience acquise depuis la commercialisation du produit.
Les fréquences estimées des effets indésirables sont classées selon la convention suivante : fréquent (≥1/100, < 1/10) ; peu
fréquent (≥ 1/1000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10000, < 1/1 000) ; très rare (≤ 1/10000) ; fréquence indéterminée (ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
Infections et infestations
Fréquent : nasopharyngite.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare : thrombocytopénie.
Affections du système immunitaire
Fréquent : réactions allergiques.
Très rare : anaphylaxie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent : hyperglycémie.
Peu fréquent : hypoglycémie, prise de poids, anorexie.
Affections psychiatriques
Peu fréquent : cauchemars, insomnie.
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées.
Peu fréquent : vertiges, paresthésies, hypoesthésie, dysgueusie, amnésie.
Rare : neuropathie périphérique.
Affections oculaires
Peu fréquent : vision floue.
Rare : troubles visuels.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Peu fréquent : acouphènes.
Très rare : perte d'audition.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent : douleur pharyngolaryngée, épistaxis.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : constipation, flatulences, dyspepsie, nausées, diarrhée.
Peu fréquent : vomissements, douleurs abdominales hautes et basses, éructation, pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent : hépatite.
Rare : cholestase.
Très rare : insuffisance hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu fréquent : urticaire, éruption cutanée, prurit, alopécie.
Rare : œdème angioneurotique, dermatose bulleuse dont érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson et
syndrome de Lyell.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Fréquent : myalgies, arthralgies, douleur des extrémités, spasmes musculaires, gonflement des articulations, douleur
dorsale.
Peu fréquent : douleur cervicale, fatigue musculaire.
Rare : myopathie, myosite, rhabdomyolyse, tendinopathie, parfois compliquée d'une rupture.
Fréquence indéterminée : myopathie nécrosante à médiation auto-immune (voir la rubrique 4.4).
Affections des organes de reproduction et du sein
Très rare : gynécomastie.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Peu fréquent : malaise, asthénie, douleur thoracique, œdème périphérique, fatigue, pyrexie.
Investigations
Fréquent : anomalies des tests de la fonction hépatique, augmentation du taux sanguin de la créatine phosphokinase.
Peu fréquent : leucocyturie.
Comme avec les autres inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase, des augmentations du taux sérique des transaminases ont été
rapportées chez des patients recevant l’atorvastatine. Ces modifications ont été habituellement légères et transitoires et n'ont
pas nécessité d'interruption du traitement.
Des augmentations cliniquement significatives (> 3 fois la limite supérieure de la normale) du taux des transaminases
sériques ont été observées chez 0,8 % des patients traités par l’atorvastatine. Ces augmentations étaient dose-dépendantes
et réversibles chez tous les patients.
Une augmentation du taux sérique de la créatine phosphokinase (CPK) de plus de trois fois la limite supérieure de la
normale a été observée chez 2,5 % des patients sous l’atorvastatine, proportion similaire à celle observée avec les autres
inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase au cours d'études cliniques. Des taux sériques supérieurs à dix fois la limite supérieure
de la normale ont été constatés chez 0,4 % des patients traités par l’atorvastatine (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
Des enfants âgés de 10 à 17 ans traités par atorvastatine ont un profil d’effets indésirables généralement similaire à celui
des patients traités par placebo ; les effets indésirables le plus fréquemment observés dans les deux groupes étaient des
infections, indépendamment de l’évaluation de la causalité. Aucun effet cliniquement significatif sur la croissance et la
maturation sexuelle n’a été observé au cours d’une étude de 3 ans basée sur l’évaluation de la maturation et du
développement globaux, l’évaluation selon la classification de Tanner et la mesure de la taille et du poids. Le profil de
sécurité et de tolérance chez les patients pédiatriques était similaire au profil de sécurité connu de l’atorvastatine chez les
patients adultes.
La base de données cliniques de pharmacovigilance comprend des données de sécurité pour 520 patients pédiatriques
ayant reçu de l'atorvastatine, parmi lesquels 7 patients étaient âgés de moins de 6 ans, 121 patients étaient dans une
tranche d'âge de 6 à 9 ans, et 392 patients étaient dans une tranche d'âge de 10 à 17 ans. Sur la base des données
disponibles, la fréquence, le type et la sévérité des réactions indésirables sont similaires chez l’enfant et l’adulte.
Les événements indésirables suivants ont été rapportés avec certaines statines :
Troubles sexuels.
Dépression.
Cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle, particulièrement au cours d'un traitement à long terme (voir rubrique 4.4).
Diabète : La fréquence dépend de la présence ou non de facteurs de risques (glycémie à jeun ≥ 5,6 mmol/l, IMC > 30 kg/m²,
augmentation du taux des triglycérides, antécédents hypertension artérielle).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une
surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable
suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
(ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Il n'existe pas de traitement spécifique d'un surdosage à l’atorvastatine. En cas de surdosage, le traitement doit être
symptomatique et des mesures d'accompagnement adaptées doivent être mises en œuvre selon les besoins.
La fonction hépatique et les taux des CPK doivent être contrôlés. En raison de l'importance de la liaison de l'atorvastatine
aux protéines plasmatiques, l'hémodialyse ne devrait pas significativement augmenter la clairance de l'atorvastatine.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Hypolipidémiants, inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase,
Code ATC : C10AA05.
L'atorvastatine est un inhibiteur sélectif et compétitif de l'HMG-CoA réductase, enzyme responsable du contrôle du taux de
biotransformation de la 3-hydroxy-3-méthylglutaryl-coenzyme A en mévalonate, un précurseur des stérols, et en particulier
du cholestérol.
Les triglycérides et le cholestérol hépatiques sont incorporés aux lipoprotéines de très basse densité (VLDL) et sont libérés
dans le plasma pour atteindre les tissus périphériques. Les lipoprotéines de basse densité (LDL) se forment à partir des
VLDL et sont essentiellement catabolisées au niveau des récepteurs à forte affinité pour les LDL (récepteurs des LDL).
L'atorvastatine diminue le taux de cholestérol plasmatique et les concentrations sériques des lipoprotéines en inhibant
l'HMG-CoA réductase et, en conséquence, la biosynthèse hépatique du cholestérol. L'atorvastatine accroît également le
nombre des récepteurs des LDL à la surface des hépatocytes, amplifiant ainsi le captage et le catabolisme des LDL.
L'atorvastatine diminue la synthèse des LDL et le nombre des particules de LDL. Elle entraîne une augmentation importante
et prolongée de l'activité des récepteurs des LDL ainsi qu'une amélioration qualitative des particules de LDL circulantes.
L'atorvastatine réduit efficacement le LDL-C chez les patients présentant une hypercholestérolémie familiale homozygote,
une population habituellement résistante aux autres médicaments hypolipémiants.
Une étude de dose-réponse a montré que l'atorvastatine réduit les concentrations de cholestérol total (30 % à 46 %), de LDL-
C (41 % à 61 %), de l'apolipoprotéine B (34 % à 50 %) et des triglycérides (14 % à 33 %) et augmentait celles du HDL-C et
de l'apolipoprotéine A1. Ces résultats sont également observés chez des patients présentant une hypercholestérolémie
familiale hétérozygote, une hypercholestérolémie non familiale ou une hyperlipidémie mixte, ainsi que chez les patients
présentant un diabète non insulinodépendant.
Il a été démontré que les diminutions du cholestérol total, du LDL-C et de l'apolipoprotéine B diminuaient le risque
d'événements cardiovasculaires et de décès d'origine cardiovasculaire.
Hypercholestérolémie familiale homozygote
Une étude multicentrique en ouvert d'utilisation compassionnelle d'une durée de huit semaines avec une phase d'extension
optionnelle d'une durée variable a été réalisée chez 335 patients, 89 étaient atteints d'une hypercholestérolémie familiale
homozygote. Chez ces 89 patients, la diminution moyenne en pourcentage du LDL-C a été d'environ 20 %. L'atorvastatine a
été administrée à des doses allant jusqu'à 80 mg/jour.
Athérosclérose
L'étude REVERSAL (Reversing Atherosclerosis with Aggressive Lipid- Lowering Study), a étudié l'effet sur l'athérosclérose
coronaire d'un traitement hypolipémiant intensif par 80 mg d'atorvastatine à celui d'un traitement hypolipémiant standard par
40 mg de pravastatine évalué par échographie intravasculaire (IVUS) réalisée au cours d'une angiographie chez des
patients atteints de coronaropathie. Dans cet essai multicentrique en double aveugle, randomisé et contrôlé, une IVUS a été
réalisée à l'inclusion et 18 mois après chez 502 patients. Aucune progression de l'athérosclérose n'a été observée dans le
groupe atorvastatine (n = 253).
La modification du volume athéromateux total en pourcentage (médiane) par rapport à la valeur basale (critère principal de
l'étude) a été de -0,4 % (p = 0,98) dans le groupe atorvastatine et de +2,7 % (p = 0,001) dans le groupe pravastatine (n =
249). L'effet obtenu dans le groupe atorvastatine comparativement à celui obtenu dans le groupe pravastatine est significatif
(p = 0,02). Cette étude n'avait pas pour objectif d'étudier l'effet d''un traitement hypolipémiant intensif sur la survenue des
évènements cardiovasculaires (tels que le recours à la revascularisation, la survenue des infarctus du myocarde non fatals,
ou les décès d'origine coronarienne).
Dans le groupe atorvastatine, le taux moyen de LDL-C a été réduit à 2,04 ± 0,8 mmol/l (78,9 ± 30 mg/dl) par rapport à la
valeur basale de 3,89 ± 0,7 mmol/l (150 ± 28 mg/dl). Dans le groupe pravastatine, le taux moyen de LDL-C a été réduit à
2,85 ± 0,7 mmol/l (110 ± 26 mg/dl) par rapport à la valeur basale de 3,89 ± 0,7 mmol/l (150 ± 26 mg/dl) (p < 0,0001).
L'atorvastatine a également significativement réduit le taux moyen de cholestérol total de 34,1 % (groupe pravastatine : -18,4
%, p < 0,0001), les taux moyens de triglycérides de 20 % (groupe pravastatine : -6,8 %, p < 0,0009) et les taux moyens
d'apolipoprotéine B de 39,1 % (groupe pravastatine : -22,0 %, p < 0,0001).
L'atorvastatine a augmenté le taux moyen de HDL-C de 2,9 % (groupe pravastatine : +5,6 %, p = NS). Une réduction
moyenne de 36,4 % du taux de PCR a été observée dans le groupe atorvastatine, contre une réduction de 5,2 % dans le
groupe pravastatine (p < 0,0001).
Les résultats de l'étude ont été obtenus avec le dosage à 80 mg et ne peuvent donc pas être extrapolés aux dosages plus
faibles.
Les profils de sécurité d'emploi et de tolérance ont été similaires entre les deux groupes de traitement.
Cette étude n'avait pas pour objectif d'évaluer l'effet d'un traitement hypolipémiant intensif sur la survenue des événements
cardiovasculaires majeurs. La relation entre les résultats d'imagerie obtenus dans cette étude et l'efficacité clinique en
termes de prévention primaire et secondaire des événements cardiovasculaires n'est pas établie.
Syndrome coronarien aigu
Dans l'étude MIRACL, une dose de 80 mg d'atorvastatine a été évaluée chez 3 086 patients (1538 patients dans le groupe
atorvastatine ; 1548 patients dans le groupe placebo) présentant un syndrome coronarien aigu (infarctus du myocarde non à
onde Q ou angor instable). Le traitement a été instauré au cours de la phase aiguë après hospitalisation et a été poursuivi
pendant 16 semaines. Le traitement par atorvastatine 80 mg/jour a augmenté le temps de survenue du critère composite
principal, qui combinait la survenue des décès de toute cause, des infarctus du myocarde non fatals, des arrêts cardiaques
réanimés ou d'un angor avec signes d'ischémie myocardique nécessitant une hospitalisation. La réduction du risque a été
de 16 % (p = 0,048). Ceci a été principalement dû à une réduction de 26 % des réhospitalisations pour angor avec signes
d'ischémie du myocarde (p = 0,018). Les différences observées pour les critères secondaires n'étaient pas statistiquement
significatives (placebo : 22,2 %, atorvastatine : 22,4 %).
Le profil de la sécurité d'emploi de l'atorvastatine au cours de l'étude MIRACL était cohérent avec celui décrit à la rubrique
4.8.
Prévention de maladies cardiovasculaires
L'effet de l'atorvastatine sur les événements coronaires mortels et non mortels a été évalué dans une étude randomisée, en
double aveugle contrôlée versus placebo, « The Anglo-Scandinavian Cardiac Outcomes Trial Lipid Lowering Arm »
(ASCOT-LLA), chez des patients hypertendus âgés de 40 à 79 ans, sans antécédent d'infarctus du myocarde ni d'angor
traité, et présentaient des taux de CT ≤ 6,5 mmol/l (251 mg/dl). Tous les patients présentaient au moins 3 des facteurs de
risque cardiovasculaire prédéfinis suivants : sexe masculin, âge (≥ 55 ans), tabagisme, diabète, antécédent de
coronaropathie chez un parent du premier degré, CT/HDL-C > 6, artériopathie périphérique, hypertrophie ventriculaire
gauche, antécédent d'accident vasculaire cérébral, anomalie électrocardiographique spécifique, protéinurie/albuminurie.
Tous les patients inclus n'étaient pas considérés comme présentant un risque élevé de premier évènement cardiovasculaire.
Les patients recevaient un traitement antihypertenseur à base d'amlodipine ou d'aténolol associé soit à 10 mg/jour
d'atorvastatine (n = 5168) soit à un placebo (n = 5137).
L'effet de l'atorvastatine sur la réduction du risque relatif et absolu a été :
Evénement
Réduction du
risque relatif
d'événements
(atorvastatine
vs placebo)
Réduction du
risque absolu
Valeur de p
Décès d'origine coronaire et
infarctus du myocarde non
fatals
36 %
100 vs 154
1,1 %
0,0005
Total des événements
cardiovasculaires et des
procédures de
revascularisation
20 %
389 vs 483
1,9 %
0,0008
Total des événements
coronariens
29 %
178 vs 247
1,4 %
0,0006
Sur la base de la différence des taux d'événements survenus après une durée moyenne de suivi de 3,3 ans.
La diminution de la mortalité totale et cardiovasculaire n'était pas significative (185 versus 212 évènements, p=0,17 et 74
versus 82 évènements, p=0,51). Des analyses en sous-groupes en fonction du sexe (81 % d'hommes, 19 % de femmes) ont
montré un bénéfice de l'atorvastatine chez les hommes mais pas chez les femmes ; ceci pouvant être expliqué peut-être par
le faible nombre d'évènement dans le groupe des femmes.
La mortalité totale et cardiovasculaire était numériquement plus élevée dans le groupe des femmes (38 versus 30 et 17
versus 12), mais sans atteindre la significativité statistique. Une interaction significative en fonction du traitement
antihypertenseur initial a été observée.
L'atorvastatine diminue le nombre de « décès d'origine coronaire et IDM non fatal » (critère principal) chez les patients traités
par amlodipine (HR 0,47 (0,32-0,69), p=0,00008), contrairement à ceux traités par aténolol (HR 0,83 (0,59-1,17), p=0,287).
L'effet de l'atorvastatine a également été évalué sur les évènements cardiovasculaires mortels et non mortels dans l'étude
Collaborative Atorvastatin Diabètes Study (CARDS). Il s'agit d'une étude randomisée, en double aveugle, multicentrique,
contrôlée versus placebo réalisée chez des patients atteints de diabète de type 2, âgés de 40 à 75 ans, sans antécédents de
maladies cardiovasculaires, présentant un taux de LDL-C ≤ 4,14 mmol/l (160 mg/dl) et un taux de TG ≤ 6,78 mmol/l (600
mg/dl).
Tous les patients avaient au moins 1 des facteurs de risque cardiovasculaire suivants : hypertension, tabagisme,
rétinopathie, microalbuminurie ou macroalbuminurie.
Les patients recevaient soit 10 mg d'atorvastatine par jour (n=1428) soit un placebo (n=1410) pendant une période moyenne
de 3,9 ans.
L'effet de l'atorvastatine sur la réduction du risque relatif et absolu a été :
Evénement
Réduction du
risque relatif
d'évènements
(atorvastatine
vs placebo)
Réduction du
risque absolu
Valeur de p
Evénements cardiovasculaires
majeurs (IDM aigu fatal et non
fatal, IDM asymptomatique,
décès d'origine coronaire aigue,
angor instable, PAC, ACTP,
revascularisation, AVC)
37 %
83 vs 127
3,2 %
0,0010
IDM (aigus fatal et non fatal,
asymptomatique)
42 %
38 vs 64
1,9 %
0,0070
Accidents vasculaires
cérébraux (aigus fatal et non
fatal)
48 %
21 vs 39
1,3 %
0,0163
Sur la base de la différence des taux d'évènements survenus après une durée moyenne de 3,9 ans. IDM : infarctus du
myocarde; PAC : pontage aorto-coronarien; ACTP : angioplastie coronarienne transluminale percutanée ; AVC : accident
vasculaire cérébral.
Aucune différence de l'effet du traitement n'a été observée en fonction du sexe ou de l'âge des patients ou du taux de C-LDL
à l'inclusion. Une tendance favorable a été observée sur la mortalité (82 décès dans le groupe placebo versus 61 dans le
groupe atorvastatine, p = 0,0592).
Récidive des accidents vasculaires cérébraux
Dans l'étude SPARCL (Stroke Prevention by Aggressive Reduction in Cholesterol Levels), l'effet de 80 mg d'atorvastatine ou
d'un placebo sur la récidive des AVC a été évalué chez 4 731 patients ayant présenté un AVC ou un accident ischémique
transitoire (AIT) au cours des 6 mois précédents et sans antécédent de cardiopathie coronarienne. 60 % des patients était
des hommes, âgés de 21 à 92 ans (âge moyen : 63 ans) ayant des taux initiaux de LDL cholestérol de 133 mg/dl (3,4
mmol/l). Le taux moyen de LDL-C était de 73 mg/dl (1,9 mmol/l) sous atorvastatine et de 129 mg/dl (3,3 mmol/l) sous
placebo. La durée moyenne du suivi était de 4,9 ans.
En comparaison à un placebo, 80 mg d'atorvastatine a diminué de 15 % le risque de survenue d'AVC mortel ou non mortel
(critère principal), soit un risque relatif de 0,85 (Intervalle de confiance à 95 % : 0,72-1,00 ; p=0,05) ou de 0,84 (IC à 95 % :
0,71-0,99 ; p=0,03) après ajustement en fonction des valeurs initiales. Le taux de mortalité (toutes causes confondues) était
de 9,1 % (216/2 365) chez les patients traités par atorvastatine versus 8,9 % (211/2 366) chez les patients traités par
placebo.
Une analyse réalisée a postériori a montré que 80 mg d'atorvastatine diminuait la fréquence des accidents ischémiques de
9,2 % (218/2365) versus 11.6 % (274/2366) sous placebo (p=0,01), et augmentait la fréquence des AVC hémorragiques de
2.3 % (55/2365) versus 1.4 % (33/2366) sous placebo (p=0,02).
Le risque d'AVC hémorragique était plus élevé chez les patients inclus ayant des antécédents d'AVC hémorragiques (7/45
sous atorvastatine versus 2/48 sous placebo), soit un risque relatif de 4,06 (Intervalle de Confiance à 95 % ou IC
95 %
: 0,84-
19,57). Le risque d'AVC ischémique était similaire dans les deux groupes (3/45 sous atorvastatine versus 2/48 sous
placebo), soit un risque relatif de 1,64 (IC
95 %
: 0,27-9,82).
Le risque d'AVC hémorragique était plus élevé chez les patients inclus ayant des antécédents d'infarctus lacunaire (20/708
sous atorvastatine versus 4/701 sous placebo), soit un risque relatif de 4.99 (IC
95 %
: 1,71-14,61). Le risque d'AVC
ischémique était plus faible chez ces patients (79/708 sous atorvastatine versus 102/701 sous placebo) ; soit un risque relatif
de 0,76 (IC
95 %
: 0,57-1,02).
Il est possible que le risque absolu d'AVC soit plus élevé chez les patients traités par 80 mg d'atorvastatine par jour ayant un
antécédent d'infarctus lacunaire.
Le taux de mortalité (toutes causes confondues) était de 15,6 % (7/45) sous atorvastatine versus 10,4 % (5/48) dans le sous-
groupe de patients ayant un antécédent d'AVC hémorragique ; ce taux était de 10,9 % (77/708) sous atorvastatine versus 9,1
% (64/701) sous placebo dans le sous-groupe de patients ayant un antécédent d'infarctus lacunaire.
Population pédiatrique
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote chez les patients pédiatriques âgés de 6 à 17 ans
Une étude en ouvert de 8 semaines pour évaluer la pharmacocinétique, la pharmacodynamie, la sécurité et la tolérance de
l'atorvastatine a été menée chez des enfants et des adolescents atteints d'une hypercholestérolémie familiale hétérozygote
confirmée génétiquement et avec un taux initial de LDL-C ≥ 4 mmol/L. Un total de 39 enfants et adolescents, âgés de 6 à 17
ans, ont été inclus. La Cohorte A a inclus 15 enfants, âgés de 6 à 12 ans et étant au stade 1 de Tanner. La Cohorte B a
inclus 24 enfants, âgés de 10 à 17 ans et étant à un stade de Tanner ≥ 2.
La dose initiale d'atorvastatine était de 5 mg par jour sous forme de comprimé à croquer dans la Cohorte A et de 10 mg par
jour sous forme de comprimé dans la Cohorte B. La dose d'atorvastatine pouvait être doublée si le sujet n'atteignait pas le
taux cible de LDL-C < 3,35 mmol/L à la Semaine 4 et si l'atorvastatine était bien tolérée.
Les valeurs moyennes de LDL-C, Chol-T, VLDL-C et Apo B étaient diminuées à la Semaine 2 chez tous les sujets. Pour les
sujets chez qui la dose a été doublée, une diminution supplémentaire a été observée dès 2 semaines, lors de la première
mesure suivant l'augmentation de dose. Les pourcentages moyens de diminution des paramètres lipidiques ont été
similaires dans les deux cohortes, que les sujets soient restés à leur dose initiale ou qu'ils aient eu leur dose initiale
doublée. A la Semaine 8, en moyenne, les pourcentages de modification par rapport aux taux initiaux de LDL-C et de Chol-T
étaient d'environ 40 % et 30 % respectivement, quelle que soit la dose.
Dans une deuxième étude en ouvert, non comparative, 271 garçons et filles atteints d’une hypercholestérolémie familiale
hétérozygote âgés de 6 à 15 ans ont été inclus et traités par atorvastatine pendant trois ans maximum. L’inclusion dans cette
étude nécessitait une hypercholestérolémie familiale hétérozygote confirmée et un taux initial de LDL-C ≥ 4 mmol/L (environ
152 mg/dL). L’étude incluait 139 enfants au stade I de développement de Tanner (en général ayant entre 6 et 10 ans). La
dose d’atorvastatine (une fois par jour) a débuté à 5 mg (comprimé à croquer) chez les enfants de moins de 10 ans. Les
enfants de 10 ans et plus ont débuté à 10 mg d’atorvastatine (1 fois par jour). Tous les enfants pouvaient bénéficier d’une
augmentation des doses pour atteindre un taux cible de LDL-C < 3,35 mmol/L. La dose moyenne chez les enfants âgés de 6
à 9 ans était de 19,6 mg et la dose moyenne chez les enfants âgés de 10 ans et plus était de 23,9 mg.
La valeur moyenne initiale (+/- écart-type) de LDL-C était de 6,12 (1,26) mmol/L, ce qui correspond environ à 233 (48) mg/dL.
Voir le tableau 3 ci-dessous pour les résultats finaux.
Les données étaient en accord avec l’absence d’effet du médicament sur tous les paramètres de croissance et de
développement (tels que taille, poids, IMC, stade de Tanner, rapport de l’investigateur de maturation et développement
globaux) chez les sujets pédiatriques et adolescents atteints d’une hypercholestérolémie familiale hétérozygote recevant un
traitement par atorvastatine pendant l’étude de 3 ans. Aucun effet du médicament n’a été rapporté dans le rapport de
l’investigateur au cours des visites quant à la taille, le poids, l’IMC par âge ou par genre.
Tableau 3 : Effets de l’atorvastatine sur la diminution des lipides chez les adolescents et adolescentes atteints d’une hypercholestérolémie
familiale hétérozygote (mmol/L)
Etapes
TC (écart-
type)
LDL-C (écart-
type)
HDL-C (écart-
type)
TG (écart-
type)
Apo B (écart-
type)#
7,86 (1,30)
6,12 (1,26)
1,314 (0,2663)
0,93 (0,47)
1,42 (0,28)**
Mois 30
4,95 (0,77)*
3,25 (0,67)
1,327 (0,2796)
0,79 (0,38)*
0,90 (0,17)*
Mois 36/ arrêt
de traitement
prématuré
5,12 (0,86)
3,45 (0,81)
1,308 (0,2739)
0,78 (0,41)
0,93 (0,20)***
TC= cholesterol total ; LDL-C = lipoprotéines-C de faible densité ; HDL-C = lipoprotéines-C de haute densité ; TG
= triglycérides ; Apo B = apolipoprotéine B; “Mois 36/ arrêt de traitement prématuré ” inclut les données de la visite
finale chez les patients dont la participation s’est terminée avant les 36 mois prévus ainsi que les données
complètes à 36 mois chez les patients dont la participation a atteint les 36 mois “*”= Mois 30, le N pour ce
paramètre était 207; “**”= J0, le N pour ce paramètre était 270; “***” = Mois 36/ arrêt de traitement prématuré, le N
pour ce paramètre était 243; “#”=g/L pour Apo B.
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote chez les patients pédiatriques âgés de 10 à 17 ans
Dans une étude en double aveugle contrôlée contre placebo, suivie par une phase en ouvert, 187 garçons et filles post-
ménarchie, âgés de 10 à 17 ans (âge moyen 14,1 ans) présentant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HF) ou
une hypercholestérolémie sévère ont été randomisés et ont reçu soit de l'atorvastatine (n=140) soit un placebo (n=47)
pendant 26 semaines puis ont tous reçu de l'atorvastatine pendant 26 semaines. La dose d'atorvastatine (une fois par jour)
était de 10 mg pendant les 4 premières semaines puis a été augmentée à 20 mg si le taux de LDL-C était > 3,36 mmol/l.
L'atorvastatine a réduit significativement les taux plasmatiques de Chol-T, LDL-C, triglycérides, et apolipoprotéine B au
cours de la phase en double aveugle de 26 semaines. La valeur moyenne du LDL-C atteinte était de 3,38 mmol/l (intervalle :
1,81 - 6,26 mmol/l) dans le groupe atorvastatine et de 5,91 mmol/l (intervalle : 3,93 - 9,96 mmol/l) dans le groupe placebo
durant la phase en double aveugle de 26 semaines.
Une étude pédiatrique supplémentaire évaluant l'atorvastatine versus colestipol chez des patients atteints
d'hypercholestérolémie âgés de 10 à 18 ans a démontré que l'atorvastatine (N=25) a entraîné une réduction significative du
LDL-C à la semaine 26 (p<0,05) par rapport au colestipol (N=31).
Une étude d'usage compassionnel chez des patients atteints d'une hypercholestérolémie sévère (incluant
l'hypercholestérolémie homozygote) a inclus 46 patients pédiatriques traités avec de l'atorvastatine, la dose était adaptée en
fonction de la réponse (certains sujets ont reçu 80 mg d'atorvastatine par jour). L'étude a duré 3 ans : le LDL-cholestérol a été
diminué de 36 %.
L'efficacité à long terme d'un traitement par atorvastatine pendant l'enfance afin de réduire la morbidité et la mortalité à l'âge
adulte n'a pas été établie.
L’Agence Européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les résultats d’études
réalisées avec de l’atorvastatine chez des enfants âgés de 0 à moins de 6 ans dans le traitement de l’hypercholestérolémie
hétérozygote et chez les enfants âgés de 0 à moins de 18 ans dans le traitement de l’hypercholestérolémie familiale
homozygote, de l’hypercholestérolémie mixte, de l’hypercholestérolémie primaire et de la prévention des évènements
cardiovasculaires (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage pédiatrique).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale, l'atorvastatine est rapidement absorbée, les concentrations plasmiques maximales (C
) étant
atteintes en 1 à 2 heures.
L'importance de l'absorption de l'atorvastatine est dose-dépendante.
Après administration orale, la biodisponibilité des comprimés pelliculés d'atorvastatine est de 95 % à 99 % en comparaison
à une solution orale.
La biodisponibilité absolue de l'atorvastatine est d'environ 12 % ; la biodisponibilité systémique de l'activité inhibitrice de
l'HMG-CoA réductase étant d'environ 30 %.
La faible biodisponibilité systémique est due à la clairance dans la muqueuse gastro-intestinale précédant le passage
systémique et à l'effet de premier passage hépatique.
Distribution
Le volume moyen de distribution de l'atorvastatine est d'environ 381 litres. La liaison de l'atorvastatine aux protéines
plasmatiques est ≥ 98 %.
Biotransformation
L'atorvastatine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4 en dérivés ortho- et parahydroxylés et en divers produits de
bêta-oxydation. En plus d'autres voies métaboliques, ces produits sont ultérieurement métabolisés par glucuronidation.
L'inhibition in vitro de l'HMG-CoA réductase par les métabolites ortho- et parahydroxylés est similaire à celle de
l'atorvastatine. Environ 70 % de l'activité circulante inhibitrice de l'HMG-CoA réductase est attribuée aux métabolites actifs.
Elimination
L'atorvastatine est principalement éliminée par voie biliaire après métabolisme hépatique et/ou extra-hépatique. Cependant,
l'atorvastatine ne semble pas subir un cycle entéro-hépatique important. La demi-vie d'élimination plasmatique moyenne de
l'atorvastatine est d'environ 14 heures chez l'homme. La demi-vie de l'activité d'inhibition de l'HMG-CoA réductase est
d'environ 20 à 30 heures en raison de la contribution des métabolites actifs.
Populations particulières
Personnes âgées
Les concentrations plasmatiques de l'atorvastatine et de ses métabolites actifs sont plus élevées chez le sujet âgé sain que
chez l'adulte jeune sain, l'effet hypolipémiant étant cependant comparable à celui observé chez des patients plus jeunes.
Population pédiatrique
Dans une étude en ouvert de 8 semaines, des patients pédiatriques (âgés de 6 à 17 ans) étant au stade 1 de Tanner (N=15)
ou à un stade de Tanner ≥ 2 (N=24), atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote et présentant un LDL-C initial ≥ 4
mmol/L, ont été traités respectivement avec 5 ou 10 mg d'atorvastatine sous forme de comprimé à croquer ou 10 ou 20 mg
d'atorvastatine sous forme de comprimé pelliculé, une fois par jour. Le poids corporel a été la seule covariable significative
dans le modèle pharmacocinétique de la population de l'atorvastatine. La clairance apparente après administration orale de
l'atorvastatine chez les sujets pédiatriques est apparue similaire à celle des adultes après mise à l'échelle allométrique par
le poids corporel. Une diminution constante du LDL-C et du Chol-T a été observée quelle que soit l'exposition à
l'atorvastatine et à l'o-hydroxyatorvastatine.
Sexe
Les concentrations de l'atorvastatine et de ses métabolites actifs sont différentes entre les femmes et les hommes (chez les
femmes : C
environ 20 % plus élevée et SSC environ 10 % plus basse). Ces différences n'ont pas de signification
clinique, aucune différence cliniquement significative sur les paramètres lipidiques n'étant observée entre les hommes et les
femmes.
Insuffisance rénale
L'insuffisance rénale n'a pas d'influence sur les concentrations plasmatiques ou sur l'effet de l'atorvastatine et de ses
métabolites actifs sur les paramètres lipidiques.
Insuffisance hépatique
Les concentrations plasmatiques d'atorvastatine et de ses métabolites actifs sont très augmentées (environ 16 fois pour la
et environ 11 fois pour la SSC) chez des patients présentant une insuffisance chronique due à l'alcool (classe B de
Child-Pugh).
Polymorphisme SLCO1B1
Le captage hépatique de tous les inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase, dont l'atorvastatine, implique le transporteur
OATP1B1. Chez les patients ayant un polymorphisme SLCO1B1, il y a un risque de surexposition à l'atorvastatine, qui peut
entrainer une augmentation du risque de rhabdomyolyse (voir rubrique 4.4). Un polymorphisme au niveau du gène
OATP1B1 (SLCO1B c.521CC) est associé à une exposition à l'atorvastatine 2,4 fois (SSC) supérieure à celle observée chez
les individus sans ce variant génotypique (c.521TT). Une altération génétique du captage hépatique de l'atorvastatine est
également possible chez ces patients. Les conséquences éventuelles sur l'efficacité sont inconnues.
5.3. Données de sécurité préclinique
Aucun effet mutagène ou clastogène potentiel n'a été observé avec l'atorvastatine dans 4 tests in vitro et 1 test in vivo.
L'atorvastatine n'a pas montré d'effet carcinogène chez le rat, mais de fortes doses chez la souris (conduisant à une SSC0-
24 h 6 à 11 fois supérieure à celle observée chez l'homme aux doses recommandées les plus élevées) ont été associées à
des adénomes hépatocellulaires chez les mâles et à des carcinomes hépatocellulaires chez les femelles.
Il a été montré lors d'études chez l'animal que les inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase peuvent affecter le développement de
l'embryon ou du fœtus. Chez le rat, le lapin et le chien, l'atorvastatine n'a exercé aucun effet sur la fécondité et n'a pas été
tératogène mais une toxicité fœtale a été observée chez le rat et le lapin à des doses toxiques pour les mères. Un retard du
développement des portées et une réduction de la survie postnatale ont été observés au cours d'expositions à une dose
élevée d'atorvastatine chez la rate. Des données ont indiqué un transfert transplacentaire chez la rate. Les concentrations de
l'atorvastatine dans le plasma et le lait ont été similaires chez la rate. On ne sait pas si l'atorvastatine ou ses métabolites sont
excrétés dans le lait maternel.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Mannitol 60, cellulose microcristalline, polyplasdone XL, carbonate de sodium anhydre, povidone, L-methionine, stéarate de
magnésium.
Pelliculage : Opadry blanc 03F28446 (hypromellose, dioxyde de titane (E171), macrogol 6000), talc.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
4, 7, 10, 14, 20, 28, 30, 50, 56, 84, 90, 98, 100, 200, 500 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
CRISTERS
22 QUAI GALLIENI
92150 SURESNES
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
34009 416 676 6 4 : 4 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 416 677 2 5 : 7 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 416 678 9 3 : 10 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 416 679 5 4 : 14 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 416 680 3 6 : 20 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 416 682 6 5 : 28 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 416 683 2 6 : 30 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 416 684 9 4 : 50 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 416 685 5 5 : 56 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 416 686 1 6 : 84 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 416 687 8 4 : 90 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 416 688 4 5 : 98 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 416 689 0 6 : 100 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 579 729 1 2 : 500 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
34009 580 085 7 3 : 200 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.